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 la sidra de la semaine :chemot: la naissance d'un chef : Moise

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AuteurMessage
david_maur
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Date d'inscription : 17/06/2011
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R E L I G I O N : juif

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MessageSujet: la sidra de la semaine :chemot: la naissance d'un chef : Moise   la sidra de la semaine :chemot: la naissance d'un chef : Moise Icon_minipostedJeu 12 Jan 2012, 8:38 am


La sidra de la semaine Chemot est l’histoire de, l’exil et l’esclavage des Enfants d’Israël en Egypte, dont nos Sages nous parlent comme le premier et le prototype de tous les exils et de toutes les persécutions que devrait subir le Peuple Juif. C’est aussi l’histoire de l’avènement du chef juif par excellence : Moise.
Tout ce que rapporte la Torah à propos de Moise peut servir de leçon pour le leadership juif. Il nous est relaté que la mère de Moise, Yo’hévède, naquit «entre les murs frontaliers» de l’Egypte quand la famille de Jacob y parvint. Cela signifie que Yo’hévède n’appartenait ni à la «vieille génération» née en Terre Sainte, pour laquelle l'exil allait toujours rester un monde étranger et inconnu, ni à la génération née en Egypte pour laquelle cette situation représenterait un fait de la vie naturel et évident. Elle participait de ces deux mondes à la fois, ce qui signifie qu’elle possédait une connaissance intime des circonstances de l’exil tout comme la vision transcendante qui le supplante. Ainsi, Yo’hévède était-elle la femme dans le giron de laquelle serait formé celui qui allait sauver le Peuple d’Israël de cet EXIL, la femme qui le guiderait.
Les circonstances de la naissance de Moché nous enseignent l’altruisme nécessaire chez un chef. Yo’hévède et son époux Amram s’étaient séparés lorsque le Pharaon avait décrété que tous les nourrissons hébreux seraient jetés dans le Nil. Leur fille aînée, Miryam, leur avait alors dit : «Votre décret est encore plus grave que celui du Pharaon : Pharaon veut décimer les garçons, votre action aboutira à la fin des enfants juifs.» Amram et Yo’hévède avaient alors réalisé qu’en tant que dirigeants dont les actions étaient imitées, ils devaient s’élever au-dessus du danger et de l’angoisse personnels suscités par le fait de mettre au monde des enfants juifs en ces temps terribles. Le résultat de leur remariage fut la naissance de Moise.

Le défenseur d’Israël
Le premier acte de Moise explicitement relaté par la Torah définit deux tâches essentielles du leader : défendre son peuple de la menace extérieure et sauvegarder son intégrité intérieure.
Le jour où il parvient à l’âge adulte, Moise «sort chez ses frères» et «voit leur affliction». Les années qu’il a passées à la cour royale n’ont en rien affecté son affinité avec cette tribu d’esclaves juifs ni sa sensibilité devant leur misère. Il voit un Egyptien frapper à mort un Juif. Il est forcé d’agir, sacrifiant, par cette action unique, sa vie privilégiée de membre de la classe régnante et unit ainsi son sort à celui de ses frères.
Le lendemain, il agit à nouveau, cette fois en intervenant dans une querelle entre deux Juifs. Il comprend devant ce désaccord que la source de leur asservissement n’est pas la force de l’Egypte mais leur propre disharmonie interne. La clé de la rédemption réside donc dans l’épanouissement d’une interdépendance et d’une responsabilité mutuelle parmi les membres de cette nation.
L’on pourrait s’attendre, après ces deux démonstrations de leadership, que Moise endosse immédiatement son rôle de dirigeant d’Israël. Mais il doit d’abord devenir un berger.

