Ce dimanche 19 novembre 2009, nous sommes entrés dans la période liturgique de l'Avent :
ZF09112906 - 29-11-2009
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L’Avent nous invite à rester en silence devant le Seigneur, selon le pape
Célébration des premières Vêpres du 1er dimanche de l’Avent
ROME, Dimanche 29 novembre 2009 (ZENIT.org) - L'Avent « nous invite à rester en silence pour comprendre une présence », il « nous stimule à contempler le Seigneur présent », a affirmé Benoît XVI à l'occasion de la célébration des premières Vêpres du 1er dimanche de l'Avent, le 28 novembre dans la basilique Saint-Pierre.
En ce début d'année liturgique, le pape a invité les fidèles « à voir le monde avec des yeux différents » et à vivre « intensément le présent ».
« Nous faisons tous l'expérience, dans la vie quotidienne, d'avoir peu de temps pour le Seigneur et peu de temps aussi pour nous », a souligné Benoît XVI lors de la célébration des Vêpres. « Nous finissons par être absorbés par le ‘faire' ».
Parfois, « les choses nous ‘emportent' », a-t-il ajouté. « L'Avent, ce temps liturgique fort que nous commençons, nous invite à rester en silence pour comprendre une présence ». « C'est une invitation à comprendre que les simples événements d'une journée sont des signes que Dieu nous adresse, des signes de l'attention qu'il a pour chacun de nous ».
« Combien de fois Dieu nous fait-il percevoir son amour ! Tenir, pour ainsi dire, un ‘journal intime' de cet amour serait un engagement beau et salutaire pour notre vie ! », a encore estimé le pape. « L'Avent nous invite et nous stimule à contempler le Seigneur présent ». « La certitude de sa présence ne devrait-elle pas nous aider à voir le monde avec des yeux différents ? »
Dans cette homélie, le Saint-Père s'est arrêté sur le fondement de l'Avent, qui réside dans « l'attente » mais aussi dans l'« espérance ».
« L'homme, dans sa vie, est en attente constante : quand il est enfant, il veut grandir, quand il est adulte, il tend à la réalisation et au succès, lorsqu'il avance en âge, il aspire au repos mérité », a expliqué Benoît XVI. « Mais arrive le temps où il découvre d'avoir trop peu espéré pour lui, au-delà de la profession ou de la position sociale, il ne lui reste rien à espérer ».
Pour le pape, « l'espérance marque le chemin de l'humanité, mais pour les chrétiens, elle est animée d'une certitude : le Seigneur est présent dans le parcours de notre vie, il nous accompagne et un jour, il sèchera nos larmes ».
Cependant, a encore estimé le Saint Père, « il y a différentes manières d'attendre ». « Si le temps n'est pas rempli d'une présence dotée de sens, l'attente risque de devenir insupportable ; si l'on attend quelque chose, mais qu'en ce moment il n'y a rien, si le présent demeure vide, chaque seconde qui passe apparaît exagérément longue, et l'attente se transforme en un poids trop grave, parce que le futur reste totalement incertain ».
« Quand au contraire le temps est doté de sens, et qu'en chaque instant nous percevons quelque chose de spécifique et de valable, alors la joie de l'attente rend le présent plus précieux », a-t-il observé. « Vivons intensément le présent où les dons du Seigneur nous rejoignent déjà, vivons-le tournés vers l'avenir, un avenir rempli d'espérance ».
« Présent parmi nous », le Seigneur nous parle de « multiples manières » : « dans l'Ecriture Sainte, dans l'année liturgique, dans les saints, dans les événements de la vie quotidienne, dans toute la création », a-t-il poursuivi. « A notre tour, nous pouvons lui adresser la parole, lui présenter les souffrances qui nous affligent, l'impatience, des questions qui jaillissent du cœur. Nous sommes certains qu'il nous écoute toujours ! ».
Marine Soreau