Aubervilliers : si Hollande ne bouge pas, les Chinois vont faire justice eux-mêmes
Aubervilliers : si Hollande ne bouge pas, les Chinois vont faire justice eux-mêmes
La vie des Chinois en Seine-Saint-Denis devient infernale, impossible.
Il leur faut se déplacer en groupe et ne plus sortir le soir.
Et tout cela grâce à qui ? Forcément aux Chances pour la France, qui ne sont pas nommées par le Monde (il n’y a pas que pour le terrorisme que les medias se taisent ) mais tout le monde comprend. Il suffit de dire 93, délinquance et racisme. Il suffit aussi de lire l’appel du maire PC craignant la division et la stigmatisation… Ben voyons.
Il n’est pas prêt de reconnaître que la délinquance qui sévit dans les territoires perdus de la République dont fait partie sa ville (merci qui ? ) est une des formes du djihad, de la conquête musulmane. Il faut faire payer, de gré ou de force, le non musulman et imposer la loi musulmane à tous.
Bref, ils sont encore gentils les Chinois. Après l’agression qui a coûté la vie à l’un des leurs, ils vont mettre des bougies et des fleurs, mais ils préviennent : cela ne peut pas durer.
Et alors là je demande à voir, si les Chinois se mettent à pratiquer le œil pour œil, dent pour dent, la France entière va à nouveau jubiler.
D’ailleurs, je ne devrais pas utiliser le « si », les Chinois vont faire justice eux-mêmes puisque l’appel qu’ils ont lancé hier au premier Ministre et au Président restera lettre morte, forcément. Le jour où ces deux-là seront prêts à passer le kärscher les poules auront des dents.
A Aubervilliers, la colère sourde de la communauté chinoise
« Mort pour rien. » Un rassemblement silencieux a été organisé par le comité de soutien à la famille de Zhang Chaolin, dimanche 14 août à 15 heures, devant la mairie d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis).
Ce Chinois de 49 ans est décédé, vendredi en fin d’après-midi, après cinq jours de coma. Il avait été agressé le 7 août par trois individus alors qu’il marchait en compagnie d’un ami, d’origine chinoise, dans cette ville du nord-est de Paris, où vit une importante communauté asiatique, active, notamment, dans le secteur du textile.
Les agresseurs auraient voulu voler la sacoche de l’autre homme, qui s’est vu prescrire cinq jours d’interruption totale de travail (ITT), selon une source proche du dossier.
Dans les quartiers chinois, la peur s’installe
Dimanche après-midi, une file d’une centaine de mètres s’est formée devant la mairie d’Aubervilliers où les soutiens déposaient, chacun à leur tour, un cierge et une fleur. Dans ce rassemblement, pas de slogan, de simples pancartes en carton où l’on pouvait lire au feutre « sécurité pour tous ».
Un important dispositif policier attendait le millier de personnes rassemblées sur le parvis de l’hôtel de ville. La colère s’est exprimée au sujet des agressions dont sont victimes des membres de la communauté chinoise. Dans la ville, des réseaux se sont d’ailleurs mis en place pour escorter des personnes seules jusqu’au métro. Plusieurs témoins, notamment, affirment ne plus rentrer seul à la nuit tombée.
Elodie raconte ainsi qu’un agresseur a voulu voler le sac de sa mère : « Elle était dans une voiture avec une fenêtre entrouverte. Une main a voulu se glisser, mais on a réussi à l’empêcher de voler le sac. »Elle-même déclare adopter certains réflexes et éviter certaine rues.
Les habitants des quartiers chinois détaillent avec émotion la peur qui s’installe depuis quelques années, avec, selon eux, une violence qui augmente lors des agressions. « Avant, quand nous nous faisions agresser, on se faisait voler notre sac. Maintenant, on nous bat et on nous déshabille pour nous faire les poches », détaille Rui Wang, à l’origine d’un collectif de soutien à la famille endeuillée. « Toutes les familles connaissent quelqu’un qui a été agressé », tranche-t-il.
« Il y en a marre d’être agressé comme ça, il faut lancer un appel au premier ministre et au président. Il y a bien des territoires perdus de la république. Il faut agir maintenant, sinon les Chinois feront justice eux-mêmes », s’agace Denis, d’origine chinoise, qui habite, lui, dans le sud de Paris.
