Le Pape Jean-Paul II a cité cet apocryphe dans son homélie de l'Assomption.
L'annonce de la mort
"Quand Marie entendit de la part du Seigneur qu'elle allait sortir du corps, le grand Ange se rendit auprès d'elle et lui dit: "Marie lève-toi; prends cette palme que m'a donnée celui qui a planté le Paradis et transmets-la aux apôtres, afin que, la portant devant toi, ils chantent des hymnes, car d'ici trois jours tu déposeras ton corps. Voici que j'enverrai tous les apôtres auprès de toi et ils feront tes funérailles. Ils ne te quitteront plus jusqu'à ce qu'ils t'aient amenée au lieu où tu seras dans la gloire" (2). "… Va au Mont des Oliviers et là tu connaîtras mon nom, car je ne le prononce pas au milieu de Jérusalem pour qu'elle ne soit pas totalement ruinée, mais tu l'entendras sur le Mont des Oliviers…" (3). " Marie se rendit au Mont des Oliviers. La lumière de l'Ange la précédait. Dans sa main elle tenait la palme. Quand elle arriva au Mont des Oliviers, celui-ci tressaillit avec tous les arbres qui s'y trouvaient, de sorte qu'ils inclinèrent leurs têtes et adorèrent la palme qui était dans sa main" (4). "Lorsque Marie le vit, elle pensa que c'était JESUS et elle demanda: Seigneur n'es-tu pas mon seigneur? C'est pour cela que tant d'arbres t'ont adoré. Je dis en effet que personne ne peut faire tant de miracles de gloire sinon mon Seigneur. L'ange lui dit… Quand tu sortiras du corps c'est moi qui viendrai à lui le quatrième jour et je t'enlèverai le quatrième jour…"
"Selon le Synaxaire du 15 août, qui reprend, pour l’essentiel de son texte, le Pseudo-Jean le Théologien et le Pseudo-Méliton (5e-7e siècle), la mort de Marie eut lieu à Jérusalem : La Mère de DIEU apprend d’un ange envoyé par le Seigneur que son trépas est proche et qu’elle va partir pour la vie éternelle.
La Toute-Sainte reçoit alors la visite des douze apôtres et de Paul amenés des extrémités de la terre sur les nuées, tous représentant l’Eglise du ciel et de la terre, pour l’assister dans ses derniers moments.
Elle meurt paisiblement, puis ils voient apparaître le Seigneur JESUS, accompagné d’une multitude d’anges, qui reçoit dans ses mains l’âme de sa Mère.
Les apôtres portent alors le corps de Marie sur une litière jusqu’à Gethsémani et la déposent dans le tombeau. Après trois jours (et pour Thomas toujours en retard), le tombeau est rouvert et trouvé vide, témoignage du transfert au ciel du corps de la Mère de DIEU et de sa réunion à son âme auprès de son Fils (résumé du Synaxaire)."
Le 1er novembre 1950, l'Assomption de Marie est établie sous forme de dogme par la constitution apostolique Munificentissimus Deus du pape Pie XII :
« En l'autorité de notre Seigneur JESUS-Christ, des bienheureux Apôtres Pierre et Paul, et par notre propre autorité, nous prononçons, déclarons, et définissons comme un dogme divinement révélé que l'Immaculée Mère de DIEU, la Vierge Marie, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, fut élevée corps et âme à la gloire céleste »— Constitution dogmatique Munificentissimus Deus, § 44[13].
Par la suite, la constitution dogmatique Lumen gentium du concile Vatican II de 1964 a énoncé :
« Enfin, la Vierge Immaculée, préservée de toute tache de la faute originelle, au terme de sa vie terrestre, fut élevée à la gloire du ciel en son âme et en son corps et elle fut exaltée par le Seigneur comme Reine de l'univers afin de ressembler plus parfaitement à son Fils, Seigneur des seigneurs et vainqueur du péché et de la mort. »— Constitution dogmatique Lumen Gentium sur l'Eglise, § 59[14].
Depuis la déclaration d'infaillibilité pontificale par Vatican I, en 1870, cette déclaration de Pie XII constitue la seule utilisation de l'infaillibilité papale ex cathedra