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 En Chine

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MessageSujet: En Chine   En Chine Icon_minipostedLun 19 Avr 2021, 6:47 am

Le clergé chinois contraint de « déclarer son amour » au Parti communiste ?


En Chine Web3-poster-of-chinese-president-xi-jinping-afp-000_tq3e9



Le gouvernement chinois a publié un nouveau décret dans lequel il est demandé aux prêtres et religieux chinois de montrer "leur amour au Parti communiste".



En matière de contrôle et de violence envers l’Église catholique de Chine, le gouvernement n’en est pas à son coup d’essai. Un nouveau décret oblige désormais les prêtres et religieux chinois à montrer leur « amour pour le Parti communiste », rapporte le journal catholique allemand Die Tagespost. Cinq religions sont officiellement reconnues et autorisées en République populaire de Chine : le bouddhisme, le taoïsme, l’islam, le catholicisme et le protestantisme. Mais qui dit autorisation ne dit pas liberté.


Ce décret, appelé « Ordonnance n °15 », a été publié en janvier par le Bureau national des affaires religieuses de Pékin pour « l’administration » des institutions religieuses. D’après ce document, les ecclésiastiques sont tenus de « maintenir l’unité nationale, l’unité ethnique, l’harmonie religieuse et la stabilité sociale ». Ils ne doivent pas « mettre en danger la sécurité nationale » ou « saper l’unité nationale » et « diviser le pays ». Il est également prévu que mes célébrations religieuses doivent répondre à des normes édictées par le Parti communiste.

Concrètement, parmi les différentes mesures, chaque membre du clergé chinois va se voir attribuer un code numérique personnalisé à douze chiffres faisant partie d’un système de notation. S’ils ne se conforment aux exigences du Parti communiste chinois, ils perdront leur autorisation à poursuivre leur activité pastorale et pourront encourir des sanctions. Au-delà de l’Église catholique, toutes les religions sont concernées t compris les lamas bouddhistes, les représentants des différentes églises chrétiennes ainsi que les imams.



Le clergé chinois contraint de "déclarer son amour" au Parti communiste ? (aleteia.org)
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MessageSujet: Re: En Chine   En Chine Icon_minipostedLun 19 Avr 2021, 6:50 am

James Su Zhimin, l’évêque chinois dont on est sans nouvelle depuis 25 ans


En Chine NOTRE-DAME-DE-CHINE-ciric_226704



Évêque du diocèse de Baoding, dans la province chinoise de Hebei, Mgr James Su Zhimin a été arrêté par les autorités en 1996. Aucune information concernant son lieu d’emprisonnement ou son état de santé n’a filtré à son sujet depuis vingt-cinq ans.


Mgr James Su Zhimin est-il mort ou bien en vie ? Évêque du diocèse de Baoding, dans la province chinoise de Hebei, il a été arrêté et emprisonné en 1996 lors d’une procession religieuse peu de temps après avoir écrit une lettre ouverte au gouvernement chinois appelant à respecter la liberté religieuse ainsi que les droits fondamentaux de chacun. Son crime ‘officiel’ ? Avoir participé à des activités religieuses « non enregistrées », Mgr James Su Zhimin ayant refusé de rejoindre l’Association patriotique catholique chinoise sous contrôle de l’État et faisant donc de facto partie de l’Église souterraine.


Si son cas est loin d’être isolé en Chine, il est particulièrement grave. Depuis son arrestation, il n’a pas été jugé, sa famille n’a jamais été autorisée à lui rendre visite et les autorités ont continuellement refusé de dire où il était détenu. « On ne sait pas où il se trouve et je ne sais même pas s’il est encore vivant », confiait son neveu, bouleversé, en 2019 à UCA News. Parmi le peu d’éléments dont dispose la commission des droits de l’Homme du congrès américain, on peut lire que sa famille l’a retrouvé une fois, par le plus grand des hasards en novembre 2003 dans un hôpital de Baoding. Mais elle n’a pas pu l’approcher et, depuis, c’est le silence.


Emprisonné à huit reprises



Avant son arrestation en 1996, il avait déjà été arrêté huit fois et emprisonné par intermittence près de vingt-cinq ans en prison, dans des camps de travail forcé ou assigné à résidence.

En septembre 2018, lorsque le Vatican et la Chine ont annoncé un accord provisoire sur la nomination des évêques (reconduit depuis), sa famille espérait avoir de ses nouvelles. Mais il n’en a rien été. « Qu’il soit en prison, gardé secret dans un autre endroit ou mort personne ne le sait vraiment », avait regretté un mois après la signature de cet accord l’évêque de Hong Kong, Mgr Michael Yeung, auprès Reuters, assurant que son diocèse priait pour sa libération. Aujourd’hui encore, soit vingt-cinq ans après son arrestation, personne ne sait si Mgr James Su Zhimin est encore vie.



James Su Zhimin, l’évêque chinois dont on est sans nouvelle depuis 25 ans (aleteia.org)
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MessageSujet: Re: En Chine   En Chine Icon_minipostedLun 19 Avr 2021, 6:54 am

Chine : florilège des vexations quotidiennes que le régime communiste inflige aux chrétiens


En Chine Web3-china-church-mass-shanghai-afp-000_19m1qj



En Chine, le parti communiste tolère difficilement l’Église catholique dans le pays. Si l’oppression du gouvernement chinois à l’égard des catholiques n’est pas aussi visible et massive qu’à une époque, elle n’en demeure pas moins omniprésente.



