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| Que sait-on de la mère de notre Seigneur | |
| Auteur | Message |
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pauline.px .
Date d'inscription : 10/01/2010 Messages : 2135 Pays : france R E L I G I O N : chrétienne
| Sujet: Que sait-on de la mère de notre Seigneur Mer 17 Juil 2024, 4:20 am | |
| Bonjour à toutes et à tous,
Juste un petit mot pour réagir à une affirmation selon laquelle "premier-né" induirait nécessairement la naissance ultérieure d'autres enfants.
Je lis la Torah : Exode 4:22 Tu diras à Pharaon : Ainsi parle Y.HWH : Israël est mon fils, mon premier-né. 23 Je te dis : Laisse aller mon fils, pour qu’il me serve ; si tu refuses de le laisser aller, voici, je ferai périr ton fils, ton premier-né.
Est-ce que vous pensez que si Pharaon n'a qu'un enfant, cet enfant sera épargné ?
puis Exode 13:12 tu consacreras à l’Eternel tout premier-né, même tout premier-né des animaux que tu auras : les mâles appartiennent à l’Eternel. Exode 13:13 Tu rachèteras avec un agneau tout premier-né de l’âne ; et, si tu ne le rachètes pas, tu lui briseras la nuque. Tu rachèteras aussi tout premier-né <01060> de l’homme parmi tes fils.
Est-ce que vous pensez que si la femme ou la femelle n'accouche plus alors le seul enfant n'est pas un premier-né et qu'il n'appartient pas à l'éternel ? Doit-on attendre la seconde naissance pour racheter le premier-né ?
Le saint prophète Jean-Baptiste est-il "premier-né" ?
D'autres passages éclairent cette expression :
Exode 13:2 Sanctifie-moi tout premier-né, tout ce qui ouvre la matrice parmi les fils d’Israël, tant des hommes que des bêtes ; il est à moi. Exode 13:12 que tu consacreras à Y.HWH tout ce qui ouvre la matrice, et tout ce qui ouvre la portière des bêtes qui t’appartiendront : les mâles seront à Y.HWH. Exode 13:15 Et il arriva, quand le Pharaon s’obstinait à ne pas nous laisser aller, que Y.HWH tua tous les premiers-nés dans le pays d’Égypte, depuis le premier-né des hommes jusqu’au premier-né des bêtes ; c’est pourquoi je sacrifie à Y.HWH tout ce qui ouvre la matrice, les mâles, et je rachète tout premier-né de mes fils. Exode 34:19 -- Tout ce qui ouvre la matrice est à moi, et tout ce qui naît mâle de ton bétail, le premier-né, tant du gros que du menu bétail. Nombres 3:12 Et moi, voici, j’ai pris les Lévites du milieu des fils d’Israël, à la place de tout premier-né d’entre les fils d’Israël qui ouvre la matrice ; et les Lévites seront à moi ; Nombres 8:16 car ils me sont entièrement donnés du milieu des fils d’Israël : je les ai pris pour moi à la place de tous ceux qui ouvrent la matrice, de tous les premiers-nés d’entre les fils d’Israël. Nombres 18:15 Tout ce qui ouvre la matrice, de toute chair, qui sera présenté à Y.HWH, tant homme que bête, sera à toi ; seulement tu ne manqueras pas de racheter le premier-né de l’homme, et tu rachèteras le premier-né des bêtes impures.
Le "premier-né" est l'enfant qui ouvre la matrice de la femme ou de la femelle, peu importe si la progéniture est nombreuse ou non.
Pour ce qui est des frères et sœurs de notre Seigneur et Libérateur JESUS-Christ, il est clair que la théorie selon laquelle il s'agirait de cousins est capillotractée mais il convient de rappeler que le Nouveau Testament n'utilise pas le mot adelphos exclusivement pour les frères utérins, il appelle notamment "frères" des fils de mères différentes, la notion moderne de demi-frère n'existe pas.
La conjugalité israélite de cette époque ne nous est guère connue mais, par exemple, la Torah puis le Talmud imposent pas mal de mariages forcés dont l'homme ne peut se défiler même quand il est déjà marié : lévirat, adultère avec une femme célibataire... Sans oublier l'importance d'une progéniture mâle qui pousse au second mariage...
