George de Nantes éloigné du diocèse
BULLES, 2ème trimestre 1998.
[Extrait]
En 1996, l'abbé George de Nantes, avait été frappé par l'Évêque de Troyes de " suspense a divinis ", peine ecclésiastique lui interdisant de célébrer et de prêcher, avec ordre de quitter le diocèse de Troyes. Le 27 juillet, l'Évêque actuel de Troyes, en raison des erreur doctrinales du gourou et de certains de ses comportements moraux inadmissibles, déclarait toujours en vigueur la condamnation de 1996. Par décret du 7 juillet 1997, l'Évêque de Troyes renouvelait la suspense, lui réintimant l'ordre de s'éloigner de son diocèse. G. de Nantes interjeta appel, à Rome, auprès de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. Par lettre du 24 mars 1998, cette Congrégation pontificale a rejeté la demande.
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Une adepte jugée irresponsable
Libération, 8 juin 1998, par N.D.L.C.
Un tribunal a placé sous curatelle une moniale de l'abbé de Nantes.
[Résumé]
La Contre-Réforme catholique (ou Communion phalangiste) fondée par l'abbé Georges de Nante, admirateur d'Hitler, avait attiré près de 25.000 traditionalistes dans les années 70. En 1989, la communauté a connu une crise interne sérieuse,
dix moniales et un moine quittant la secte en dénonçant les pratiques sexuelles du gourou, fervant adepte du " baiser mystique " - allant en fait jusqu'au rapport sexuel entre les " petites épouses " choisies et l'abbé se prétendant l'éternel masculin.
Mais ce n'est qu'en 1996 que Patrick Collet, catholique ultraconservateur membre de la secte depuis les années 70, se décida à quitter la secte, quand sa femme lui avoua les tentatives de l'abbé pour faire d'elle une de ses épouses mystiques. Sa fille, Jeanne Collet, 24 ans, est elle toujours membre de la secte, à Saint-Parres-lès-Vaudes. Mais, " à la demande des parents, le tribunal correctionnel de Nantes (...) vient d'ordonner la mise sous curatelle renforcée de la jeune fille ". Elle ne pourra donc en particulier plus posséder de compte bancaire.
Les attendus du jugement retiennent que " l'altération de ses facultés personnelles médicalement constatée " place Jeanne Collet " dans l'impossibilité de pourvoir seule à ses intérêts, dans la mesure où elle est adepte d'un mouvement sectaire repertorié officiellement comme tel et susceptible de l'inciter à prendre des décisions contraires à ses intérêts. " La mise sous curatelle est prononcée " eu égard au risque de dilapidation de patrimoine au profit de M. de Nantes ou de sa communauté et à son influence sur une utilisation normale des revenus de Melle Collet ".
Mais l'inquiétude reste : se présentant comme le "sauveur" de l'Eglise et le dernier prophète des derniers temps, l'abbé, aujourd'hui âgé de 74 ans, manifesterait par ailleurs des tendances suicidaires personnelles, que certains anciens adeptes
craignent de voir s'étendre à son entourage .