contradictions et divergences dans le récit de la Passion
Au Nom de Dieu, Clément et Miséricordieux« …Et que la paix soit sur quiconque suit le droit chemin ! »
Saint-Coran, Sourate 20 Verset 47
Avant de commencer je prononcerai l'invocation de Moise (que la paix de Dieu soit sur lui) :
« Seigneur, ouvre-moi ma poitrine, et facilite ma mission, et dénoue un nœud en ma langue, afin qu'ils comprennent mes paroles »
Saint-Coran, Sourate 20 Versets 25 à 28
Pas moins d'une trentaine de contradiction dans le récit de la Passion !(Et encore on a été gentils on n'a pas parlé des différences textuelles)
1.PréambuleLa première chose qui marque l'esprit quand on lit le récit de la crucifixion du Christ ('aleyhi Salam) est le nombre de divergences étonnant entre les évangélistes. Pour valider un événement historique, ne vaudrait-il pas mieux que les témoignages concordent ? Or que pouvons-nous dire du récit de la crucifixion ? Il n'y a pas deux rapports identiques. On peut certainement pardonner à l'historien ces manquements sur certains détails de l'Histoire, mais peut-on sincèrement pardonner à des personnes sous l'influence du Saint-Esprit d'écrire des choses aussi contradictoires ? Si Saint-Esprit il y a eu, pourquoi inspire-t-il une chose à un évangéliste et une autre à un autre ? Les divergences entre les rapports ne prouvent-elles pas plutôt qu'il n'y a eu aucun Saint-Esprit derrière ces rédactions mais simplement des témoignages collectés un peu n'importe comment ? Luc reconnaît avoir entreprit son évangile (Luc 1,1-4) parce que, comme il le dira lui-même : « Plusieurs ayant entrepris de composer un récit des événements qui se sont accomplis parmi nous, suivant ce que nous ont transmis ceux qui ont été des témoins oculaires dès le commencement et sont devenus des ministres de la parole, il m'a aussi semblé bon, après avoir fait des recherches exactes sur toutes ces choses depuis leur origine, de te les exposer par écrit d'une manière suivie, excellent Théophile, afin que tu reconnaisses la certitude des enseignements que tu as reçus. »
Ce commentaire de Luc dans son propre évangile ne semble pas plaider en faveur de l'intervention du Saint-Esprit dans la rédaction des Evangiles. Le Coran nous renseigne sur une des conditions pour qu'un livre soit considéré comme divin ou non, si cette condition n'est pas remplie, le livre ne peut provenir de Dieu. En appliquant ce principe, nous pourrions nous dire que si les Evangiles provenaient d'un autre que Dieu, « ils y trouveraient certes maintes contradictions ! » (Coran 4,82), ce que nous allons démontrer ici. Nous tenterons donc de dresser une liste de ces divergences concernant simplement la crucifixion du Christ ('aleyhi Salam).
2.Un Miracle sera-t-il donné à cette génération ?OUI
« Il leur répondit: Une génération méchante et adultère demande un miracle; il ne lui sera donné d'autre miracle que celui du prophète Jonas. Car, de même que Jonas fut trois jours et trois nuits dans le ventre d'un grand poisson, de même le Fils de l'homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre. » (Matthieu 12,39-40)
NON
« Les pharisiens survinrent, se mirent à discuter avec Jésus, et, pour l'éprouver, lui demandèrent un signe venant du ciel. Jésus, soupirant profondément en son esprit, dit: Pourquoi cette génération demande-t-elle un signe? Je vous le dis en vérité, il ne sera point donné de signe à cette génération. » (Marc 8,11-12)
Qui croire encore une fois ? Matthieu nous dit qu'un miracle sera donné et Marc nie complètement cet épisode. Ces pseudo témoins de la vie de Jésus(as) ne savent même pas ce qui s'est passé !
3.Comment s'est effectuée l'arrestation du Christ ?Judas montre-t-il Jésus(as) en le baisant ?
