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Auteur | Message |
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RAMOSI Co-Admin
Date d'inscription : 01/06/2011 Messages : 19281 Pays : FRANCE R E L I G I O N : CATHOLIQUE
| Sujet: L'Homélie Dim 12 Fév 2012, 9:26 pm | |
| Rappel du premier message :
05/02/2012, 5e dimanche du Temps ordinaire (en provenance du Jour du Seigneur)
Texte de l'homélie
Fais-nous aimer notre condition d’homme !
Six siècles avant le Christ, un poète juif a adapté un conte très connu à l’époque pour lui donner une vraie profondeur religieuse. Et ce contenu religieux nous intéresse car il s’agit des épreuves qui nous tombent dessus. Des amis viennent dire à Job : « Toi qui étais riche, si tu as tout perdu, c’est que tu as péché. » Et Job refuse cette explication, il sent que ce n’est pas la vérité…
Ça me fait penser à une jeune femme d’origine juive, mais non croyante : Édith Stein, morte dans un camp de déportation pendant la guerre. Elle était professeur de philo. Un jour, elle se trouve chez une amie qui doit la laisser seule un soir. Édith Stein tire un livre de la bibliothèque. Elle tombe sur la vie de Thérèse d’Avila, la grande réformatrice du Carmel au 16e siècle. Elle va le lire d’un bout à l’autre toute la nuit, et en fermant le livre, elle se dit : « Là est la vérité. » Que c’est grand, que c’est beau la capacité que nous avons de chercher ce qui est vrai et de le sentir au fond de notre cœur.
Lorsqu’il nous arrive une grosse épreuve, nous cherchons « pourquoi ça m’arrive à moi ? » Et il ne nous faut pas grand-chose pour reprocher à Dieu nos malheurs, « alors quoi, Lui qui nous aime, il ne nous protège pas ? » Quelquefois même, certains pensent que la vie ne vaut plus la peine d’être vécue. D’autres se persuadent qu’on leur a jeté un sort, que des gens leur veulent du mal… Toutes sortes d’explications qu’on se donne, mais dans le fond de nous-mêmes, nous sentons bien que la vérité n’est pas là…
Job commence par demander des comptes à Dieu et Dieu lui dit : « Étais-tu là quand j’ai fait le ciel et la terre ? » Job reconnaît sa prétention à vouloir tout savoir : « Je ne te connaissais que par ouï-dire, mais maintenant c’est différent. » Job n’a toujours pas l’explication de son épreuve qu’il considère injuste, mais il comprend qu’accuser les autres, fut-ce Dieu, ne mène à rien !
Plus tard, et c’est une spécificité de la foi chrétienne, avec le Christ, nous découvrons, étonnés, surpris, que non seulement Dieu n’est pas responsable de nos épreuves, mais qu’il a porté les siennes, spécialement au moment de la croix où il a vécu un procès injuste, la trahison, le fouet, l’ignominie et la mort. À travers ses épreuves, il a fait triompher en lui la confiance en Dieu, son Père, et l’amour des autres, jusqu’à pardonner à ceux qui le faisaient mourir. Et il ne cesse de venir vers nous - il nous le signifie dans les sacrements - pour que triomphent aussi en nous la confiance en Dieu et l’amour des autres, de tous les autres. Mais Jésus est impuissant vis-à-vis de ceux qui se bardent de certitudes, qui croient tout savoir et ne cherchent pas ce qui est vrai. Nous l’avons chanté avec le psaume : « Dieu écoute les humbles… »
Lorsque des parents reçoivent une carte de leur garçon de 12 ans parti en camp scout ou en colo, ils lisent entre les lignes, parce qu’ils connaissent et aiment leur garçon. « Ça a l’air d’aller » se disent-ils. Il en va de même avec Jésus, il nous faut prendre le temps de le connaître, avec les autres, en Église, pour comprendre de l’intérieur cette belle prière : « Toi, le Fils de l’homme, fais nous aimer notre condition d’homme. » Il faut du temps pour sentir que là est la vérité. On ne connait pas tout. Notre condition humaine est limitée, mais peu à peu on comprend qu’au travers des épreuves, le Christ façonne ce qu’il y a de meilleur en nous : la confiance en Dieu et l’amour des autres, à commencer par l’amour pour ceux qui sont les plus éprouvés. C’est pourquoi nous pouvons rendre grâce pour cette œuvre vécue ici, à Nogent-le-Rotrou, auprès des sourds.
« Toi, le Fils de l’homme, fais nous aimer notre condition d’homme. » C’est là qu’il vient nous tendre la main pour nous rapprocher de son Père et les uns des autres. Amen.
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Auteur | Message |
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RAMOSI Co-Admin
Date d'inscription : 01/06/2011 Messages : 19281
| Sujet: Re: L'Homélie Dim 16 Mar 2014, 7:51 pm | |
| L'Homélie du 16 mars ci-dessus, est le commentaire de l'Evangile ci-dessous, - Citation :
- Matthieu 17
17 Six jours après, JESUS prit avec lui Pierre, Jacques, et Jean, son frère, et il les conduisit à l'écart sur une haute montagne. 2 Il fut transfiguré devant eux; son visage resplendit comme le soleil, et ses vêtements devinrent blancs comme la lumière. 3 Et voici, Moïse et Élie leur apparurent, s'entretenant avec lui. 4 Pierre, prenant la parole, dit à JESUS: Seigneur, il est bon que nous soyons ici; si tu le veux, je dresserai ici trois tentes, une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. 5 Comme il parlait encore, une nuée lumineuse les couvrit. Et voici, une voix fit entendre de la nuée ces paroles: Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection: écoutez-le! 6 Lorsqu'ils entendirent cette voix, les disciples tombèrent sur leur face, et furent saisis d'une grande frayeur. 7 Mais JESUS, s'approchant, les toucha, et dit: Levez-vous, n'ayez pas peur! 8 Ils levèrent les yeux, et ne virent que JESUS seul. 9 Comme ils descendaient de la montagne, JESUS leur donna cet ordre: Ne parlez à personne de cette vision, jusqu'à ce que le Fils de l'homme soit ressuscité des morts. |
| | | RAMOSI Co-Admin
Date d'inscription : 01/06/2011 Messages : 19281
| Sujet: Re: L'Homélie Dim 23 Mar 2014, 9:24 pm | |
| - Citation :
- Jean 4
5 il arriva dans une ville de Samarie, nommée Sychar, près du champ que Jacob avait donné à Joseph, son fils. 6 Là se trouvait le puits de Jacob. JESUS, fatigué du voyage, était assis au bord du puits. C'était environ la sixième heure. 7 Une femme de Samarie vint puiser de l'eau. JESUS lui dit: Donne-moi à boire. 8 Car ses disciples étaient allés à la ville pour acheter des vivres. 9 La femme samaritaine lui dit: Comment toi, qui es Juif, me demandes-tu à boire, à moi qui suis une femme samaritaine? -Les Juifs, en effet, n'ont pas de relations avec les Samaritains. - 10 JESUS lui répondit: Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit: Donne-moi à boire! tu lui aurais toi-même demandé à boire, et il t'aurait donné de l'eau vive. 11 Seigneur, lui dit la femme, tu n'as rien pour puiser, et le puits est profond; d'où aurais-tu donc cette eau vive? 12 Es-tu plus grand que notre père Jacob, qui nous a donné ce puits, et qui en a bu lui-même, ainsi que ses fils et ses troupeaux? 13 JESUS lui répondit: Quiconque boit de cette eau aura encore soif; 14 mais celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura jamais soif, et l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d'eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle. 15 La femme lui dit: Seigneur, donne-moi cette eau, afin que je n'aie plus soif, et que je ne vienne plus puiser ici. 16 Va, lui dit JESUS, appelle ton mari, et viens ici. 17 La femme répondit: Je n'ai point de mari. JESUS lui dit: Tu as eu raison de dire: Je n'ai point de mari. 18 Car tu as eu cinq maris, et celui que tu as maintenant n'est pas ton mari. En cela tu as dit vrai. 19 Seigneur, lui dit la femme, je vois que tu es prophète. 20 Nos pères ont adoré sur cette montagne; et vous dites, vous, que le lieu où il faut adorer est à Jérusalem. 21 Femme, lui dit JESUS, crois-moi, l'heure vient où ce ne sera ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père. 22 Vous adorez ce que vous ne connaissez pas; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs. 23 Mais l'heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité; car ce sont là les adorateurs que le Père demande. 24 Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l'adorent l'adorent en esprit et en vérité. 25 La femme lui dit: Je sais que le Messie doit venir (celui qu'on appelle Christ); quand il sera venu, il nous annoncera toutes choses. 26 JESUS lui dit: Je le suis, moi qui te parle. 27 Là-dessus arrivèrent ses disciples, qui furent étonnés de ce qu'il parlait avec une femme. Toutefois aucun ne dit: Que demandes-tu? ou: De quoi parles-tu avec elle? 28 Alors la femme, ayant laissé sa cruche, s'en alla dans la ville, et dit aux gens: 29 Venez voir un homme qui m'a dit tout ce que j'ai fait; ne serait-ce point le Christ? 30 Ils sortirent de la ville, et ils vinrent vers lui. 31 Pendant ce temps, les disciples le pressaient de manger, disant: Rabbi, mange. 32 Mais il leur dit: J'ai à manger une nourriture que vous ne connaissez pas. 33 Les disciples se disaient donc les uns aux autres: Quelqu'un lui aurait-il apporté à manger? 34 JESUS leur dit: Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé, et d'accomplir son oeuvre. 35 Ne dites-vous pas qu'il y a encore quatre mois jusqu'à la moisson? Voici, je vous le dis, levez les yeux, et regardez les champs qui déjà blanchissent pour la moisson. 36 Celui qui moissonne reçoit un salaire, et amasse des fruits pour la vie éternelle, afin que celui qui sème et celui qui moissonne se réjouissent ensemble. 37 Car en ceci ce qu'on dit est vrai: Autre est celui qui sème, et autre celui qui moissonne. 38 Je vous ai envoyés moissonner ce que vous n'avez pas travaillé; d'autres ont travaillé, et vous êtes entrés dans leur travail. 39 Plusieurs Samaritains de cette ville crurent en JESUS à cause de cette déclaration formelle de la femme: Il m'a dit tout ce que j'ai fait. 40 Aussi, quand les Samaritains vinrent le trouver, ils le prièrent de rester auprès d'eux. Et il resta là deux jours. 41 Un beaucoup plus grand nombre crurent à cause de sa parole; 42 et ils disaient à la femme: Ce n'est plus à cause de ce que tu as dit que nous croyons; car nous l'avons entendu nous-mêmes, et nous savons qu'il est vraiment le Sauveur du monde. 23/03/2014, 3e dimanche de Carême Texte de l'homélie Faire de nos vies des lieux de rencontre Qu’est-ce qui a permis cette rencontre entre JESUS et la Samaritaine ? Un puits ! Un puits sur la margelle duquel un homme fatigué est venu s’asseoir et dans lequel une femme venait de puiser de l’eau. Je vois là un magnifique symbole de nos existences de chrétiens : nous sommes appelés à être des puits, des lieux, des personnes qui permettent la rencontre entre le Christ et tous les assoiffés d’aujourd’hui. Certains d’entre vous réagissent peut-être en pensant : ce n’est pas tellement d’être un puits qui compte, mais de contenir de l’eau et de la bonne ! Et nous l’avons cette bonne eau : c’est l’Eau vive qui a jailli en nous à notre baptême et que nous voulons proposer aux autres. Oui, mais beaucoup, me semble-t-il, sont souvent très pressés, trop pressés. Voulant être sûrs qu’ils évangélisent, ils veulent dire tout de suite qu’ils sont croyants. Ils pensent qu’il faut parler tout de suite du Christ, de l’amour de Dieu, qu’il faut oser dire notre foi… Dans une telle hâte, ils risquent de court-circuiter la rencontre. Elle est indispensable pour que l’autre se sente accueilli, écouté, aimé, respecté. Avant de parler de l’Évangile puis de le proposer, nous devons le vivre avec ceux que nous rencontrons. Nous aurions beau avoir l’Eau vive du baptême, si nous ne favorisons pas d’abord une vraie rencontre fraternelle et gratuite, les conditions pour que notre interlocuteur découvre le Christ manqueront. Il nous faut donc être un puits, un lieu, une personne de rencontre. Est-ce que nos vies, nos styles de vie permettent la rencontre, permettent toutes les rencontres ? Pas seulement avec celles et ceux que nous aimons ou qui nous sont sympathiques, ou qui pensent comme nous. Notre mission chrétienne réclame que nous soyons disponibles pour toutes les rencontres et que nous suscitions de vraies rencontres. Nos paroles et nos comportements sont importants. JESUS n’a pas commencé par enseigner la doctrine, ni par faire la morale à la Samaritaine. Il n’a pas commencé par lui dire : « Tu as eu une vie conjugale quelque peu dissolue. Quand tu changeras de vie, je t’aimerai. » Il lui a parlé alors que Juifs et Samaritains ne se parlaient pas. Il lui a demandé un service, Il lui a révélé qu’il était le Messie, il lui a fait comprendre la véritable adoration. Tout cela gratuitement, sans condition, respectant pleinement la liberté de cette femme. Il l’a aimée telle qu’elle était. Il ne l’a pas enfermée dans son passé. Il lui a fait confiance. Il a espéré en elle. La Samaritaine a pu alors dire sa foi dans le Messie et elle est devenue missionnaire. Si nous refusons de rencontrer une personne ou de lui parler, ou que nous nous méfions d’elle à cause de son comportement ou de sa religion, ou de son orientation sexuelle ; si nous voulons d’abord qu’elle change de vie pour lui proposer l’Évangile et la mettre en contact avec l’Église, nous ne pouvons pas être pour elle un puits de Jacob, le puits de la rencontre avec JESUS. Vous êtes catéchumènes, appelés récemment par l’Église et en vous bientôt jaillira la source d’Eau vive, vous êtes chrétiens, vous êtes jeunes ou dans la force de l’âge, ou malades ou affaiblis par le grand âge. Dans notre diversité nous voulons tous et toujours accueillir JESUS qui vient à notre rencontre, de bien des manières : par sa Parole et ses sacrements (comme dans cette Eucharistie), et dans son Corps mystique qu’est l’Église, et dans les pauvres et les faibles auxquels il s’est identifié. En même temps, nous devons reconnaître aussi que nous sommes tous d’une manière ou d’une autre les Samaritaines d’aujourd’hui. Si nous disons à JESUS : « Donne-moi toujours de cette Eau-là », il fera de nos vies des lieux de rencontre, des puits de Jacob où l’on peut s’asseoir, se parler, offrir l’Eau qui apaise toute soif et surtout rencontrer le Messie. |
| | | RAMOSI Co-Admin
Date d'inscription : 01/06/2011 Messages : 19281
| Sujet: Re: L'Homélie Dim 30 Mar 2014, 7:41 pm | |
| - Citation :
Jean 9
1 JESUS vit, en passant, un homme aveugle de naissance. 2 Ses disciples lui firent cette question: Rabbi, qui a péché, cet homme ou ses parents, pour qu'il soit né aveugle? 3 JESUS répondit: Ce n'est pas que lui ou ses parents aient péché; mais c'est afin que les oeuvres de Dieu soient manifestées en lui. 4 Il faut que je fasse, tandis qu'il est jour, les oeuvres de celui qui m'a envoyé; la nuit vient, où personne ne peut travailler. 5 Pendant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde. 6 Après avoir dit cela, il cracha à terre, et fit de la boue avec sa salive. Puis il appliqua cette boue sur les yeux de l'aveugle, 7 et lui dit: Va, et lave-toi au réservoir de Siloé (nom qui signifie envoyé). Il y alla, se lava, et s'en retourna voyant clair. 8 Ses voisins et ceux qui auparavant l'avaient connu comme un mendiant disaient: N'est-ce pas là celui qui se tenait assis et qui mendiait? 9 Les uns disaient: C'est lui. D'autres disaient: Non, mais il lui ressemble. Et lui-même disait: C'est moi. 10 Ils lui dirent donc: Comment tes yeux ont-ils été ouverts? 11 Il répondit: L'Homme qu'on appelle JESUS a fait de la boue, a oint mes yeux, et m'a dit: Va au réservoir de Siloé, et lave-toi. J'y suis allé, je me suis lavé, et j'ai recouvré la vue. 12 Ils lui dirent: Où est cet homme? Il répondit: Je ne sais. 13 Ils menèrent vers les pharisiens celui qui avait été aveugle. 14 Or, c'était un jour de sabbat que JESUS avait fait de la boue, et lui avait ouvert les yeux. 15 De nouveau, les pharisiens aussi lui demandèrent comment il avait recouvré la vue. Et il leur dit: Il a appliqué de la boue sur mes yeux, je me suis lavé, et je vois. 16 Sur quoi quelques-uns des pharisiens dirent: Cet homme ne vient pas de Dieu, car il n'observe pas le sabbat. D'autres dirent: Comment un homme pécheur peut-il faire de tels miracles? 17 Et il y eut division parmi eux. Ils dirent encore à l'aveugle: Toi, que dis-tu de lui, sur ce qu'il t'a ouvert les yeux? Il répondit: C'est un prophète. 18 Les Juifs ne crurent point qu'il eût été aveugle et qu'il eût recouvré la vue jusqu'à ce qu'ils eussent fait venir ses parents. 19 Et ils les interrogèrent, disant: Est-ce là votre fils, que vous dites être né aveugle? Comment donc voit-il maintenant? 20 Ses parents répondirent: Nous savons que c'est notre fils, et qu'il est né aveugle; 21 mais comment il voit maintenant, ou qui lui a ouvert les yeux, c'est ce que nous ne savons. Interrogez-le lui-même, il a de l'âge, il parlera de ce qui le concerne. 22 Ses parents dirent cela parce qu'ils craignaient les Juifs; car les Juifs étaient déjà convenus que, si quelqu'un reconnaissait JESUS pour le Christ, il serait exclu de la synagogue. 23 C'est pourquoi ses parents dirent: Il a de l'âge, interrogez-le lui-même. 24 Les pharisiens appelèrent une seconde fois l'homme qui avait été aveugle, et ils lui dirent: Donne gloire à Dieu; nous savons que cet homme est un pécheur. 25 Il répondit: S'il est un pécheur, je ne sais; je sais une chose, c'est que j'étais aveugle et que maintenant je vois. 26 Ils lui dirent: Que t'a-t-il fait? Comment t'a-t-il ouvert les yeux? 27 Il leur répondit: Je vous l'ai déjà dit, et vous n'avez pas écouté; pourquoi voulez-vous l'entendre encore? Voulez-vous aussi devenir ses disciples? 28 Ils l'injurièrent et dirent: C'est toi qui es son disciple; nous, nous sommes disciples de Moïse. 29 Nous savons que Dieu a parlé à Moïse; mais celui-ci, nous ne savons d'où il est. 30 Cet homme leur répondit: Il est étonnant que vous ne sachiez d'où il est; et cependant il m'a ouvert les yeux. 31 Nous savons que Dieu n'exauce point les pécheurs; mais, si quelqu'un l'honore et fait sa volonté, c'est celui là qu'il l'exauce. 32 Jamais on n'a entendu dire que quelqu'un ait ouvert les yeux d'un aveugle-né. 33 Si cet homme ne venait pas de Dieu, il ne pourrait rien faire. 34 Ils lui répondirent: Tu es né tout entier dans le péché, et tu nous enseignes! Et ils le chassèrent. 35 JESUS apprit qu'ils l'avaient chassé; et, l'ayant rencontré, il lui dit: Crois-tu au Fils de Dieu? 36 Il répondit: Et qui est-il, Seigneur, afin que je croie en lui? 37 Tu l'as vu, lui dit JESUS, et celui qui te parle, c'est lui. 38 Et il dit: Je crois, Seigneur. Et il se prosterna devant lui. 39 Puis JESUS dit: Je suis venu dans ce monde pour un jugement, pour que ceux qui ne voient point voient, et que ceux qui voient deviennent aveugles. 40 Quelques pharisiens qui étaient avec lui, ayant entendu ces paroles, lui dirent: Nous aussi, sommes-nous aveugles? 41 JESUS leur répondit: Si vous étiez aveugles, vous n'auriez pas de péché. Mais maintenant vous dites: Nous voyons. C'est pour cela que votre péché subsiste. 30/03/2014, 4e dimanche de Carême Texte de l'homélie Le cheminement de la foi Cet aveugle que JESUS croise, n’est-ce pas moi ? N’est-ce pas aussi vous, frères et sœurs ? Car tout le récit laisse penser que ce ne sont pas seulement les yeux du corps qu’il fallait guérir. N’est-ce pas aussi notre confiance engourdie, les peurs qui nous paralysent, le péché qui nous fait mal, le sentiment que la vie est une impasse ? L’Évangile, aujourd’hui, nous invite à regarder JESUS et à suivre l’aveugle pour apprendre à chasser la nuit de nos yeux et de nos cœurs ! Dès le début, il est dit de JESUS qu’il « vit sur son passage un aveugle de naissance ». La phrase semble banale ! Mais elle dit que JESUS passe parmi nous. Il est proche des réalités de notre vie. En passant, il voit un aveugle. JESUS est attentif. Il voit des gens et des situations que souvent nous ne remarquons pas nous-mêmes. Ou que nous préférons éviter. La misère des autres, leur péché, leur souffrance, comme les nôtres, nous préférons parfois ne pas les voir. Alors, dans le regard de JESUS, nous apprenons à regarder. Quand vous lisez l’Évangile, demandez-vous ce que JESUS regarde ! Ensuite, curieusement, JESUS laisse un aveugle nous conduire ! Il va retrouver la vue, mais surtout la foi ! Et à nous qui pensons peut-être avoir une foi en béton, ou au contraire être submergés par le doute, grâce à l’aveugle, l’Évangile vient nous révéler que la foi est un cheminement. Ce cheminement passe d'abord par un apprentissage auprès de ceux qui m’ont précédé. Ils m’ont parlé de JESUS et de ce qu’ils en connaissent. L’aveugle ne savait pas le nommer, mais il a appris que celui qui l’a guéri, c’est « l’homme qu’on appelle JESUS ». Notre foi vient d’une tradition que nous recevons des autres dans l’Église. Ce cheminement se poursuit alors dans une recherche avec les autres chrétiens, même s’ils ont d’autres visions que nous. Pour l’aveugle, un dialogue s’engage avec les pharisiens : « Y a-t-il un lien entre ce JESUS et Dieu ? » Notre foi grandit quand nous essayons de comprendre : groupes bibliques par exemple, lectures spirituelles ou encore la réflexion de foi qu’aident parfois Internet et les médias. Et vient alors ce moment où nous devenons capables de témoigner de notre foi. Dans l’Évangile, on voit naître des tensions fortes entre les pharisiens et l’aveugle, mais celui-ci ose à présent affirmer ce qu’il croit : « JESUS vient de Dieu » et ce qu’il a fait en lui a changé sa vie. C’est ici que nous quittons nos peurs de témoigner. Enfin, nous parlons directement à Dieu, comme nous le faisons dans la prière et avec de simples mots d’amour tout au long de notre journée. Voyez l’aveugle, il finit par rencontrer JESUS et lui dit : « Je crois, Seigneur ». Notre foi devient vraiment notre vie lorsque, par exemple, dans les sacrements, nous rencontrons le Christ ou lorsque nous savons lui dire que nous l’aimons. Apprendre avec ce que d'autres nous transmettent, chercher avec les autres, témoigner et parler à Dieu : voilà les quatre étapes du cheminement qui nous est proposé en suivant l’aveugle. La foi reçue à notre baptême passe évidemment par des hauts et des bas. Mais, dit l’Évangile, ne laissez pas la désolation vous gagner ! Ne restez pas à vous regarder vous-même ; regardez le Christ et côtoyez cet aveugle qui apprend à ouvrir plus grands les yeux de sa foi. Fortifiés par le Christ tout au long de ce Carême, la foi, en nous, ce sera : « plus qu’hier et bien moins que demain ! » Et vous, chères Sœurs, qui nous accueillez aujourd’hui, merci de nous en être un témoignage. Amen. |
| | | RAMOSI Co-Admin
Date d'inscription : 01/06/2011 Messages : 19281 Pays : FRANCE R E L I G I O N : CATHOLIQUE
| Sujet: Re: L'Homélie Dim 06 Avr 2014, 5:52 pm | |
| - Citation :
Jean 11 1 Il y avait un homme malade, Lazare, de Béthanie, village de Marie et de Marthe, sa soeur. 2 C'était cette Marie qui oignit de parfum le Seigneur et qui lui essuya les pieds avec ses cheveux, et c'était son frère Lazare qui était malade. 3 Les soeurs envoyèrent dire à JESUS: Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade. 4 Après avoir entendu cela, JESUS dit: Cette maladie n'est point à la mort; mais elle est pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle. 5 Or, JESUS aimait Marthe, et sa soeur, et Lazare. 6 Lors donc qu'il eut appris que Lazare était malade, il resta deux jours encore dans le lieu où il était, 7 et il dit ensuite aux disciples: Retournons en Judée. 8 Les disciples lui dirent: Rabbi, les Juifs tout récemment cherchaient à te lapider, et tu retournes en Judée! 9 JESUS répondit: N'y a-t-il pas douze heures au jour? Si quelqu'un marche pendant le jour, il ne bronche point, parce qu'il voit la lumière de ce monde; 10 mais, si quelqu'un marche pendant la nuit, il bronche, parce que la lumière n'est pas en lui. 11 Après ces paroles, il leur dit: Lazare, notre ami, dort; mais je vais le réveiller. 12 Les disciples lui dirent: Seigneur, s'il dort, il sera guéri. 13 JESUS avait parlé de sa mort, mais ils crurent qu'il parlait de l'assoupissement du sommeil. 14 Alors JESUS leur dit ouvertement: Lazare est mort. 15 Et, à cause de vous, afin que vous croyiez, je me réjouis de ce que je n'étais pas là. Mais allons vers lui. 16 Sur quoi Thomas, appelé Didyme, dit aux autres disciples: Allons aussi, afin de mourir avec lui. 17 JESUS, étant arrivé, trouva que Lazare était déjà depuis quatre jours dans le sépulcre. 18 Et, comme Béthanie était près de Jérusalem, à quinze stades environ, 19 beaucoup de Juifs étaient venus vers Marthe et Marie, pour les consoler de la mort de leur frère. 20 Lorsque Marthe apprit que JESUS arrivait, elle alla au-devant de lui, tandis que Marie se tenait assise à la maison. 21 Marthe dit à JESUS: Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort. 22 Mais, maintenant même, je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l'accordera. 23 JESUS lui dit: Ton frère ressuscitera. 24 Je sais, lui répondit Marthe, qu'il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour. 25 JESUS lui dit: Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort; 26 et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela? 27 Elle lui dit: Oui, Seigneur, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui devait venir dans le monde. 28 Ayant ainsi parlé, elle s'en alla. Puis elle appela secrètement Marie, sa soeur, et lui dit: Le maître est ici, et il te demande. 29 Dès que Marie eut entendu, elle se leva promptement, et alla vers lui. 30 Car JESUS n'était pas encore entré dans le village, mais il était dans le lieu où Marthe l'avait rencontré. 31 Les Juifs qui étaient avec Marie dans la maison et qui la consolaient, l'ayant vue se lever promptement et sortir, la suivirent, disant: Elle va au sépulcre, pour y pleurer. 32 Lorsque Marie fut arrivée là où était JESUS, et qu'elle le vit, elle tomba à ses pieds, et lui dit: Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort. 33 JESUS, la voyant pleurer, elle et les Juifs qui étaient venus avec elle, frémit en son esprit, et fut tout ému. 34 Et il dit: Où l'avez-vous mis? Seigneur, lui répondirent-ils, viens et vois. 35 JESUS pleura. 36 Sur quoi les Juifs dirent: Voyez comme il l'aimait. 37 Et quelques-uns d'entre eux dirent: Lui qui a ouvert les yeux de l'aveugle, ne pouvait-il pas faire aussi que cet homme ne mourût point? 38 JESUS frémissant de nouveau en lui-même, se rendit au sépulcre. C'était une grotte, et une pierre était placée devant. 39 JESUS dit: Otez la pierre. Marthe, la soeur du mort, lui dit: Seigneur, il sent déjà, car il y a quatre jours qu'il est là. 40 JESUS lui dit: Ne t'ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu? 41 Ils ôtèrent donc la pierre. Et JESUS leva les yeux en haut, et dit: Père, je te rends grâces de ce que tu m'as exaucé. 42 Pour moi, je savais que tu m'exauces toujours; mais j'ai parlé à cause de la foule qui m'entoure, afin qu'ils croient que c'est toi qui m'as envoyé. 43 Ayant dit cela, il cria d'une voix forte: Lazare, sors! 44 Et le mort sortit, les pieds et les mains liés de bandes, et le visage enveloppé d'un linge. JESUS leur dit: Déliez-le, et laissez-le aller. 45 Plusieurs des Juifs qui étaient venus vers Marie, et qui virent ce que fit JESUS, crurent en lui. 06/04/2014, 5e dimanche de Carême Texte de l'homélie Et toi, crois-tu cela ? Frères et sœurs, chers amis, la résurrection, ou plutôt la réanimation, de Lazare, dont nous venons d’entendre le récit, est le dernier signe accompli par JESUS avant son ultime montée vers Jérusalem. C’est aussi l’un des plus grandioses et j’ai cru comprendre qu’il n’était pas sans écho avec ce qu’a vécu récemment votre communauté paroissiale. Mais n’allons pas trop vite en besogne… car cet évangile au dénouement si lumineux n’en demeure pas moins assez curieux. Et de fait : n’est-il pas étrange que JESUS, que nous voyons profondément bouleversé et ému jusqu’aux larmes, soit aussi celui qui a volontairement retardé sa venue au chevet de son ami ? Vous l’avez entendu : lorsqu’il apprend la maladie de Lazare, JESUS attend deux jours avant de se mettre en route. Et quand il arrive enfin à Béthanie, il découvre que celui-ci est au tombeau depuis quatre jours. « Si tu avais été là », lui glisse alors Marthe, un soupçon de reproche dans la voix. « Si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort. » Tu l’aurais empêché de mourir, je ne sais pas trop ce que tu aurais fait, mais la vie serait toute autre et nous n’en serions pas là. Pourquoi n’es-tu pas venu ? Frères et sœurs, qui parmi nous ne se reconnaît pas dans ces paroles de Marthe ? Qui parmi nous n’a jamais pleuré un Lazare et levé les yeux au ciel, en espérant secrètement qu’une intervention divine vienne le guérir d’une maladie ou mieux, lui éviter cette mort si difficile à affronter ? Or, JESUS a bien entendu le message des deux sœurs. Il a bien compris que leur prière dissimulait un appel au secours. Mais il laisse la mort faire son œuvre. Il laisse la séparation s’imposer comme une nécessité. Je crois que ce point est vraiment important pour nous aujourd’hui, car il nous redit une vérité à la fois simple et fondamentale : tous croyants que nous sommes, nous ne serons pas dispensés de la mort physique. Et il n’appartient pas à la foi de chercher à effacer ou à nier cette réalité incontournable. Ce que je vous dis-là n’empêche cependant pas la résurrection de Lazare d’être une authentique victoire de JESUS sur la mort ! Elle l’est seulement bien au-delà de ce que nous nous imaginons le plus souvent. Et c’est ce que nous révèle le magnifique dialogue entre JESUS et Marthe. Comme certains groupes juifs à son époque, celle-ci croit à une résurrection des morts à la fin des temps. Mais cette éventualité est bien trop lointaine pour la consoler de sa peine. Un peu comme pour nous, l’incidence concrète de la résurrection sur sa vie quotidienne est réduite à la peau de chagrin. Et c’est là que JESUS prend la parole en centrant tout sur sa personne et qu’il lui déclare solennellement : « Je suis la Résurrection et la Vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra. » Ouaouh ! À entendre JESUS, la résurrection pour celui qui croit en lui est déjà là, elle est déjà à l’œuvre dans nos vies. Elle nous est déjà donnée. Frères et sœurs, ces paroles sont à elles seules toute la bonne nouvelle pour nous ce matin. JESUS lui-même vient nous faire comprendre que la mort ment lorsqu’elle se fait passer pour le dernier mot de nos vies. Alors, toi qui es assis dans cette église de Domfront ou devant ton poste de télévision, toi qui te prépares aussi à renouveler les promesses de ton baptême dans la nuit de Pâques, « crois-tu cela ? » Amen. |
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| Sujet: Re: L'Homélie Dim 13 Avr 2014, 9:47 pm | |
| - Citation :
- Matthieu 27,
11 JESUS comparut devant le gouverneur. Le gouverneur l'interrogea, en ces termes: Es-tu le roi des Juifs? JESUS lui répondit: Tu le dis. 12 Mais il ne répondit rien aux accusations des principaux sacrificateurs et des anciens. 13 Alors Pilate lui dit: N'entends-tu pas de combien de choses ils t'accusent? 14 Et JESUS ne lui donna de réponse sur aucune parole, ce qui étonna beaucoup le gouverneur. 15 A chaque fête, le gouverneur avait coutume de relâcher un prisonnier, celui que demandait la foule. 16 Ils avaient alors un prisonnier fameux, nommé Barabbas. 17 Comme ils étaient assemblés, Pilate leur dit: Lequel voulez-vous que je vous relâche, Barabbas, ou JESUS, qu'on appelle Christ? 18 Car il savait que c'était par envie qu'ils avaient livré JESUS. 19 Pendant qu'il était assis sur le tribunal, sa femme lui fit dire: Qu'il n'y ait rien entre toi et ce juste; car aujourd'hui j'ai beaucoup souffert en songe à cause de lui. 20 Les principaux sacrificateurs et les anciens persuadèrent à la foule de demander Barabbas, et de faire périr JESUS. 21 Le gouverneur prenant la parole, leur dit: Lequel des deux voulez-vous que je vous relâche? Ils répondirent: Barabbas. 22 Pilate leur dit: Que ferai-je donc de JESUS, qu'on appelle Christ? Tous répondirent: Qu'il soit crucifié! 23 Le gouverneur dit: Mais quel mal a-t-il fait? Et ils crièrent encore plus fort: Qu'il soit crucifié! 24 Pilate, voyant qu'il ne gagnait rien, mais que le tumulte augmentait, prit de l'eau, se lava les mains en présence de la foule, et dit: Je suis innocent du sang de ce juste. Cela vous regarde. 25 Et tout le peuple répondit: Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants! 26 Alors Pilate leur relâcha Barabbas; et, après avoir fait battre de verges JESUS, il le livra pour être crucifié. 27 Les soldats du gouverneur conduisirent JESUS dans le prétoire, et ils assemblèrent autour de lui toute la cohorte. 28 Ils lui ôtèrent ses vêtements, et le couvrirent d'un manteau écarlate. 29 Ils tressèrent une couronne d'épines, qu'ils posèrent sur sa tête, et ils lui mirent un roseau dans la main droite; puis, s'agenouillant devant lui, ils le raillaient, en disant: Salut, roi des Juifs! 30 Et ils crachaient contre lui, prenaient le roseau, et frappaient sur sa tête. 31 Après s'être ainsi moqués de lui, ils lui ôtèrent le manteau, lui remirent ses vêtements, et l'emmenèrent pour le crucifier. 32 Lorsqu'ils sortirent, ils rencontrèrent un homme de Cyrène, appelé Simon, et ils le forcèrent à porter la croix de JESUS. 33 Arrivés au lieu nommé Golgotha, ce qui signifie lieu du crâne, 34 ils lui donnèrent à boire du vin mêlé de fiel; mais, quand il l'eut goûté, il ne voulut pas boire. 35 Après l'avoir crucifié, ils se partagèrent ses vêtements, en tirant au sort, afin que s'accomplît ce qui avait été annoncé par le prophète: Ils se sont partagé mes vêtements, et ils ont tiré au sort ma tunique. 36 Puis ils s'assirent, et le gardèrent. 37 Pour indiquer le sujet de sa condamnation, on écrivit au-dessus de sa tête: Celui-ci est JESUS, le roi des Juifs. 38 Avec lui furent crucifiés deux brigands, l'un à sa droite, et l'autre à sa gauche. 39 Les passants l'injuriaient, et secouaient la tête, 40 en disant: Toi qui détruis le temple, et qui le rebâtis en trois jours, sauve-toi toi-même! Si tu es le Fils de Dieu, descends de la croix! 41 Les principaux sacrificateurs, avec les scribes et les anciens, se moquaient aussi de lui, et disaient: 42 Il a sauvé les autres, et il ne peut se sauver lui-même! S'il est roi d'Israël, qu'il descende de la croix, et nous croirons en lui. 43 Il s'est confié en Dieu; que Dieu le délivre maintenant, s'il l'aime. Car il a dit: Je suis Fils de Dieu. 44 Les brigands, crucifiés avec lui, l'insultaient de la même manière. 45 Depuis la sixième heure jusqu'à la neuvième, il y eut des ténèbres sur toute la terre. 46 Et vers la neuvième heure, JESUS s'écria d'une voix forte: Éli, Éli, lama sabachthani? c'est-à-dire: Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné? 47 Quelques-un de ceux qui étaient là, l'ayant entendu, dirent: Il appelle Élie. 48 Et aussitôt l'un d'eux courut prendre une éponge, qu'il remplit de vinaigre, et, l'ayant fixée à un roseau, il lui donna à boire. 49 Mais les autres disaient: Laisse, voyons si Élie viendra le sauver. 50 JESUS poussa de nouveau un grand cri, et rendit l'esprit. 51 Et voici, le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu'en bas, la terre trembla, les rochers se fendirent, 52 les sépulcres s'ouvrirent, et plusieurs corps des saints qui étaient morts ressuscitèrent. 53 Étant sortis des sépulcres, après la résurrection de JESUS, ils entrèrent dans la ville sainte, et apparurent à un grand nombre de personnes. 54 Le centenier et ceux qui étaient avec lui pour garder JESUS, ayant vu le tremblement de terre et ce qui venait d'arriver, furent saisis d'une grande frayeur, et dirent: Assurément, cet homme était Fils de Dieu. 55 Il y avait là plusieurs femmes qui regardaient de loin; qui avaient accompagné JESUS depuis la Galilée, pour le servir. 56 Parmi elles étaient Marie de Magdala, Marie, mère de Jacques et de Joseph, et la mère des fils de Zébédée. 57 Le soir étant venu, arriva un homme riche d'Arimathée, nommé Joseph, lequel était aussi disciple de JESUS. 58 Il se rendit vers Pilate, et demanda le corps de JESUS. Et Pilate ordonna de le remettre. 59 Joseph prit le corps, l'enveloppa d'un linceul blanc, 60 et le déposa dans un sépulcre neuf, qu'il s'était fait tailler dans le roc. Puis il roula une grande pierre à l'entrée du sépulcre, et il s'en alla. 61 Marie de Magdala et l'autre Marie étaient là, assises vis-à-vis du sépulcre. 62 Le lendemain, qui était le jour après la préparation, les principaux sacrificateurs et les pharisiens allèrent ensemble auprès de Pilate, 63 et dirent: Seigneur, nous nous souvenons que cet imposteur a dit, quand il vivait encore: Après trois jours je ressusciterai. 64 Ordonne donc que le sépulcre soit gardé jusqu'au troisième jour, afin que ses disciples ne viennent pas dérober le corps, et dire au peuple: Il est ressuscité des morts. Cette dernière imposture serait pire que la première. 65 Pilate leur dit: Vous avez une garde; allez, gardez-le comme vous l'entendrez. 66 Ils s'en allèrent, et s'assurèrent du sépulcre au moyen de la garde, après avoir scellé la pierre. 13/04/2014, Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur Texte de l'homélie JESUS a pris la condition de Serviteur Chers Amis présents dans cette église Saint Augustin et vous tous, en France et dans le monde qui vous unissez à cette messe grâce à la Télévision, En ce jour des Rameaux, qui ouvre une grande semaine pour les chrétiens, la semaine sainte, l’Eglise nous a fait entendre ces textes très anciens. Ecoutez. « Le Christ JESUS s’est dépouillé en prenant la condition de serviteur, il s’est abaissé jusqu’à mourir sur une croix ». C’était la deuxième lecture. Et l’Evangile : « Les soldats lui enlevèrent ses vêtements, avec des épines, ils tressèrent une couronne et la posèrent sur sa tête ». Quelle humiliation pour JESUS, un homme, le Fils de Dieu ! « Un médecin est venu parmi nous pour notre santé, notre Seigneur JESUS Christ. Il a trouvé la cécité dans notre cœur et il a promis la lumière que jamais œil n’a vue. Sois humble, toi pour qui Dieu s’est fait humble. En effet, il pensa devoir te guérir avec le remède de l’humilité, lui qui connait bien ta maladie et sait combien tu dois être guéri. Dieu est venu avec humilité pour que l’homme puisse justement l’imiter. Et toi, au contraire, tu continues à te moquer de lui, lui qui te tend la coupe, et tu te dis : « Mais sur quel Dieu suis-je tombé ? Il est né, il a souffert, il a été couvert de crachats, couronné d’épines, cloué sur la croix ! » Et Saint Augustin de conclure : « Parfois, les malades ont une telle force qu’ils sont capables de tuer le médecin. Mais lui a fait de sa propre mort un remède pour le malade ». Augustin, un converti baptisé à Pâques en 387 par l’évêque de Milan, Ambroise. Augustin devenu prêtre puis évêque à Hippone, dans l’actuelle Algérie, pendant 35 ans. Augustin qui nous fait comprendre cet abaissement, cette humilité de notre Dieu, comme nous le rappelons en ces jours qui nous conduisent à Pâques. Au début de cette semaine sainte, méditons ce mystère de notre foi : JESUS venu épouser notre condition humaine. Dieu en son Fils est descendu vers nous. JESUS est né, il a vécu ce que nous vivons, les joies et les peines, les épreuves, les souffrances, la mort même. Chers amis, en cet instant, je pense aux milliers d’adultes qui, comme Augustin, vont être baptisés à Pâques. Ils ont découvert la vie de JESUS, sa naissance, ses paroles, sa passion, sa mort et sa résurrection. Lors de leur baptême, ces catéchumènes vont être plongés dans la mort et la résurrection de JESUS et ils vont être dans la joie et la lumière. En ce dimanche des Rameaux, 29ème Journée Mondiale de la Jeunesse, nous pensons aussi aux jeunes, ceux qui sont dans cette église, les 12000 adolescents rassemblés à Lourdes pour le Fraternel et les dizaines de milliers de jeunes réunis à Rome, autour du Saint Père. Dans son récent message, le pape François a rappelé l’extraordinaire rencontre de Rio au Brésil, cette grande fête de la foi et de la fraternité. Dans ce même message, le pape parle du « Fils de Dieu qui s’est fait homme en choisissant la voie de la pauvreté et du dépouillement ». Il présente aussi les saints, Ste Thérèse de l’Enfant JESUS, St François d’Assise, qui « s’est dépouillé d’une vie aisée pour épouser Dame Pauvreté et suivre l’Evangile à la lettre ». Et le pape lance en conclusion un appel : « Recherchez ce qui est essentiel, apprenez à vous dépouiller de mille choses superflues et inutiles. Mettez JESUS à la première place ». Chers amis, puissiez-vous, vous aussi comprendre la grandeur de notre Dieu qui s’est humilié en devenant homme, en devenant serviteur pour que tous, nous soyons à notre tour serviteur. |
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| Sujet: Re: L'Homélie Lun 21 Avr 2014, 6:35 pm | |
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20/04/2014, Solennité de la Résurrection du Seigneur
Texte de l'homélie
Homélie de la Messe de la Résurrection
Les grandes vedettes du spectacle et du sport attirent les foules quand elles se font proches des gens simples et modestes. Pensons par exemple à la manière dont est admiré un grand champion qui crée une fondation pour des enfants pauvres. C’est l’histoire de la pierre rejetée, celle dont nous parle le psaume de ce dimanche de Pâques : la pierre qui soudain devient la « pierre d’angle » et est « une merveille devant nos yeux ».
