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| Sujet: SAINT THEOPHANE VENARD Dim 19 Juil 2009, 4:14 am | |
| Saint Théophane Vénard
1826-1861
Fêtes le 2 et le 13 février
Né à Saint-Loup-sur-Thouet dans les Deux-Sèvres dans une tradition familiale chrétienne. Son père après 30 années d'enseignement en tant qu'instituteur prit la charge de greffier. Sa mère se consacra à ses six enfants, Mélanie, Théophane, Henri, Eusèbe, Joséphine et Antonin les deux derniers décédèrent peu de temps après leur naissance. Théophane se révéla un enfant doux et calme. Vers l'âge de 9 ans habitué à garder la vache et la chèvre familiales en compagnie de sa sœur Mélanie, il s'adonnait à la lecture. C'est en lisant la vie du martyr Jean-Charles Cornay qu'il dit à Mélanie :"Et moi aussi, j'irai au Tonkin et je serai martyr de Jésus-Christ." Il entra au collège de Doué-la-Fontaine dans le Diocèse d'Angers. A l'âge de 13 ans, il perdit sa mère, il écrivit à sa famille "Revêtons-nous donc du bouclier de la foi en cette occasion; recourons à la religion, elle seule peut nous consoler dans nos peines...Je crois pouvoir assurer que notre bonne mère est au ciel." En 1847, à 17 ans Théophane entre au petit Séminaire à Montmorillon. "Je suis le plus heureux des hommes!" écrivait-il peu après la rentrée. Dès 1850, il pense à servir au sein des Missions Étrangères. Mais avant il demande à son père et au reste de sa famille de l'assister lors de la cérémonie qui le faisait devenir sous-diacre. Un mois plus tard il demande à son père sa bénédiction pour entrer aux Missions. Malgré l'émotion créée par cette nouvelle, monsieur Vénard lui accorde son consentement sans aucune restriction. En 1851 il entre au Séminaire des Missions Étrangères. Après son départ son père dira "J'ai perdu la plus belle fleur de mon rosier." Théophane est ordonné diacre à Saint-Sulpice à Noël, puis ordonné prêtre à la Trinité 1852. Malade il ne put s'embarquer avant septembre pour le Tonkin. En septembre 1857, à peine âgé de 28 ans, il reçoit la charge d'un district à gouverner. Dans ce ministère les dangers étaient continuels. A partir du printemps 1858, l'église du Tonkin ne compta que des ruines jusqu'à l'occupation française. De tous côtés, de nombreux fidèles étaient arrêtés, torturés et mis à mort. Théophane est obligé de se cacher, il écrira "Ils ont défoncé les cloisons à trois pas de l'entre cloison où j'étais caché avec un de mes catéchistes, et un instant j'ai cru que l'heure du martyre allait sonner pour moi. Vains sont les efforts des hommes, quand Dieu s'oppose à leurs desseins!" Il sera finalement arrêté le 30 novembre 1860. Après avoir été enchaîné comme les scélérats, il fut enfermé dans une cage de bois. Quelques jours avant sa mort, il écrivait à son jeune frère Eusèbe, une dernière lettre, qui s’adresse aussi à chacun de nous. Reprenant une image utilisée par saint Bernard, et s’inspirant d’un verset de l’Épître aux Hébreux (6, 19) il termine ainsi : « Toi, cher frère, ... tu restes après moi sur la mer de ce monde, naviguant au milieu des écueils. Conduis bien ton navire. Que la prudence soit ton gouvernail, l’humilité ton lest, Dieu ta boussole, Marie Immaculée ton ancre d’espérance ... » Il aura la tête tranchée le 2 février 1861. (Théophane Vénard a été canonisé par le Pape Jean-Paul II, en 1988, avec 117 autres martyrs du Vietnam.) A la fin de sa vie, sainte Thérèse de l’Enfant Jésus vénérait Théophane comme un saint. |
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