J'ai remarqué que, dans les évangiles, il y a deux formules différente pour le Notre-Père; Pouquoi ?


Vous donc, priez ainsi :
Notre Père qui es aux cieux,

fais connaître à tous qui tu es,

fais venir ton Règne,
fais se réaliser ta volonté

sur la terre à l'image du ciel.

Donne-nous aujourd'hui le pain dont nous avons besoin, pardonne-nous nos torts envers toi,
comme nous-mêmes nous avons pardonné à ceux qui avaient des torts envers nous,

et ne nous conduis pas dans la tentation,
mais délivre-nous du Tentateur. (Matthieu, 6, 9-13)


Et voici l'autre version:


ll leur dit : « Quand vous priez, dites :
Père,

fais connaître à tous qui tu es,

fais venir ton Règne,

donne-nous le pain dont nous avons besoin pour chaque jour,

pardonne-nous nos péchés, car nous-mêmes nous pardonnons à tous ceux qui ont des torts envers nous,

et ne nous conduis pas dans la tentation. » (Luc 11, 2-4)

Dans ces deux phrases la différence de formulation qui me fait énormément réfléchir:

pardonne-nous nos torts envers toi,
comme nous-mêmes nous avons pardonné à ceux qui avaient des torts envers nous,

et

pardonne-nous nos péchés, car nous-mêmes nous pardonnons à tous ceux qui ont des torts envers nous,



Dans la première formulation nous demandons à Dieu de nous pardonner «comme», c'est à dire, de la même manière dont nous pardonnons les autres. Le pardon de Dieu devient donc conditionnel a notre propre pardon envers les autres. Ceci donne réfléchir...

Dans la deuxième version la formulation utilisée donne un autre sens à la phrase. Ici il est dit «car» et non pas «comme» nous pardonnons à ceux qui ont des torts envers nous. Ici le pardon est sans condition, il est donné de bon coeur.

Ceci est très important mais la grande différence entre les deux Notre Père réside surtout dans l'absence de certaines phrases très significatives dans la deuxième version.

La grande différence entre les deux Notre Père réside surtout dans l'absence de certaines phrases très significatives dans la deuxième version.


Ces phrases manquantes sont:

1)qui es aux cieux.

2)fais se réaliser ta volonté
sur la terre à l'image du ciel.

3)mais délivre-nous du Tentateur.


Pour la première phrase j'avoue ne pas comprendre le pouquoi de cette omission.

Le fait que les deux autres phrases soit manquantes (dans la deuxième version) peut cependant prendre un sens si ont les places dans un contexte prophétique.

Ces deux phrases manquantes semble faire référence au temps à venir. Je m'explique:

Il est dit, dans l'Apocalypse:

Il s'empara du dragon, l'antique serpent, qui est le diable et Satan, et l'enchaîna pour mille ans.
Il le précipita dans l'abîme, qu'il ferma et scella sur lui, pour qu'il ne séduise plus les nations jusqu'à l'accomplissement des mille ans.
Il faut, après cela, qu'il soit relâché pour un peu de temps. (Apo. 20, 2-3)

Cette deuxième version du Notre Père semble faire référence à cette époque, encore à venir, où Satan sera mis hors d'état de nuir et où la volonté du Père pourra enfin être faite « sur la terre comme au ciel».

En autres mots, le premier Notre Père(Saint-Matthieu) concerne notre époque, et la deuxième version, celle de Saint-Luc,les temps à venir.

Les temps à venir ?

Nous sommes depuis la Parrousia, il y a 2000 ans, dans le dernier AION. Est-il supposé avoir un autre alliance, un autre AION ?

theobible

Je répondrai à ta question par une autre. Pense tu vraiment que Satan à déjà été enchainé ?

Tant qu'au passage de l'Évangile de Matthieu où il est dit:En vérité, je vous le déclare, cette génération ne passera pas que tout cela n'arrive. ,j'avoue il mérite sans aucun doute une bonne reflexion.

blue eyes a écrit:

Dans ces deux phrases la différence de formulation qui me fait énormément réfléchir:

pardonne-nous nos torts envers toi,
comme nous-mêmes nous avons pardonné à ceux qui avaient des torts envers nous,

et

pardonne-nous nos péchés, car nous-mêmes nous pardonnons à tous ceux qui ont des torts envers nous,



Dans la première formulation nous demandons à Dieu de nous pardonner «comme», c'est à dire, de la même manière dont nous pardonnons les autres. Le pardon de Dieu devient donc conditionnel a notre propre pardon envers les autres. Ceci donne réfléchir...

Dans la deuxième version la formulation utilisée donne un autre sens à la phrase. Ici il est dit «car» et non pas «comme» nous pardonnons à ceux qui ont des torts envers nous. Ici le pardon est sans condition, il est donné de bon coeur.

Ceci est très important mais la grande différence entre les deux Notre Père réside surtout dans l'absence de certaines phrases très significatives dans la deuxième version.

Pour ceci,je pense à la miséricorde qui triomphe du Jugement,Jugement qui est sans miséricorde pour qui ne fait pas miséricorde.

Finalement nous sommes, pour ainsi dire, responsable de notre propre jugement.

Nous serons donc jugé avec la même mesure que nous employons pour les autres.

Oui,ca rejoint le "ne jugez pas car on vous jugera du Jugement dont vous jugez"ensuite pour les 2 versions différentes,dans Luc,ses disciples lui demandent de leur apprendre à prier comme Jean l'a enseigné à ses disciples,peut ètre que les disciples de Jean avait connaissance de ce qu'il manque dans Luc,simple supposition.

HOSANNA a écrit:

Oui,ca rejoint le "ne jugez pas car on vous jugera du Jugement dont vous jugez"ensuite pour les 2 versions différentes,dans Luc,ses disciples lui demandent de leur apprendre à prier comme Jean l'a enseigné à ses disciples,peut ètre que les disciples de Jean avait connaissance de ce qu'il manque dans Luc,simple supposition.

C'est une possibilité. Mais, cependant, même si les synoptiques sont, avant tout, un témoingnage des paroles, des actes et des enseignements de Jésus durant sa mission publique, il ne faut pas oublier que l'inspiration de l'Esprit-Saint a aussi son rôle a jouer dans l'écriture des évangiles.