Quand on pense aux persécutions de chrétiens, on imagine souvent ces derniers mourir en martyrs pour avoir refusé de renoncer à leur foi. Si elles ont souvent pris cette forme là au fil des siècles, elles peuvent aussi être beaucoup plus insidieuses et se décliner par petites touches jusqu’à atteindre leur but : faire disparaître la religion catholique. Un art dans lequel est passé maître le gouvernement chinois ces dernières années. Voici une liste non exhaustive de ces vexations quotidiennes que subissent les catholiques de Chine.


DESTRUCTION DE CROIX AU PRÉTEXTE D’ENFREINDRE LES RÈGLES D’URBANISME



En Chine CHINOISE-PRIEPascal Deloche / GodongUne femme priant dans la cathédrale de Macao (Chine).


Dans la province de l’Anhui (est du pays), près de Shanghai, depuis la mi-avril, plus de 500 croix appartenant à des lieux de culte chrétiens, que ce soit des églises catholiques ou des temples protestants, ont été enlevées des clochers. Cette répression qui émane du parti communiste n’est pas nouvelle et des milliers de croix ont déjà été retirées dans les provinces du Zhejiang, du Henan, du Hebei et du Guizhou, parfois sous prétexte de respecter les règles d’urbanisme.




SUPPRESSION D’ALLOCATIONS POUR AVOIR REFUSÉ D’ÔTER DES IMAGES PIEUSES



En Chine CHINOISE-EGLISEPascal Deloche / GodongFemme priant dans une église de Macau (Chine). Image d'illustration.


Une veuve catholique âgée d’une soixantaine d’années aurait perdu sa pension pour avoir refusé de renier sa foi, a rapporté en juillet 2020 Bitter Winter, quotidien spécialisé sur la question de la liberté de religion et des droits de l’homme en Chine. Elle recevait l’équivalent de 35 dollars par mois environ de la part du gouvernement depuis la mort de son époux en 2018. À la fin de l’année 2019, les autorités locales l’ont menacée de lui enlever cet argent si elle ne retirait pas les images du Christ qu’elle gardait chez elle. Puisqu’elle refusait d’obtempérer, sa pension lui a effectivement été supprimée. Impuissante, la veuve confiait au quotidien que la persécution religieuse rendait la vie de foi compliquée.



DES SYMBOLES CHRÉTIENS REMPLACÉS PAR DES PORTRAITS DE XI JINPING



En Chine Web3-poster-of-chinese-president-xi-jinping-afp-000_tq3e9GREG BAKER / AFPPortrait de Xi Jinping.


Dans le cadre d’une campagne visant à « réduire la pauvreté » lancée en novembre 2017, le Parti communiste chinois (PCC), estimant que le christianisme serait responsable des problèmes financiers de certaines familles, avait décidé d’interdire les icônes, crucifix et autres représentations de scènes évangéliques dans les maisons des chrétiens de la province de Jiangxi, au sud-est du pays. En un mois, quelques 600 symboles chrétiens ont ainsi été retirés des maisons et remplacés par des portraits du président chinois, Xi Jinping.


UNE OBLIGATION DE PROMOUVOIR LES VALEURS DU SOCIALISME



En Chine Web3-china-church-mass-shanghai-afp-000_19m1qjJohannes EISELE | AFP


Une nouvelle série de réglementations entrée en vigueur le 1er février 2020 impose aux groupes religieux chinois de promouvoir les valeurs du socialisme auprès de leurs membres. Ce règlement dit que les activités, rassemblements et programmes des communautés religieuses doivent être approuvés par le bureau des affaires religieuses. « Outre le contrôle généralisé de toutes les activités communautaires, les nouvelles mesures exigent que le personnel religieux soutienne, promeuve et mette en œuvre une soumission totale au Parti communiste chinois parmi tous les membres de leurs communautés », explique Asia News. L’article 17 dispose ainsi que « les organisations religieuses doivent diffuser les principes et politiques du Parti communiste chinois », mais aussi « éduquer le personnel religieux et les citoyens religieux à soutenir la direction du parti communiste chinois » en « suivant la voie du socialisme ».


RÉCRITURE D’UN PASSAGE DE LA Bible



En Chine SG590068APascal Deloche / Godong


En septembre 2020, un manuel scolaire destiné à l’enseignement professionnel dans le secondaire, publié par un service d’édition dépendant du gouvernement, a choisi de reprendre le passage biblique concernant la femme adultère afin d’enseigner aux élèves « l’éthique professionnelle et le respect de la loi ». On aurait pu s’en féliciter dans la mesure où JESUS, dans ce texte (Jn 8, 1-11), prend la défense de la femme adultère et empêche sa lapidation avec ces mots : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre ». Mais loin d’encourager une telle charité et l’amour de son prochain, le passage biblique cité dans le manuel scolaire assure que JESUS se serait mis lui-même à lapider la femme adultère en ajoutant : « Moi aussi je suis pécheur, mais si la loi ne devait être exécutée que par des hommes sans faute, la loi serait vaine ». Sans la vigilance d’un paroissien, cette falsification serait passée inaperçue.


Chine : florilège des vexations quotidiennes que le régime communiste inflige aux chrétiens (aleteia.org)
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MessageSujet: Re: En Chine   En Chine Icon_minipostedVen 06 Mai 2022, 11:00 pm

Chine : dix prêtres ont disparu depuis le début de l’année


CHINESE MASS
Johannes EISELE | AFP


Agnès Pinard Legry - publié le 06/05/22 - mis à jour le 06/05/22

Au moins dix prêtres, tous appartenant à la communauté clandestine (non officielle) de Baoding (Hebei), à l’est de la Chine, ont disparu depuis janvier 2022, emmenés par la police chinoise.

Disparitions inquiétantes. Au moins dix prêtres, tous appartenant à la communauté clandestine (non officielle) de Baoding (Hebei), à l’est de la Chine, ont disparu depuis janvier 2022, rapporte Asianews. 



Ils ont été emmenés par la police chinoise. Sans nouvelles d’eux, leurs fidèles luttent en vain pour obtenir des éclaircissements. 


D’autres prêtres encore libres de cette province où l’Église clandestine est bien présente craignent d’être arrêtés prochainement.

Le type de détention auquel ces prêtres sont soumis s’appelle « guanzhi » : il ne s’agit pas d’une prison physique à proprement parler mais d’une restriction des mouvements et des activités ainsi que d’une participation forcée à des séances politiques dans le but de les contraindre à rejoindre l’Église officielle. Un ralliement qui implique leur adhésion et au Parti communiste chinois. La loi chinoise autorise le « guanzhi » jusqu’à trois ans, sans qu’aucune accusation ne soit déposée.

Adhésion au parti communiste


Alors que l’évêque, Mgr James Su Zhimin, est aux mains de la police depuis au moins 25 ans, la communauté clandestine a été mise à rude épreuve par l’accord entre la Chine et le Saint-Siège sur les nominations de nouveaux évêques. 



Selon le média, cet accord est utilisé par le gouvernement chinois comme « preuve » que le Vatican épouserait la ligne du Parti en faveur d’un contrôle total de l’Église. 


Il oblige ainsi tous les prêtres à professer leur adhésion au Parti et leur appartenance à l’Église officielle. Ceux qui ne le font pas subissent la détention.



https://fr.aleteia.org/2022/05/06/chine-dix-pretres-ont-disparu-depuis-le-debut-de-lannee/?utm_campaign=EM-FR-Newsletter-Daily-&utm_content=Newsletter&utm_medium=email&utm_source=sendinblue&utm_term=20220507
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MessageSujet: Re: En Chine   En Chine Icon_minipostedVen 24 Fév 2023, 10:40 pm

En Chine, la hausse vertigineuse des persécutions envers les chrétiens


En Chine China-christians
:copyright: Shutterstock
Photo d'illustration


Cécile Séveirac - J-P Mauro - publié le 24/02/23



L’ONG ChinaAid, qui dénonce les violations de la liberté religieuse en Chine, a publié le 13 février son rapport annuel 2022 sur la persécution des religions. Le document dresse le constat alarmant d’un étau qui ne cesse de se resserrer autour des chrétiens.



Si les persécutions dont sont victimes les chrétiens de Chine sont loin d’être nouvelles, elles semblent s’aggraver d’année en année. C’est en tout cas le constat que pose ChinaAid, une ONG qui dénonce les violations des droits de l’Homme et de la liberté religieuse en Chine. Selon son dernier rapport annuel sur la persécution 2022, publié le 13 février 2023, la pression exercée par le gouvernement sur les chrétiens ne cesse d’empirer. Deux méthodes sont principalement employées par Pékin : la soumission forcée des chrétiens à l’idéologie communiste véhiculée par le gouvernement chinois d’une part, des attaques directes contre la pratique du culte chrétien d’autre part. 




Renforcement de la campagne de sinisation de la religion



Le rapport note ainsi que les actions de Pékin pour siniser la foi des chrétiens s’intensifient. En d’autres termes, il s’agit de forcer l’alignement des religions sur la culture chinoise et le régime communiste. Cette campagne engendre des répressions impitoyables contre tout ce qui ne correspond pas au modèle communiste tel que défini par Pékin. Les chrétiens sont parmi les premiers à en faire les frais. 

Wang Yang, membre du Bureau politique du PCC, a résumé cette politique lors d’un congrès rassemblant différents chefs religieux à Beijing, le 27 janvier 2023. Selon le rapport, le dirigeant a insisté sur le fait que « les groupes religieux devront s’unir autour du PCC et du gouvernement pour forger une “énergie positive” et aider à réaliser le “rêve chinois”. » Quelques mois plus tôt, en août 2022, Wang Yang avait déjà rencontré les dirigeants de l’Association patriotique catholique chinoise ainsi que ceux de la Conférence des évêques de l’Église catholique de Chine. Il leur avait alors demandé, selon ChinaAid, « de soutenir fermement la direction du PCC, de résister spontanément à l’infiltration des forces étrangères, d’utiliser la culture chinoise, la langue chinoise et les styles de communication chinois pour interpréter et étudier les canons religieux, et ainsi d’approfondir la sinisation du catholicisme en Chine et de garantir le contrôle ferme de l’Église catholique par des catholiques patriotes. »

La sinisation est particulièrement visible dans les politiques éducatives. En mai, un formulaire d’enquête sur les croyances religieuses des étudiants chinois a commencé à être distribué, dont les stipulations sont particulièrement restrictives.


Des persécutions de plus en plus violentes



L’ONG relève également une multiplication d’actes de persécutions qui n’ont plus rien d’insidieux. Entre autres, une vague de démolitions d’églises ordonnée par le gouvernement. Plusieurs diocèses ont vu leurs églises rasées après que certains évêques ont refusé d’adhérer à l’Église patriotique de Chine, seule reconnue par Pékin, à l’inverse de l’Église dépendante du Saint-Siège, qui y est formellement interdite. Pour ne citer qu’un exemple, l’église gothique de Beihan (diocèse de Taiyuan), la plus grande de toute la province, a été totalement dynamitée le 25 août 2022. 



Les fidèles chrétiens, toutes confessions confondues, sont directement visés par des arrestations arbitraires, basées sur de fausses accusations. Selon ChinaAid, « les autorités pénitentiaires refusent à nombre de ces prisonniers les visites de leur avocat et sont privés de tout contact avec leur famille. » « Dans certains cas, ils se sont vu refuser tout traitement médical et ont été condamnés à des peines sévères disproportionnées par rapport à leur crime présumé », poursuit le rapport qui donne plusieurs exemples de chrétiens concernés. Le rapport révèle que quatre évêques ainsi qu’au moins 10 prêtres ont disparus sans laisser de traces.


Surveillance constante et censure immédiate 



Les minorités religieuses sont sous surveillance permanente, y compris dans la sphère virtuelle. La censure est omniprésente, notamment sur les réseaux sociaux où aucune référence à la foi chrétienne n’est acceptée. Le 8 février 2023, un article écrit en ligne par un avocat et portant sur la foi chrétienne à l’ère de la censure sur Internet était… censuré, à peine quelques heures après sa publication. L’édition de livres chrétiens fait elle aussi l’objet de multiples restrictions.




source :  Aleteia
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MessageSujet: Re: En Chine   En Chine Icon_minipostedVen 24 Fév 2023, 10:42 pm

Chine : Mgr Cui Tai, emprisonné sans jugement depuis près de 16 ans


En Chine NOTRE-DAME-DE-CHINE-ciric_226704
P.RAZZO/CIRIC
Messe dominicale dans l'église Notre Dame de Chine, Paris.


Agnès Pinard Legry - publié le 15/02/23


Mgr Augustine Cui Tai, évêque auxiliaire du diocèse de Xuanhua, dans la province chinoise de Hebei, a été arrêté par les autorités en 2007. Il est depuis détenu illégalement par les autorités sans aucun motif ni procédure légale. Fait encore plus inquiétant : on est sans nouvelle de lui depuis le printemps 2021.



Il fait partie de ces figures méconnues du grand public et qui forcent pourtant le respect. Mgr Augustine Cui Tai, évêque auxiliaire du diocèse de Xuanhua, dans la province chinoise de Hebei, a été emprisonné en 2007 par les autorités. S’il a connu quelques brèves périodes de libération, il a passé l’essentiel de cette période emprisonné dans un lieu inconnu sans aucun motif ni procédure légale.

Ces dernières années, les autorités ont accordé à l’évêque de courtes visites à ses parents âgés à chaque fête du printemps (Nouvel An lunaire) ou à la mi-automne. Mais depuis le printemps 2021, soit plus d’un an, on ignore où il se trouve. Et les fidèles, comme le rapporteAsianews, n’ont aucun moyen de savoir quoi que ce soit sur son état de santé ou sur le lieu où il est retenu. Âgé de 71 ans, Mgr Cui fait partie de ces évêques reconnus par le Saint-Siège mais pas par le gouvernement chinois. C’est Benoît XVI qui a approuvé sa nomination en 2013.


Une oppression omniprésente



En Chine, le parti communiste tolère difficilement l’Église catholique dans le pays. Si l’oppression du gouvernement chinois à l’égard des catholiques n’est pas aussi visible et massive qu’à une époque, elle n’en demeure pas moins omniprésente. Au regard du dynamisme du christianisme dans le pays, la question de la nomination des évêques, l’une des grandes causes de discorde entre le gouvernement chinois et le Saint-Siège, est donc de première importance pour le Vatican. D’où l’accord entre le Saint-Siège et la Chine sur la nomination des évêques renouvelé pour la seconde fois en 2022. Souvent critiqué de manière virulente, « sans accord, il n’y aurait plus d’Église catholique en Chine », insistait pour sa part en août dernier le cardinal secrétaire d’État Pietro Parolin, à qui le pape François a confié personnellement l’épineux dossier des relations avec Pékin.


source :  Ateleia
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MessageSujet: Re: En Chine   En Chine Icon_minipostedVen 24 Fév 2023, 10:55 pm

Il ne fera pas bon être chrétien en Asie en 2023


En Chine WEB3-INDIA-CHRISTIAN-PERSECUTED-shutterstock_1785021644-1-Zvonimir-Atletic
Shutterstock | Zvonimir Atletic



Cécile Séveirac - publié le 12/01/23

Un rapport de l'organisation évangélique Release International publié en décembre dresse un constat alarmant sur le sort des chrétiens en Asie. Les persécutions dont ils sont victimes pourraient même s'intensifier en 2023.


Des persécutions encore plus vives pour les chrétiens d’Asie en 2023 : c’est ce que prédit un rapport prospectif de l’organisation chrétienne évangélique, Release International (RI), publié le 28 décembre 2022. Ce document, intitulé Persecutions Trends, porte sur les perspectives d’évolution des persécutions des chrétiens dans le monde en 2023. Si le Nigeria demeure au cœur des inquiétudes, six pays d’Asie devraient se distinguer par l’intensification de leurs persécutions contre les chrétiens.


La Chine en tête

La persécution devrait particulièrement augmenter en Chine en 2023. Les chrétiens seront notamment soumis à une pression grandissante au cours de l’année à venir. Le président chinois considère les chrétiens comme des citoyens « non patriotiques » selon le rapport, et plusieurs sources de Release International sur place craignent une intensification de la répression et des discriminations à leur égard. Catholiques et protestants sont régulièrement arrêtés, interrogés et détenus pour des raisons obscures. Pékin a également renforcé sa politique d’endoctrinement dans le domaine éducatif, et a encouragé à dénoncer toute personne ayant une affiliation religieuse.

