Un militaire a été victime d'une attaque au couteau lors d'une patrouille Sentinelle à la gare de l'Est, à Paris, lundi soir.

Le suspect, déjà connu pour un meurtre en 2018, a été rapidement interpellé.

Ce mardi, sa garde à vue a été levée et il a été interné à l'hôpital psychiatrique de la préfecture de police de Paris.

Une attaque à moins de deux semaines des Jeux Olympiques. Lundi soir, un homme a blessé au couteau un militaire de la mission Sentinelle qui patrouillait gare de l'Est. Le pronostic vital du soldat, qui a été touché à l'omoplate, "n'est pas engagé", a précisé dans un message posté sur X le ministre de l'Intérieur. 

Le suspect a rapidement été interpellé. Selon les premiers éléments de l'enquête, il se dit chrétien et aurait crié "Dieu est grand", en français, lors de l'attaque. L'auteur de l'agression a par ailleurs expliqué son geste par le fait que "des militaires tuent des gens dans son pays". 

Un suspect connu pour meurtre

L'homme, âgé de 40 ans, est né en République démocratique du Congo, et a été naturalisé français en 2006. Il est déjà connu de la justice pour un meurtre commis en 2018, affaire pour laquelle il avait été interné d'office en psychiatrie, selon nos informations. Il avait à l'époque mortellement poignardé un jeune homme de 22 ans à la station RER Châtelet-les-Halles, en plein cœur de Paris. 

Il avait alors été déclaré irresponsable pénalement en raison d'une abolition du discernement et n'avait donc pas été jugé, selon une décision datée de 2020 consultée par l'AFP. Une expertise psychiatrique avait conclu qu'il était atteint d'une "probable maladie schizophrénique évolutive depuis plusieurs années sans prise en charge médicale jusqu'à actuellement".

L'homme a également été condamné à deux reprises pour violences sur conjoint. 

Ce mardi matin, la garde à vue du suspect a été levée afin qu'il soit interné à l'hôpital psychiatrique de la préfecture de police de Paris.

Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour "tentative de meurtre" et saisi le deuxième district de la police judiciaire parisienne. Le parquet national antiterroriste n'est pour l'heure pas saisi dans cette affaire. L'enquête a été confiée au 2ᵉ district de la police judiciaire parisienne.

Spoiler: