florence_yvonne Membre d'honneur
Date d'inscription : 08/06/2008 Messages : 9561 Pays : FRANCE R E L I G I O N : Déiste,
| Sujet: Le gouvernement grec approuve à "l'unanimité" le plan d'austérité Ven 10 Fév 2012, 11:39 pm | |
| Le gouvernement de coalition grec a approuvé dans la nuit de vendredi 10 à samedi 11 février le plan d'austérité exigé par l'Union européenne et le FMI pour débloquer une nouvelle aide à la Grèce, a indiqué le bureau du premier ministre. Ces mesures d'austérité, qui devraient être approuvées dimanche par le parlement, doivent permettre à Athènes d'éviter un défaut de paiement en mars.
"Il y a eu une approbation unanime" de l'accord qui sauvera la Grèce d'un défaut désordonné en mars, a précisé le bureau du premier ministre, Lucas Papademos. Un accord avait déjà été atteint dans la semaine, selon M. Papademos, mais le plus petit partenaire de la coalition, le parti d'extrême-droite Laos, s'est retiré du gouvernement vendredi pour protester contre les mesures projetées.
Les partenaires de la Grèce au sein de la zone euro lui avaient signifié explicitement cette semaine qu'elle devait consentir à des mesures d'austérité supplémentaires pour que soient débloqués des prêts décidés dans le cadre du premier plan d'aide de 171 milliards de dollars en suspens depuis octobre. L'aide européenne est indispensable pour qu'Athènes puisse éviter la faillite le 20 mars lorsqu'elle devra rembourser près de 14,5 milliards d'euros de dettes arrivant à maturité.
LES SYNDICATS APPELLENT À MANIFESTER
Les mesures d'austérité ont provoqué des mouvements de protestation et deux grèves générales cette semaine. Des militants du front communiste syndical grec PAME ont déployé samedi 11 février sur l'Acropole deux banderoles géantes dénonçant "la dictature du monopole" de l'Union européenne (UE).
Les mesures prévues, dont une réduction de 22 % du salaire minimum dans le cadre d'une déréglementation générale du marché du travail, la suppression dans l'année de 15 000 emplois publics et des coupes sur certaines pensions de retraite, "vont être le tombeau de la société grecque", ont dénoncé les syndicats, déniant au gouvernement toute "légitimité pour les imposer".
"UN MOMENT DE RESPONSABILITÉ HISTORIQUE"
Face à cette échéance cruciale, le premier ministre a prévenu que la Grèce se trouvait dans "un moment de responsabilité historique". "Je suis pleinement conscient que ce que vous devez décidez est douloureux", a ajouté M. Papademos à l'adresse des responsables politiques, toutefois "la faillite de la Grèce n'est pas une option que nous pouvons nous permettre". Si le pays renonçait aux efforts demandés par les bailleurs de fonds et acceptait un défaut de paiement désordonné, l'Etat serait "incapable de payer les salaires, les pensions et de maintenir des services de base comme les hôpitaux et les écoles" a-t-il prédit.
VOTE DIMANCHE AU PARLEMENT
Mais la véritable épreuve sociale doit se jouer dimanche, quand les contestataires de tous bords sont appelés à affluer devant le parlement avant le vote nocturne du plan d'austérité. Sans vote au parlement, la Grèce n'a aucune chance de recevoir le premier centime d'une aide de 130 milliards d'euros préparée par l'UE et le FMI pour lui éviter un défaut de paiement incontrôlé en mars lorsqu'il devra rembourser une échéance de 14,5 milliards d'euros.
Ce vote, explicitement demandé par les bailleurs de fonds, doit marquer l'acceptation des Grecs des réformes d'assainissement demandées en plus de l'engagement écrit des chefs des partis politiques, car le programme de prêt doit s'étaler jusqu'en 2015, loin au delà de la durée de vie prévisible de l'actuel gouvernement.
Sources AFP |
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