Le nationalisme hindou tue

Alors que de nombreux actes antichrétiens ont déjà été recensés ces dernières années en Inde, la persécution ne devrait pas cesser, bien au contraire. Le nationalisme hindou promu par le BJP, parti du Premier ministre Narendra Modi, se répand dans tout le pays et engendre violences sur violences. Les attaques n’ont fait qu’augmenter depuis l’arrivée au pouvoir de ce parti, selon l’organisation chrétienne. Des lois anti-conversion sont adoptées par de nombreux États. 

Chrétiens en voie de disparition en Afghanistan

Depuis le retour au pouvoir des talibans, le rythme des actes anti-chrétiens s’accélère en même temps que les attaques contre la minorité chiite. Les derniers chrétiens afghans fuient le pays ou vivent temporairement dans des pays voisins. Ceux qui restent sont condamnés à vivre leur foi dans la clandestinité la plus totale.

Au Pakistan, les chrétiens pris pour cible

Au Pakistan, les chrétiens subissent « des attaques et des menaces répétées, dont des accusations de blasphème, des assassinats ciblés, des violences et des lynchages collectifs, des conversions forcées ainsi que des profanations de lieux de culte et de cimetières », selon le rapport. 

Impossible de vivre en chrétien en Malaisie


Les chrétiens de Malaisie, minoritaires dans un pays musulman, seront également encore plus touchés par la persécution. « Le gouvernement prévoit de former une nation islamique et veut être gouverné uniquement par la charia (loi islamique) », ce qui exclut toute possibilité pour les chrétiens de vivre normalement. 

En Iran, la férocité du régime des mollahs

Secoué par la résistance au régime des mollahs, l’Iran est en proie à une crise profonde dont les chrétiens font les frais. L’État continue de réprimer la dissidence, y compris au sein de sa minorité chrétienne, et devrait accentuer son emprise sur les chrétiens en 2023, selon le rapport. Les sources de Release International évoquent notamment une « vague de persécution contre ceux qui se sont convertis » avec des peines de prison très longues infligées aux chrétiens.



source :  Ateleia
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MessageSujet: Re: En Chine   En Chine Icon_minipostedVen 24 Fév 2023, 11:02 pm

Le véritable dynamisme du christianisme en Chine


En Chine Web3-pope-francis-china-chinese-audeince-st-peters-sqaure-vatican-000_144581-tiziana-fabi-afp
Tiziana Fabi | AFP
Le pape François saluant des fidèles avant l'audience générale du 18 avril 2018.



Les persécutions dont sont victimes les chrétiens en Chine reflètent, par leur brutalité, les peurs du gouvernement : celle de l’inévitable augmentation du nombre de chrétiens dans le pays, ainsi que la jeunesse et la diversité des églises locales.



Le procès de l’influent cardinal Zen, dont les autorités chinoises veulent faire un symbole, pourrait bien masquer en réalité l’une des grandes craintes du gouvernement chinois : l’influence croissante de diverses religions dans le pays, coupables selon Pékin « de porter atteinte à la dignité, à l’honneur et aux intérêts nationaux« . Et tout particulièrement le christianisme. Le professeur Fenggang Yang de l’université de l’Indiana prévoyait déjà en 2014 que le nombre de Chinois chrétiens pourrait atteindre les 160 millions d’ici à 2025, puis dépasser 247 millions en 2030, faisant de la Chine le plus grand pays chrétien du monde en 2030, devant le Brésil et les États-Unis. Largement reprises, ces estimations sont à prendre avec la plus grande prudence. Elles ont d’ailleurs été qualifiées de « fantaisistes » par l’universitaire chinois Ji Zhe.

Reste que le christianisme connaît un dynamisme certain dans le pays. Jugez plutôt. Avant 1949, la Chine ne comptait que quatre millions de chrétiens – trois millions de catholiques et un million de protestants. Mais aujourd’hui, le christianisme est la religion qui croît le plus rapidement dans le pays : le gouvernement chinois dénombrait en 2018 quelque 44 millions de chrétiens. Un nombre sans doute beaucoup plus élevé mais qu’il est difficile d’établir avec véracité compte-tenu des risques de persécutions encourus par les Chinois ainsi que les méthodes de comptage du gouvernement.


Près de 10 millions de catholiques



Au-delà des estimations parfois spectaculaires concernant le nombre de fidèles – au point que l’on semble assister à une véritable « fièvre religieuse » selon le sinologue Claude Meyer – les observateurs constatent que les églises locales s’organisent de plus en plus. Elles se divisent principalement entre catholiques – environ 10 millions de fidèles – et protestants – entre 40 et 100 millions de personnes – plus une petite communauté orthodoxe d’environ 20.000 personnes. L’Église catholique est elle-même « divisée », de fait, entre l’Église officielle ou Association patriotique des catholiques chinois (APCC), et l’Église elle-même, dite « souterraine ».

Ces chiffres expliquent-ils le contrôle exercé par le gouvernement chinois sur les « églises de maison », ainsi que l’on appelle celles qui ne sont pas enregistrés auprès des autorités ? Phénomène très ancien en Chine, la volonté de « sinisation » de toute croyance considérée comme « étrangère » trouve son origine au début de l’empire (IIIe s. av. J.C) et s’est accentuée lors de la révolution communiste. La structure centralisée de l’Église est très éloignée de la conception chinoise de la religion. Les catholiques, arrivés en Chine au XIIIe siècle, furent expulsés en 1348 après quelques tentatives d’évangélisation. Jusqu’au XVIe siècle, début des missions jésuites, il n’est pas possible d’affirmer de façon certaine que des chrétiens se trouvent encore dans le pays. Périodes de tolérance et de persécutions se succèdent ; interdit pendant la Révolution culturelle, de nouveau autorisé à partir de 1978, le christianisme semblait donc, jusqu’à une période récente, n’avoir jamais vraiment réussi son implantation dans le pays, toujours sous la menace de répressions.


