Gérard Grébert a perdu son fils d'un accident de la circulation, il y a quelques années. Il explique le travail de l'association «Apprivoiser l'absence», dont il est aujourd'hui vice-président.

Un tel courage inspire le respect

SALUT ÉMIDO
Son corps a cessé de vivre, mais pas son ame, ELLE VIT TJRS.
Le corps que tu lui a ''fabriqué'' est mortel, mais le principe de vie, C'EST A DIRE SON AME, petite partie de DIEU ne meurt JAMAIS.
Tu es TOUJOURS en contact avec elle, cherches bien, elle t'a probablement parlée, dans un réve, tu as senti sa presence auprés de toi qq fois, n'est ce pas ?
Tu la reverras, Étre dans un corps, pour l'ame n'est pas tjrs des plus agréable; Comprend qu'elle a maintenant tte la légéreté, tte la vitesse de réaction que son corps trop lourd ne lui permettait pas.
J'ai pratiqué le spiritisme qq années, mon pére avant moi, et c'est ce que j'ai appris: la vie ne cesse jamais. Sois heureuse, elle est heureuse aussi.....

Emido a écrit:

Bonjour,
Moi j'ai perdue ma fille de 27 ans le 1er janvier 2010. Elle est décédée de façon tragique. J'ai été avisé par la police le 2 janvier. Ce fut un horreur pour moi. J'avais juste un enfant et c'était ma fille que j'ai tant choyée et nous étions deux grandes amies. Il y a des jours ou ca va relativement bien et d'autres par contre...oufffffff que c'est pénible. On dirait que je n'arrive pas à me mettre dans la tête qu'elle est morte. S'il y en a qui ont des conseils à me donner j'aimerais bien vous lire et échanger.
Merci !!

Je ne sais pas si la douleur est comparable, mais j'ai perdu ma soeur il y a un an. Au début on y pense tout le temps, puis un peu tout les jours, puis on s'aperçoit que l'on arrive à passer une journée sans y penser, puis deux, mais la douleur est toujours là.

On oublie pas, mais on apprend à vivre avec le souvenir.

Tu sauras que le pire est derrière toi le jour où au lieu de te désespérer de son absence, tu te réjouiras de l'avoir connue.

PS : moi, je n'en suis pas encore là

En communion avec ta douleur

je me suis toujours interrogé sur la question du deuil.
et aussi en fonction de la place de la personne. Des rituels sociales qui ramène l'endeuillé dans le groupe, des rituels personnels, des rituels religieux, de l'accomodement, de l'adaptation mentale à une perte, mais aussi à la perte matérielle, puisque parfois, la perte d'un membre de la famille entraine une autre angoisse, qui est la perte d'un revenu aussi.
tout ce que je sais c'est que la place du rituel est important, et ensuite c'est en fonction de l'environnement de la personne en deuil, la fonction de la personne chère perdu dans sa vie, et son adaptation propre à cette perte dans son présent. Mais le rituel est extremement important à la mort de mon père, c'était la première fois que je participais à un rituel sociale et religieux. Les obsèques ont été importantes pour moi socialement, et aussi pour voir un cercueil, puis la mise en terre. C'était la preuve matérielle que la personne était morte. L'étape qu'elle sortait de la vie sociale. Avec un hommage d'une assemblée pour la mise en terre. C'est ce qui m'a donné quelquechose de concret à sa mort, sinon pour moi ça restait une image.
Après je pense que pendant les premiers mois, il faut un entourage particulier à la personne endeuillée, et par la suite qu'elle est cette liberté à des moments de parler et d'etre entendu de cette perte qui lui manque dans sa vie.
Il faut particulièrement entouré l'enfant qui n'a pas la meme parole que l'adulte. Et qui est en train de se structurer en tans que personne, puisque sa structure mentale est en élaboration ainsi que sa personnalité. Il est donc important que l'enfant est un entourage attentif à une douleur exprimé différement que l'adulte. C'est ce que je regrette pour moi à cette époque. l'absence d'adulte. Et aujourd'hui adulte j'ai conscience des séquelles sur mon présent qui me handicape pour ma propre vie. Puisque cet évenement dans ma vie, a eu des conséquences sur ma structure mentale, assez rigide. Et un enfant ne répond pas comme l'adulte à la douleur, il lui manque une personnalité fini, et la parole.
C'est pour cela que la période du deuil, est extremement importante, l'entourage, le soin, meme si la douleur est là, les premiers mois sont aussi très décisifs, peu importe la forme de la douleur, et meme son absence apparente, c'est un peu le devoir de l'entourage sociale.