Cette pierre, nous le savons, c’est JESUS. Si nous le comparons aux grandes vedettes, lui est la plus grande « vedette », non seulement parce qu’il est vraiment Dieu, mais surtout parce qu’il était proche des plus petits. Pourtant, à la différence des célébrités, chez nous sur le Vieux Continent, JESUS ne génère pas beaucoup d’émerveillement et de foi. Au fond, le pape François attire davantage que JESUS…
Peut-être que le moment d’humilité que nous sommes en train de vivre dans la foi est positif, car l’admiration que nous vouons à une grande vedette est une chose, mais la vraie foi en JESUS Sauveur en est une autre ! Et c’est de cette humble foi pascale dont j’aimerais vous parler aujourd’hui. Nous sommes ici pour célébrer JESUS ressuscité et nous croyons en lui avec amour.
Mais réfléchissons-y bien : comment JESUS nous a-t-il attiré ? Comment est née en nous la merveille de la foi ? Et comment pourrait-elle s’amorcer pour tant de sœurs et tant de frères de notre temps ?
Cherchons une inspiration dans l’Évangile de ce matin de Pâques, dans la course du disciple sans nom et de Pierre vers la tombe de JESUS.
En Israël, les tombes ont été considérées comme le royaume de l'obscurité éternelle des morts qui ne s’ouvrirait jamais et dont on ne ressortait jamais. Les tombes n’étaient donc pas un lieu où l’on pouvait entrer. Il s’agissait de lieux fermés pour toujours.
C’est pourquoi le geste de Pierre et du disciple était déjà risqué, puisqu’ils entrent dans le tombeau pour regarder. Mais le message est dans ce paradoxe : dans le monde des morts, sans lumière et sans vie, la lumière de la foi s’allume. En effet, après être entré dans le tombeau, le disciple « vit et cru ».
Observons d’un peu plus près cette affirmation : en théorie, c’est une absurdité ! Comment est-ce possible que l’absence constatée de JESUS nous amène à la foi ? J’aimerais vous rendre attentif à ce détail. L’évangéliste est très précis : le disciple n’a pas cru après avoir bien lu la Bible. La phrase du commentaire est claire : « Ils n'avaient pas vu que, d'après l'Écriture, il fallait que JESUS ressuscite d'entre les morts. » Méditer sur ces prophéties anciennes, relire l’aventure de JESUS à la lumière de la Bible… cela s’est fait uniquement dans ce que nous pourrions appeler la « deuxième phase ».
Mais ici, au matin de Pâques, dans le tombeau, avec les linceuls et le suaire bien pliés, nous sommes encore à la « première phase » : quelque chose attire le disciple, précisément dans ce tombeau ouvert, vide et sombre, et ce n’est pas encore la victoire, ce n’est pas encore l’apparition de la grande vedette ressuscitée. Ce premier « croire » vient simplement de la constatation du vide.
Mais revenons à nous, aujourd’hui. Cela fait aussi partie de notre expérience de vie que d’entrer dans le vide et de nous rendre compte de nos limites ! Et quand l’homme touche le fond, lorsqu’il atteint ses limites, lorsqu’il reconnait vraiment toutes ses faiblesses, que lui arrive-t-il ? C’est un moment très délicat, dans lequel, si nous lui faisons de la place, peut naître une foi profonde. L’humilité d’une expérience de faiblesse pousse vers l’unique direction possible pour s’en sortir : avoir confiance. Si, en constatant sa faiblesse, l'homme ne passe pas à la confiance, il plonge vraiment vers le vide. Si, au contraire, il réagit, il voit que la seule issue possible, c’est de faire confiance et de croire. Voici la « merveille devant nos yeux » !
L’évangéliste Jean montre une grande sensibilité au visuel. Dans son évangile, le « voir » indique un contact très intime avec la limite humaine, avec notre pauvreté. Et le message de Jean est extraordinaire : si l’homme voit vraiment sa propre limite, ce contact visuel fait briller une étincelle qui est déjà un « croire » ! « Voyez et croyez ! »
Avant la foi solide, la foi pensée, la foi formée, il y a en somme une foi élémentaire, instinctive, qui naît au contact avec ce que nous sommes en profondeur, y compris notre fragilité humaine. Si nous fuyons notre propre limite, si nous la masquons, si nous faisons semblant de ne pas la voir, nous ne croirons jamais. Par contre, si nous assumons nos limites, si en fait, pour le dire ainsi, nous entrons courageusement dans le tombeau, alors il peut se passer aujourd’hui aussi pour nous un miracle de foi.
Peut-être que parfois nous, les prêtres, nous sous-évaluons cette « foi profonde » présente dans la vie quotidienne de tant de personnes ! Nous voulons immédiatement une foi institutionnelle, formée, instruite, ecclésiale, adulte.
Nous voulons tout de suite une foi « de Pentecôte », lorsque Pierre annonce que JESUS est le « juge des vivants et des morts », comme nous le rappelaient les Actes des apôtres. Mais, dans cette page de Jean, nous sommes seulement au matin de Pâques et au matin de Pâques, la première foi était d’une autre nature : certes plus humble, mais beaucoup plus fondamentale. Pourquoi ne savons-nous pas reconnaître et valoriser aujourd’hui ce type de foi ? Nous sommes trop exigeants en matière de foi et nous ne savons pas apprécier l’élan de foi de ceux qui « voient et croient » simplement !
Chers amis, en ce matin de Pâques rappelons-nous des moments durant lesquels la foi a surgi en nous avec candeur et émotion. Nous nous sommes abreuvés à cette foi comme à une source fraîche de montagne ! Notre cœur a vu quelque chose de nous et de la vie qui nous a poussés, malgré tout, vers la confiance. Nous avons pu faire l’expérience que la limite n’est pas tout et que ce JESUS, dont nous savons peu de choses, est vraiment vivant parmi nous.
Ensuite, la première gorgée à la source fraîche nous pousse à continuer notre chemin pour consolider la foi et la rendre plus précise. Le passage de l’évangile poursuit en nous montrant comment JESUS s’approche de Marie de Magdala, comment il l’appelle par son nom et comment elle le reconnaît.
Saint Paul exprime toute sa foi adulte lorsqu’il chante : « Christ notre vie ! » La voilà, la foi qui grandit, la foi qui devient rencontre de l’amour. Et aujourd’hui, tant de croyants se sentent vraiment appelés au nom du Ressuscité, ils se sentent vraiment aimés. Mais n’oublions pas l’origine mystérieuse de la foi, qui est déposée dans la profondeur d’un humble vide, qui un jour s’est ouvert à une confiance fondamentale.
Nous devrions apprendre davantage à descendre dans la profondeur de notre limite. Nous devrions nous exercer à accueillir avec humilité notre petitesse, parce que si nous le faisons, le désespoir ne naîtra pas en nous, mais l’espérance et l’attraction vers un salut possible. Dans l’instant de ce « voir » naît déjà le miracle de la foi et tant de personnes pourraient témoigner que c’est exactement ce qu’elles ont vécu.
Nous qui, aujourd’hui, célébrons cette eucharistie pascale, nous sommes ici avec notre foi parce qu’un jour quelque chose en nous a commencé. Si, en revanche, nous sommes ici uniquement par tradition ou par doctrine, nous avons besoin d’une secousse, nous avons besoin de retoucher à notre limite, de recommencer dans l’humilité et de ressentir radicalement notre besoin d’être sauvé. La foi de celui qui n’a pas confiance peut partir déjà d’un contact visuel simple et sincère avec son propre vide, avec sa propre limite. Mais, même la foi de celui qui a déjà cheminé a besoin, toujours et à nouveau, de sentir notre être petit et vide afin de renaître et de grandir. C’est seulement comme cela que le Christ pourra être vraiment « notre vie ». Amen.
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| Sujet: Re: L'Homélie Lun 28 Avr 2014, 6:03 pm | |
| - Citation :
- Évangile de JESUS Christ selon saint Jean 20,19-31.
C'était après la mort de JESUS, le soir du premier jour de la semaine. Les disciples avaient verrouillé les portes du lieu où ils étaient, car ils avaient peur des Juifs. JESUS vint, et il était là au milieu d'eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! » Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur. JESUS leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m'a envoyé, moi aussi, je vous envoie. » Ayant ainsi parlé, il répandit sur eux son souffle et il leur dit : « Recevez l'Esprit Saint. Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis ; tout homme à qui vous maintiendrez ses péchés, ils lui seront maintenus. » Or, l'un des Douze, Thomas (dont le nom signifie : Jumeau) n'était pas avec eux quand JESUS était venu. Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l'endroit des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! » Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. JESUS vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d'eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! » Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d'être incrédule, sois croyant. » Thomas lui dit alors : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » JESUS lui dit : « Parce que tu m'as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. » Il y a encore beaucoup d'autres signes que JESUS a faits en présence des disciples et qui ne sont pas mis par écrit dans ce livre. Mais ceux-là y ont été mis afin que vous croyiez que JESUS est le Messie, le Fils de Dieu, et afin que, par votre foi, vous ayez la vie en son nom. 27/04/2014, 2e dimanche de Pâques Texte de l'homélie Canonisation de Jean XXIII et Jean-Paul II Au centre de ce dimanche qui conclut l’Octave de Pâques, et que Jean Paul II a voulu dédier à la Divine Miséricorde, il y a les plaies glorieuses de JESUS ressuscité. Il les montre dès la première fois qu’il apparaît aux Apôtres, le soir même du jour qui suit le sabbat, le jour de la résurrection. Mais ce soir là Thomas n’est pas là ; et quand les autres lui disent qu’ils ont vu le Seigneur, il répond que s’il ne voyait pas et ne touchait pas les blessures, il ne croirait pas. Huit jours après, JESUS apparut de nouveau au Cénacle, parmi les disciples, et Thomas aussi était là ; il s’adresse à lui et l’invite à toucher ses plaies. Et alors cet homme sincère, cet homme habitué à vérifier en personne, s’agenouille devant JESUS et lui dit « Mon Seigneur et mon Dieu » (Jn 20,28). Les plaies de JESUS sont un scandale pour la foi, mais elles sont aussi la vérification de la foi. C’est pourquoi dans le corps du Christ ressuscité les plaies ne disparaissent pas, elles demeurent, parce qu’elles sont le signe permanent de l’amour de Dieu pour nous, et elles sont indispensables pour croire en Dieu. Non pour croire que Dieu existe, mais pour croire que Dieu est amour, miséricorde, fidélité. Saint Pierre, reprenant Isaïe, écrit aux chrétiens : « Par ses plaies vous avez été guéris » (1P 2,24 ; Cf. Is 53,5). Jean XXIII et Jean Paul II ont eu le courage de regarder les plaies de JESUS, de toucher ses mains blessées et son côté transpercé. Ils n’ont pas eu honte de la chair du Christ, ils ne se sont pas scandalisés de lui, de sa croix ; ils n’ont pas eu honte de la chair du frère (Cf. Is 58,7), parce qu’en toute personne souffrante ils voyaient JESUS. Ils ont été deux hommes courageux, remplis de la liberté et du courage (parresia) du Saint Esprit, et ils ont rendu témoignage à l’Église et au monde de la bonté de Dieu, de sa miséricorde. Il ont été des prêtres, des évêques, des papes du XXème siècle. Ils en ont connu les tragédies, mais n’en ont pas été écrasés. En eux, Dieu était plus fort ; plus forte était la foi en JESUS Christ rédempteur de l’homme et Seigneur de l’histoire ; plus forte était en eux la miséricorde de Dieu manifestée par les cinq plaies ; plus forte était la proximité maternelle de Marie. En ces deux hommes, contemplatifs des plaies du Christ et témoins de sa miséricorde, demeurait une « vivante espérance », avec une « joie indicible et glorieuse» (1P 1,3.8). L’espérance et la joie que le Christ ressuscité donne à ses disciples, et dont rien ni personne ne peut les priver. L’espérance et la joie pascales, passées à travers le creuset du dépouillement, du fait de se vider de tout, de la proximité avec les pécheurs jusqu’à l’extrême, jusqu’à l’écœurement pour l’amertume de ce calice. Ce sont l’espérance et la joie que les deux saints Papes ont reçues en don du Seigneur ressuscité, qui à leur tour les ont données au peuple de Dieu, recevant en retour une éternelle reconnaissance. Cette espérance et cette joie se respiraient dans la première communauté des croyants, à Jérusalem, dont nous parlent les Actes des Apôtres (Cf. 2, 42-47). C’est une communauté dans laquelle se vit l’essentiel de l’Évangile, c'est-à-dire l’amour, la miséricorde, dans la simplicité et la fraternité. C’est l’image de l’Église que le Concile Vatican II a eu devant lui. Jean XXIII et Jean Paul II ont collaboré avec le Saint Esprit pour restaurer et actualiser l’Église selon sa physionomie d’origine, la physionomie que lui ont donnée les saints au cours des siècles. N’oublions pas que ce sont, justement, les saints qui vont de l’avant et font grandir l’Église. Dans la convocation du Concile, Jean XXIII a montré une délicate docilité à l’Esprit Saint, il s’est laissé conduire et a été pour l’Église un pasteur, un guide-guidé. Cela a été le grand service qu’il a rendu à l’Église ; il a été le Pape de la docilité à l’Esprit. Dans ce service du Peuple de Dieu, Jean Paul II a été le Pape de la famille. Lui-même a dit un jour qu’il aurait voulu qu’on se souvienne de lui comme du Pape de la famille. Cela me plaît de le souligner alors que nous vivons un chemin synodal sur la famille et avec les familles, un chemin que, du Ciel, certainement, il accompagne et soutient. Que ces deux nouveaux saints Pasteurs du Peuple de Dieu intercèdent pour l’Église, afin que, durant ces deux années de chemin synodal, elle soit docile au Saint Esprit dans son service pastoral de la famille. Qu’ils nous apprennent à ne pas nous scandaliser des plaies du Christ, et à entrer dans le mystère de la miséricorde divine qui toujours espère, toujours pardonne, parce qu’elle aime toujours. Prédicateur : Pape François |
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| Sujet: Re: L'Homélie Dim 04 Mai 2014, 6:59 pm | |
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04/05/2014, 3e dimanche de Pâques
Texte de l'homélie
Entrez dans la culture de la confiance
C’est comme une mise en scène de notre propre histoire que nous entendons dans ce récit des compagnons d’Emmaüs. Nos routes humaines, parfois tortueuses, doivent se frayer un passage entre espoirs déçus, désillusions et échecs. Et il peut se trouver dans les recoins de notre cœur, un peu de désarroi, un sentiment confus d’abandon ou de vide rendant plus difficile notre marche.
Mais ce que nous montre la traversée d’Emmaüs, c’est qu’au cœur de la désespérance, l’échec n’a pas le dernier mot pour Dieu. Un chemin de résurrection est toujours possible. L’échec peut être traversé. Il peut même ouvrir de nouveaux horizons. Oui, franchir barrière du désespoir et de la désillusion est possible pour celui qui prend le chemin d’Emmaüs.
Prendre ce chemin nous invite d’abord à quitter nos idéaux, nos sécurités —notre Jérusalem en quelque sorte— pour marcher vers l’inconnu. Emmaüs est en effet ce lieu qu’aucun historien ne peut localiser, comme pour nous montrer que toute histoire humaine est invitée à s’y mettre en scène. Quitter ses certitudes, ses désirs fusionnels pour aller vers l’inconnu, tel est bien le cheminement de tout être humain qui veut grandir dans la confiance. C’est aussi le lot de toute vie affective, qui doit —tout ou tard— faire l’expérience de la finitude et du manque : lorsque nos projets ne montrent pas leurs fruits, lorsque l’être aimé ne se révèle pas à la hauteur de nos attentes.
Pour traverser l’échec, il faut donc prendre un sentier non balisé : celui de la confiance. La confiance est cette capacité à avancer malgré l'épreuve. A tout âge, à chaque instant, elle peut germer en nous. Même au crépuscule de notre vie, quand le jour baisse, il est possible d’entrer dans une nouvelle phase de croissance. Il est possible de retrouver la confiance en posant un regard nouveau sur notre histoire personnelle.
Prendre ce chemin d’Emmaüs, c’est d’abord offrir une autre place à Dieu. C’est l’inviter à notre table, le rencontrer à notre hauteur. Découvrir qu’il se laisse déchiffrer dans l’ordinaire de notre existence. Dieu deviendra ainsi cette présence qui ne s’impose pas, qui ne condamne jamais l’échec, mais l’accompagne toujours de son regard de tendresse. Dieu vient ainsi se dévoiler au cours de notre marche, se laisse découvrir dans les méandres de nos chemins.
Loin d’être le grand écrivain de notre destinée, il se donne plutôt à reconnaître dans l’écriture de notre vie. Il se faufile entre les lignes de nos existences. Il chemine au gré des parchemins de nos histoires, comme une douce présence, qui respectera toujours nos routes et nos errances, les courbes de nos erreurs et de nos échecs. Parce qu’il respecte l’humain et sa liberté.
Voilà pourquoi il nous appartient de le découvrir dans nos rencontres, nos gestes de fraternité, nos paroles échangées en vérité. Tel est le paradoxe d’un Dieu qui a pris le chemin de l’humanité, qui nous parle dans nos silences, lorsque le sentiment d’absence se transforme en douce présence. Ce Dieu discret nous montre ainsi que le plus grand risque pour les croyants est peut-être de croire en son évidence. C’est bien souvent lorsqu’on s’accroche à un être au détriment de sa liberté, que celui-ci se dérobe à notre histoire et que — lorsqu’on ne s’y attend pas— la confiance peut venir frapper à la porte de notre cœur.
Mais l’histoire des pèlerins ne se s’arrête pas à Emmaüs. Pour retrouver la confiance, il nous faut relire nos attentes, nos projets, ce que nous sommes avec les yeux de Dieu, c’est-à-dire retourner à Jérusalem avec le cœur brûlant d’Emmaüs. Toute rencontre en vérité nous invite à faire ce chemin sur nous-mêmes, à revisiter notre vie, la relire avec les yeux de la confiance et non du désespoir.
Croire qu’une telle traversée est possible, est être désaveuglé comme les disciples de l’Evangile, c’est regarder l’être humain avec les yeux de Dieu. C’est quitter le culte de la performance qui refuse l’échec, pour entrer dans la culture de la confiance. Revenir à Jérusalem ne consiste pas à s’enfermer dans son passé, pour essayer soit de le revivre, soit de l’oublier. Revisiter ses projets, c’est oser croire qu’un échec passé ne condamne pas le futur. Voilà pourquoi il est de notre devoir de faire mémoire, de relire notre Histoire.
Revenir à Jérusalem, revisiter nos chemins et nos échecs, c’est finalement chercher des signes d’une résurrection déjà à l’œuvre dans notre monde. A toutes et tous, je vous souhaite un très beau chemin de vérité, un chemin de résurrection. Amen.
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| Sujet: Re: L'Homélie Dim 04 Mai 2014, 7:08 pm | |
| L'Homélie du 4 Mai ci-dessus est le commentaire de l'Evangile de Luc 24,13-35 ci-dessous, - Citation :
- Évangile de JESUS Christ selon saint Luc 24,13-35.
