Pourquoi le célibat a-t-il été imposé aux prêtres ?
Dès le IVe siècle, la question du célibat des prêtres est posée au concile d’Elvire (vers 305). À l’époque, la justification est spirituelle, car on voit dans la sexualité un obstacle à la pureté (« encratisme »), opinion qui va influencer d’ailleurs assez considérablement la morale sexuelle de l’Église.
Au XIIe siècle, alors que déjà bon nombre de prêtres étaient célibataires, la règle du célibat est imposée de manière systématique : cette fois, la justification est pratique, avec la volonté d’éviter des captations de l’héritage de l’Église au profit des enfants de prêtres.
Mais cette règle a toujours fait l’objet d’exceptions : les Églises de rite oriental, même appartenant à l’Église catholique, ordonnent des hommes mariés. Et pour les prêtres d’autres confessions qui rentrent dans l’Église catholique, comme les anglicans, une dispense est prévue pour leur permettre d’être prêtre et marié.
Le célibat des prêtres est-il sacré ?
Benoît XVI, vendredi 12 mars, a lui même utilisé l’expression en recevant des théologiens, en évoquant « l’horizon de l’appartenance ontologique à Dieu qui constitue le cadre juste pour comprendre et réaffirmer, aussi pour notre époque, la valeur sacrée du célibat dans l’Église latine ».
Cette notion de « valeur sacrée » peut surprendre, car la règle du célibat dans l’Église catholique est d’ordre disciplinaire (article 277 du Code de droit canonique ), c’est une règle, qui souffre d’exception. Donc, il n’y a pas de lien « ontologique » ou théologique entre célibat et sacrement de l’ordre. Mais, par cette expression, Benoît XVI veut refuser une interprétation purement fonctionnaliste du célibat. Il lui donne alors une signification spirituelle, en en faisant un « signe de la consécration avec un cœur entier au Seigneur ».
Mais dire cela peut sembler dévaloriser les vocations de prêtres dans les Églises orientales, qui, eux, ne sont pas célibataires. On risque aussi de confondre la théologie de la vocation sacerdotale (prêtre) avec celle de la vocation religieuse : les religieux, eux, font vœu de chasteté. C’est un choix de vie. Ils donnent, à travers le célibat, un sens théologique profond à leur vocation.
Les apôtres étaient mariés, puisqu'à l'époque le fait de ne pas l'être les aurait fait considérer comme des anormaux ou des malades. Jésus ne guérit-il pas la belle-mère de Pierre gravement malade ?
pourquoi ne pas tout simplement donner le choix au pretres de se marier ou pas???