La délicate position du Vatican



Au regard du dynamisme du christianisme dans le pays, la question de la nomination des évêques, l’une des grandes causes de discorde entre le gouvernement chinois et le Saint-Siège, est donc de première importance pour le Vatican : négocié par le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège, l’accord conclu en 2018 et renouvelé une première fois en 2020 pour deux ans permet notamment la nomination commune des évêques par Rome et l’APCC. Un accord que dénonce vigoureusement le cardinal Zen. Critiquant la position du Vatican, il accuse le gouvernement chinois de réprimer l’Église clandestine « avec l’aide du Saint-Siège ». Le cardinal Pietro Parolin déclarait quant à lui en 2021 que si les mesures prises « n’ont pas résolu tous les problèmes qui existent encore et demanderont probablement beaucoup de temps », elles « vont dans la bonne direction, vers une conciliation au sein de l’Église ». Beaucoup de précautions donc, au risque de délaisser l’Église « souterraine ».



SOURCE :  Ateleia
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MessageSujet: Re: En Chine   En Chine Icon_minipostedLun 13 Mar 2023, 10:36 am

Chine : une application rend obligatoire l’enregistrement des fidèles pour assister à la messe


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WANG ZHAO / AFP


Cécile Séveirac - publié le 11/03/23

Des chrétiens de la province de Henan, région enclavée au centre-est de la Chine, sont désormais contraints de remplir un formulaire en ligne pour assister à la messe, a rapporté l'ONG chrétienne ChinaAid le 6 mars.


Des chrétiens de la province de Henan, située au centre-est de la Chine, doivent remplir un formulaire en ligne et attendre la réception d’une autorisation pour pouvoir assister aux messes et autres offices religieux, affirme l’ONG ChinaAid dans un communiqué datant du 6 mars 2023. Il s’agit plus précisément d’une application, « Smart Religion », développée par la Commission des affaires ethniques et religieuses de la province du Henan. Dans le formulaire à remplir via cette application, les fidèles doivent fournir un ensemble d’informations personnelles : leur nom, leur numéro de téléphone, leur numéro d’identification gouvernementale, leur résidence permanente, leur profession et leur date de naissance.

Ceux qui sont autorisés à entrer dans un lieu de culte doivent également prendre leur température et montrer le code de réservation. Cette application doit aussi être utilisée par les musulmans et les bouddhistes. L’ONG ChinaAid alerte également sur la proportion de croyants âgés pour lesquels la réservation via cette application pourrait être problématique. Dans l’ensemble, ce type de procédures a tendance à décourager certains fidèles, estime ChinaAid.

Florilège de persécutions contre les chrétiens de Chine



Le Henan est une province qui compte un grand nombre de chrétiens. Quelques années plus tôt, elle avait déjà été ciblée par plusieurs actes d’hostilité du Parti communiste chinois, comme en témoigne la destruction totale d’une église catholique en 2017 à Shangqi.

Une hausse des persécutions a été observée contre les chrétiens de Chine, sous surveillance constante du pouvoir communiste. L’ONG ChinaAid a dénoncé un renforcement de la campagne de sinisation de la religion dans son rapport annuel sur la persécution en Chine, publié le 13 février 2023. De nombreuses atteintes aux lieux de culte sont par ailleurs régulièrement constatées. Fin février par exemple, c’est une maison diocésaine de la ville de Datong (nord-est de la Chine) qui était démolie par les autorités chinoises.



source :  Aleteia
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MessageSujet: Re: En Chine   En Chine Icon_minipostedJeu 27 Avr 2023, 1:34 am

En Chine, des sanctuaires mariaux rouvrent après trois ans de fermeture


Cécile Séveirac - publié le 26/04/23

En Chine, les catholiques se préparent à célébrer le mois de mai, dédié à la Vierge Marie, grâce à la réouverture des sanctuaires et des lieux de pèlerinage.



Les catholiques de Chine se préparent à la réouverture de sanctuaires mariaux après trois années de fermeture officiellement liée à la pandémie de Covid 19, rapporte l’agence Fides. Une nouvelle particulièrement réjouissante à l’approche du mois de mai, traditionnellement dédié à la Vierge Marie et rythmé par des pèlerinages, chapelets, temps d’adoration et processions en l’honneur de cette dernière.

Plusieurs diocèses, notamment ceux de Pékin et de Shanghai, ont mis à la disposition de leurs fidèles des programmes pour participer à différentes messes et autres temps de prière. Deux sanctuaires mariaux sont prêts pour accueillir les pèlerins chinois : le sanctuaire marial de Housangyu, dans le quartier de Mentougou, à la périphérie de Pékin, et le sanctuaire de She Shan, à Shanghai. Ce dernier attire des fidèles depuis le XIXe siècle et est consacré à Marie Auxiliatrice, vénérée le 24 mai. L’enregistrement des fidèles sera néanmoins toujours obligatoire pour que ces derniers puissent accéder aux églises.