Le sacrifice ultime
Après de nombreuses années d’apprentissage et de formation, il est prêt. Il a été un bébé hébreu jeté dans le Nil, un enfant nourri par Yo’hévède, un jeune prince égyptien, un défenseur intrépide de son peuple, un partisan inconditionnel de l’unité juive, un berger dans le désert. Dieu se révèle alors à lui dans le buisson : «J’ai vu l’affliction de Mon peuple, J’ai entendu leurs cris, Je connais leur souffrance. Je t’envoie les sauver. Va, sors-les d’Egypte et conduis- les au Mont Sinaï pour qu’ils deviennent Mon peuple élu. »
De façon très surprenante, Moise refuse.
Il ne fait pas que refuser. Pendant sept jours et sept nuits, il argumente avec Dieu, lui présentant chaque excuse imaginable pour décliner cette mission, jusqu’à ce que «la colère de Dieu éclate contre Moise».
Tout d’abord vient l’excuse de l’humilité :
- Qui suis-je pour aller chez le Pharaon et sortir les Enfants d’Israël d’Egypte ?
Dieu clôt la discussion sur ce sujet :
- Je serai avec toi.
Même «le plus humble des hommes sur terre» peut-il alors plaider l’indignité ?
- Mais je ne connais pas Ton essence, dit Moise. Comment pourrais-je me présenter comme messager quand je ne peux expliquer la nature de Celui qui m’envoie ?
Alors Dieu lui dit Qui Il est.
- Ils ne me croiront pas quand je dirai que c’est Dieu Qui m’envoie !
Diieu réprimande Moise pour dire du mal de Son peuple.
- Si, Ils te croiront. Quoique tu puisses dire d’eux (et il y a beaucoup à dire), ils sont croyants. Mais si tu ‘es pas convaincu de leur foi, voici quelques moyens surnaturels que tu pourras utiliser.
Moise est à cours d’excuses. Il tente encore :
- Mais j’ai un défaut de langue. Un chef doit savoir faire des discours…
La réponse de Dieu est si évidente qu’il semble inutile de la rapporter.
Alors, en dernier recours, Moise s’écrie :
- Je t’en prie Mon D.ieu, «envoie par la main de celui que Tu enverras».
Pourquoi Moise a-t-il une attitude aussi étrange ? Ses frères et ses sœurs souffrent sous le fouet de leurs tortionnaires, le Pharaon se baigne dans le sang des enfants juifs. Le moment que les Enfants d’Israël ont tant espéré, pour lequel ils ont prié pendant quatre générations, est enfin venu. Dieu est apparu dans un buisson ardent pour lui dire : «Je t’envoie sauver Mon peuple» et il refuse… Par humilité ? Parce qu’il n’est pas un bon porte-parole ?
Nos Sages interprètent les mots : «envoie par la main de celui que Tu enverras» comme signifiant : Tu enverras à la fin des temps, Machia’h, l’ultime sauveur d’Israël.
Les Maîtres de la ‘Hassidout expliquent que Moise savait qu’il n’aurait pas le mérite de faire entrer le Peuple d’ Israël en Terre Sainte et parvenir ainsi à la rédemption finale. Il savait qu’Israël serait encore exilé, souffrirait encore des afflictions physiques et spirituelles de 'exil. (Si Moise lui-même avait conduit son peuple en Terre Sainte et construit le Temple, ils n’auraient jamais été exilés de nouveau et le Temple n’aurait pas été détruit car «tous les actes de Moise sont éternels»)
Ainsi refusait-il.
- Si le temps de la rédemption est venu, plaidait-il avec Dieu, envoie celui par lequel Tu accompliras la rédemption totale et éternelle.
Pendant sept jours et sept nuits, Moise contesta le plan divin de l’histoire, prêt à subir la colère de Dieu, par amour pour Israël.
Dieu dit : «Cela suffit !» Mais Moise ne se tut pas. Car le défi que lança Moise contre le plan divin ne s’arrêta pas avec sa disparition de la vie physique. Le Zohar nous explique que chaque âme juive possède dans son cœur une étincelle de l’âme de Moise. Ainsi chaque Juif, qui tempête aux portes des cieux et réclame la rédemption, poursuit le combat de Moise contre le décret de l'Exil.
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MessageSujet: Re: la sidra de la semaine :chemot: la naissance d'un chef : Moise   la sidra de la semaine :chemot: la naissance d'un chef : Moise Icon_minipostedVen 13 Jan 2012, 2:50 am

david_maur a écrit:

