Comme vous- pourrez le constater ce message ne vient pas de moi, mais j’ai pris plaisir à le lire.

Paul nous exhorte instamment dans sa lettre aux Colossiens à chercher les choses d’en haut,à penser à ce qui est en haut,et non ce qui est sur terre(3 :1,2) ! Devons nous en déduire qu’il faut renoncer à tout projet qui n’est pas d’ordre spirituel pour devenir des mystiques consacrés uniquement à la contemplation et à la méditation ? Nous serions portés à le croire si l’apôtre ne précisait que les choses d’en haut sont là où le Christ est assis, c’est -à- dire à la droite de Dieu.
Non les recommandations de Paul n’ont pas pour but de nous inciter à abandonner nos responsabilités pour laisser errer notre pensée dans les sphères célestes ! Ce qui est en haut et ce qui est sur la terre ne se rapportent à des espaces géographiques, mais à des choses de nature différentes. Et Paul nous le fait bien comprendre lorsqu’il nous recommande de faire mourir notre nature terrestre (3 :5), nous qui avons revêtu la nouvelle nature (3 :10).Les choses d’en haut appartiennent donc à la nature nouvelle, tandis que ce qui est sur terre relève de la nature terrestre, appelée aussi la « vielle nature » (3 :9).
Avant de connaître Christ, nous n’avions d’autre choix que de céder aux aspirations de cette vielle nature qui se manifestent, entre autres, par l’inconduite, l’impureté, les passion, les mauvais désirs, la cupidité*, la colère, l’animosité, la méchanceté, la calomnie, les paroles grossières et les mensonges (3 :5 & 8-9). Mais nous pouvons désormais déclarer que cet avertissement au péché appartient à « l’autrefois ».
En effet, car maintenant que nous nous identifions à Christ dans sa mort et sa résurrection, nous sommes revêtus de la nature nouvelle. Cependant, il relève de notre volonté de laisser Christ nous remplir des sentiments qui l’habitent, à savoir la compassion, la bonté, l’humilité, la douceur, la patience et par-dessus tout l’amour, le lien de la perfection (3 :12-14).
Si l’apôtre confirme que cet nature nouvelle a la propriété de se renouveler pour être a l’image de celui qui la créée, nous ne pouvons ni la réduire ni la soumettre à des règles particulières, puisqu’elle manifeste celui qui définit la nouvelle identité, Christ qui est tout en tous.
En considèrent que notre volonté prend part à cette nouvelle nature, comment pouvons- nous la nourrir et la développer ? L’apôtre nous le précise ainsi : » Que la parole de Christ habite en vous avec sa richesse, instruisez-vous et avertissez-vous réciproquement, en toute sagesse […] » (3 :16). L’épanouissement de la nouvelle nature sera donc favorisé par la relation qui existe entre les membres du corps du Christ. L’instruction de sa parole et l’inspiration de la Grâce divine donneront lieu à des actes concrets qui édifierons l’Eglise.
Cependant, la parole de Christ habitera en nous dans toute sa richesse si nous prenons le temps de la méditer et de partager aux autres les vérités qu’elle nous enseigne. C’est une discipline dans laquelle nous nous engageons de pleins grés non pour devenir justes- car en Christ, nous sommes déjà justifiés-, mais parce que nous sommes ressuscités avec le Seigneur Jésus et qu’il est maintenant notre vie.
Chercher les choses d’en haut n’est donc pas une démarche mystique, mais un exercice quotidien qui nous amène à renoncer aux pulsions de notre nature terrestre pour laisser notre nouvelle nature orienter nos pensées et nos actions .Ainsi, nous cherchons les choses d’en haut quand nous méditons la Parole de Christ, quand nous considérons les intérêts des autres avant les nôtres et quand nous pardonnons a ceux qui nous blessent. Faisons tout au nom du Seigneur Jésus, en rendant grâces par lui à Dieu le Père.


Réjean Laflamme, rédacteur de partage.