Le troisième jour après la mort de JESUS, deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem, et ils parlaient ensemble de tout ce qui s'était passé. Or, tandis qu'ils parlaient et discutaient, JESUS lui-même s'approcha, et il marchait avec eux. Mais leurs yeux étaient aveuglés, et ils ne le reconnaissaient pas. JESUS leur dit : « De quoi causiez-vous donc, tout en marchant ? » Alors, ils s'arrêtèrent, tout tristes. L'un des deux, nommé Cléophas, répondit : « Tu es bien le seul de tous ceux qui étaient à Jérusalem à ignorer les événements de ces jours-ci. » Il leur dit : « Quels événements ? » Ils lui répondirent : « Ce qui est arrivé à JESUS de Nazareth : cet homme était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple. Les chefs des prêtres et nos dirigeants l'ont livré, ils l'ont fait condamner à mort et ils l'ont crucifié. Et nous qui espérions qu'il serait le libérateur d'Israël ! Avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c'est arrivé. A vrai dire, nous avons été bouleversés par quelques femmes de notre groupe. Elles sont allées au tombeau de très bonne heure, et elles n'ont pas trouvé son corps ; elles sont même venues nous dire qu'elles avaient eu une apparition : des anges, qui disaient qu'il est vivant. Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l'avaient dit ; mais lui, ils ne l'ont pas vu. » Il leur dit alors : « Vous n'avez donc pas compris ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce qu'ont dit les prophètes ! Ne fallait-il pas que le Messie souffrît tout cela pour entrer dans sa gloire ? » Et, en partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur expliqua, dans toute l'Écriture, ce qui le concernait. Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, JESUS fit semblant d'aller plus loin. Mais ils s'efforcèrent de le retenir : « Reste avec nous : le soir approche et déjà le jour baisse. » Il entra donc pour rester avec eux. Quand il fut à table avec eux, il prit le pain, dit la bénédiction, le rompit et le leur donna. Alors leurs yeux s'ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards. Alors ils se dirent l'un à l'autre : « Notre cœur n'était-il pas brûlant en nous, tandis qu'il nous parlait sur la route, et qu'il nous faisait comprendre les Écritures ? » A l'instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent : « C'est vrai ! le Seigneur est ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre. » A leur tour, ils racontaient ce qui s'était passé sur la route, et comment ils l'avaient reconnu quand il avait rompu le pain. |
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| Sujet: Re: L'Homélie Dim 11 Mai 2014, 5:46 pm | |
| - Citation :
- Évangile de JESUS Christ selon saint Jean 10,1-10.
JESUS parlait ainsi aux pharisiens : " Amen, amen, je vous le dis : celui qui entre dans la bergerie sans passer par la porte, mais qui escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur et un bandit. Celui qui entre par la porte, c'est lui le pasteur, le berger des brebis. Le portier lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix. Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom, et il les fait sortir. Quand il a conduit dehors toutes ses brebis, il marche à leur tête, et elles le suivent, car elles connaissent sa voix. Jamais elles ne suivront un inconnu, elles s'enfuiront loin de lui, car elles ne reconnaissent pas la voix des inconnus. » JESUS employa cette parabole en s'adressant aux pharisiens, mais ils ne comprirent pas ce qu'il voulait leur dire. C'est pourquoi JESUS reprit la parole : « Amen, amen, je vous le dis : je suis la porte des brebis. Ceux qui sont intervenus avant moi sont tous des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne les ont pas écoutés. Moi, je suis la porte. Si quelqu'un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra aller et venir, et il trouvera un pâturage. Le voleur ne vient que pour voler, égorger et détruire. Moi je suis venu pour que les hommes aient la vie, pour qu'ils l'aient en abondance. 11/05/2014, 4e dimanche de Pâques Texte de l'homélie Passez par la Bonne Porte J’aurais bien appelé ce dimanche du Bon Pasteur le dimanche de la Bonne Porte, car même s’il est question de bergers et de brebis, aujourd’hui, c’est ainsi que JESUS se présente : « Je suis la porte ». D’ailleurs, n’êtes-vous jamais embarrassés lorsque JESUS dit qu’il est le Bon pasteur ? Ne craignez-vous pas d’être perdus dans la masse et conduits là où nous ne voulons pas aller ? Alors voyons si l’image de la porte nous aidera à nous sentir plus à l’aise ! JESUS propose une parabole qui parle des bergeries de son temps. C’était en fait des enclos fermés par des murs et il y avait une ouverture pour accéder à l’intérieur. Les bergers marchaient le jour avec leur troupeau, et la nuit, ils mettaient les brebis à l’abri dans ces enclos. JESUS dit que les brebis reconnaissent la voix de leur berger. C’est qu’au moment de quitter l’enclos, le berger devait retrouver ses brebis parmi celles des autres bergers : ses brebis réagissent à son cri et, s’il le faut, il appelle celles qui traînent en utilisant le petit nom qu’il leur a donné. Cette reconnaissance mutuelle semble un peu optimiste, mais cela dit tellement bien que lorsque s’est créée la confiance et la familiarité, nous sommes prêts à suivre ! C’est la différence avec ceux qui escaladent les murets pour rentrer dans l’enclos : ils ne pourront jouer que de la séduction, de la manipulation ou de l’intimidation. JESUS dit ensuite qu’il est la porte. L’image renvoie à une autre pratique des bergers. Pour fermer l’enclos, le berger s’asseyait en travers du passage. Il veillait à ce que les brebis ne sortent pas de l’enclos et à ce que des bêtes sauvages ou des gens mal-intentionnés n’y entrent pas. Il expose sa vie pour qu’il n’arrive pas un malheur ! En même temps, certains diront peut-être que cela empêche l’aventure et l’audace, elles aussi porteuses de vie. A la fois rassurante et frustrante, cette image de JESUS, « Porte des brebis », nous convient-elle ? Toute image a ses limites. Mais JESUS ne reste pas prisonnier de l’image. S’il accepte de se tenir à la porte, c’est qu’il est prêt à donner sa vie pour ceux qu’il aime. Et il dit ici qu’il est venu « pour que les hommes aient la vie, et qu’ils l’aient en abondance ». Et justement, ce n’est pas une vie confinée. Il nous dit qu’il a accepté de se tenir à la porte pour qu’en passant par lui, nous soyons sauvés. Et il donne une définition du salut : aller et venir et trouver un pâturage. C’est bien ce que nous cherchons. A la fois un lieu de repos et la liberté d’aller et venir pour nous tenir au plus près de la vie. Mais il y a plusieurs manières d’aller et venir, et certaines sont épuisantes, voire destructrices. Le prophète Isaïe le dit : « Nous étions tous comme des brebis égarées : chacun suivait son propre chemin » (Is 53, 6). Pour entrer dans la bergerie comme pour sortir dans le vaste monde, passer par JESUS, porte des Brebis, nous fait discerner les chemins à prendre et donc trouver notre vocation. Saint Augustin disait : « Aime et fais ce que tu veux ». Il ne disait pas : Fais ce que tu veux et aime ça. Mais plutôt : va loyalement à la source de l’Amour, et alors tu agiras selon le bien. De la même façon, en passant par la porte qu’est JESUS, nous pouvons aller et venir en vue du bien de ce monde souffrant et de notre propre bien. Comment passer par la porte qu’est le Christ ? En sachant nous en remettre à lui, quand nous nous engageons. Quand nous changeons de cap. Quand la peur nous retient. La Parole de Dieu est la serrure de cette porte. La prière en est la clé. Le regard porté sur le monde et ses besoins en est l’œilleton. Amen. |
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| Sujet: Re: L'Homélie Dim 25 Mai 2014, 6:50 pm | |
| - Citation :
- Jean 14
1 Que votre coeur ne se trouble point. Croyez en Dieu, et croyez en moi. 2 Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. Si cela n'était pas, je vous l'aurais dit. Je vais vous préparer une place. 3 Et, lorsque je m'en serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi. 4 Vous savez où je vais, et vous en savez le chemin. 5 Thomas lui dit: Seigneur, nous ne savons où tu vas; comment pouvons-nous en savoir le chemin? 6 JESUS lui dit: Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. 7 Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. Et dès maintenant vous le connaissez, et vous l'avez vu. 8 Philippe lui dit: Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. 9 JESUS lui dit: Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m'as pas connu, Philippe! Celui qui m'a vu a vu le Père; comment dis-tu: Montre-nous le Père? 10 Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi? Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même; et le Père qui demeure en moi, c'est lui qui fait les oeuvres. 11 Croyez-moi, je suis dans le Père, et le Père est en moi; croyez du moins à cause de ces oeuvres. 12 En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les oeuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m'en vais au Père; 18/05/2014, 5e dimanche de Pâques Texte de l'homélie Avez-vous déjà rencontré JESUS Ressuscité ? « Avez-vous déjà rencontré JESUS Ressuscité ? Oui ? Non ?! Si c’est « Non », pourquoi ? Parce que vous en auriez le souvenir ! C’est vrai, mais peut-être, ne l’avez-vous pas reconnu, tout simplement. Ceux qui l’on vu, même les plus proches, ne l’ont pas reconnu tout de suite. Il a dû se faire voir par des signes… Marie Madeleine n’a compris que lorsqu’il l’a appelée « Marie ! » Les disciples d’Emmaüs ont fait route avec lui et ne l’ont reconnu qu’au partage du pain. Sur le lac de Galilée, c’est une pêche miraculeuse qui a montré aux disciples qui les attendait sur le rivage… Beaucoup sont comme Philippe : « Il y a si longtemps qu’ils sont avec lui et ils ne le connaissent pas ! » Alors ! Avez-vous déjà rencontré JESUS ? Oui ?! Peut-être ?! « Peut-être » parce que vous avez vu des signes. Et ces signes d’aujourd’hui, qui sont les mêmes qu’hier, personne ne peut « les rater ». Depuis 2000 ans, des femmes et des hommes sont appelés par leur nom, le partage du pain est célébré, des pécheurs d’hommes ramènent des filets bien remplis sur le rivage du Seigneur. Oui, les œuvres accomplies par la communauté des disciples sont les mêmes que celles du Maître ! L’Église perpétue les signes de la présence du Ressuscité. L’Église : son Pape et ses évêques qui sont au service de la Parole ; ses prêtres qui célèbrent l’eucharistie ; ses diacres, députés aux services les plus matériels ; ses religieuses et religieux qui jettent les filets de l’amour dans le monde et ses innombrables fidèles qui appellent leur frère par leur nom… L’Église, c’est le corps hiérarchisé, organisé, qui accompli les œuvres du Père, par le Fils ressuscité. L’apôtre dit : « La race choisie, le sacerdoce royal, la nation sainte, le peuple que Dieu s’est acquis… » Alors ! Avez-vous donc déjà rencontré le Ressuscité ?! C’est « Oui » cette fois ?! Ou plutôt « Oui mais... » Ce n’est pas évident d’admettre que cette communauté humaine, qui s’est constituée à travers les tribulations de l’histoire, est le corps glorieux de celui qui assis auprès du Père ! Le signe est-il pertinent, signifiant, compréhensible ? N’est-il pas à la fois trop médiocre pour manifester des mystères aussi glorieux et trop compliqué pour laisser transparaître la beauté du Ressuscité ? Oui !… Et Non ! En fait, en laissant à ses fidèles, dont il connait parfaitement les limites, le soin d’être dans le monde « les pierres vivantes du temple spirituel », JESUS prend un risque calculé ! Le même risque qu’il prit en s’incarnant, en enseignant dans le temple, en guérissant les malades ou en mourant sur la croix. Les hommes n’ont « pas cru qu’il est dans le Père et que le Père est en lui ». Il a été méconnu, critiqué, renié. Mais certains l’ont reconnu ! Une jeune catéchumène, regrettant sa vie passée loin de Dieu, me demande un jour, en pleine rue, « pourquoi le Seigneur reste-t-il invisible ? S’il se montrait, tout le monde le verrait et le suivrait ! » Nous sortions d’une grande célébration. Je lui montre alors la flèche de la cathédrale, les fidèles et les prêtres se répandant dans la rue, puis l’entrée d’une petite école chrétienne, enfin je lève les yeux vers une croix dressée là depuis sept siècles au pied de laquelle nous étions… « Et ça ?! Et ça ?! Et ça ?! Tu trouves que le Seigneur est discret ?! » Et la jeune fille me dit : « C’est vrai, je n’avais pas vu. » Voilà ! L’Église est « le Chemin, la Vérité et la Vie », puisque l’Esprit du Seigneur vit en elle. Mais beaucoup passent encore à côté d’elle sans le voir… mais ça viendra ! Alors, maintenant écoutez bien votre cœur… N’avez-vous pas déjà rencontré JESUS Ressuscité ? |
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| Sujet: Re: L'Homélie Mar 27 Mai 2014, 7:09 pm | |
| - Citation :
- Évangile de JESUS Christ selon saint Jean 14,15-21.
A l'heure où JESUS passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : « Si vous m'aimez, vous resterez fidèles à mes commandements. Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous : l'Esprit de vérité. c'est l'Esprit de vérité. Le monde est incapable de le recevoir, parce qu'il ne le voit pas et ne le connaît pas ; mais vous, vous le connaissez, parce qu'il demeure auprès de vous, et qu'il est en vous. Je ne vous laisserai pas orphelins, je reviens vers vous. D'ici peu de temps, le monde ne me verra plus, mais vous, vous me verrez vivant, et vous vivrez aussi. En ce jour-là, vous reconnaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi, et moi en vous. Celui qui a reçu mes commandements et y reste fidèle, c'est celui-là qui m'aime ; et celui qui m'aime sera aimé de mon Père ; moi aussi je l'aimerai, et je me manifesterai à lui. » 25/05/2014, 6e dimanche de Pâques Texte de l'homélie L’Espérance est notre vie Frères et sœurs, Certains pensent que l’espérance est une erreur. D’autres diront que c’est une épreuve. Permettez-moi de dire qu’elle est un éveil à la vie. Avec la lettre de saint Pierre, nous pourrions même penser qu’elle est un devoir : « Vous devez toujours être prêts à vous expliquer devant tous ceux qui vous demandent de rendre compte de l’espérance qui est en vous. » (P 3, 16) Mais tout comme dans l’Evangile JESUS fait comprendre que le respect des commandements vient comme une évidence à celui qui aime1, la lettre de saint Pierre fait comprendre que témoigner de son espérance découle comme une évidence chez celui qui espère. Ne pensez-vous pas que « rendre compte de l’espérance qui est en nous » pourrait être une caractéristique prioritaire de notre vie chrétienne ? Si je m’interrogeais : « Y a-t-il, en moi, quelque chose que je crois pouvoir nommer « Espérance »? » Et si, au-delà de tout classement trop restrictif ou trop institutionnel (c’est-à-dire au-delà des seules confessions, sensibilités et divergences de vues), je considérais les autres chrétiens en faisant priorité à ce critère : « Quelle espérance l’anime ? » Et ce critère a une vertu : il est grand, il est large, il est profond. C’est-à-dire qu’il commence à nous rendre bienveillants pour l’humanité entière. Il fait de nous des chercheurs « d’espérants », ce qui, avouez-le, est mieux que d’être des chercheurs d’embrouilles, des éternels dépités ou des critiqueurs chroniques. Je suppose que si le pape François est parti en Terre Sainte, ces jours-ci, c’est bien parce qu’il compte permettre aux uns et aux autres de rendre compte de leur espérance et qu’il voulait dire la sienne. Dans un des films projetés pendant le festival de Cannes (« Mommy » - Maman -, qui a reçu le prix du jury en ce 67e Festival), une réplique m’a fait penser à la lettre de saint Pierre. C’est celle d’une mère dans une situation familiale et sociale chaotique. Du bord du gouffre, elle crie comme un appel : « Les gens disent qu’il n’y a pas d’espoir, mais je crois qu’il y a beaucoup d’espoirs, dans le monde » Espoirs, au pluriel. « Vous aurez à rendre compte de l’espérance qui est en vous », dit la lettre de saint Pierre. 1 Jn 14, 16 « si vous m’aimez, vous resterez fidèles à mes commandements » |
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| Sujet: Re: L'Homélie Dim 01 Juin 2014, 7:18 pm | |
| - Citation :
- Évangile de JESUS Christ selon saint Jean 17,1-11a.
A l'heure où JESUS passait de ce monde à son Père, il leva les yeux au ciel et pria ainsi : « Père, l'heure est venue. Glorifie ton Fils, afin que le Fils te glorifie. Ainsi, comme tu lui as donné autorité sur tout être vivant, il donnera la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés. Or, la vie éternelle, c'est de te connaître, toi, le seul Dieu, le vrai Dieu, et de connaître celui que tu as envoyé, JESUS Christ. Moi, je t'ai glorifié sur la terre en accomplissant l'œuvre que tu m'avais confiée. Toi, Père, glorifie-moi maintenant auprès de toi : donne-moi la gloire que j'avais auprès de toi avant le commencement du monde. J'ai fait connaître ton nom aux hommes que tu as pris dans le monde pour me les donner. Ils étaient à toi, tu me les as donnés, et ils ont gardé fidèlement ta parole. Maintenant, ils ont reconnu que tout ce que tu m'as donné vient de toi, car je leur ai donné les paroles que tu m'avais données : ils les ont reçues, ils ont vraiment reconnu que je suis venu d'auprès de toi, et ils ont cru que c'était toi qui m'avais envoyé. Je prie pour eux ; ce n'est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que tu m'as donnés : ils sont à toi, et tout ce qui est à moi est à toi, comme tout ce qui est à toi est à moi, et je trouve ma gloire en eux. Désormais, je ne suis plus dans le monde ; eux, ils sont dans le monde, et moi, je viens vers toi. Père saint, garde mes disciples dans la fidélité à ton nom que tu m'as donné en partage, pour qu'ils soient un, comme nous-mêmes. 01/06/2014, 7e dimanche de Pâques Texte de l'homélie Ceux que tu m’as donnés Ces quelques mots : « ceux que tu m’as donnés », ont posé bien des questions. — « Je ne prie pas pour le monde, je prie pour ceux que tu m’as donnés. » Nous sommes ici au cœur de la grande prière de JESUS avant sa Passion. Dans le plus intime de JESUS, dans sa prière. Aucun autre passage de l’Évangile ne plonge aussi profond dans l’intimité du Christ. Or, dans cette intimité, JESUS prie pour ceux que le Père lui a donnés, c’est-à-dire les disciples. Pas le monde : les disciples. Ce groupe d’homme, et de femmes, car on peut y mettre, outre les douze, tous ceux dont l’Évangile nous donne les noms, Nicodème, Marie de Magdala, Lazare, Marthe, Cléophas et sa femme, et tous les autres, qui sont les amis de JESUS, ceux qu’il aime, ceux qu’il a croisés au long de sa vie, ceux qui lui ont été donnés. Exactement comme ceux que nous aimons. Car ceux que nous aimons nous ont été donnés, eux aussi : notre famille, qui nous n’avons pas choisie ; notre mari ou notre femme, que nous aimons, souvent, sans savoir pourquoi, même après bien des années ; nos enfants, qui sont donnés, si j’ose dire, « tels quels », avec leur caractère bon ou mauvais, leur corps fort ou fragile, sans que nous choisissions ; nos amis enfin, dont la première rencontre, si nous nous la rappelons, fut toujours due au hasard. Ou plutôt non… Je viens de prononcer le mot « hasard », mais ce n’est pas un hasard. C’est le don du Père. C’est lui qui nous a fait rencontrer sur les bancs de l’école, ce jour-là, en apparence parce que nos noms se suivaient dans l’ordre alphabétique, en fait parce qu’il avait prévu de nous donner l’un à l’autre. C’est lui, le Père, qui nous donne nos amis, notre famille, nos enfants. Et parce qu’il nous les a donnés, nous en avons la charge. La charge d’en prendre soin, de nourrir, d’habiller, d’écouter, de consoler, d’éduquer, de faire tout le bien qu’on peut faire à un ami, une épouse ou un fils, et enfin de prier pour. Et vous le savez bien, puisque vous le faites. Nous le savons, puisque nous le faisons tous. Spontanément, d’un mouvement du cœur. En paroles, nous avons souvent la prière un peu abstraite, pour des causes générales ou lointaines. Mais notre cœur, lui, ne se trompe pas : il prie pour ceux qu’il aime, pour les visages qu’il connaît. Et c’est tant mieux. Parce que c’est de ceux-là, ceux que le Père nous a donnés, que nous avons la charge. Et le reste du monde, alors ? Eh bien ! Le cœur de JESUS ressuscité est assez grand pour le contenir en entier. Notre cœur à nous n’est pas aussi grand, mais nous pouvons l’élargir. Devenir sensibles non seulement à certaines rencontres, mais à toutes les rencontres. Prier pour des inconnus dont le visage a accroché notre œil, et se laisser accrocher par beaucoup d’inconnus. Nous sommes en juin ; l’été vient, la saison des rencontres, des amis d’amis et des copains de copains. Autant d’occasions de nous laisser donner qui aimer, qui aider, pour qui prier. Envahis chez nous par nos petits-enfants, bousculés dans le train par nos voisins de compartiment, émerveillés par des visages nouveaux, ou intrigués, ou simplement touchés, nous pourrons alors dire : « Père, je prie pour ceux que tu m’as donnés de longue date. Ceux que tu viens de me donner, là, à l’instant. Tous ceux que tu vas me donner, si toi-même tu veux agrandir mon cœur. Jusqu’au monde entier si tu le veux. » Amen. |
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| Sujet: Re: L'Homélie Dim 08 Juin 2014, 6:44 pm | |
| - Citation :
- Jean 20,
19 Le soir de ce jour, qui était le premier de la semaine, les portes du lieu où se trouvaient les disciples étant fermées, à cause de la crainte qu'ils avaient des Juifs, JESUS vint, se présenta au milieu d'eux, et leur dit: La paix soit avec vous! 20 Et quand il eut dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent dans la joie en voyant le Seigneur. 21 JESUS leur dit de nouveau: La paix soit avec vous! Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie. 22 Après ces paroles, il souffla sur eux, et leur dit: Recevez le Saint Esprit. 23 Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés; et ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus. 08/06/2014, Solennité de la Pentecôte Texte de l'homélie Parler le langage de l'Amour La Pentecôte est la fête de l’Esprit, du langage et de la communauté. Là où tout a été dit, il manque souvent quelque chose de plus profond. Cela vaut aussi pour ce monde, pour l’Église et pour nos vies. En ce qui concerne le monde, permettez-moi de vous partager certaines expériences. Avant que je ne devienne prêtre, j’étais journaliste. Dans les années quatre-vingt, j’ai visité le Mozambique, en Afrique australe. Une guerre civile y faisait rage depuis longtemps. Je me suis rendu dans un petit village très reculé à l’intérieur des terres. Quelques jours plus tôt, quatre cents habitants y avaient été assassinés. Beaucoup d’autres étaient grièvement blessés et s’entassaient à l’hôpital. Dans cette région du pays, cela faisait déjà des années qu’on ne parlait plus du gouvernement, ni des rebelles. On communiquait par mitrailleuses et coups de machette. Pourtant, des négociations furent enfin entamées et un accord de paix fut signé. Deux ans plus tard, je me tenais sur le mur de Berlin. Après des années d’hostilités silencieuses entre l’Est et l’Ouest, des années de Guerre froide, le mur s’ouvrit un matin de novembre. La conversation, le contact et la communauté furent restaurés. Douze ans plus tard, le 11 septembre, je me trouvais à New-York, près des ruines encore fumantes du World Trade Center. Une Tragédie causée par des fondamentalistes qui ne pouvaient entendre la raison et qui étaient aveuglés par la haine. Jusqu’à ce jour, il y avait aux États-Unis de nombreuses communautés de chrétiens, de non-croyants et de musulmans, qui pouvaient vivre ensemble sans le moindre problème. Le dialogue est soudainement devenu muet. La méfiance s’est mise à grandir et les communautés se sont effondrées. Aujourd’hui, rien n’est vraiment différent. Pensez à la Syrie, à l’Ukraine, au Nigéria. Pas de dialogue et une violence intense. La méfiance apparaît en l’absence de dialogue. Cela vaut aussi pour l’Église. Les dirigeants religieux qui ne s’adressent pas aux fidèles, perdent le contact avec le monde. Ils crient dans leur propre désert. Les échanges et le dialogue ont leur importance, de même que les rencontres et le respect. C’est pour cela aussi que notre diocèse souhaite organiser l’année prochaine à Amsterdam une série d’événements où le dialogue entre croyants et non-croyants serait privilégié. Pas pour conquérir de nouvelles âmes, mais pour se rapprocher. L’Esprit est en effet le bien de tous. Pentecôte, langage et communauté. Dans le monde, au sein de l’Église et en nous-mêmes. En pastorale, j’entends souvent parler de relations familiales perturbées. Récemment, j’ai rencontré une dame qui n’avait plus que peu de temps à vivre. Elle avait un frère qu’elle n’avait plus vu depuis longtemps à cause d’une dispute. À la demande d’un membre de la famille, ils sont finalement entrés en contact et n’ont pas tardé à s’embrasser. Ils se sont tous les deux demandé pourquoi ils n’avaient pas fait cela avant. La langue peut lier une communauté. Mais pas toujours. Les mots peuvent aussi être destructeurs. C’est pour cela que la Pentecôte commence avec l’arrivée de l’Esprit Saint. Nous avons d’ailleurs chanté nos prières en ce début de célébration pour cette venue de l’Esprit. L’Esprit qui représente l’amour entre le Père et le Fils. Quand nous sommes doués d’Esprit, alors pouvons-nous parler dans une langue qui tisse les communautés. Une langue que tout le monde comprend, et qui est le langage de l’amour. Amen. |
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| Sujet: Re: L'Homélie Dim 15 Juin 2014, 6:13 pm | |
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15/06/2014, Fête de la Sainte Trinité
Texte de l'homélie
Dieu Trinité, Dieu d’amour et de paix qui illumine nos vies
Chers frères et sœurs, dans la liturgie d’aujourd’hui l’Écriture nous offre une très belle image de notre Dieu : « tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de fidélité » (Ex 34, 6). « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique » (Jn 3, 16). Dieu est une richesse ineffable d’amour, une réserve inépuisable de bonté et de communion. Il est notre soutien et notre forteresse. Il n’y a pas de raison d’être égoïste et méchant. Sans réserve, je peux me donner aux autres car ce Dieu rendra au centuple.