Très cordialement votre sœur pauline |
| | | franck17360 Membre Actif
Date d'inscription : 07/10/2013 Messages : 6248 Pays : France R E L I G I O N : Protestant
| Sujet: Re: Que sait-on de la mère de notre Seigneur Mer 17 Juil 2024, 5:05 am | |
| Il conviendrait de savoir à quelles sources tu accordes ta confiance pour répondre à cette question. |
| | | pauline.px .
Date d'inscription : 10/01/2010 Messages : 2135 Pays : france R E L I G I O N : chrétienne
| Sujet: Re: Que sait-on de la mère de notre Seigneur Mer 17 Juil 2024, 9:38 pm | |
| Bonjour à toutes et à tous, - franck17360 a écrit:
- Il conviendrait de savoir à quelles sources tu accordes ta confiance pour répondre à cette question.
Pour l'instant je ne vous ai proposé que des éléments bibliques. Ici, je n'ai pas de raison de contester leur fiabilité. Pour traduire la Bible, je me réfère principalement aux textes hébreux et grecs. Pour le vocabulaire hébreu je dispose du copieux dico de Philippe Reymond Et pour le vocabulaire grec le site https://outils.biblissima.fr/fr/eulexis-web/ est formidable. Par exemple, il nous donne le double sens de πρωτοτοκος selon l'accentuation : Bailly 2020πρωτο·τόκος, ος, ον : 1 qui enfante pour la première fois, PLAT. Theæt. 151 c, 161 a ; ANTH. 8, 163 ; ORPH. Lith. 191 2 qui met bas pour la première fois, IL. 17, 5 ; THCR. Idyl. 5, 27 ; ARSTT. H.A. 5, 14, 20, etc. ➵ Dor. πρατοτόκος [ᾱ] THCR. Idyl. l. c. Étym. : πρ. τίκτω. πρωτό·τοκος, ος, ον, premier-né, ANTH. 9, 213 ; SPT. 2 Reg. 19, 43, etc. ; NT. Luc. 2, 7 ; fig. le premier, le chef, SPT. Ps. 88, 28 ; NT. Col. 1, 15, etc. Étym. : πρ. τεκεῖν.Mais il est clair que la Bible (c'est à dire TM + LXX + Qumran + NT) ne peut être la seule source. La recherche tant archéologique qu'historique ne manque pas de produire des résultats convaincants et ce depuis de nombreuses années. Un vieux livre fait encore autorité, c'est celui de Joachim Jérémias " Jérusalem au temps de JESUS", et un livre beaucoup plus récent permet de remonter le temps : " Vies de femmes aux temps bibliques" de Jennie Ebeling. Il y a aussi le livre numérique de Michel Quesnel " La vie quotidienne au temps de JESUS"... Mais il est tout aussi clair qu'il n'est pas nécessaire d'apporter des réponses tranchées à toutes nos questions, on a le droit de dire que le doute subsiste sur telle ou telle question. C'est salutaire quand on se confronte à des curiosités énigmatiques comme la présence d'une belle-mère chez Simon, l'expression insolite " mère des fils de" ou comment les rédacteurs néotestamentaires ont identifié les personnes qui assistent au supplice de notre Seigneur et Sauveur JESUS-Christ. Ceci dit, je ne crois pas que l'on puisse affirmer qu'un fils unique n'est pas " premier-né" pour les Israélites pieux du premier siècle de notre ère. Très cordialement votre sœur pauline |
| | | franck17360 Membre Actif
Date d'inscription : 07/10/2013 Messages : 6248 Pays : France R E L I G I O N : Protestant
| Sujet: Re: Que sait-on de la mère de notre Seigneur Mer 17 Juil 2024, 9:50 pm | |
| Bonjour Pauline et merci pour ces éclaircissement utiles.
Je suis d'accord avec toi sur la fiabilité des sources que l'on peut apporter.