Une persécution maintenue


Malgré ces réouvertures, la Chine demeure l’un des pays où les chrétiens sont le plus persécutés. Sous surveillance constante du pouvoir communiste, les religions sont visées par une campagne de sinisation massive. En ce qui concerne les catholiques, le but recherché est de contraindre les fidèles à rejoindre les églises patriotiques, sous contrôle du Parti communiste chinois. La pression exercée par ce dernier se manifeste notamment par des attaques directes contre la pratique de la religion : fermetures arbitraires d’églises, ou pire encore, destructions. Malgré une tendance à la baisse en 2022, près d’une église visée sur deux dans le monde l’est en Chine, selon l’ONG Portes Ouvertes.

source : Aleteia
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MessageSujet: Re: En Chine   En Chine Icon_minipostedJeu 18 Juil 2024, 9:59 pm

L’application de prière la plus populaire au monde censurée en Chine ?


En Chine HALLOW
Hallow | Provided
L'application de prière Hallow.


La rédaction d'Aleteia - publié le 18/07/24


Hallow, première application de prière au monde lancée en 2018, a été interdite de téléchargement en Chine, a dénoncé son fondateur Alex Jones le 15 juillet. Cette nouvelle restriction s'ajoute à un florilège de vexations menées par le parti communiste chinois contre les chrétiens.
C'est une nouvelle entrave à l'exercice de la foi que subissent les chrétiens de Chine. Hallow, application américaine de prière mondialement connue, a été interdite et retirée des plateformes de téléchargement comme l'App Store. C'est ce qu'affirme le fondateur de l'application, l'américain Alex Jones, dans un tweet publié le 15 juillet sur X. "Hallow vient d'être expulsé de l'App Store en Chine. Je prie pour tous les chrétiens en Chine." Selon l'administration communiste chinoise, l'application Hallow est "considérée comme incluant du contenu illégal en Chine" et "doit donc être supprimée", a déclaré Alex Jones à Catholic News Agency.


L'application de tous les records

Créée en 2018, Hallow est devenue en quelques années un incontournable dans le quotidien de millions de chrétiens. Cette application catholique propose d’aider à prier, en publiant des contenus écrits par des prêtres, des évêques et des religieux. Elle est traduite dans une quinzaine de langues à travers le monde. En février 2024, elle est devenue l'application la plus téléchargée sur l'App Store après la diffusion d'une publicité devant plus de 120 millions de téléspectateurs au Super Bowl, la finale du championnat de football américain. Elle a ainsi été téléchargée 14 millions de fois depuis son lancement et été utilisée pour prier plus de 400 millions de fois dans plus de 150 pays, selon son fondateur. Il est impossible de savoir le nombre de catholiques chinois ayant téléchargé l'application jusqu'à sa censure par le gouvernement.
D'après Alex Jones, elle était toutefois utilisée par "des milliers" d'entre eux. "Nous continuerons d'essayer de servir nos frères et sœurs en Christ en Chine du mieux que nous pouvons à travers notre site Web, notre application Web, notre contenu sur les réseaux sociaux, mais surtout avec nos prières", a assuré le fondateur d'Hallow à Catholic News Agency. Il a par ailleurs refusé de spéculer sur le moment choisi par le gouvernement chinois pour agir mais cette suppression est intervenue intervient au moment où Hallow a mis en ligne une nouvelle série audio sur la vie de saint Jean Paul II, "Témoin de l'espérance", et sa résistance face au communisme.

Aucune donnée statistique ne permet d'établir avec certitude le nombre de chrétiens dans ce pays officiellement athée. Selon les études, ce chiffre varie de 2% à 9% de la population chinoise. Les catholiques représenteraient quant à eux environ 1% de la population, soit 12 millions de personnes. Les chrétiens de toutes confessions font face à un florilège de persécutions, dirigées surtout contre les Églises dites "souterraines". Non reconnues par le pouvoir, elles évoluent donc clandestinement, ce qui vaut à leurs fidèles des arrestations fréquentes et de nombreuses vexations tendant à empêcher le libre exercice du culte.
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MessageSujet: Re: En Chine   En Chine Icon_minipostedMer 07 Aoû 2024, 9:33 pm

Le secret de la confession menacé à Hong Kong ?

La nouvelle loi sur la sécurité nationale en discussion à Hong Kong fait craindre un durcissement des restrictions à l'encontre de la liberté religieuse. Le secret de la confession pourrait se trouver menacé, bien que l'Église catholique à Hong Kong ait réitéré mi-mars son inviolabilité.

L'Église catholique à Hong Kong s'efforce de rassurer les fidèles alors qu'une nouvelle loi sur la sécurité nationale s'apprête à être adoptée par le Parlement. Les confessions resteront confidentielles, même en cas d'adoption du projet de loi, a déclaré vendredi 15 mars le diocèse catholique de la ville. Le diocèse catholique de Hong Kong a ainsi déclaré dans un communiqué "reconnaître que les citoyens ont pour obligation de garantir la sécurité nationale", mais que la nouvelle loi ne saurait "altérer la nature confidentielle de la confession".

Cette déclaration intervient après une affirmation de Ronny Tong, ​​Membre du Conseil Exécutif de Hong Kong selon laquelle les prêtres qui ne signaleraient pas les aveux de crimes contre la sécurité nationale lors de la confession pourraient être mis en accusation en vertu de la nouvelle loi. Fin janvier, le gouvernement hongkongais avait en effet annoncé son intention de mettre en place sa propre loi sur la sécurité nationale (LSN) pour compléter celle imposée depuis 2020 par Pékin et en combler les "lacunes". Le texte liste cinq nouvelles catégories d'infractions qui s'ajoutent à celles déjà prévues par la LSN de 2020 : la trahison, l’insurrection, l’espionnage, le sabotage et l’ingérence étrangère. La majorité de ces crimes seront punis d'une peine de prison à perpétuité. Les autorités veulent par ailleurs élargir le délit de "sédition" : celui-ci comprendra ainsi "l'intention séditieuse", qui se définit comme l'incitation à la désaffection et au mépris à l’égard du Parti communiste chinois (PCC), mais aussi du gouvernement d'Hong Kong et de son système judiciaire. Un délit qui pourra être puni de sept ans d'emprisonnement, au lieu de deux comme prévu auparavant. D'autre part, le projet de loi prévoit la détention d'une personne n'ayant pas encore été inculpée pendant un délai de maximum seize jours, sans possibilité pour cette dernière de consulter un avocat.