L’amour de Dieu est la raison de l’envoi du Fils unique. L’expression la plus élevée de la conversation entre JESUS et Nicodème se trouve dans ces paroles saisissantes : « Dieu a tant aimé le monde. » Ce n’est qu’au mystère de la Croix que nous pouvons apprendre que Dieu est amour, ainsi que la grandeur de cet amour. Dans la tradition dominicaine, le Christ en croix est le livre de l’amour dont Dieu nous a aimés. Saint Dominique atteste qu’il a étudié, plus qu’en tout autre, dans ce livre de la charité. Bienheureuse Osanna de Kotor, la tertiaire dominicaine du XVIe siècle, dont l’autel se trouve dans cette église de Dubrovnik, en témoigne aussi.
C’est dans la lumière de ce grand amour que doit se lire l’histoire de l’humanité dans sa totalité. La révélation de l’amour de Dieu est en même temps la révélation de la mission du Fils qui nous est donné. Il est venu pour nous sauver. Ce salut universel est offert à tous.
La communion d’amour qui unit les personnes divines devrait être reconnue dans la communion de tous ceux qui croient en Dieu trine. Saint Paul mentionne cinq conditions de la communion des chrétiens. Des chrétiens d’aujourd’hui aussi. Tout d’abord, nous sommes appelés à la joie. « La joie de l’Évangile remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent JESUS », souligne le pape François dans son Exhortation apostolique Evangelii Gaudium, et nous invite à une joie qui se renouvelle et se communique. C’est un appel à la véritable joie qui provient d’un cœur rempli de la foi et qui se manifeste en paroles et en actes. Le salut nous est donné par le Christ et de ce fait provient notre joie, la joie que nous voulons partager avec les autres.
Ensuite, saint Paul nous invite à chercher la perfection. De grandir en âge, en sagesse et en grâce pour toute la vie.
Dans les doutes et les souffrances, l’Apôtre nous invite à nous encourager mutuellement, à consoler et aider les uns les autres. Je ne mentionne que deux exemples. Le puits dans le cloître de notre couvent Saint-Dominique de Dubrovnik rappelle l’époque de la guerre patriotique, lorsque la ville fut assiégée, il y a plus de 20 ans, et les citoyens venaient y puiser de l’eau. Lors de violentes inondations d’il y a quelques semaines en Croatie, Bosnie-Herzégovine et Serbie, nous avons pu être témoins d’une grande solidarité de gens très sensibles à la souffrance des autres.
Dans un monde déchiré, les chrétiens sont invités à être d’accord entre eux, à témoigner de leur appartenance évangélisatrice. Le pape François rappelle dans l’exhortation apostolique : « En cette époque précisément, et aussi là où se trouve un ''petit troupeau'', les disciples du Seigneur sont appelés à vivre comme une communauté qui soit le sel de la terre et lumière du monde… Ne nous laissons pas voler la communauté ! » (EG, 92)
Enfin, saint Paul souligne l’importance de garder la paix. La paix dans nos cœurs, dans nos vies, dans nos communautés et dans le monde entier. Cette paix n’est pas un silence imposé mais une parole qui édifie et unit.
Si nous croyons, si la joie provient de notre foi, si nous cherchons la perfection, si nous nous encourageons les uns les autres, si nous vivons en communion et gardons la paix, « le Dieu d’amour et de paix sera avec nous ». Avec nous, tous seront « la grâce de JESUS Christ, l’amour de Dieu et la communion de l’Esprit Saint ». Nous ferons l’expérience que Dieu trine sera avec nous. C’est lui qui illumine les ténèbres de notre vie.
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| Sujet: Re: L'Homélie Dim 22 Juin 2014, 6:33 pm | |
| - Citation :
- Évangile de JESUS Christ selon saint Jean 6,51-58.
Après avoir nourri la foule avec cinq pains et deux poissons, JESUS disait : « Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c'est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie. » Les Juifs discutaient entre eux : « Comment cet homme-là peut-il nous donner sa chair à manger ? » JESUS leur dit alors : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l'homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n'aurez pas la vie en vous. Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui. De même que le Père, qui est vivant, m'a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même aussi celui qui me mangera vivra par moi. Tel est le pain qui descend du ciel : il n'est pas comme celui que vos pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. » 22/06/2014, Le Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ Texte de l'homélie Venez adorez le Seigneur ! Ceci est une histoire vraie. Une jeune maman avait une grande dévotion envers l’eucharistie. Un jour, en rentrant du marché avec sa petite fille de six ans, elle entre dans l’Église et se met à prier longuement devant le tabernacle. Cinq minutes. Dix minutes. Un quart d’heure. La petite fille commence à trouver le temps long. Fixant la petite lampe rouge allumée à côté du tabernacle, elle tire sa mère par la manche et lui dit : « Dis maman, quand est ce que la lampe va passer au vert pour qu’on rentre à la maison ? » Aujourd’hui, dans le monde entier, nous célébrons la fête de l’eucharistie. Après la messe, beaucoup de paroisses organisent des processions, des reposoirs, des temps d’adoration. Commençons par nous demander pourquoi la messe demeure au cours des siècles la prière la plus importante ? Puis, nous chercherons à comprendre le lien entre la messe et l’adoration. Commençons par considérer l’importance de la messe. Nous avons entendu, dans l’évangile, le discours sur le Pain de vie que JESUS a prononcé dans la synagogue de Capharnaüm. Ce discours a scandalisé beaucoup de ses disciples qui ont cessé de le suivre. Bien qu’ils soient restés, je ne suis pas sûr que les apôtres aient compris ce qu’était « ce pain qui est la chair de JESUS donnée pour que le monde ait la vie ». Quelques mois plus tard, le soir du Jeudi saint, JESUS prend le pain en disant : « Ceci est mon corps, livré pour vous. » Là encore, les apôtres n’ont certainement pas compris le sens de ces paroles. Ce n’est que le lendemain, au pied de la croix, que tout va s’éclairer : Ce corps, livré pour nous, c’est JESUS qui se donne sur la croix par amour pour nous sauver et qui nous remet l’Esprit Saint ! Chaque messe nous met donc en relation avec l’évènement de la Sainte cène, et avec la mort et Résurrection du Christ, chaque messe est une mini-Pentecôte. C’est pour cela qu’au moment de la consécration, le prêtre présente ses deux mains sur les offrandes qui s’unissent pour prendre la forme d’une colombe. Cela signifie qu’à ce moment précis, l’Esprit descend sur le pain et le vin, et ensuite sur toute l’assemblée. Lorsque le Prêtre dit : « Ceci est mon corps, livré pour vous », à ce moment précis, le pain n’est plus du pain, c’est JESUS ressuscité qui est là devant nous sous l’apparence du pain. Et nous sommes, nous aussi, présents devant lui comme l’étaient Jean et Marie au pied de la croix, quel mystère ! Voilà pourquoi la messe est la prière la plus grande de l’Église, elle réactualise la mort et la résurrection de JESUS, et le don de son Esprit. Elle nous met en sa présence d’une manière mystérieuse mais bien réelle ! Venons-en à notre second point : Pourquoi l’adorer ? Le culte de l’adoration eucharistique s’est développé au fur et à mesure de la prise de conscience de la présence réelle de JESUS dans l’eucharistie. Lors de la consécration, l’hostie est élevée en silence pour que le peuple accueille cette mystérieuse présence. Puis, après la communion, des hosties sont conservées dans le tabernacle pour les porter aux malades. JESUS y est donc réellement présent. C’est pourquoi tant de personnes, comme cette brave maman, viennent se recueillir devant le tabernacle. On peut bien sûr prier n’importe où, mais là, il y a un mode de présence qu’on ne trouve pas ailleurs ! Petit à petit, la tradition liturgique a pris l’habitude d’exposer l’hostie dans un ostensoir pour prolonger le regard contemplatif de la consécration. Nous regardons JESUS dans l’hostie avec nos yeux de foi, lui nous regarde avec ses vrais yeux de Ressuscité ! Pour conclure, nous pouvons constater que la messe et l’adoration sont intimement liées : plus on adore le Saint-Sacrement, mieux on vit la messe et mieux on vit la messe, plus on a envie de l’adorer ! Alors, en cette messe, regardons amoureusement l’hostie au moment de la consécration et que ce regard d’amour nous pousse à venir plus souvent l’adorer ! |
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| Sujet: Re: L'Homélie Dim 29 Juin 2014, 7:25 pm | |
| - Citation :
- Évangile de JESUS Christ selon saint Matthieu 16,13-19.
JESUS était venu dans la région de Césarée-de-Philippe, et il demandait à ses disciples : « Le Fils de l'homme, qui est-il, d'après ce que disent les hommes ? » Ils répondirent : « Pour les uns, il est Jean Baptiste ; pour d'autres, Élie ; pour d'autres encore, Jérémie ou l'un des prophètes. » JESUS leur dit : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Prenant la parole, Simon-Pierre déclara : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant ! » Prenant la parole à son tour, JESUS lui déclara : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n'est pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux. Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l'emportera pas sur elle. Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. » 29/06/2014, Saints Pierre et Paul, apôtre Texte de l'homélie Vivre l'Evangile chacun selon sa grâce La Parole de Dieu que nous venons d’entendre, nous a montré que les deux saints apôtres Pierre et Paul avaient évidemment en commun ce que les chrétiens doivent toujours avoir en commun : un même amour du Christ, une même confiance en Lui, une même disponibilité pour la mission. Mais nous savons aussi par ailleurs qu’il y avait beaucoup de différence entre Pierre et Paul, peut-être par le tempérament mais sûrement par l’âge, l’origine, la langue, la culture, l’expérience de la conversion. La différence a même été une fois une divergence, et Paul a fait des reproches à Pierre. Et dans la mission, Pierre s’adressait surtout aux juifs, et Paul surtout aux païens. Pierre semble n’avoir pas beaucoup voyagé, et Paul n’a cessé de circuler. Pierre était le chef des Apôtres, et Paul se souciait de mettre en place des responsables au niveau des communautés qu’il fondait. La liturgie de l’Église a cette belle expression dans la préface de ce jour : Pierre et Paul ont travaillé, chacun selon sa grâce, à rassembler l’unique famille du Christ. Chacun selon sa grâce… mais avec des dons différents qui étaient au service de la même cause : rassembler l’unique famille du Christ. Quel beau rappel pour nous tous aujourd’hui ! Qui que nous soyons, nous sommes pourvus de dons différents, comme dit saint Paul ; différents mais complémentaires. Si nous le croyons vraiment, si nous mettons ces dons au service les uns des autres, alors l’Église vit, nos familles chrétiennes vivent, nos paroisses vivent, nos communautés vivent. Reconnaître que chaque personne a un don n’est pas si évident dans notre société européenne dont les critères sont ceux du rendement, du pouvoir, de l’efficacité. Les plus faibles dans leur corps ou dans leur intelligence ne sont alors que des objets de charité, des personnes qu’il faut aider, « il faut faire quelque chose POUR elles ». L’Église elle-même risque de se laisser contaminer par ce genre de critères et d’attitudes. Heureusement le Saint-Esprit lui donne parfois des signaux pour qu’elle n’oublie pas son identité de famille du Christ qui vit un perpétuel échange de dons, une permanente complémentarité entre tous ses membres. Je crois vraiment que les communautés de l’Arche, qui célèbrent le 50e anniversaire de leur fondation, rappellent à l’Église son identité et sa mission. À l’Arche, chaque personne travaille selon sa grâce, selon son don, comme Pierre et Paul. On y vit ensemble les uns pour les autres, les uns par les autres. Armando, polyhandicapé, qui ne parle pas, ne marche pas, ne peut pas manger seul, travaille lui aussi selon sa grâce : la grâce de son existence, de sa présence, de son sourire, de sa souffrance, et il appelle à l’amour : « Est-ce que j’existe pour toi ? Est-ce que tu m’aimes ? » Oui, il s’agit bien d’une expérience d’amour qui demande patience et espérance, et liberté et indépendance à l’égard de ces critères de la société que j’évoquais : la force, l’efficacité, le rendement. Armando n’est pas "rentable" mais, comme aimait à le répéter Claire de Miribel, « À l’Arche, c’est le monde à l’envers mais l’Évangile à l’endroit. » L’Évangile est à l’origine de l’Arche. C’est d’ailleurs parce qu’elle est évangélique et catholique à sa source que l’Arche accueille des chrétiens de toutes les Églises, des croyants d’autres religions, des personnes sans croyance ou en recherche. Il y a cinquante ans, Jean Vanier, Philippe et Raphaël et le Père Thomas n’ont pas voulu fonder l’Arche. Ils voulaient seulement vivre l’Évangile, vivre comme JESUS, ensemble chacun selon sa grâce, la grâce de l’officier de marine et professeur de philosophie, la grâce du religieux prêtre dominicain, la grâce de Philippe et Raphaël jusque-là mis à l’écart dans un établissement psychiatrique. Je ne veux pas laisser croire que le chemin pour accueillir les dons des plus fragiles, est un chemin aisé. Je n’ai été aumônier d’une communauté de l’Arche que quelques années. Mais le Père Gilbert, qui vit l’échange des dons depuis plusieurs dizaines d’années, pourrait nous dire toute la beauté des personnes et des communautés, et nous rappeler qu’à l’Arche il y a aussi tant de souffrances - et parfois de la violence, de l’incompréhension. Il faudrait également écouter les parents, et les frères et sœurs d’une personne avec un handicap mental. Ou encore cet époux ou cette épouse qui, depuis des années, reste proche du conjoint atteint de la maladie d’Alzheimer. Quand parfois il n’y a que le regard ou le toucher, et que les paroles ne reçoivent pas de réponse, la relation ne passe que par le cœur, seul l’amour peut la faire vivre. Puisque saint Pierre et saint Paul, si différents, ont pu travailler chacun selon sa grâce pour le Christ et l’Évangile, puisque l’Arche et d’autres réalités communautaires, chrétiennes ou pas, et beaucoup de personnes nous montrent qu’il est possible de vivre la relation humaine comme un échange de dons, y compris et prioritairement avec les plus faibles, alors nous qui participons à l’Eucharistie ne soyons pas en retard ! À la suite de Pierre et Paul, accueillons le don du Seigneur JESUS pour que nous vivions, non seulement les uns pour les autres, mais les uns par les autres et que nous soyons ainsi des instruments fidèles de Dieu notre Père pour entraîner toute l’humanité dans Son amour ! Amen. |
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| Sujet: Re: L'Homélie Dim 06 Juil 2014, 6:32 pm | |
| - Citation :
- Évangile de JESUS Christ selon saint Matthieu 11,25-30.
En ce temps-là, JESUS prit la parole : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l'as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l'as voulu ainsi dans ta bonté. Tout m'a été confié par mon Père ; personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler. » « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. » 06/07/2014, 14e dimanche du temps ordinaire Texte de l'homélie Construire la paix Frères et sœurs, nous venons d’écouter dans cette église Notre-Dame, la parole du prophète Zacharie : « Pousse des cris de joie, fille de Jérusalem ! Voici ton roi qui vient vers toi… Il brisera l'arc de guerre et il proclamera la paix aux nations. » Ces mots résonnent en ces jours où notre pays commémore le 70e anniversaire du débarquement sur nos côtes normandes. Dans la nuit du 6 au 7 juin 1944, le largage des bombes américaines commençait sur Saint-Lô. Huit semaines plus tard, la ville et sa belle église Notre-Dame gisaient à terre, presque totalement anéanties. La cité devenait alors le symbole tragique de l’affrontement par le mal contre le mal. Ce matin, nous portons dans notre prière toutes les victimes, civiles et militaires, de cette violence imprévisible que les forces alliées avaient jugée tragiquement nécessaire pour détruire la violence plus terrible encore du National-Socialisme, ce rêve de gloire et de puissance devenu le cauchemar de l’humanité. Le 26 juillet 1944, jour de la libération de Saint-Lô, au milieu des ruines et de la désolation, les paroles du prophète Zacharie jaillissaient du fond des cœurs, hymne à la joie devant la fin tant espéré du supplice, espérance que la paix s’imposerait enfin sur notre continent. Ce matin, en souvenir de cette page décisive de notre histoire, nous sommes rassemblés dans l’église restaurée de Saint-Lô. Ses pierres sont un cri pour que nous nous engagions, les uns et les autres, dans la construction de l’œuvre de la paix. Car la paix, nous le savons, est fragile. Elle exige que chacun en prenne soin. Le chemin de la paix tant désirée et dont la nécessité se rappelle à nous quand nous regardons les désastres de la guerre, a besoin de toutes nos intelligences afin que l'humanité sache raisonnablement discerner ce qui est bon pour elle, et reconnaître ce qui risque de la conduire à la tristesse et à la mort. Le chemin de la paix a besoin de la sensibilité de nos cœurs pour que nous nous y engagions avec joie et générosité. Mais, plus encore, le chemin de la paix a besoin de la force de l’Esprit de Dieu en nous, parce que la paix est un combat qui demande beaucoup d’énergie. Dans sa lettre aux Romains, saint Paul oppose l’homme de l’Esprit à l’homme de la chair. « Si vous vivez sous l'emprise de la chair, vous devez mourir ; mais si, par l'Esprit, vous tuez les désordres de l'homme pécheur, vous vivrez. » L’homme de la chair se laisse emporter par les pulsions de l’égoïsme qui réduisent sa vie, car il ne laisse pas d’espace en lui au don de l’Esprit. Au contraire, l’homme de l’Esprit de Dieu ne cesse pas d’élargir son cœur et son intelligence, en les ressourçant dans l’amour et en les engageant toujours plus loin dans le témoignage de la charité. C’est ainsi que la vie s’accomplit en l’homme à l’image de JESUS. Construire la paix est l’œuvre des hommes de l’Esprit et non pas des hommes de la chair, car la paix est un don spirituel. Elle est le fruit du travail de l’Esprit en l’homme qui donne à la justice, au respect de l’autre, à l’ouverture d’esprit et à la réconciliation, de devenir plus forts en lui que l’iniquité, l’intolérance et la haine, dans la foi que la fraternité a l'avenir pour elle. Devenir des hommes et des femmes de paix selon la volonté de Dieu, c’est nous laisser porter par le souffle de l’Esprit et regarder JESUS dans l’Évangile, lui, le véritable homme de l’Esprit. Ce travail de la paix n’est pas réservé aux sages et aux savants, ni aux puissants et aux forts. Dans l’évangile de ce dimanche, nous accueillons la prière de JESUS à son Père. Cette prière est un chant d’émerveillement et d’action de grâce parce que les tout-petits sont les premiers à accueillir le message du Christ. Ces hommes et ces femmes subissaient le poids du fardeau de la condamnation parce que, à cause de leur péché, de leur passé ou de leur impureté, ils étaient jugés incapables de répondre aux exigences de la loi de Dieu. Or, c’est d’abord vers eux que JESUS vient, et son Évangile est pour eux un grand vent de miséricorde, de justice et d’amour dans la puissance de l’Esprit. Tous ces pauvres et ces petits deviennent les signes de la paix de JESUS qui rassemble tous les hommes, dans la réconciliation de l’amour de Dieu vainqueur. Frères et sœurs, ce don de l’Esprit de justice et de paix, nous le recevons dans notre eucharistie. Résistons par lui à l’emprise de la chair et ses violences. Devenons par lui des hommes et des femmes de l’Esprit, bâtisseurs de paix en notre monde. Ce témoignage rendu au Christ est parfois un fardeau, parce qu’il nous faut affronter courageusement les tentations de la haine, de la vengeance et de la division. Mais il est aussi léger quand nous nous laissons habiter de la présence du Ressuscité qui porte sur lui le péché du monde et en est déjà le grand vainqueur. Qu’il nous bénisse dans sa paix. Amen. |
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| Sujet: Re: L'Homélie Lun 21 Juil 2014, 5:47 pm | |
| - Citation :
- Évangile de JESUS Christ selon saint Matthieu 13,1-23.