Pour ma part, le fait de dire "premier-né" suggère effectivement qu'il y ait eu d'autres enfants par la suite. Sinon, on dirait Fils unique. |
| | | Nicodème FONDATEUR
Date d'inscription : 28/05/2008 Messages : 19785 Pays : France R E L I G I O N : Catholique
| Sujet: Re: Que sait-on de la mère de notre Seigneur Mer 17 Juil 2024, 10:33 pm | |
| - franck17360 a écrit:
- Bonjour Pauline et merci pour ces éclaircissement utiles.
Je suis d'accord avec toi sur la fiabilité des sources que l'on peut apporter.
Pour ma part, le fait de dire "premier-né" suggère effectivement qu'il y ait eu d'autres enfants par la suite. Sinon, on dirait Fils unique. Bonjour, JESUS est : 1) Première création du Père, Jean 1.1... 2) Premier né ( d'entres les morts ) JESUS vainquit la mort ; Il est donc le précurseur, le premier à être ressuscité d’entre les morts, rendant la vie éternelle possible pour beaucoup d’autres. Romains 8:29, Il fut « le premier-né de plusieurs frères ». 3) Fils unique (engendré) du Père. 4) ect et t'en d'autres choses divine ( Roi au Paradis.....Créateur de toutes choses..... ) |
| | | pauline.px .
Date d'inscription : 10/01/2010 Messages : 2135 Pays : france R E L I G I O N : chrétienne
| Sujet: Re: Que sait-on de la mère de notre Seigneur Ven 19 Juil 2024, 6:24 am | |
| Bonjour à toutes et à tous, - franck17360 a écrit:
- Pour ma part, le fait de dire "premier-né" suggère effectivement qu'il y ait eu d'autres enfants par la suite. Sinon, on dirait Fils unique.
Voyons voir ! Il suffit de remplacer dans le seul verset néotestamentaire qui désigne le bébé par " premier-né" : Luc 2:7 et elle mit au monde son fils unique, et l’emmaillota, et le coucha dans la crèche, parce qu’il n’y avait pas de place pour eux dans l’hôtellerie. Cette phrase est absurde : Le premier fils est évidement toujours fils unique !!! Je ne sais pas comment vous pourriez désigner le premier fils comme fils unique au moment de sa naissance... Son unicité n'est pas une information, c'est une sottise. On comprend pourquoi le saint évangéliste Luc n'écrit rien de tel. J'ai énuméré des versets qui expliquent que " premier-né" signifie " qui ouvre la matrice" mais j'ai omis le verset néotestamentaire qui précise le sens biblique de " premier-né" puisque généralement les traductions glosent le texte grec : Luc 2:23 selon qu’il est écrit dans la loi du Seigneur, que tout mâle qui ouvre la matrice sera appelé saint au Seigneur. (Darby en français) καθως γεγραπται εν νομω κυριου οτι παν αρσεν διανοιγον μητραν αγιον τω κυριω κληθησεται Je rappelle que la Torah prévoit un délai pour le rachat de premier-né qui rend donc impossible d'attendre un puîné pour s'autoriser à parler de " premier-né". Nombres 18:15 Tout premier-né, de toute chair, qu’ils offriront à l’Éternel, soit des hommes soit des bêtes, t’appartiendra ; seulement, tu rachèteras le premier-né de l’homme ; tu rachèteras aussi le premier-né d’une bête impure. 16 Quant à son rachat, tu le rachèteras depuis l’âge d’un mois, d’après ton estimation, au prix de cinq sicles d’argent, selon le sicle du sanctuaire, qui est de vingt oboles. Or les versets lucaniens se placent précisément dans le cadre de la Loi : Le terme " premier-né" témoigne du statut de l'enfant et de la mère vis à vis de l'orthopraxie. La consécration à Y.HWH n'attend pas que ce premier-né soit suivi d'un autre. Évidemment quand on se place du point de vue de la généalogie la situation est tout autre. D'abord il n'est plus question de la mère, seul importe le père qui n'a qu'un seul premier-né pour des raisons d'héritage notamment. Les premiers-nés de Rachel, Bilha et Zilpa ne sont pas identifiés comme tels par les rédacteurs bibliques. Et je note que dans ce contexte des enfants puînés ne sont pas toujours mentionnés : 1 Chroniques 9:5 Des Schilonites : Asaja, le premier-né, et ses fils. et non pas "ses frères" Dans le Très Saint Évangile, je note qu'il n'est nullement question de Joseph quand le "premier-né" est évoqué. À première vue, notre Seigneur et Sauveur JESUS-Christ n'est pas son premier-né puisque Joseph ne le rachète pas, le sacrifice dont le saint évangéliste Luc parle relève d'une prescription qui ne concerne que la mère : Lévitique 12:8 Si elle n’a pas de quoi se procurer un agneau, elle prendra deux tourterelles ou deux jeunes pigeons, l’un pour l’holocauste, l’autre pour le sacrifice d’expiation. Le sacrificateur fera pour elle l’expiation, et elle sera pure. Ceci dit, je reconnais que l'absence de rachat est captivante. Avec au moins deux explications possibles... Très cordialement votre sœur pauline |
| | | pauline.px .