La sidra de la semaine Chemot est l’histoire de, l’exil et l’esclavage des Enfants d’Israël en Egypte, dont nos Sages nous parlent comme le premier et le prototype de tous les exils et de toutes les persécutions que devrait subir le Peuple Juif. C’est aussi l’histoire de l’avènement du chef juif par excellence : Moise.
Tout ce que rapporte la Torah à propos de Moise peut servir de leçon pour le leadership juif. Il nous est relaté que la mère de Moise, Yo’hévède, naquit «entre les murs frontaliers» de l’Egypte quand la famille de Jacob y parvint. Cela signifie que Yo’hévède n’appartenait ni à la «vieille génération» née en Terre Sainte, pour laquelle l'exil allait toujours rester un monde étranger et inconnu, ni à la génération née en Egypte pour laquelle cette situation représenterait un fait de la vie naturel et évident. Elle participait de ces deux mondes à la fois, ce qui signifie qu’elle possédait une connaissance intime des circonstances de l’exil tout comme la vision transcendante qui le supplante. Ainsi, Yo’hévède était-elle la femme dans le giron de laquelle serait formé celui qui allait sauver le Peuple d’Israël de cet EXIL, la femme qui le guiderait.
Les circonstances de la naissance de Moché nous enseignent l’altruisme nécessaire chez un chef. Yo’hévède et son époux Amram s’étaient séparés lorsque le Pharaon avait décrété que tous les nourrissons hébreux seraient jetés dans le Nil. Leur fille aînée, Miryam, leur avait alors dit : «Votre décret est encore plus grave que celui du Pharaon : Pharaon veut décimer les garçons, votre action aboutira à la fin des enfants juifs.» Amram et Yo’hévède avaient alors réalisé qu’en tant que dirigeants dont les actions étaient imitées, ils devaient s’élever au-dessus du danger et de l’angoisse personnels suscités par le fait de mettre au monde des enfants juifs en ces temps terribles. Le résultat de leur remariage fut la naissance de Moise.

Le défenseur d’Israël
Le premier acte de Moise explicitement relaté par la Torah définit deux tâches essentielles du leader : défendre son peuple de la menace extérieure et sauvegarder son intégrité intérieure.
Le jour où il parvient à l’âge adulte, Moise «sort chez ses frères» et «voit leur affliction». Les années qu’il a passées à la cour royale n’ont en rien affecté son affinité avec cette tribu d’esclaves juifs ni sa sensibilité devant leur misère. Il voit un Egyptien frapper à mort un Juif. Il est forcé d’agir, sacrifiant, par cette action unique, sa vie privilégiée de membre de la classe régnante et unit ainsi son sort à celui de ses frères.
Le lendemain, il agit à nouveau, cette fois en intervenant dans une querelle entre deux Juifs. Il comprend devant ce désaccord que la source de leur asservissement n’est pas la force de l’Egypte mais leur propre disharmonie interne. La clé de la rédemption réside donc dans l’épanouissement d’une interdépendance et d’une responsabilité mutuelle parmi les membres de cette nation.
L’on pourrait s’attendre, après ces deux démonstrations de leadership, que Moise endosse immédiatement son rôle de dirigeant d’Israël. Mais il doit d’abord devenir un berger.