Ce jour-là, JESUS était sorti de la maison, et il était assis au bord du lac. Une foule immense se rassembla auprès de lui, si bien qu'il monta dans une barque où il s'assit ; toute la foule se tenait sur le rivage. Il leur dit beaucoup de choses en paraboles : « Voici que le semeur est sorti pour semer. Comme il semait, des grains sont tombés au bord du chemin, et les oiseaux sont venus tout manger. D'autres sont tombés sur le sol pierreux, où ils n'avaient pas beaucoup de terre ; ils ont levé aussitôt parce que la terre était peu profonde. Le soleil s'étant levé, ils ont brûlé et, faute de racines, ils ont séché. D'autres grains sont tombés dans les ronces ; les ronces ont poussé et les ont étouffés. D'autres sont tombés sur la bonne terre, et ils ont donné du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. Celui qui a des oreilles, qu'il entende ! » Les disciples s'approchèrent de JESUS et lui dirent : « Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? » Il leur répondit : « A vous il est donné de connaître les mystères du Royaume des cieux, mais à eux ce n'est pas donné. Celui qui a recevra encore, et il sera dans l'abondance ; mais celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il a. Si je leur parle en paraboles, c'est parce qu'ils regardent sans regarder, qu'ils écoutent sans écouter et sans comprendre. Ainsi s'accomplit pour eux la prophétie d'Isaïe : Vous aurez beau écouter, vous ne comprendrez pas. Vous aurez beau regarder, vous ne verrez pas. Le cœur de ce peuple s'est alourdi : ils sont devenus durs d'oreille, ils se sont bouché les yeux, pour que leurs yeux ne voient pas, que leurs oreilles n'entendent pas, que leur cœur ne comprenne pas, et qu'ils ne se convertissent pas. Sinon, je les aurais guéris ! Mais vous, heureux vos yeux parce qu'ils voient, et vos oreilles parce qu'elles entendent ! Amen, je vous le dis : beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l'ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l'ont pas entendu. Vous donc, écoutez ce que veut dire la parabole du semeur. Quand l'homme entend la parole du Royaume sans la comprendre, le Mauvais survient et s'empare de ce qui est semé dans son cœur : cet homme, c'est le terrain ensemencé au bord du chemin. Celui qui a reçu la semence sur un sol pierreux, c'est l'homme qui entend la Parole et la reçoit aussitôt avec joie ; mais il n'a pas de racines en lui, il est l'homme d'un moment : quand vient la détresse ou la persécution à cause de la Parole, il tombe aussitôt. Celui qui a reçu la semence dans les ronces, c'est l'homme qui entend la Parole ; mais les soucis du monde et les séductions de la richesse étouffent la Parole, et il ne donne pas de fruit. Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c'est l'homme qui entend la Parole et la comprend ; il porte du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. » 13/07/2014, 15e dimanche du temps ordinaire Texte de l'homélie Le Seigneur sème à la porte de notre cœur Y a-t-il plus beau métier que celui de semeur tel qu’il nous est présenté dans l’évangile de ce jour ? Du Ciel, Dieu sème en tout temps et à tout vent. Il a d’ailleurs sa terre de prédilection : le cœur de l’être humain. Le cœur est d’ailleurs un lieu merveilleux et complexe. Il est façonné par l’histoire de nos vies respectives. Notre terre intérieure a peut-être un peu perdu de sa richesse première, suite à certains événements douloureux tels que la maladie, la perte d'un être cher, des blessures morales, des failles dans l'âme. À certains endroits de notre cœur, des ronces ont poussé, à d'autres, le terrain est devenu plus rocailleux, mais il y a toujours un lieu où la terre a gardé sa fraîcheur originelle. Dieu sème donc de manière généreuse et ce, même en des terres arides. Il n’est pas dans la logique économique d’un résultat à obtenir. Il sème sans compter car ce qu’il a choisi de semer en nous chaque jour, ce sont des graines de vie et d’amour. Certaines tomberont au bord de notre cœur. Lorsque nous nous trouvons à la margelle de nos vies, la peur nous habite et nous n’osons plus affronter la réalité de notre existence ; une forme de paralysie nous conduit à rester sur place. Ces graines de vie et d’amour semées en ce lieu précis nous invitent alors à reprendre l’envol de notre destinée. D’autres semailles tomberont dans la région rocailleuse de notre cœur, lorsque ce dernier s’est pétrifié au fil de l’existence suite à des trahisons et des blessures. Afin d’éviter toute forme de dureté du cœur, ces graines de vie et d’amour nous convient à entrer dans un chemin de réconciliation. Ensuite, certains grains seront semés dans les ronces de notre cœur, lorsque celui-ci est envahi par les soucis de l’existence. Cette fois, afin de ne pas finir étouffés, nous sommes priés de nous désencombrer de tout ce qui entrave notre chemin d’accomplissement. Et enfin, malgré ces régions ardues de notre cœur, il y a en chacun de nous un merveilleux lopin de « bonne terre ». Il s'agit du lieu de Dieu par excellence, la « bonne terre » à ensemencer. En cet endroit précis de notre cœur, Dieu marque notre vie par l'abondance de ses semailles. Chacune d’elles portera du fruit selon ses propres potentialités « à raison de cent, ou soixante ou trente pour un ». Tout ne peut être que bon, puisque c'est lui qui nous ensemence à partir de sa propre divinité. La vie et l’amour éclosent ainsi en nous et forment des bouquets de lumière. Du Ciel, notre Dieu sème donc sans compter et les fruits que nous portons font de nous, sur cette terre, des semeurs de vie et d’amour. Il suffit de nous rendre au cœur de notre propre cœur et de prendre ces semailles trouvées en nous pour cette fois les semer dans l’écrin du cœur de celles et ceux de qui nous nous ferons proches. À notre tour, nous devenons des semeurs du Royaume. Le petit sac de graines déposé dans le cœur de tout être humain par le Père, dans le Fils et avec l’Esprit, est composé d’une multitude de graines différentes et ô combien nécessaires à l’accomplissement du projet divin. Pour ce faire, il est heureux que nous semions dans le cœur des autres : des graines de douceur et de tendresse, des graines d’amitié et de fraternité, des graines de pardon et de réconciliation, des graines d’attention et de compassion, des graines d’espérance et de confiance, des graines de sourire et d’humour, des graines de chaleur et de miséricorde. Toutes ces petites graines vont nous permettre de mettre de l’amour dans la vie tout en mettant de la vie dans l’amour. Alors et alors seulement, nous découvrirons que semer, c’est s’aimer. Amen. |
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| Sujet: Re: L'Homélie Mar 22 Juil 2014, 7:31 pm | |
| - Citation :
- Évangile de JESUS Christ selon saint Matthieu 13,24-43.
JESUS proposa cette parabole à la foule : « Le Royaume des cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ. Or, pendant que les gens dormaient, son ennemi survint ; il sema de l'ivraie au milieu du blé et s'en alla. Quand la tige poussa et produisit l'épi, alors l'ivraie apparut aussi. Les serviteurs du maître vinrent lui dire : 'Seigneur, n'est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D'où vient donc qu'il y a de l'ivraie ? ' Il leur dit : 'C'est un ennemi qui a fait cela. ' Les serviteurs lui disent : 'Alors, veux-tu que nous allions l'enlever ? ' Il répond : 'Non, de peur qu'en enlevant l'ivraie, vous n'arrachiez le blé en même temps. Laissez-les pousser ensemble jusqu'à la moisson ; et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Enlevez d'abord l'ivraie, liez-la en bottes pour la brûler ; quant au blé, rentrez-le dans mon grenier. ' » Il leur proposa une autre parabole : « Le Royaume des cieux est comparable à une graine de moutarde qu'un homme a semée dans son champ. C'est la plus petite de toutes les semences, mais, quand elle a poussé, elle dépasse les autres plantes potagères et devient un arbre, si bien que les oiseaux du ciel font leurs nids dans ses branches. » Il leur dit une autre parabole : « Le Royaume des cieux est comparable à du levain qu'une femme enfouit dans trois grandes mesures de farine, jusqu'à ce que toute la pâte ait levé. » Tout cela, JESUS le dit à la foule en paraboles, et il ne leur disait rien sans employer de paraboles, accomplissant ainsi la parole du prophète : C'est en paraboles que je parlerai, je proclamerai des choses cachées depuis les origines. Alors, laissant la foule, il vint à la maison. Ses disciples s'approchèrent et lui dirent : « Explique-nous clairement la parabole de l'ivraie dans le champ. » Il leur répondit : « Celui qui sème le bon grain, c'est le Fils de l'homme ; le champ, c'est le monde ; le bon grain, ce sont les fils du Royaume ; l'ivraie, ce sont les fils du Mauvais. L'ennemi qui l'a semée, c'est le démon ; la moisson, c'est la fin du monde ; les moissonneurs, ce sont les anges. De même que l'on enlève l'ivraie pour la jeter au feu, ainsi en sera-t-il à la fin du monde. Le Fils de l'homme enverra ses anges, et ils enlèveront de son Royaume tous ceux qui font tomber les autres et ceux qui commettent le mal, et ils les jetteront dans la fournaise : là il y aura des pleurs et des grincements de dents. Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Celui qui a des oreilles, qu'il entende ! 20/07/2014, 16e dimanche du temps ordinaire Texte de l'homélie Laissons toute leur chance aux jeunes pousses ! Frères et sœurs, chers amis, c’est à proximité des moissonneuses-batteuses qui s’activent depuis plusieurs jours dans la vallée que nous retrouvons le champ qui a été si généreusement ensemencé par son propriétaire la semaine dernière. S’il était alors question de la qualité de la terre, plus ou moins favorable aux bonnes récoltes, voilà que l’évangile d’aujourd’hui nous parle d’un mystérieux ennemi, qui vient de nuit semer de l’ivraie au milieu du blé. Les passionnés de jardinage qui sont parmi nous le savent bien : l’inconvénient des mauvaises herbes, c’est qu’elles ressemblent parfois jusqu’à s’y méprendre aux plantes dont ils attendent les fleurs ou les fruits. Tout pousse ensemble, le bon comme le mauvais, de sorte qu’au bout d’un certain temps, il devient assez difficile de distinguer les tiges les unes des autres. La tentation est alors grande de recourir à la méthode forte, comme le proposent les serviteurs du maître, et d’appliquer tout son zèle à trier, sélectionner, arracher, éliminer... quitte à transformer le champ de blé en champ de bataille. Or, c’est visiblement sur un autre terrain, ou plutôt vers une autre manière de travailler, que nous entraîne la parabole de ce matin. Oui, c’est vrai, semble vouloir nous dire JESUS, l’ivraie qui empoisonne le champ du monde et le cœur des hommes est scandaleuse et cela, soyez-en sûrs, Dieu ne le veut absolument pas. Mais vous qui êtes mes disciples, ne vous laissez pas aller à la facilité des jugements hâtifs ou définitifs. Au contraire, soyez patients avec le monde mélangé dans lequel vous vivez ! Soyez patients avec tous les cœurs mélangés que vous rencontrez, et avec le vôtre en priorité, car vous valez tous bien plus que vous ne l’imaginez ! Vous l’aurez compris frères et sœurs : à travers sa grande simplicité, la parabole du bon grain et de l’ivraie nous livre une belle leçon de respect pour les êtres et pour les choses. Le vrai zèle, celui qui change le monde, ne consiste-t-il pas d’ailleurs à triompher du mal par le bien et à rechercher ce qui reste à sauver en l’autre ? Laissons donc toutes leurs chances aux jeunes pousses, quand bien même leur qualité nous paraîtrait douteuse ! Et apprenons à lire au fond des cœurs les promesses des moissons à venir : il y a tant de générosité en nous et autour de nous qui ne demande qu’à être libérée, tant de richesses et de possibilités qui ne demandent qu’à être dévoilées ! Mais respecter les étapes de la croissance et l’imbrication des réalités, ce n’est pas seulement s’exercer à la patience et à la modération. C’est aussi découvrir, petit à petit, qui est ce Dieu que « sa domination sur toute chose rend patient envers toute chose » (Sagesse), ce « Dieu de tendresse, lent à la colère, plein d’amour et de vérité » (Psaume), dont la justice n’a décidément rien à voir avec la nôtre. Ce Dieu aux yeux duquel rien n’est jamais joué pour personne, parce qu’il croit en chacun au-delà de ses incertitudes ou de ses égarements. À nous donc, qui sommes si souvent taraudés par les démons de la perfection et de la rentabilité, à nous qui sommes, non moins souvent, tentés de tirer sur la queue des radis pour les faire pousser plus vite, l’évangile de ce dimanche offre en modèle la patience d’un Dieu qui s’accommode des lenteurs de l’histoire et de son caractère inachevé. À nous, maintenant, d’accueillir avec la même patience, les contrastes de la vie du monde et ceux de notre propre vie, et surtout de les déchiffrer à la lumière des promesses qu’ils contiennent. À nous aussi de laisser le Dieu de la patience visiter nos champs intérieurs, afin que la grâce de son passage ne nous passionne pas tant pour l’ivraie qui pourrait y subsister, que pour la joie de témoigner de son désir de sauver toute vie. Amen. |
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| Sujet: Re: L'Homélie Dim 27 Juil 2014, 5:46 pm | |
| - Citation :
- Matthieu 13,
44 Le royaume des cieux est encore semblable à un trésor caché dans un champ. L'homme qui l'a trouvé le cache; et, dans sa joie, il va vendre tout ce qu'il a, et achète ce champ. 45 Le royaume des cieux est encore semblable à un marchand qui cherche de belles perles. 46 Il a trouvé une perle de grand prix; et il est allé vendre tout ce qu'il avait, et l'a achetée. 47 Le royaume des cieux est encore semblable à un filet jeté dans la mer et ramassant des poissons de toute espèce. 48 Quand il est rempli, les pêcheurs le tirent; et, après s'être assis sur le rivage, ils mettent dans des vases ce qui est bon, et ils jettent ce qui est mauvais. 49 Il en sera de même à la fin du monde. Les anges viendront séparer les méchants d'avec les justes, 50 et ils les jetteront dans la fournaise ardente, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. 51 Avez-vous compris toutes ces choses? -Oui, répondirent-ils. 52 Et il leur dit: C'est pourquoi, tout scribe instruit de ce qui regarde le royaume des cieux est semblable à un maître de maison qui tire de son trésor des choses nouvelles et des choses anciennes. 27/07/2014, 17e dimanche du temps ordinaire Texte de l'homélie Cherchez d’abord le Royaume des cieux Lourdes… c’est le lieu des miracles ! Profitons-en ! Et si aujourd’hui Dieu nous faisait la même proposition qu’au jeune roi Salomon : « Demande-moi ce que tu veux et je te le donnerai. » Allons ! Vous avez forcément quelque chose à demander à Dieu ! Ce n’est pas tous les jours qu’on est à Lourdes. 150 ans de miracles quotidiens par l’intercession de Notre Dame ! Ça vaut le coup d’essayer ! Les téléspectateurs aussi peuvent « jouer »… Pas besoin de téléphone, ni d’internet, une pensée du cœur suffit : « Quand un pauvre cri, Dieu entend ». Alors, quelle merveille espérez-vous ? Quelle est votre prière ? Attention, ne répondez pas trop vite. Il y a un piège ! Ne vous précipitez pas pour demander la première chose qui vous passe par la tête, même si elle vous parait importante et semble résoudre tous vos problèmes du moment… Il y en a qui ont essayé, ils ont eu des problèmes ! Il faut réfléchir un peu. Il faut même calculer, dit JESUS. Comme cet homme qui vend tout ce qu’il possède pour acheter un champ où il y a un trésor… Il a bien raison. Toute personne avisée en aurait fait autant ! Le problème est de trouver un champ où se trouve un authentique trésor ! Il ne faudrait pas vendre toute sa collection de perles fines pour une vulgaire imitation en plastique. En d’autre terme, n’allons pas miser notre vie pour des chimères aléatoires, des choses qui ne peuvent sauver. Il y en a qui ont essayé, ils ont eu des problèmes ! Nous ne sommes pas dans un conte des Mille-et-une-nuits. Et, même si Salomon est un personnage romantique et sensuel, celui qui lui parle n’est pas le génie de la lampe d’Aladin. Nous nous adressons à Dieu. Lui seul peut nous faire une telle proposition sans nous embobiner ! Nous savons que les marchands de rêves, les loteries qui font gagner des millions, les sauveurs médiatiques, les vendeurs, les marabouts qui nous promettent monts et merveilles ne sont que des bonimenteurs. Ça nous fait rêver, mais ça ne marche pas : Il y en a qui ont essayé, ils ont eu des problèmes ! La foi, même populaire, n’est pas une jolie légende pour adolescents attardés et rêveurs. La religion n’est pas un opium qui nous fait quitter la réalité pour l’imaginaire. Elle nous place dans la vraie vie, face à nos soucis, mais avec Dieu, avec l’aide de Notre-Dame, et avec des frères et des sœurs. C’est déjà le Royaume des cieux. Dieu est notre Père qui nous aime. Il ne peut pas et ne veut pas nous bercer d’illusions. Il veut pour nous, pour chacun de nous, un bonheur stable, disons même « éternel ». Ne comptez pas sur lui pour déverser, au petit bonheur la chance, sur quelques privilégiés, une pluie de plaisirs clinquants, mais riquiquis et éphémères. Il y en a qui ont essayé, ils ont eu des problèmes ! Que faire ? « Cherchez d’abord le Royaume des cieux et sa justice, tout le reste est donné par surcroit ». Pour s’adresser à Dieu, il faut avoir un cœur simple, vouloir « la totale », ce qu’il y a de meilleur : son Royaume. Le psaume nous promet le bonheur, la consolation, le plaisir plus grand que l'or, la merveille qui illumine ! Regardez le Secours catholique et toutes les communautés qui vivent l’accueil, la solidarité, la charité joyeuse de tous par tous ! Pas besoin de millions pour être comblés ! Une fois logés, nourris, l’amour suffit, la grâce suffit : Le Royaume est là. Alors, je ne sais pas ce que vous allez demander à Dieu, mais je sais ce que Dieu veut et va vous donner : de devenir disciple du Royaumes des cieux. Ça vaut tout l’or du monde : Il y en a beaucoup qui ont essayé, ceux-là, ils ont trouvé la paix ! |
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| Sujet: Re: L'Homélie Dim 03 Aoû 2014, 8:36 pm | |
| - Citation :
- Matthieu 14,
