Merci de vos prières pour Roger Fostier mort le jeudi 27/10/2010. Hier vendredi, à la messe de 10h45 à la grande église du Sacré-Coeur, le choeur était plein. Il avait choisi l'évangile "J'avais faim et vous m'avez nourri etc."et des chants à la Vierge Marie qu'il priait beaucoup.
Depuis son arrivée en 1969, il avait été toujours prêt à prendre des formations (brevet de maîtrise 1et 2), à me conseiller chaque jour dans les devis, l'organisation de l'entreprise, les investissements mais aussi les réformes sociales car il était syndiqué. Détail la:
http://www.mandonnaud.net/menuiserie%20mandonnaud.php
Il avait tenu à garder et honorer une statue du Sacré-Coeur en bois que j'avais mise au centre de l'atelier en 1986 quand il a dirigait seul l'entreprise.
Il a su redresser l'entreprise que j'avais affaiblie en accueillant trop de cas difficiles (cas sociaux, malades psychiatriques). Quand j'ai dû m'arrêter pour dépression en 1985, mon épouse a pu recevoir un salaire pour élever nos 3 enfants jeunes.
Puis il a dirigé de main de maître l'entreprise (moi allant à l'époque travailler à construire des Sephora pour mon frère puis chef menuisier dans une entreprise d'insertion, "L'escabeau") en gardant les avantages sociaux, mais surtout en étant très apprécié des clients pour ses conseils judicieux dans l'intérêt du client, en exigeant aussi de ses ouvriers un travail fignolé dans un chantier super propre, en respectant les délais. J'ai eu des témoignages émus ces jours-ci.
Mais en plus de diriger les 12 à 18 ouvriers, il était au bureau de la Chambre des Métiers durant 3 mandats, et deux présidents de Chambre des Métiers étaient à la messe, mais aussi des architectes et décorateurs qui appréciaient son travail et ses conseils, et plus de 15 de ses ouvriers en larmes qu'ils avaient formés et dirigés. Les compagnons du tour de France lui donnaient des élèves en ouvriers qui faisaient le tour de France.
Mais durant la messe sa famille n'a parlé que de son attention à son fils, à ses petits-enfants, de sa disponibilité en famille, rien de son métier et de son engagement car il était humble et discret (le contraire de moi et mon m'as-tu-vu).
Mon frère Dominique qui l'a beaucoup soutenu et conseillé à ma place, de 1986 à 2003 (date de sa retraite) et qui lui a donné des parts de la SÀRL, était en larmes.
Et le plus héroïque c'est que depuis 2003 jusqu'à avant-hier, malgré sa retraite et pour que dure l'atelier Mandonnaud menuiserie, il était là tous les jours de 9h à 12h pour conseiller, former, aider le nouveau gérant, Patrick Biard, que j'avais aussi formé à L'escabeau de 1997 à 2003 (avant, il avait été embauché par Roger mais durant une crise avait quitté l'entreprise pour passer le brevet de maîtrise 1et 2, et aussi d'éducateur).
Merci de vos prières pour lui, pour sa femme très touchée et pour sa famille.paul