Le Journal du Forkane

Ali Dani

Ce qui frappe d’emblée chez les salafistes, c’est l’extrémisme. Comme si l’Islam n’était pas une grande civilisation, l’extrémisme tranche sur un point et en oublie beaucoup d’autres, s’opposant à une vision prophétique et globale de la réalité.

Ils traitent de mécréants, de polythéistes ceux qui vénèrent la mémoire des saints comme si cela voulait dire les adorer. De la même façon, le Coran n’aurait pas plusieurs sens, des sens profonds. Il n’aurait qu’un sens apparent. C’est aboutir à un sens stérile et tribal.

Cela donne une religion ruinée, une religion où l’autorité et le rang se mesure à la longueur de la barbe et le discours sur la chaire des mosquées. Ils suivent des interventions vaines. Ils se coupent de la population au sein de laquelle ils vivent. Ils prêchent la guerre, l’émigration. Ce communautarisme fait des Musulmans la ciblent des populations aux seins desquelles ils vivent. En plus de cela, ils s’isolent des Musulmans eux-mêmes. Ils vont têtes rasées, pantalons coupés court. Dans les mosquées ils prient à l’écart. C’est une conduite ouvertement ostentatoire et provocatrice.

Les salafistes n’en sont plus désormais à condamner le chiisme et le soufisme mais aussi le sunnisme traditionnel avec ses 4 grands maîtres qui ont fait les écoles malékite, chafiite, hanafite et hanbalite. Ibn Taymiya et Sayed
Qutb s’y perdraient face à de tels partisans plus royalistes que le roi.

Le succès vient de 2 causes. Le succès est dans l’apparence, dans l’apparence, dans la surenchère du beau discours guerrier et tranchant. Chercher ailleurs c’est encourir la colère de Dieu. Alors qu’ils n’interdisent que ce qui fait la grandeur de l’Islam. La deuxième cause du succès c’est surtout de puissants financiers saoudiens qui entretiennent des écoles un peu partout dans le monde. Les deux causes trouvent un large public dans un public ; public désabusé, désorienté en quête de cette rigidité réconfortante. Rigidité pour une jeunesse en échec sur tout les plans qui trouvent dans le salafisme l’opportunité de devenir chef jour.

Le salafisme c’est la dernière fitna que connaît la communauté islamique, la plus vaste et la plus dure. Le Prophète (P) dit : « comment périrait une communauté dont je suis le premier, Jésus le dernier et le Mahdi le milieu ». S’il ne fait pas de doute que la religion de Dieu sera préservée, ce sont les vies de millions de pauvres croyants qui seront ruinées.

Le Prophète (P) dit que Dieu bénit celui qui tuera les salafistes. Ils traitent les Musulmans de polythéistes alors qu’eux complotent avec l’ennemi. Ils ne reviendront à la foi que lorsque la flèche tirée reviendra d’elle-même dans son carquois.

Malheur aux ignorants ! Mort aux salafistes !