14 Quand il sortit de la barque, il vit une grande foule, et fut ému de compassion pour elle, et il guérit les malades. 15 Le soir étant venu, les disciples s'approchèrent de lui, et dirent: Ce lieu est désert, et l'heure est déjà avancée; renvoie la foule, afin qu'elle aille dans les villages, pour s'acheter des vivres. 16 JESUS leur répondit: Ils n'ont pas besoin de s'en aller; donnez-leur vous-mêmes à manger. 17 Mais ils lui dirent: Nous n'avons ici que cinq pains et deux poissons. 18 Et il dit: Apportez-les-moi. 19 Il fit asseoir la foule sur l'herbe, prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux vers le ciel, il rendit grâces. Puis, il rompit les pains et les donna aux disciples, qui les distribuèrent à la foule. 20 Tous mangèrent et furent rassasiés, et l'on emporta douze paniers pleins des morceaux qui restaient. 21 Ceux qui avaient mangé étaient environ cinq mille hommes, sans les femmes et les enfants. 03/08/2014, 18e dimanche du temps ordinaire Texte de l'homélie À main et cœur ouverts La célébration de ce dimanche nous plonge dans une situation paradoxale, où nous avons à tenir ensemble des choses qui ne s’accordent pas. Regardez par exemple ces vitraux commémorant une bataille dont nous fêtons le huit centième anniversaire. Certes, il s’agit d’une victoire marquant la naissance de la France. Mais comment, au beau milieu de ces faits guerriers et de ces morts, faire mémoire de JESUS, le Prince de la Paix ? Autre paradoxe aujourd'hui : le 3 août 1914, il y a cent ans, l'Allemagne et la France entraient en guerre. Le secrétaire d’État chargé des Anciens combattants et de la mémoire a demandé à ce qu'une minute de silence soit observée en ce jour dans notre pays. Aussi, levons-nous et entrons ensemble, que nous soyons à Bouvines ou devant notre écran, dans cette minute de silence pour nous souvenir de la folie des hommes et interroger Dieu, notre Père : comment cela a-t-il été possible ? C'est sur ce fond de silence et d'effroi que résonnent pour nous, aujourd'hui, de façon paradoxale, les mots étonnants de saint Paul. Il a le culot d’écrire aux habitants de Rome que rien, absolument rien, ne pourra nous séparer de l’amour du Christ. La mort ? Non, pas du tout ! La détresse ? Pas davantage. L’angoisse ? Encore moins. Saint Paul aurait sans doute pu compléter sa liste par : une grande guerre ? Non, pas même une grande guerre, à Bouvines ou dans le monde entier, ne peut nous séparer de l'amour du Christ. Ces paradoxes semblent impossibles vivre. Ils pourraient même nous faire perdre la tête. Or, il n’en est rien. Car les lectures bibliques de ce dimanche nous dévoilent deux attitudes simples, deux gestes qui, vous le verrez, font entrer paisiblement dans une manière de faire de Dieu qui surmonte ces paradoxes. Premier geste : ouvrir la main. Dieu procède ainsi avec tout être vivant. Nous l’avons chanté dans le psaume et nous l’avons vu dans l’évangile : JESUS offre à Dieu cinq pains et deux poissons, puis il les donne aux disciples, qui les donnent à leur tour. 5000 hommes à nourrir ! Mission impossible ? Non, pas du tout, il suffit d'ouvrir la main pour démultiplier. Ouvrir la main est aussi un signe pour offrir la paix. Impossible de se serrer la main poings fermés. Ouvrir la main : un geste simple, à la bonté et la paix contagieuses. Second geste ? Une ouverture encore, mais un peu plus délicate, car il s’agit d’une ouverture intérieure, celle de nos entrailles : l’ouverture de notre cœur. JESUS, en voyant les foules venues l’écouter, est saisi de pitié, tellement bouleversé, qu’il les guérit et les rassasie. JESUS agit ainsi parce que son cœur s’est laissé ouvrir, dilater, transpercer, par la présence des foules. Et Dieu le Père ? Pareil ! Isaïe nous annonce qu’il voit les hommes et les femmes qui ont soif, soif de reconnaissance comme d’eau potable, soif de justice comme de tendresse, toutes choses indispensables pour vivre humainement. Voyant cette soif, le Père est retourné intérieurement, remué au plus profond de lui-même. Alors, il offre gratuitement du lait, du vin. Ouvert en plein cœur par la soif des hommes, le Seigneur donne la possibilité d'acheter sans payer pour que tous soient enfin désaltérés. Derrière ces vitraux, il y a le monde réel avec ses conflits : divisions meurtrières entre musulmans, chiites et sunnites, mur de violence entre Israéliens et Palestiniens, ou encore persécutions à l’égard des chrétiens d’Orient. Ces conflits nous donnent soif de paix. Et cette messe va nous ouvrir à un amour qui fait la paix sans condition. Le secret de Dieu pour que son règne de paix arrive au beau milieu de nos situations paradoxales ? Ouvrir la main, ouvrir son cœur. Alors, nous aussi, soyons à main et cœur ouverts. Et restons-le, comme le Christ, par amour pour ce monde. |
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| Sujet: Re: L'Homélie Dim 10 Aoû 2014, 7:46 pm | |
| - Citation :
- Matthieu 14,
22 Aussitôt après, il obligea les disciples à monter dans la barque et à passer avant lui de l'autre côté, pendant qu'il renverrait la foule. 23 Quand il l'eut renvoyée, il monta sur la montagne, pour prier à l'écart; et, comme le soir était venu, il était là seul. 24 La barque, déjà au milieu de la mer, était battue par les flots; car le vent était contraire. 25 A la quatrième veille de la nuit, JESUS alla vers eux, marchant sur la mer. 26 Quand les disciples le virent marcher sur la mer, ils furent troublés, et dirent: C'est un fantôme! Et, dans leur frayeur, ils poussèrent des cris. 27 JESUS leur dit aussitôt: Rassurez-vous, c'est moi; n'ayez pas peur! 28 Pierre lui répondit: Seigneur, si c'est toi, ordonne que j'aille vers toi sur les eaux. 29 Et il dit: Viens! Pierre sortit de la barque, et marcha sur les eaux, pour aller vers JESUS. 30 Mais, voyant que le vent était fort, il eut peur; et, comme il commençait à enfoncer, il s'écria: Seigneur, sauve-moi! 31 Aussitôt JESUS étendit la main, le saisit, et lui dit: Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté? 32 Et ils montèrent dans la barque, et le vent cessa. 33 Ceux qui étaient dans la barque vinrent se prosterner devant JESUS, et dirent: Tu es véritablement le Fils de Dieu. 10/08/2014, 19e dimanche du temps ordinaire Texte de l'homélie Pierre marche sur les eaux À dire vrai, si j’avais été Pierre, j’aurais eu peur moi aussi. D’abord parce que je n’aime pas l’eau ; ensuite, parce que les tempêtes de la mer de Galilée sont réputées mauvaises ; enfin, parce que cette tempête symbolise tout ce que nous avons à craindre : les épreuves de la vie, les repères qui se dérobent, la mort qui menace et ouvre sa gueule juste là, sous nos pieds, là où nous croyions le sol solide. Et ce symbole explique la réaction des témoins lorsque, d’un geste, le Seigneur apaise la tempête : seul Dieu peut dompter la mort et refermer son gouffre béant, seul Dieu est maître de la mort de la vie. JESUS est vraiment Fils de Dieu, JESUS doit être vénéré à l’égal de Dieu, JESUS est Dieu. Tel est le sens théologique de cet Évangile et je crois qu’il est important de le rappeler. Mais revenons à notre Pierre. Non seulement Pierre, en bon marin qu’il est, ne sait pas nager, mais il demande, en pleine tempête, de marcher lui aussi sur les eaux. Demande parfaitement folle à première vue. Demande parfaitement logique à la réflexion. Parce qu’être disciple du Christ ne consiste pas à regarder JESUS faire ceci ou cela ; être disciple du Christ, être chrétien, consiste à faire ce que JESUS fait, à devenir comme JESUS. Et donc, pour nous aussi, à marcher sur les eaux. Du reste, nous le savons. Lorsque nous demandons au Seigneur la force de ceci ou cela, lorsque nous nous engageons à servir et à aimer, lorsque nous prenons le grand risque du mariage ou de la vocation religieuse, lorsque nous devenons parents, lorsque nous affirmons notre foi à voix haute, que faisons-nous d’autre que de descendre de la barque et de marcher sur la mer ? En vérité, nous, chrétiens, ne faisons rien d’autre que d’avancer, vaille que vaille, sur la mer de la vie et de la mort, entre la barque de notre enfance et le Seigneur qui, là-bas, nous attend. Aux mauvaises heures, nous nous enfonçons et nous sentons les eaux qui nous happent. Aux heures heureuses, nous volerions presque… Je disais que si j’avais été Pierre, j’aurais eu peur, moi aussi. Il est normal, il est prévisible d’éprouver des doutes, des égarements, des chutes dans la vie chrétienne. Suivre le Christ au-delà des limites de la mort et de la vie, du possible et de l’impossible, du croyable et de l’incroyable, n’a rien d’évident. À chaque fois que nous descendons de la barque, ou qu’une vague nous fait passer par-dessus bord, nous pouvons trembler… Mais c’est alors que résonne sur les eaux la voix du Christ, et ces paroles mêmes qui reviendront à la Résurrection : « N’ayez pas peur ! » N’ayez pas peur de croire que le Christ est le maître des éléments, le maître de la vie. N’ayez pas peur de descendre de la barque, de vous engager, de dire votre foi, de vivre votre amour, de devenir père, mère, sœur, frère, ami, de grandir, de vieillir, d’aller vers le Christ, de marcher sur les eaux ! N’ayez pas peur, lancez-vous ! JESUS vous dit : « Viens ! » Viens, suis-moi et tu traverseras la mer, et la mer ne pourra rien sur toi, et tu seras heureux, pour l’éternité ! Amen. |
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| Sujet: Re: L'Homélie Ven 15 Aoû 2014, 7:14 pm | |
| - Citation :
- Évangile de JESUS Christ selon saint Luc 1,39-56.
En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l'enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie de l'Esprit Saint, et s'écria d'une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi ? Car, lorsque j'ai entendu tes paroles de salutation, l'enfant a tressailli d'allégresse au-dedans de moi. Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. » Marie rendit grâce au Seigneur en disant : « Mon âme exalte le Seigneur, mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur. Il s'est penché sur son humble servante ; désormais tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent. Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa race à jamais. » Marie demeura avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s'en retourna chez elle. 15/08/2014, Assomption de la Vierge Marie Texte de l'homélie La grâce de la rencontre La grâce de la rencontre : tel est le nom donné à cette année du huitième centenaire de la présence chrétienne sur la colline de La Garde et du cent-cinquantième anniversaire de la consécration de cette basilique, dans laquelle nous célébrons cette eucharistie. La grâce de la rencontre ! L’évangile proclamé à l’instant nous relatait la rencontre entre Marie et Élisabeth sa cousine, rencontre d’amitié entre deux femmes enceintes, l’une au terme d’une stérilité éprouvante et l’autre au-delà du projet de se garder pour Dieu seul. L’une et l’autre, émerveillées par la vie portée comme un cadeau, un mystère, une espérance inespérée. La grâce de la rencontre va faire de cette visite une visitation, un moment de grâce où chacune comprend mieux l’œuvre de Dieu en leur vie : « Le Puissant fit pour moi des merveilles, saint est son nom ! » chante Marie et l’évangéliste nous dit : « Élisabeth fut remplie de l’Esprit Saint et s’écria : « Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. » La grâce de la rencontre du moment s’enracine, se fonde, s’éclaire dans celle de la rencontre avec Dieu, de l’ouverture à sa présence bienfaisante. Et voilà Marie et Élisabeth qui, pendant ces trois mois passées ensemble, vont se laisser émerveiller par celui que chacune porte et qui pourtant les porte elles-mêmes, les ouvrant à la fécondité des vies vécues dans la grâce de la rencontre, celle avec Dieu qui se révèle dans ce qui nous arrive et dans ce qui arrive dans la rencontre avec les autres. Et il en fut ainsi pour Marie durant sa vie. Elle a vécu toute rencontre à la lumière de ce que Dieu faisait en sa faveur à travers tout ce qui lui arrivait : Celle avec Joseph qui finit par s’inscrire dans son projet de se garder pour Dieu et d’être toute à lui, son lien unique avec JESUS à qui elle a donné chair, et dont elle recevra la chair en nourriture de foi et d’amour, les retrouvailles au temple de Jérusalem avec cet enfant qui parle du Père, l’expérience à Cana de la fidélité du Dieu de l’Alliance, sa présence au pied de la croix où elle portera l’espérance des hommes, et recevra Jean comme nouveau fils à aimer et à accompagner dans la foi, la vie avec la première communauté chrétienne au sein de laquelle sa présence maternelle témoignera de celle de l’Invisible. Tout dans la vie de Marie manifeste que sa rencontre de Dieu éclaire, approfondit, donne sens à toute rencontre humaine. Dans sa vie, rien d’autre qu’une vie ordinaire vécue dans la certitude d’être aimée de Dieu et d’être appelée à soutenir ses frères. En ce 15 Août, l’Église fête l’entrée de Marie dans la présence de celui qu’elle aime et dont elle a perçu que son amour est à la source et au terme de tout ! Celui qu’elle avait reçu dans ses bras au pied de la Croix, celui dont elle avait goûté la présence de ressuscité au-delà de la mort, celui qui l’avait envahi de la puissance de son Esprit depuis le tout premier instant, celui-là accueille auprès de lui celle qui l’avait porté en son sein et la conduit près du Père, pour des épousailles éternelles. La grâce de la rencontre éternelle : celle que nous espérons, celle que nous attendons, celle qui nous comblera. Chers frères et sœurs, vous le savez bien, quand nous montons à Notre-Dame-de-la-Garde, nous y rencontrons celle qui a mené le combat de la foi comme l’évoquait le récit de l’Apocalypse, celle qui a veillé sur la vie de l’enfant, celle qui annonçait déjà l’Église, nouvelle mère qui enfante en ce monde ceux que le Seigneur se donne comme fils et filles de Dieu. La statue qui surplombe la basilique nous la montre présentant fièrement son Fils comme lumière du monde. Et quand nous montons vers elle, elle s’efface pour nous conduire à le reconnaître, à vivre, nous aussi, la grâce de la rencontre. Elle nous conduit à cette présence cachée mais bien réelle de Dieu en nos vies et en celle des hommes. Et l’Église dont elle est l’image ne fait rien d’autre que de montrer le Fils bien aimé, de permettre que la grâce de la rencontre de Dieu devienne lumière, réconfort, espérance. Et ici, quand on redescend de Notre-Dame-de-la-Garde, on ne redescend pas comme on y était monté ! On est moins seul, on est plus fort. Non pas que la Bonne Mère nous ait bercé d’illusions ! Oh non, elle connait les épreuves et les duretés de cette vie. Mais elle nous donne de chanter : « Son amour s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. Il se souvient de son amour ! Et elle nous dit encore : « Faites tout ce qu’il vous dira ! » Et nous allons, redescendant dans nos vies ordinaires comme des ouvriers d’espérance, des amis de la paix, des disciples de celui qui nous dit : « Je ne vous laisserai pas seuls. Je suis allé vous préparer une place, je reviendrai vous prendre pour que vous soyez en moi, comme je suis dans le Père. » Que l’espérance de cette rencontre éternelle soutienne notre marche ici-bas et fasse de nous des visiteurs fraternels, qui apportons en cette humanité en pèlerinage le témoignage de la joie que donne la rencontre de Dieu et celle d’avancer dans nos vies en sa présence. Que la Bonne Mère nous ouvre à sa tendresse ! |
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| Sujet: Re: L'Homélie Dim 17 Aoû 2014, 7:00 pm | |
| - Citation :
- Évangile de JESUS Christ selon saint Matthieu 15,21-28.
JESUS s'était retiré vers la région de Tyr et de Sidon. Voici qu'une Cananéenne, venue de ces territoires, criait : « Aie pitié de moi, Seigneur, fils de David ! Ma fille est tourmentée par un démon. » Mais il ne lui répondit rien. Les disciples s'approchèrent pour lui demander : « Donne-lui satisfaction, car elle nous poursuit de ses cris ! » JESUS répondit : « Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues d'Israël. » Mais elle vint se prosterner devant lui : « Seigneur, viens à mon secours ! » Il répondit : « Il n'est pas bien de prendre le pain des enfants pour le donner aux petits chiens. - C'est vrai, Seigneur, reprit-elle ; mais justement, les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. » JESUS répondit : « Femme, ta foi est grande, que tout se fasse pour toi comme tu le veux ! » Et, à l'heure même, sa fille fut guérie. 17/08/2014, 20e dimanche du temps ordinaire Texte de l'homélie Petit rappel évangélique sur l’accueil de l’étranger Oserais-je le terme ? Quel rustre ! Avez-vous bien entendu l’accueil que JESUS réserve à cette femme ! Fallait-il qu’il soit si brutal envers celle qui aujourd’hui s’approche de lui. Une femme ! Une étrangère ! Une païenne même ! Qui plus est, en détresse, sa fille étant tourmentée par un démon ! Voilà qu’elle s’adresse à JESUS avec une confiance et une espérance évidentes, qui nous touchent. Nous pourrions attendre qu’il la reçoive avec sollicitude ? Eh bien non ! Par trois fois, il s’échappe ! D’abord, il l’ignore. Ensuite, il éconduit les disciples, qui viennent intercéder pour être tranquilles. Enfin, et c’est bien le comble, il la traite de « petit chien qui ne doit pas prendre le pain des enfants ! » Lui qui prêche la douceur, l’amour du prochain, l’accueil de l’étranger, comment se fait-il qu’il soit si rude avec celle qui le sollicite ? Chers frères et sœurs, nous voilà dans l’embarras ! Comment trouver ici quelque leçon, nous qui, avouons-le, sommes trop souvent mal à l’aise avec l’accueil de l’étranger ? Or pourtant, c’est bien de cela dont il s’agit ! Telle est mon ambition avec vous ce matin. Non pas évacuer le sens du récit, non pas raboter les propos de JESUS. Mais comprendre ! Comprendre le comportement de JESUS pour comprendre ce que veut dire, en vérité, « accueillir l’étranger » ! Constatons d’abord un autre paradoxe, qui peut nous aider à avancer : après trois refus, JESUS finit par donner à cette femme ce qu’elle demande. Il ne le fait ni par pitié ni par sentimentalisme. Il ne le fait pas non plus par facilité. Ni par exaspération. Alors pourquoi un tel revirement final ? Parce que c’est seulement à la fin que, conduite par JESUS, la femme est capable de dévoiler le sens profond de sa requête. En réalité, JESUS accorde la guérison à la Cananéenne parce qu’une relation vraie est enfin possible. Reprenons ce dialogue conclusif sous cet angle. La Cananéenne finit par dire : « justement, les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. » Elle reconnaît qu’en tant qu’étrangère, elle dépend du peuple qu’elle sollicite. Non pas simplement de JESUS en tant qu’individu, mais de JESUS en tant qu’il représente son peuple. La femme s’adresse à lui sur le registre de la relation entre deux peuples. Sa démarche a une dimension sociale. Elle admet que l’étranger ne jouit pas d’un droit inconditionnel : il n’est reçu qu’à condition de reconnaître le caractère propre du peuple qui l’accueille. En réponse à cette attitude de l’étrangère, JESUS fait preuve d’une ouverture tout aussi admirable. En disant : « femme, grande est ta foi ! », il reconnaît que la requête de l’étrangère est légitime. Il accède sans arrière-pensée au désir de bonheur de cette femme. Par ce don sans restriction, il va jusqu’à lui accorder les mêmes privilèges qu’à son propre peuple. Nous y sommes. Une relation juste avec l’étranger est enfin établie. Pour cela, il a fallu cette reconnaissance réciproque. JESUS a su la provoquer par son attitude rugueuse mais vraie. Chers frères et sœurs, que nous soyons l’étranger ou celui qui accueille, retenons ce matin ces principes tout simples de l’évangile. Ici, à Vitré, les communautés africaines, haïtiennes ou vietnamiennes constituent, nous le savons, autant une richesse qu’un défi. Apprenons à ne pas à nier nos différences, mais à reconnaître nos spécificités. Qu’il le soit par sa culture, par sa religion ou par sa nation, l’étranger n’est pas reçu en vertu d’un sentimentalisme impulsif. Il l’est si l’accueillant comme l’accueilli reconnaissent leur rôle mutuel et leur dignité propre. Que JESUS, l’étranger par nature, nous fasse la grâce de le comprendre. |
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| Sujet: Re: L'Homélie Dim 24 Aoû 2014, 6:17 pm | |
| - Citation :
- Évangile de JESUS Christ selon saint Matthieu 16,13-20.