Date d'inscription : 10/01/2010 Messages : 2135 Pays : france R E L I G I O N : chrétienne
| Sujet: Re: Que sait-on de la mère de notre Seigneur Jeu 25 Juil 2024, 2:31 am | |
| Bonjour à toutes et à tous,
Une autre affirmation douteuse m’a été proposée par un prêtre catholique romain : Pour lui, l’endogamie juive traditionnelle impliquait que la mère de notre Seigneur et Libérateur JESUS-Christ était de la même tribu que Joseph, à savoir Juda… et pourquoi pas de la lignée de David ?
Or rien n’est assuré. Nous savons que Joseph est natif de Bethléhem de Juda, que Marie habite Nazareth en Galilée et qu’ils n’ont pas encore vécu ensemble.
Des spécialistes comme Étienne Nodet suggèrent que le nom de Nazareth est à rapprocher de l’hébreu nazar נזר qui signifie "consacrer, vouer, dédier, préserver". Cette ville est proche de Sepphoris, ville martyr après le passage du Romain puis du Nabatéen, et de Cana, patrie de Nathanael que notre Seigneur traite d'Israélite, car n’oublions pas que si nous sommes en Galilée nous sommes aussi en Zabulon, dernier fils de Léa. Donc rien, ici, ne suggère une ascendance davidique.
Si Joseph est identifié comme de la "maison de David", en revanche la filiation de Marie n’est que suggérée par "ελισαβετ η συγγενις σου", littéralement "Élizabeth celle-ci qui est de même origine que toi".
Bien sûr, "même origine" est vague. Mais cette mention serait inutile si elle n’était pas une précision. Or, Élizabeth et son époux sont tous deux de la semence d’Aaron.
Dans ces conditions, le plus simple est de songer que la mère de notre Seigneur est, elle aussi, fille d’Aaron.
Dans cette perspective, l’absence des cinq sicles pour racheter le premier-né mâle s’explique bien par le fait que la mère est d’une lignée de prêtres. Mais fallait-il Le racheter ?
Et cerise sur le gâteau, la double ascendance davidique et aaronique résonne bien avec le thème qumrânien des deux messies : le Messie-Roi fils de David + le Messie-Prêtre fils d’Aaron.
Question suivante : « En quoi peut bien consister la répudiation secrète d’une jeune femme enceinte ? »
Très cordialement, Votre sœur pauline |
| | | RAMOSI Co-Admin
Date d'inscription : 01/06/2011 Messages : 19281 Pays : FRANCE R E L I G I O N : CATHOLIQUE
| Sujet: Re: Que sait-on de la mère de notre Seigneur Jeu 25 Juil 2024, 4:59 am | |
| pauline.px a écrit, - Citation :
- Dans ces conditions, le plus simple est de songer que la mère de notre Seigneur est, elle aussi, fille d’Aaron.
Dans cette perspective, l’absence des cinq sicles pour racheter le premier-né mâle s’explique bien par le fait que la mère est d’une lignée de prêtres. Mais fallait-il Le racheter ?
Et cerise sur le gâteau, la double ascendance davidique et aaronique résonne bien avec le thème qumrânien des deux messies : le Messie-Roi fils de David + le Messie-Prêtre fils d’Aaron. Pour moi, il en ressort donc que Marie n'a effectivement pas été choisie par hasard pour être la Mère de notre Sauveur,
comme on peut l'entendre ici et là.
