Voici deux exemples de la sagesse et la miséricorde prophétiques :
* « Un jour, alors que le prophète était assis avec ses compagnons dans la mosquée, un bédouin rentra et se mit à uriner quelque part, au sein de cette mosquée; quelques gens se précipitèrent alors sur lui pour l'empêcher (dans une autre version : Les fidèles l'appréhendèrent à l'envi), mais le Prophète (Que la paix et le salut soient sur lui) s'écria: "Laissez-le faire, ne l'interrompez pas, versez ensuite un sceau d'eau --- ou une jatte d'eau --- sur cette urine. Vous n'avez d'autre mission que de rendre toute chose facile et non de rendre les choses pénibles."
Quand l'homme eût fini d'uriner, le Prophète donna l'ordre d'apporter une jatte d'eau et la répandit lui-même sur l'endroit souillé.
Dans une autre version : le prophète (Que la paix et salut soient sur lui), le convoqua et lui dit : Les urines et autres souillures n'en conviennent guère aux mosquées, celles-ci sont plutôt faites pour l'invocation d'Allah, les prières et la récitation du Coran.
Puis il se retourna à ses compagnons et leur dit : "Allah ne vous a suscités que pour faciliter les obligations et ne vous a jamais suscités pour les rendre difficiles» le Prophète ordonna par la suite un seau d'eau et le versa sur l'endroit souillé.
Le bédouin, pris de stupeur de l’attitude du prophète (sur lui la paix), sa miséricorde et sa tolérance, dit alors : « Ô Allah, soit miséricordieux envers moi et Muhammad et éloigne les autres de ta miséricorde ! » Le prophète (sur lui la paix et le salut) réplique en souriant : Tu restreint là, quelque chose des plus vastes (la miséricorde d'Allah) ! » [1]
* Sidna Al-Hasan et Sidna Al-Huçayn -les deux fils de Sidna ‘Ali (que Dieu l’agrée) gendre et cousin du prophète (sur lui la paix) et de Sayyidatunâ Fâtima fille du Prophète (paix et salut sur lui)-, virent un jour à la porte de la mosquée un vieillard qui faisait très mal ses ablutions et donnait ainsi le mauvais exemple aux passants et aux fidèles. Ils s’approchèrent alors de lui et avec une douceur et une politesse fines ils lui disent : « Ô monsieur, on souhaiterait que vous jugiez lequel de nous deux, mon frère ou moi, fait le mieux ses ablutions ? ». L’homme répondit oui, et aussitôt Sidna Al-Hasan et Sidna Al-Hoçayn commencèrent leur ablution. Ils le firent avec une telle perfection et une parfaite similitude que l’homme resta surpris un moment, puis il compris le message si délicatement passé et dit : « il faudra bien que je me corrige… »
Le bon conseil doit se faire ainsi dans un esprit de sagesse et de morale constructive et instructive sans essayer de détruire l’autre, le blesser, ou le juger…