Une mise à mort définitive de la liberté religieuse ?

Le contenu de ce projet de loi, particulièrement glaçant, fait craindre une nouvelle brutalisation de la liberté religieuse, pourtant déjà fortement malmenée par la loi chinoise sur la sécurité nationale en vigueur depuis 2020. Le durcissement des peines, allié à une définition juridique volontairement vague des crimes et délits énumérés par la loi, pourrait entraîner de nouvelles détentions et condamnations arbitraires. Elles concerneraient en premier lieu les opposants politiques, mais aussi les croyants, et plus directement les prêtres. Le groupe de défense des droits humains Hong Kong Watch, basé au Royaume-Uni, a ainsi précédemment déclaré que cette catégorie d'infraction "mena(çait) directement la liberté religieuse", car elle obligerait les prêtres à révéler le contenu des confessions des fidèles.
Or, "le secret sacramentel est inviolable ; c’est pourquoi il est absolument interdit au confesseur de trahir en quoi que ce soit un pénitent, par des paroles ou d’une autre manière, et pour quelque cause que ce soit" ([url=https://www.vatican.va/archive/cod-iuris-canonici/fra/documents/cic_libro4_cann965-986_fr.html#:~:text=983 %2D %C2%A7 1.,quelque cause que ce soit.]canon 983 § 1[/url] du Code de droit canonique). Un prêtre ne peut donc en aucun cas briser le secret de la confession, même pour collaborer avec la justice. Sur les 7,5 millions de personnes qui habitent Hong Kong, environ 390.000 sont de confession catholique, selon le diocèse de la ville, soit 5% de la population totale.

https://fr.aleteia.org/2024/03/18/le-secret-de-la-confession-menace-a-hong-kong
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MessageSujet: Re: En Chine   En Chine Icon_minipostedJeu 03 Oct 2024, 7:24 am

En Chine, on enlève les croix des églises pour y mettre le portrait de Xi Jinping


Un rapport de la Commission des États-Unis sur la liberté religieuse internationale (USCIRF) diffusé fin septembre met en lumière une pratique du parti communiste chinois qui ordonne depuis 2019 le retrait des croix des églises, ainsi que des images du Christ et de Marie pour y imposer celles du président Xi Jinping.

Les persécutions à l’égard des chrétiens en Chine se poursuivent dans la plus grande indifférence. La Commission des États-Unis sur la liberté religieuse internationale (USCIRF) a publié en septembre 2024 un [url=https://www.uscirf.gov/sites/default/files/2024-09/2024 China Factsheet Sinicization.pdf]rapport[/url] dans lequel elle détaille comment l'État chinois continue sa politique de "sinisation" du pays, voulant "conformer les églises catholiques et autres bâtiments religieux à l’agenda politique du parti communiste chinois (PCC)". Le document cite notamment une pratique de l'État chinois qui remonte à 2019 et qui oblige les églises à retirer les croix, ainsi que les images de JESUS et de Marie pour les remplacer par celle de Xi Jinping, président du parti communiste. Les textes religieux sont aussi censurés et les membres du clergé, forcés de prêcher l’idéologie du parti.

Une “marxisation” de la religion bien mise en place

Pour subordonner les religions au parti, le gouvernement chinois a créé des "associations religieuses patriotiques". Les représentants des différentes confessions sont contraints de s’y inscrire, dont ceux de l'Église catholique, se soumettant ainsi au contrôle de l'administration d'État. Les cultes célébrés en dehors de cette appartenance sont considérés comme sectaires. Certains prêtres et évêques catholiques qui s’y sont opposés ont été arrêtés, emprisonnés et certains sont toujours portés disparus, comme Mgr Pierre Shao Zhumin, évêque du diocèse de Wenzhou, dans l'est de la Chine, arrêté en début d’année.

"En fin de compte, le gouvernement chinois ne cherche qu'à inculquer une obéissance et une dévotion inébranlables au PCC, à son programme politique et à sa vision de la religion, et non à protéger les droits à la liberté religieuse des catholiques", a précisé Asi Mahmood, commissaire et membre de l’USCIRF à Catholic News Agency. "Les évêques catholiques sont des cibles particulières en raison de leur rôle essentiel au sein de la hiérarchie de l'Église, qui consiste à assurer la communion avec le successeur de saint Pierre", a de son côté commenté Nina Shea, directrice du Centre pour la liberté religieuse de l’Institut Hudson, auparavant commissaire à l’USCIRF.

Une persécution qui s’accentue au fil des années

Ces répressions ne sont pas nouvelles et s'inscrivent dans la continuité des pratiques du gouvernement à l'égard des religions : en 2023, 10.000 églises chinoises clandestines ont été fermés sur la décision de l’État, selon les informations de l’ONG protestante Portes Ouvertes, chargée de répertorier un Index mondial de la persécution. Ces décisions arbitraires touchent par ailleurs les autres confessions religieuses du pays, comme les musulmans ouïghours qui ont subi un internement forcé, ou encore les bouddhistes tibétains, ayant subi eux aussi la suppression de textes religieux.

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