D'une manière générale,
Merci pauline pour tes interventions toujours très intéressantes. |
| | | Capucine MODERATION
Date d'inscription : 12/12/2011 Messages : 7544 Pays : France R E L I G I O N : catholique
| Sujet: Re: Que sait-on de la mère de notre Seigneur Jeu 25 Juil 2024, 7:02 am | |
| Bonsoir à vous
Demain, nous fêtons les parents de Marie, Anne et Johachim :
Voici ce qu'en dit le site du Vatican : https://www.vaticannews.va/fr/saint-du-jour/07/26/saint-joachim-et-anne--parents-de-la-bienheureuse-vierge-marie.html
Sur Joachim et Anne, parents de Marie, on n’a aucune référence biblique et on ne possède pas non plus d’informations sûres à leur sujet; celles qui sont parvenues jusqu’à nous aujourd’hui sont glanées dans des textes apocryphes comme le Proto Evangile de Jacques et l’Evangile du pseudo-Matthieu, en plus de la tradition. La descendance, signe de l’amour de Dieu
Anne semble être la fille de Achar et sœur d’Esmérie, mère de Elizabeth et donc grand’mère de Jean Baptiste. Joachim est considéré par la tradition comme un homme vertueux et très riche de la descendance de David, qui avait l’habitude d’offrir une partie de ses revenus au peuple et une autre partie en sacrifice à Dieu. Tous les deux vivent à Jérusalem. Mariés depuis plus de vingt ans, Joachim et Anne n’ont pas d’enfants. Ne pas engendrer de descendance, pour les Juifs, en ce temps-là, est un signe du manque de la bénédiction et de la faveur de Dieu; c’est pour cela q qu’un jour, en portant ses offrandes au Temple, Joachim se voit réprimandé, par un certain Ruben (peut-être un prêtre ou un scribe) d’en être indigne car il n’a pas procréé; en effet, selon lui, il n’a pas le droit de présenter ses offrandes . Joachim, humilié et choqué par ces paroles, décide de se retirer dans le désert, et pendant quarante jours et quarante nuits il implore Dieu, dans les larmes et les jeûnes, de lui donner une descendance. Anne aussi passe ses jours en prière en demandant à Dieu la grâce de la maternité. L’annonce de la naissance de Marie
Les supplications de Joachim et Anne sont écoutées là-haut ; c’est ainsi qu’un ange apparaît séparément aux deux et leur annonce qu’ils vont devenir parents. La rencontre à l’entrée de la maison entre les deux, après l’annonce, s’enrichit de détails légendaires. Le baiser que les deux époux se seraient échangés auraient eu lieu devant la Porte dorée de Jérusalem, le lieu où, selon une tradition juive, se manifestait la présence divine et où se serait manifesté l’avènement du Messie. Et l’iconographie se montre prolixe sur un tel baiser devant la porte que les chrétiens considèrent être celle par laquelle JESUS aurait fait son entrée dans la Ville Sainte, le Dimanche des Rameaux. Des mois après le retour de Joachim, Anne met au monde Marie. L’Enfant grandit entourée des attentions affectueuses du papa et tendres de la maman, dans la maison qui se trouvait non loin de la piscine de Bethesda, où les Croisés, au XII siècle, ont construit une église, qui existe encore aujourd’hui, et qui est dédiée à Anne qui a éduqué sa fille Marie aux tâches domestiques. Le culte
Quand Marie a trois ans, Joachim et Anne, pour remercier Dieu, la présentent au Temple pour la consacrer au service du Temple lui-même comme Joachim et Anne l’avaient promis dans leurs prières. Les apocryphes ne disent rien d’autre sur Joachim, alors que sur Anne, ils ajoutent qu’elle aurait vécu jusqu’à l’âge de quatre-vingts ans. Ses reliques auraient été conservées longtemps en Terre Sainte, puis transférées en France et enterrées dans une chapelle creusée sous la cathédrale d’Apt. Successivement, le retrouvement et l’identification, auraient été accompagnés de quelques miracles. Le culte des grands-parents de JESUS s’est développé, d’abord en Orient, puis, en Occident, et au cours des siècles l’Eglise les a célébrés à des dates diverses. En 1481 le pape Sixte IV introduit la fête de sainte Anne dans le Bréviaire Romain, en fixant la date de la mémoire liturgique le 26 juillet, transmise comme jour de sa mort; en 1584, Grégoire XIII insère la célébration liturgique de sainte Anne dans le Missel Romain en l’étendant à toute l’Eglise . En 1520 c’est Jules II, qui, au contraire, l’insère dans le calendrier liturgique la mémoire de saint Joachim le 20 mars, puis déplacée plusieurs au cours des siècles successifs. A la suite de la réforme liturgique du Concile Vatican II, en 1969, les parents de Marie ont été « mis ensemble » en une unique célébration le 26 juillet. |
| | | pauline.px .