Le sacrifice ultime
Après de nombreuses années d’apprentissage et de formation, il est prêt. Il a été un bébé hébreu jeté dans le Nil, un enfant nourri par Yo’hévède, un jeune prince égyptien, un défenseur intrépide de son peuple, un partisan inconditionnel de l’unité juive, un berger dans le désert. Dieu se révèle alors à lui dans le buisson : «J’ai vu l’affliction de Mon peuple, J’ai entendu leurs cris, Je connais leur souffrance. Je t’envoie les sauver. Va, sors-les d’Egypte et conduis- les au Mont Sinaï pour qu’ils deviennent Mon peuple élu. »
De façon très surprenante, Moise refuse.
Il ne fait pas que refuser. Pendant sept jours et sept nuits, il argumente avec Dieu, lui présentant chaque excuse imaginable pour décliner cette mission, jusqu’à ce que «la colère de Dieu éclate contre Moise».
Tout d’abord vient l’excuse de l’humilité :
- Qui suis-je pour aller chez le Pharaon et sortir les Enfants d’Israël d’Egypte ?
Dieu clôt la discussion sur ce sujet :
- Je serai avec toi.
Même «le plus humble des hommes sur terre» peut-il alors plaider l’indignité ?
- Mais je ne connais pas Ton essence, dit Moise. Comment pourrais-je me présenter comme messager quand je ne peux expliquer la nature de Celui qui m’envoie ?
Alors Dieu lui dit Qui Il est.
- Ils ne me croiront pas quand je dirai que c’est Dieu Qui m’envoie !
Diieu réprimande Moise pour dire du mal de Son peuple.
- Si, Ils te croiront. Quoique tu puisses dire d’eux (et il y a beaucoup à dire), ils sont croyants. Mais si tu ‘es pas convaincu de leur foi, voici quelques moyens surnaturels que tu pourras utiliser.
Moise est à cours d’excuses. Il tente encore :
- Mais j’ai un défaut de langue. Un chef doit savoir faire des discours…
La réponse de Dieu est si évidente qu’il semble inutile de la rapporter.
Alors, en dernier recours, Moise s’écrie :
- Je t’en prie Mon D.ieu, «envoie par la main de celui que Tu enverras».
Pourquoi Moise a-t-il une attitude aussi étrange ? Ses frères et ses sœurs souffrent sous le fouet de leurs tortionnaires, le Pharaon se baigne dans le sang des enfants juifs. Le moment que les Enfants d’Israël ont tant espéré, pour lequel ils ont prié pendant quatre générations, est enfin venu. Dieu est apparu dans un buisson ardent pour lui dire : «Je t’envoie sauver Mon peuple» et il refuse… Par humilité ? Parce qu’il n’est pas un bon porte-parole ?
Nos Sages interprètent les mots : «envoie par la main de celui que Tu enverras» comme signifiant : Tu enverras à la fin des temps, Machia’h, l’ultime sauveur d’Israël.
Les Maîtres de la ‘Hassidout expliquent que Moise savait qu’il n’aurait pas le mérite de faire entrer le Peuple d’ Israël en Terre Sainte et parvenir ainsi à la rédemption finale. Il savait qu’Israël serait encore exilé, souffrirait encore des afflictions physiques et spirituelles de 'exil. (Si Moise lui-même avait conduit son peuple en Terre Sainte et construit le Temple, ils n’auraient jamais été exilés de nouveau et le Temple n’aurait pas été détruit car «tous les actes de Moise sont éternels»)
Ainsi refusait-il.
- Si le temps de la rédemption est venu, plaidait-il avec Dieu, envoie celui par lequel Tu accompliras la rédemption totale et éternelle.
Pendant sept jours et sept nuits, Moise contesta le plan divin de l’histoire, prêt à subir la colère de Dieu, par amour pour Israël.
Dieu dit : «Cela suffit !» Mais Moise ne se tut pas. Car le défi que lança Moise contre le plan divin ne s’arrêta pas avec sa disparition de la vie physique. Le Zohar nous explique que chaque âme juive possède dans son cœur une étincelle de l’âme de Moise. Ainsi chaque Juif, qui tempête aux portes des cieux et réclame la rédemption, poursuit le combat de Moise contre le décret de l'Exil.




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