« Ciblage raciste »
« Les habitants de Seine-Saint-Denis et plus particulièrement ceux d’origine chinoise (…) sont les victimes quotidiennes d’agressions, de vols, de plus en plus violents à leur encontre », a dénoncé le comité dans un communiqué, ajoutant qu’« aujourd’hui, devant l’inefficacité des mesures prises par les autorités, la colère des habitants monte, la tension entre les communautés est palpable. »
La maire (Parti communiste) d’Aubervilliers, Meriem Derkaoui, a dénoncé, samedi, un crime au « mobile crapuleux » et au « ciblage raciste », appelant à ne pas « céder à la division et à la stigmatisation », tout en réclamant des renforts policiers. A l’initiative de la municipalité, une centaine de personnes s’étaient déjà réunies, jeudi soir, devant la mairie.
http://www.lemonde.fr/societe/article/2016/08/14/aubervilliers-mort-d-un-chinois-apres-une-agression_4982593_3224.html#MWIy4jLJgJCEEjPP.99
================================
Aubervilliers : le deuil et la colère après la mort de Chaolin Zhang
>Île-de-France & Oise>Seine-Saint-Denis>Aubervilliers|Floriane Louison|14 août 2016, 20h13 | MAJ : 14 août 2016, 22h37|30
Aubervilliers, dimanche. Environ 500 personnes se sont rassemblées devant la mairie pour rendre hommage à Chaolin Zhang, un couturier de 49 ans d’origine chinoise tué dans une agression dont le « ciblage raciste » est dénoncé, notamment, par la mairie. (LP/F.L.)
Floriane Louison
« La communauté chinoise meurt en silence », a-t-il écrit en rouge sur son t-shirt maculé de fausses taches de sang. Maike Song, un Parisien d’origine chinoise, est venu, ce dimanche, rendre hommage à Chaoling Zhang. Vendredi dernier, cet homme de 49 ans, père de deux enfants, est décédé de ses blessures après une agression cinq jours plus tôt, rue des Ecoles à Aubervilliers. Devant la mairie, ils étaient au moins 500, selon la préfecture, à se recueillir et, aussi, à dire leur colère.
« La communauté chinoise n’a pas l’habitude de protester et règle ses problèmes toute seule mais, aujourd’hui, on ne peut plus se taire et il faut nous aider », exprime une jeune fille, Lei. Devant le portrait de la victime, entouré de ses proches, elle attend son tour pour déposer une bougie et une fleur.
Dans cette foule en deuil, surveillée par un important dispositif policier, la tension est palpable, et le mot est lâché : « agression anti-asiatique ». Il est relayé par la maire (PC) d’Aubervilliers, Meriem Derkaoui. Elle n’était pas présente à l’hommage mais dans un communiqué, elle dénonce « le ciblage raciste du crime. »
Son épouse attend que « justice soit rendue »
Selon les premiers éléments de l’enquête, Chaolin Zhang, un couturier modeste, a été agressé alors qu’il rejoignait une soirée avec un ami. Un violent coup au sternum l’a projeté au sol et cette chute serait à l’origine de son décès. « L’objectif était de les voler, précise une source policière. Le sac de la deuxième victime a été dérobé. » Cette dernière a été blessée mais s’est remise. « Et Chaolin Zhang, qui n’avait rien sur lui, s’est fait tuer pour rien », répète son épouse dévastée. Elle attend que « justice soit rendue. » Ce dimanche soir, les trois auteurs suspectés n’ont toujours pas été arrêtés.
100 vols depuis novembre contre les Chinois d’Aubervilliers
« Cette violence gratuite nous fait peur », poursuit Maike Song. Selon le comité de soutien à la famille Zhang, « les habitants d’origine chinoise d’Aubervilliers mais aussi de Paris, la Courneuve et Pantin, sont les victimes quotidiennes de vols de plus en plus violents. L’association de l’amitié chinoise en France en a recensé au moins 100 cas, dans la seule ville d’Aubervilliers, depuis novembre. En janvier et en juin, deux bandes ont été interpellées par la police et condamnées par des séries de vols avec violence exclusivement dirigées contre des victimes d’origine asiatique.
« Tout cela repose sur des préjugés selon lesquels les Chinois sont faibles, dociles et riches », estime Fang, une étudiante d’Aubervilliers. « J’ai été agressée trois fois en trois ans, mes amis vivent la même chose, plusieurs ont déménagé pour cette raison. Moi, je ne sors même plus avec un sac ! »
Après l’hommage, la famille et ses soutiens ont marché jusqu’à la rue des Ecoles. « Il y a déjà eu des dizaines d’agressions ici ! », interpelle le comité de soutien qui réclame des mesures concrètes, notamment l’installation de caméras supplémentaires. Ils seront reçus, ce mercredi, par la préfecture pour examiner leurs demandes. « Nous souhaitons aussi préparer un travail, ensemble, pour faire mieux connaître la communauté chinoise », précise aussi la préfecture. La Région a elle aussi réagi en proposant son aide pour sécuriser la ville d’Aubervilliers.
leparisien.fr