Date d'inscription : 10/01/2010 Messages : 2135 Pays : france R E L I G I O N : chrétienne
| Sujet: Re: Que sait-on de la mère de notre Seigneur Jeu 25 Juil 2024, 11:08 pm | |
| Bonjour à toutes et à tous, - RAMOSI a écrit:
Pour moi, il en ressort donc que Marie n'a effectivement pas été choisie par hasard pour être la Mère de notre Sauveur,
Il faut relire les deux versions "originales" de Luc 1:28. και εισελθων προς αυτην ειπεν χαιρε κεχαριτωμενη ο κυριος μετα σου και ελθων ο αγγελος προς αυτην ειπεν χαιρε καιχαριτωμενη ο κυριος μετα σου ευλογημενη συ εν γυναιξιν 1 ) Commençons par le verbe χαριτόω-ῶ [ᾰῐ] Bailly 2020 donne 1 remplir de la grâce divine, acc. NT. Eph. 1, 6 ; au pass. être rempli de la grâce divine, SPT. Sir. 18, 17 ; NT. Luc. 1, 28 2 rendre gracieux, LIB. 4, 1071 ; RHÉT. 1, 429 W. Étym. : χάρις.Ça paraît anodin mais ce qui l'est mois c'est que ce verbe n'apparaît que deux fois dans tout le corpus "LXX+NT" : au parfait passif en Luc 1:28 et à l'aoriste passif en Ephésiens 1:6 où le saint apôtre Paul commence à parler à sa façon de "prédestination". Sachant que le parfait en grec désigne le résultat actuel d'une action passée cela signifie qu'au sens littéral, l'ange affirme que le don de la grâce divine est déjà réalisé avant qu'il ne parle. 2 ) La salutation standard est plutôt " la paix soit avec toi" mais des expressions comparables à "ο κυριος μετα σου" ne sont pas impossibles en hébreu : Dans le TM, on trouve quelques équivalents de " Élohîm est avec toi" mais plus souvent l'idée du "Y.HWH est avec toi" (c'est à dire "le Seigneur est avec toi"). Elle apparaît adressée à Moïse, Josué, Gédéon, David, Salomon, Jérémie et Jérusalem. 3 ) Enfin, il faut signaler que quelques-uns des plus vénérables manuscrits comme le Codex Alexandrinus ou le Codex de Bèze présentent une leçon plus longue du verset : ευλογημενη συ εν γυναιξιν = " tu es bénie parmi les femmes". Ce qui n'est pas peu dire ! Je peine à imaginer que cette déclaration de l'ange ne soit que de la pure politesse. Très cordialement votre sœur pauline |
| | | pauline.px .
Date d'inscription : 10/01/2010 Messages : 2135 Pays : france R E L I G I O N : chrétienne
| Sujet: Re: Que sait-on de la mère de notre Seigneur Ven 02 Aoû 2024, 1:55 am | |
| Bonjour à toutes et à tous,
Dans toute la Bible, on trouve beaucoup de naissances consécutives à des prières instantes (Rachel, Anne…) mais aussi quelques véritables annonciations. Au risque de l’oubli : Celles à Abram puis Sara, celle de la femme de Manoach, mère de Samson, celle de Zacharie et celle de Marie.
Contrairement à une idée répandue le thème "annonciation" présente plus de différences que de points communs. Première différence : La promesse concerne des conditions féminines variées : deux femmes clairement ménopausées qui se lamentent (Sara et Élisabeth), une qui peut se craindre stérile (l’épouse de Manoach) et une vierge fiancée qui ne demande rien (Marie).
