Eglises et scandales
"CHARITÉ BIEN ORDONNÉE COMMENCE PAR SOI MÊME."
lundi 23 juin 2008, par Blanche Simona
LE PASTEUR GERMAIN LOUBOTA UN CONDAMNÉ DE JUSTICE A LA TÊTE DU COSERCO.
Le COSERCO (Conseil Supérieur des Églises de Réveil du Congo) a vu le jour en mai 2008 sous l’oeil chrétien et attentif de la première dame Antoinette Sassou Nguesso à l’issue d’une assemblée générale qui a réuni à Brazzaville, un groupe de dirigeants d’églises dites de réveil. Le pasteur Germain Loubota, un des responsable de la Communauté Chrétienne Évangélique (CCE) a été hissé à la tête de cet organe œcuménique.
Selon ses initiateurs, cette structure sera l’interface entre le gouvernement et ces églises [1]. Le COSERCO se fixe comme autre "ambition légitime", de "mettre de l’ordre au sein de ce monde qui semble devenu aujourd’hui le refuge de certains délinquants, de certains criminels".
Le COSERCO est cependant loin de faire l’unanimité des "hommes de Dieu" du Congo Brazzaville. D’aucuns y trouvent une oeuvre humaine portant la semence du politique. D’autres, notamment ceux de la CCE de Pointe-Noire reprochent aux artisans de cet espace d’avoir confié les rènes du COSERCO à un homme qui aurait eu des démêlés avec le Tribunal de Grande Instance de Pointe-Noire pour une affaire de détournement des fonds au détriment de la construction de l’église de la CCE de Loandjili (4ème arrondissement de Pointe-Noire). Si l’on se fie à la grosse du tribunal (Illustrations, cliquez pour agrandir), Germain Loubota, Simon Mozabanga et Abraham Olingou tous de la CCE ont été condamnés le 3 mars dernier à un an d’emprisonnement avec sursis ainsi qu’à payer solidairement à l’assemblée générale de la Communauté Chrétienne Évangélique de Loandjili 9 millions de fcfa à titre principal ainsi que 3millions à titre de dommage et interêt. "Un voleur peut il arrêter un voleur ?" S’interroge Camille Henri Opangault l’un des membres de la commission chargé de construire la maison de Dieu de la CCE de Loandjili.
Aux dernières nouvelles le Pasteur Loubota et les autres ont fait appel auprès du tribunal de grande instance de Brazaville.
La ville de Pointe-Noire compte plus de mille églises de reveil. Certaines sont plus que douteuses, on parle de viols sur mineures, d’abus sexuels, d’escroqueries... tous ces crimes demeurant impunis.
Les autorités municipales et préfectorales de Pointe-Noire avaient pris la décision de fermer celles qui officieraient dans l’illégalité. Quid de la mise en application ?