Moi j'ai toujours le besoin de parler de ma soeur, mais je sens bien que je fatigue les gens

moi aussi je fatigue les gens à parler de mon père, en premier lieu mon psy looool lui me renvoie toujours au ici et maintenant et d'un point de vu médicale. Ma tante me disait ça aussi, elle avait l'impression que ça faisait chier les gens de l'entendre parler de son fils. Je crois parceque ça les dépasse, il se passe quelquechose dans notre tête, mais ça rend toujours mal à l'aise les gens quand on parle du souvenir du mort e t à eux ça leur dit rien puisqu'ils ne connaissent pas la personne, et qu'il leur semble bizarre à mon avis de savoir que la personne est morte quand on en parle.
C'est un peu quand quelqu'un veut nous secouer quand on est trop malheureux suite à un deuil, qui dit il y a la vie.
Bon pour moi ça en arrive à du pathologique, donc forcément ça met mal à l'aise autrui.
Et puis il y a une phrase un jour qu'on m'a dit qui est dans deux évangiles je crois : laissez les morts enterrer leurs morts. Le contexte c'est le CHrist qui demande à ce qu'une personne le suive, et cette personne lui répond quelquechose comme ben maintenant c'est pas possible, j'enterre mon père.

La douleur de la perte d'être proches, surtout s'ils sont décédés relativement jeunes, ne disparaît pas mais elle peut s'atténuer ou du moins, on la surmonte plus vite avec le temps; elle se fait moins forte, on n'en est plus l'esclave, mais le compagnon (ou la compagne) occasionnellement. Lutter contre cette douleur là la renforce alors que si on l'accepte et qu'on reconnaît sa présence en nous, nous nous y attachons moins. Les rituels divers, la parole, l'evocation des disparus ont une fonction thérapeutique, quoi qu'on en dise, et les croyances ou les certitudes intérieures sont d'un précieux secours pour nous-mêmes. Et si la parole est rendue impossible, il reste d'autres moyens d'expression comme l'écriture, la musique, la peinture... l'art en général. (Voyez Michel Colombier ou Victor Hugo).
Dans les épreuves que vous avez traversé, je vous assure toutes et tous de ma sympathie et vous envoie toutes mes pensées de Paix Profonde.

Le deuil, on ne le surmonte pas, on vit avec.

Bonjour,

Je suis croyante. Je ne pense pas que la mort soit "normale", prévue par Dieu, autrement ça ne nous ferait pas aussi mal de perdre quelqu'un (on dit que Dieu est amour, il y a donc un non sens).
On espère tous revoir ou parler à nos proches perdus, ce qui est logique car ils nous manquent.
Alors on cherche ce qu'il y a après la mort, etc.
Mes croyances sont que Dieu a prévu pour nous de revoir ceux qui sont partis.

Cordialement.

J'ai perdu mon père à 19 ans alors que je ne le voyais plus depuis 3 ans. Mes parents étaient divorcés.

Le deuil a été très difficile à faire (à se demander d'ailleurs s'il est vraiment terminé...). C'est difficile de se séparer de quelqu'un à jamais sans connaître ses sentiments. Savoir s'il aurait été fier de moi, s'il m'aimait...

A ce moment, la foi peut aider à chercher des réponses. Mais pour les trouver, c'est une autre histoire.

La foi nous accompagne dans la quête, comme une confiance en soi, mais elle ne vient pas nous donner les réponses servies sur un plateau d'argent.

bonjour, oui, comme Dit Fingar, la foi nous accompagne, mais elle ne vient pas nous donner les réponses sur un plateau, oui, c'est vrai, j'ai le même avis.

Le deuil, c'est difficile, lorsque l'on est touché, mais le plus difficile en soi, et de réconforter quelqu'un qui perd deux personnes de sa famille à quelques mois d'intervalles, on ne sait plus quoi dire, on se sent démuni. Je pense le pire dans un deuil, c'est le suicide d'un jeune, d'un enfant, et là..lorsque je vous écris, je pense, à la personne qui est venue chez moi, et qui m'a serré dans les bras (je ne m'y attendais pas). Elle a dépendu le corps de cet enfant, perdre un proche c'est horrible, arriver sur les lieux et le trouver ainsi après s'être oter la vie, il n'y a pas de mot.

Perdre ses enfants, avant sa propre mort, c'est ..

Je crois que la foi aide, .. mais elle amoindrit la douleur, on apprends à vivre sans, le proche, le temps nous aide, enfin ..je ne sais vraiment. Le deuil fait-il parti de la vie ? .. la vie qu'est ce ? ..

c est pas facile j en est encore les larmes et plus je vous lis moins je me sens bien courage la vie est durr

Etant croyante la perte d'un être cher est difficile à vivre, mais le fait de croire en DIEU nous aide à penser que l'âme est ailleurs, dans l'attente d'une autre vie, la personne ne souffre plus, mais ce qui est dur ce sont ceux qui restent, qui doivent vivre et faire leur deuil, surtout quand il y a des enfants, ma fille à 44 ans et je n'arrive pas à la consoler...mon fils lui est parti, parait-il en Corse mais étant dépressif bi-polaire, je crains...La peur est en moi, pourtant je sais que la peur n'évite pas le danger mais tout de même, que faire pour atténuer cette souffrance, si ce n'est prier et laisser le temps au temps...

L'enterrement de leur papa a eu lieu jeudi dernier..C'est normal de pleurer, mais ma fille cela devient de l'hystérie totale,
Nous étions divorcer mais malgré cela la douleur est présente, j'ai vécu 33 années de vie commune et je ne puis m'empêcher de pleurer alors que je suis remariée depuis un an et demi...j'ai aussi besoin d'aide car mon mari présent ne comprend pas ma réaction:


Cordialement..