Diffèrent aussi les réactions vis-à-vis de l’angélophanie : prosternation pour Abraham, trouble et peur pour Zacharie, panique rétrospective pour Manoach et trouble seulement pour Marie.
On a encore trois réactions différentes vis-à-vis de la promesse : L’hilarité incrédule d’Abram et Sara, le pragmatisme de Manoach (OK, mais que devrons-nous faire plus tard ?), l’incrédulité coupable de Zacharie et l’interrogation "technique" de Marie (Comment ça va m’arriver au juste ?). Ici je vois une parenté entre l’attitude de Marie et celle de l’épouse de Manoach : « OK je vais être enceinte mais quelques précisions seraient les bienvenues »
Quand la grossesse concerne une femme ménopausée et que le miracle est indispensable, on peut avoir du mal à croire la promesse, ainsi, les rires d’Abraham et de Sara (un peu honteuse quand même) ne sont pas réprimés. Le seul à faire les frais de son attitude dubitative est Zacharie.
Le miracle n’est requis ni pour Marie ni la femme de Manoach, toute deux, apparemment, en âge de procréer.
Ainsi, pour Zacharie, la question aussi légitime que spontanée du « A quoi connaîtrai-je cela? Car je suis un homme âgé, et ma femme bien avancée en âge » est sévèrement punie. Et pourtant, l’âge d’Élisabeth invite au doute.
Pour Marie on ne voit vraiment pas pourquoi elle demande l’explication du "comment" alors que la femme de Manoach ne s’en est pas préoccupé.
L’ange a annoncé à Marie qu’un jour ou l’autre elle concevra en son ventre et qu’il lui naîtra un fils qui « sera grand, et sera appelé le Fils du Souverain » auquel « le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père » et qui « régnera sur la maison de Jacob éternellement, et il n’y aura point de fin à son règne ».
Le caractère incroyable de ces prophéties n’ébranle pas Marie. Non ! la seule question qui lui vient à l’esprit est πως εσται ( μοι ) τουτο επει ανδρα ου γινωσκω « comment sera-ce ( pour moi) puisque je ne connais pas d’homme ».
Marie ne doute pas des propos incroyables de l’ange mais elle s’inquiète de la conception, pourtant naturelle, souhaitée et prévisible pour toute fiancée.
Sa question est surprenante : Marie semble ne faire aucun lien entre "fiançailles" et "mariage". Comment peut-elle prétendre qu’il n’y a pas d’homme dans sa vie ? Sa question est surprenante : Elle est fiancée et la vocation d’une fiancée israélite est d’avoir des enfants.
Pour Abram et Sara, le délai d’attente est précisé : « Au temps fixé je reviendrai vers toi, à cette même époque ; et Sara aura un fils ». C’est clair, dans 12 mois au plus tard tu auras accouché. En revanche l’ange Gabriel n’évoque aucun délai. La question de Marie est donc surprenante : Marie ne peut-elle pas attendre le mariage ? Pourquoi cette jeune fiancée s’inquiète-t-elle uniquement de la conception qui peut très bien avoir lieu après son mariage prévu ? Est-elle pressée ? Croit-elle que la promesse de Gabriel doit nécessairement se réaliser le jour même ?
Enfin sa question surprend aussi par le temps du verbe γινωσκω : l’imperfectif présent ne pointe pas vers l’instant présent mais sur la durée. Le français présente cet imperfectif présent dans des phrases comme : « En tant que végétarien je ne mange pas de viande ».
Pourquoi cette question bizarre de la part de Marie ? Et pourquoi l’ange Gabriel ne s’indigne-t-il pas de cette réaction inattendue comme nous l'avons lu pour Zacharie ?
Trois solutions au moins : Ou bien l’ange méprise les femmes et ne relève pas par condescendance ;
Ou bien Marie mérite une indulgence toute particulière qui fait d’elle une femme tout à fait à part ;
Ou bien Gabriel sait que la réaction (inquiète ?) est tout à fait légitime car, en effet, Marie n’a pas l’intention de connaître un homme, pas plus aujourd’hui que demain.
Très cordialement Votre sœur pauline |
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