« Comme il parlait encore, voici, Judas, l'un des douze, arriva, et avec lui une foule nombreuse armée d'épées et de bâtons, envoyée par les principaux sacrificateurs et par les anciens du peuple. Celui qui le livrait leur avait donné ce signe: Celui que je baiserai, c'est lui; saisissez-le. Aussitôt, s'approchant de Jésus, il dit: Salut, Rabbi! Et il le baisa. Jésus lui dit: Mon ami, ce que tu es venu faire, fais-le. Alors ces gens s'avancèrent, mirent la main sur Jésus, et le saisirent. » (Matthieu 26,47-50)
« Et aussitôt, comme il parlait encore, arriva Judas l'un des douze, et avec lui une foule armée d'épées et de bâtons, envoyée par les principaux sacrificateurs, par les scribes et par les anciens. Celui qui le livrait leur avait donné ce signe: Celui que je baiserai, c'est lui; saisissez-le, et emmenez-le sûrement. Dès qu'il fut arrivé, il s'approcha de Jésus, disant: Rabbi! Et il le baisa. Alors ces gens mirent la main sur Jésus, et le saisirent. » (Marc 14 :43-46)
« Comme il parlait encore, voici, une foule arriva; et celui qui s'appelait Judas, l'un des douze, marchait devant elle. Il s'approcha de Jésus, pour le baiser. Et Jésus lui dit: Judas, c'est par un baiser que tu livres le Fils de l'homme! Ceux qui étaient avec Jésus, voyant ce qui allait arriver, dirent: Seigneur, frapperons-nous de l'épée? Et l'un d'eux frappa le serviteur du souverain sacrificateur, et lui emporta l'oreille droite. Mais Jésus, prenant la parole, dit: Laissez, arrêtez! Et, ayant touché l'oreille de cet homme, il le guérit. Jésus dit ensuite aux principaux sacrificateurs, aux chefs des gardes du temple, et aux anciens, qui étaient venus contre lui: Vous êtes venus, comme après un brigand, avec des épées et des bâtons. J'étais tous les jours avec vous dans le temple, et vous n'avez pas mis la main sur moi. Mais c'est ici votre heure, et la puissance des ténèbres. Après avoir saisi Jésus, ils l'emmenèrent, et le conduisirent dans la maison du souverain sacrificateur. Pierre suivait de loin. » (Luc 22 :47-54)
Ou plutôt comme l'affirme Jean, c'est Jésus(as) qui se livre tout seul ?
« Lorsqu'il eut dit ces choses, Jésus alla avec ses disciples de l'autre côté du torrent du Cédron, où se trouvait un jardin, dans lequel il entra, lui et ses disciples. Judas, qui le livrait, connaissait ce lieu, parce que Jésus et ses disciples s'y étaient souvent réunis. Judas donc, ayant pris la cohorte, et des huissiers qu'envoyèrent les principaux sacrificateurs et les pharisiens, vint là avec des lanternes, des flambeaux et des armes. Jésus, sachant tout ce qui devait lui arriver, s'avança, et leur dit: Qui cherchez-vous? Ils lui répondirent: Jésus de Nazareth. Jésus leur dit: C'est moi. Et Judas, qui le livrait, était avec eux. Lorsque Jésus leur eut dit: C'est moi, ils reculèrent et tombèrent par terre. Il leur demanda de nouveau: Qui cherchez-vous? Et ils dirent: Jésus de Nazareth. Jésus répondit: Je vous ai dit que c'est moi. Si donc c'est moi que vous cherchez, laissez aller ceux-ci. Il dit cela, afin que s'accomplît la parole qu'il avait dite: Je n'ai perdu aucun de ceux que tu m'as donnés. Simon Pierre, qui avait une épée, la tira, frappa le serviteur du souverain sacrificateur, et lui coupa l'oreille droite. Ce serviteur s'appelait Malchus. Jésus dit à Pierre: Remets ton épée dans le fourreau. Ne boirai-je pas la coupe que le Père m'a donnée à boire? La cohorte, le tribun, et les huissiers des Juifs, se saisirent alors de Jésus, et le lièrent. » (Jean 18 :1-12)
En qui il faut croire, Matthieu, Marc et Luc ou plutôt Jean ?