JESUS était venu dans la région de Césarée-de-Philippe, et il demandait à ses disciples : « Le Fils de l'homme, qui est-il, d'après ce que disent les hommes ? » Ils répondirent : « Pour les uns, il est Jean Baptiste ; pour d'autres, Élie ; pour d'autres encore, Jérémie ou l'un des prophètes. » JESUS leur dit : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Prenant la parole, Simon-Pierre déclara : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant ! » Prenant la parole à son tour, JESUS lui déclara : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n'est pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux. Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l'emportera pas sur elle. Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. » Alors, il ordonna aux disciples de ne dire à personne qu'il était le Messie. 24/08/2014, 21e dimanche du temps ordinaire Texte de l'homélie Saint Louis aimait JESUS et l’Église Frères et sœurs, JESUS ressuscité nous demande ce matin ce qu’il a demandé avant sa Passion à ses disciples : « Pour vous, qui suis-je ? » Appuyés sur la foi et le témoignage des apôtres, sur la foi de Pierre et la foi de l’Église, sur la foi de notre baptême, nous répondons : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ». Et JESUS nous déclare bienheureux, comme il a déclaré Pierre bienheureux. Oui, bienheureux sommes-nous : notre foi n’a rien d’automatique, elle ne s’explique pas par l’héritage culturel ou une transmission familiale, elle n’est pas l’effet d’un tempérament plus ou moins religieux. La foi, don gratuit, donne de voir avec les yeux de Dieu. Elle donne de reconnaître le Sauveur en cet homme cloué sur la croix, de deviner le tout-puissant dans le tout petit, dans le pauvre, dans le plus vulnérable ! Oui, Dieu notre Père, et lui seul, donne de voir en JESUS, le Bien Aimé, le Sauveur. Par la foi, saint Louis reconnaissait JESUS présent dans les pauvres et dans l’Eucharistie. JESUS était vraiment son Seigneur, son unique Seigneur. Il a voulu la justice pour les pauvres. Et parce qu’il se souvenait que JESUS mangeait avec les pauvres et les pécheurs, il aimait la compagnie des pauvres. Frères et sœurs, chaque dimanche, nous proclamons dans notre profession de foi que JESUS est Seigneur JESUS, le Messie, le Fils du Dieu, le Vivant ? Au fond, frère et sœur à qui je parle, le Seigneur est-il vraiment le Seigneur de ta vie, de ma vie ? Quelle est ta foi en JESUS, le Bien-Aimé du Père, mort pour toi en croix et aujourd’hui vivant ? Crois-tu que JESUS te fera passer les ravins de la mort ? Crois-tu qu’il est le créateur et que le Père t’a confié pour toujours à lui ; qu’il a donné sa vie, pour que tu aimes et pardonnes à ton tour ? Mais notre réponse sera complète, si notre manière de vivre en ce monde est vraiment éloquente, comme époux et comme parents, comme citoyens, comme frères et sœurs. JESUS ne nous demande pas de développer des discours, mais de faire de notre vie une offrande. Si nous nous laissons faire par l’Esprit Saint, il donne à notre action et à nos paroles de résonner, de chanter en un langage clair. Pour oser annoncer avec respect et amour JESUS le Seigneur, pour bénir, pour encourager les plus faibles, l’éloquence de l’amour gratuit nous est offerte, l’éloquence des béatitudes, l’éloquence de celui et de celle qui savent que la vie est plus forte que la mort. Et notre foi est basée sur la foi de l’Église, elle est nourrie par elle depuis notre baptême. Nous l’aimons parce qu’elle est notre mère. L’Église de JESUS n’appartient à personne d’autre qu’à JESUS. Il nous dit d’elle : Mon Église, bâtie sur la foi, est solide comme le roc. Elle est lieu de vie, elle engendre et la mort ne peut l’engloutir. Le Christ ne donne pas à l’Église le pouvoir d’inventer le bien et le mal, mais celui d’indiquer la Parole de Dieu. Son amour et sa vérité sont fidèles et ne changent pas à chaque époque. Et le Christ lui donne, en notre temps comme hier, d’être un vivier de saints qui prient et agissent par amour pour leurs contemporains. Saint Louis aimait d’un unique amour JESUS et l’Église. Il savait que par le ministère de l’Église, par l’humble service de pauvres pécheurs, JESUS, en personne, nous touche, nous transforme dans ses gestes et ses paroles, dans les sacrements. Il savait que JESUS veut par le pardon, nous délier du péché et nous rendre libres pour aimer. À notre tour, laissons-nous délier du péché pour vivre, dans la joie, notre mission de baptisés ! |
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| Sujet: Re: L'Homélie Dim 31 Aoû 2014, 7:37 pm | |
| - Citation :
- Évangile de JESUS Christ selon saint Matthieu 16,21-27.
Pierre avait dit à JESUS : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant. » À partir de ce moment, JESUS le Christ commença à montrer à ses disciples qu'il lui fallait partir pour Jérusalem, souffrir beaucoup de la part des anciens, des chefs des prêtres et des scribes, être tué, et le troisième jour ressusciter. Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches : « Dieu t'en garde, Seigneur ! cela ne t'arrivera pas. » Mais lui, se retournant, dit à Pierre : « Passe derrière moi, Satan, tu es un obstacle sur ma route ; tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. » Alors JESUS dit à ses disciples : « Si quelqu'un veut marcher derrière moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix et qu'il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie à cause de moi la gardera. Quel avantage en effet un homme aura-t-il à gagner le monde entier, s'il le paye de sa vie ? Et quelle somme pourra-t-il verser en échange de sa vie ? Car le Fils de l'homme va venir avec ses anges dans la gloire de son Père ; alors il rendra à chacun selon sa conduite. 31/08/2014, 22e dimanche du temps ordinaire Texte de l'homélie Double surprise pour les disciples Double surprise pour les disciples de JESUS dans l’évangile d’aujourd’hui. Premièrement, JESUS surprend Pierre. En effet, celui que JESUS avait appelé Pierre pour construire son Église est soudainement devenu pierre d’achoppement. C’est qu’en fait, s’il a été donné à Pierre de saisir l’identité et la personnalité de JESUS en déclarant Seigneur, tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant, le chef de file des apôtres a bien du mal à comprendre la mission du Messie. Il peut s’imaginer les hourrahs, les bravos et compliments que son héros va recueillir et qui vont certainement rejaillir sur ses fidèles disciples, mais le contenu de la mission de JESUS le dépasse. La mission essentielle du Messie, c’est le salut des hommes, leur libération de la mort et des péchés. Pour comprendre la mission de JESUS, il faut donc se reconnaître pécheur qui a besoin de salut. Dans son enthousiasme, Pierre est dans une bulle qui l’empêche de réaliser que le salut des hommes est plus important que de préserver son maître de la mort. Dans ce moment d’exaltation, il n’a pas conscience du besoin de salut et ne peut donc pas comprendre la mission du Messie. Quand l’homme ne reconnaît pas son besoin de salut, s’il n’admet pas qu’il est pécheur, il ne peut pas comprendre la mission du Messie. Dans ce cas-là, il comprendra la mission de JESUS comme celle d’un grand philosophe, d’un grand sage, d’un généreux guérisseur, mais pas du Fils de Dieu venu pour sauver les hommes du mal et de la mort. La deuxième surprise que les apôtres doivent encaisser vient quand JESUS leur explique que non seulement, il devra souffrir et mourir, mais que ses disciples doivent se préparer à le suivre, y compris dans l’éventualité de la souffrance. Ils étaient loin d’imaginer qu’être disciple du Messie impliquait une telle remise en question. Comme Pierre, ils s’imaginaient recueillir reconnaissance et estime, mais JESUS leur propose une voie de fidélité où l’obstacle peut survenir, une voie d’humilité où se donner en service. JESUS ne nous invite donc pas à l’obstination. Il ne faut pas confondre fidélité et entêtement. Nous ne devons pas nous prendre pour le Messie et penser que, parce que nous rencontrons des obstacles à nos projets, nous sommes nécessairement sur les pas du Christ. Prendre nos projets pour les projets de Dieu, c’est prendre la place de Dieu et ouvrir la porte à des fanatismes mortifères. Nous voyons bien les catastrophes que cela produit dans certaines régions du monde, ou, à une autre échelle, dans nos vies quotidiennes. Saint Paul éclaire l’exigence de la voie du Christ quand il exhorte les chrétiens de Rome d’offrir à Dieu leur personne et leur vie. Qui dit "offrir", dit aussi se décentrer, se transformer en renouvelant sa pensée et toujours se demander si c’est bien la voie qui plaît à Dieu que nous empruntons. Et non pas le modèle du monde. Ce qui plait à Dieu, c’est ce qui est bon. Le bon ne s’obtient pas par la violence, mais par l’amour pour Dieu et pour son prochain. L’invitation de JESUS est donc de le suivre par amour pour Dieu et pour son prochain. Le chemin que JESUS nous invite à emprunter est celui du service du bien, y compris dans la banalité du quotidien. Ce chemin de service requiert un déplacement, un abandon de soi, de ses évidences, de ses égoïsmes, de ses peurs, une ouverture à l’autre, une disponibilité pour ceux qui sont sans voix. Les deux surprises des disciples sont sans doute toujours encore les nôtres vingt siècles plus tard. Surprise et difficulté à nous reconnaître pécheurs en besoin de salut. Surprise et difficulté à endosser humblement la tenue de service pour plaire à Dieu et faire le bien. Si nous reconnaissons notre identité de pécheur et renonçons à nous-mêmes, nous gagnerons la vie qui nous attend en Christ ressuscité. Que le Père de notre Seigneur JESUS Christ illumine nos cœurs : qu'il nous fasse voir quelle espérance nous ouvre son appel, à la totalité de son appel. N’y a-t-il pas de quoi nous laisser séduire par le feu dévorant du Messie, le Fils du Dieu vivant ? |
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| Sujet: Re: L'Homélie Lun 15 Sep 2014, 6:00 pm | |
| - Citation :
- Évangile de JESUS Christ selon saint Matthieu 18,15-20.
JESUS disait à ses disciples : « Si ton frère a commis un péché, va lui parler seul à seul et montre-lui sa faute. S'il t'écoute, tu auras gagné ton frère. S'il ne t'écoute pas, prends encore avec toi une ou deux personnes afin que toute l'affaire soit réglée sur la parole de deux ou trois témoins. S'il refuse de les écouter, dis-le à la communauté de l'Église ; s'il refuse encore d'écouter l'Église, considère-le comme un païen et un publicain. Amen, je vous le dis : tout ce que vous aurez lié sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous aurez délié sur la terre sera délié dans le ciel. Encore une fois, je vous le dis : si deux d'entre vous sur la terre se mettent d'accord pour demander quelque chose, ils l'obtiendront de mon Père qui est aux cieux. Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d'eux. » 07/09/2014, 23e du temps ordinaire Texte de l'homélie Entretenir la communion fraternelle Dans notre paroisse Sainte-Bernadette de Montpellier, nous avons l’habitude de faire un apéro jus de fruits chaque dimanche soir après la messe étudiante. Cette tradition n’existait pas dans ma paroisse précédente. À la sortie de la messe, les paroissiens me saluaient gentiment un par un, et rentraient souvent chez eux rapidement. Un jour, j’ai proposé un apéro à la sortie de la messe, en précisant : « Je vous invite à faire "cin cin" avec une personne de l’assemblée que vous ne connaissez pas. » Le dimanche suivant, une paroissienne d’un certain âge vient me voir toute émue en tenant une dame par le bras : « Mon Père, cela fait dix ans que je viens à la messe ici, toujours assise sur la gauche. Et cela fait dix ans que je vois cette dame toujours assise sur la droite, et nous ne nous étions jamais parlé. Mais ça y est, grâce à l’apéro "cin cin", nous avons fait connaissance ! » À partir de l’Évangile de ce jour, je vous propose de réfléchir tout d’abord à ce qui peut faire obstacle à la communion, puis d’envisager ce qui peut au contraire la favoriser. Si la marque de JESUS est la communion, la marque de Satan est la division. Nous ne pouvons pas énumérer ici tout ce qui déchire nos familles, nos communautés, nos paroisses car, malheureusement, la liste serait trop longue. Mais retenons au moins une indication que JESUS nous apporte dans l’Évangile de ce jour : « Si ton frère a commis un péché, va lui parler seul à seul et montre lui sa faute. » Il a bien dit : « va lui parler seul à seul » ! Or la plus part du temps, nous n’osons pas parler directement à la personne, mais nous nous empressons de trouver des oreilles attentives qui nous confortent dans nos jugements : « Vraiment ce que fait ou dit cette personne, c’est inacceptable ! » Ces critiques dans le dos font obstacle à la communion. Prenons la décision d’arrêter nos commérages et de parler directement à notre frère « seul à seul ». Faisons-le dans un esprit de douceur. Si nous sommes nous-mêmes capables d’accueillir les corrections et les remarques des autres, nous serons certainement capables de reprendre notre frère avec amour. Venons-en à notre second point : qu’est ce qui peut favoriser la communion ? Là aussi, nous ne pouvons pas dresser une liste car le Saint Esprit est heureusement très imaginatif en ce domaine. Mais il me semble que JESUS nous donne dans cet Évangile une indication précieuse : « Lorsque deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux. » Notre vie spirituelle est normalement rythmée par notre assemblée dominicale qui réunit la plus part du temps plusieurs dizaines voire centaines de personnes. Il est très difficile d’échanger en profondeur avec autant de monde, même avec un apéro tous les dimanches ! C’est pourquoi les pasteurs de l’Église encouragent les chrétiens à se réunir au moins une fois par mois en petits groupes d’une dizaine de personnes maximum : les Équipes Notre-Dame, le MCR, les équipes du Rosaire, les groupes de partage bibliques… Ces rencontres favorisent la connaissance mutuelle et ravivent notre vie de prière. Parmi vous, chers téléspectateurs, certains n’ont pas la possibilité d’intégrer un tel groupe, mais vous trouvez un lien de communion à travers la messe télévisée. Je m’adresse à tous les autres : si vous n’avez pas d’empêchement, peut-être pouvez-vous essayer d’intégrer un groupe cette année ou même de le créer. Les fruits de communion rejailliront sur votre vie spirituelle et sur toute votre paroisse. Éviter les commérages et intégrer un petit groupe, voilà deux résolutions qui peuvent sans doute nous faire grandir dans la communion fraternelle. Pour nous décider à faire le pas, laissons raisonner en nous l’exclamation du Pape dans la joie de l’Évangile : « Ne nous laissons pas voler l’idéal de l’amour fraternel ! » |
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Date d'inscription : 01/06/2011 Messages : 19281 Pays : FRANCE R E L I G I O N : CATHOLIQUE
| Sujet: Re: L'Homélie Mer 17 Sep 2014, 6:36 pm | |
| - Citation :
- Évangile de JESUS Christ selon saint Jean 3,13-17.
Nul n'est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l'homme. De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l'homme soit élevé, afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle. Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique : ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. 14/09/2014, Fête de la Croix Glorieuse Texte de l'homélie Le sacrifice du Christ et la mort du soldat Faisons donc mémoire de la mort du Christ et de nos morts. Le 3 août 1914, la guerre ouvre sa gueule monstrueuse. Des torrents humains s’engouffrent dans les ravins de la mort. Dans ces quatre premiers mois, plus de 450 000 soldats français sont tués. Le tiers de nos pertes totales. Certains hésitent à faire mémoire de la Guerre. Par peur de fêter la guerre aux dépends de la paix, par peur de revenir au passé aux dépends du présent, par peur de réveiller des haines aux dépends de la réconciliation. Je comprends ces craintes, mais la mémoire appartient à la dignité de l’homme : nous ne sommes pas des petits poissons rouges. Notre futur et notre espérance ne sont pas plus assurés parce que nous avons perdu la mémoire. Au contraire, en taisant notre passé, nous risquons d’affaiblir notre foi en « l’unique Dieu qui agit dans l’histoire » (Pape François, La joie de l’Évangile, § 247). Durant ces quatre ans qui viennent, nous ne remuerons pas la boue lentement décantée au fond d’un étang. L’histoire est un fleuve et non une eau morte. Nous allons remonter à la source pour voir comment coule claire l’eau de Dieu dans le lit des siècles. Et nous allons chanter les miséricordes de Dieu, non pas à côté mais dans les tragédies. Notre Dieu meurt sur une croix pour nous dire qu’il n’est pas absent de nos maladies, de nos deuils, de notre folie, de nos guerres. Souvent, c’est même plutôt là que nous le trouvons. Nous allons faire mémoire jusqu’à retrouver Dieu au creux de la guerre. C’est là notre foi : il est le Seigneur du Cosmos et de l’histoire. Faisons mémoire jusqu’au bout : c’est en allant jusqu’au fond du puits qu’on trouve l’eau cachée par l’obscurité. C’est ainsi, en affrontant notre histoire jusqu’au bout, que nous pourrons toucher l’amour de Dieu. Si nous savons le trouver lui, le vrai Dieu d’amour, si nous savons reconnaître sa présence à froid dans l’horreur de nos guerres passées, alors nous pourrons le reconnaître à chaud dans les tragédies actuelles. Je pense aux horreurs commises en Irak et en Syrie contre les chrétiens mais pas seulement, je pense à tous ces pays tourmentés par les virus, les guerres ou les famines. Nous avons eu un été de sang. Les incroyants nous demandent : « Où est-il ton Dieu ? » dans ces catastrophes. Que répondons-nous ? Si nous ne reconnaissons ses traces dans ces guerres éteintes, si nous ne savons pas voir Dieu de dos, après son passage, saurons-nous le voir de face dans ces drames actuels ? Rien n’est moins sûr. Et le pire n’est pas à exclure. Le pire n’est pas d’oublier Dieu mais de le mettre là où il n’est pas. Le pire est de confondre Dieu avec une idole de violence. En égorgeant au nom de Dieu. En torturant au nom de Dieu. Ceux qui commettent ces actes au nom de Dieu, ne sont pas des croyants, mais des idolâtres. N’ayons pas peur de ce qui fut. Cet homme dans la guerre, fixons-le dans notre mémoire. Blessé dans sa chair par le fer, cabossé dans son âme par la peur, déformé dans son esprit par la haine, c’est l’homme « baptisé dans le réel ». Aucun de nous ne peut le juger. C’est lui que nous sommes. Nous abritons tous un amas de violences sous des carapaces de bienséance. Que fait Dieu avec cet homme-là ? Le 5 septembre 1914, au premier jour de la première bataille de la Marne. Il a 41 ans, il commande sa section, il s’appelle Charles Péguy. Il a écrit : « Heureux ceux qui sont morts dans les grandes batailles, Couchés dessus le sol à la face de Dieu. […] Heureux ceux qui sont morts, car ils sont retournés Dans la première argile et la première terre. Heureux ceux qui sont morts dans une juste guerre. Heureux les épis mûrs et les blés moissonnés. » (Eve, Collection La Pléïade, Œuvres poétiques complètes p. 1028). Ce jour-là, il reste debout, suprêmement libre : « Dans toutes ces grandes épreuves, dans toutes ces grandes histoires, c’est beaucoup plutôt la force intérieure, la violence d’éruption qui fait la matière, historique, que ce n’est la matière qui fait et qui impose l’épreuve. » Il a découvert ce quelque chose en l’homme qui est plus fort que les conditions atroces imposées de l’extérieur. Il tient cela de sa foi : « la mort temporelle comme rien, comme insignifiance, comme un zéro au prix de la mort éternelle. » Mais Richard Hoffmann, artilleur dans l’armée allemande, écrit la même chose à sa mère le 22 septembre 1914 : « Pense au vieux dicton des chevaliers… "Parce qu’il est le seul à pouvoir regarder la mort dans les yeux, seul le soldat est un homme libre !" » (Paroles de poilus, éd. E.I.L, 2012, coll. Librio, p. 28) Quelle foi en la vie éternelle ! Quelle liberté en face de la mort ! Dieu est là. En cet été 1914, tous n’en sont pas à ce stade, comme l’avoue Henri Aimé Gauthé. Il monte au front en août, il n’a pas encore connu le feu, il a peur : « La foi me manque ; j’ai une foi stérile et creuse. Elle ne sert pas de moule à ma vie. Elle n’entretient pas une mystique à mes actions. Elle n’éveille qu’occasionnellement ma soumission. » (Paroles de poilus, éd. E.I.L, 2012, coll. Librio, p. 22) Ce jour-là, Péguy reste debout. Une balle le frappe en plein front. Il tombe. Son fils Charles-Pierre naîtra cinq mois plus tard. Mémoires des hommes, présence de Dieu. Dieu n’a jamais abandonné l’homme. Il ne l’abandonnera jamais. |
| | | damien85 .
Date d'inscription : 05/09/2014 Messages : 286 Pays : France R E L I G I O N : plutôt chrétien
| Sujet: Re: L'Homélie Mer 17 Sep 2014, 11:18 pm | |
| Le pape François : « La guerre est une folie »Voici le texte de l’homélie prononcé par le pape samedi 13 septembre lors d’une célébration dans le cimetière militaire de Redipuglia, au nord de l’Italie [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Après avoir contemplé la beauté du paysage de toute cette région, où des hommes et des femmes travaillent en conduisant leur famille, où les enfants jouent et où les personnes âgées rêvent… me trouvant ici, en ce lieu, je trouve seulement à dire: la guerre est une folie. Alors que Dieu dirige sa création, et que nous les hommes, nous sommes appelés à collaborer à son œuvre, la guerre détruit. Elle détruit aussi ce que Dieu a créé de plus beau : l’être humain. La guerre défigure tout, même le lien entre frères. La guerre ne regarde personne en face La guerre est folle, son plan de développement est la destruction : vouloir se développer au moyen de la destruction ! La cupidité, l’intolérance, l’ambition du pouvoir… sont des motifs qui poussent à décider de faire la guerre, et ces motifs sont souvent justifiés par une idéologie ; mais d’abord il y a la passion, il y a une impulsion déformée. L’idéologie est une justification ; et quand il n’y a pas d’idéologie, il y a la réponse de Caïn : « Que m’importe ? », « Suis-je le gardien de mon frère ? » (Gn 4,9). La guerre ne regarde personne en face: personnes âgées, enfants, mamans, papas… « Que m’importe? ». Au dessus de l’entrée de ce cimetière, flotte la devise narquoise de la guerre : « Que m’importe? ». Toutes ces personnes, dont les restes reposent ici, avaient leurs projets, leurs rêves… ; mais leurs vie ont été brisées. L’humanité a dit : « Que m’importe? » Une troisième guerre combattue « par morceaux » Aujourd’hui encore, après le deuxième échec d’une autre guerre mondiale, on peut, peut-être, parler d’une troisième guerre combattue « par morceaux », avec des crimes, des massacres, des destructions…Pour être honnête, la première page des journaux devrait avoir comme titre : « Que m’importe? » . Caïn dirait : « Suis-je le gardien de mon frère ? ». Cette attitude est exactement à l’opposé de ce que demande JESUS dans l’Évangile. Nous l’avons entendu : il est dans le plus petit de ses frères : lui, le Roi, le Juge du monde, il est l’affamé, l’assoiffé, l’étranger, le malade, le prisonnier… Celui qui prend soin du frère entre dans la joie du Seigneur ; celui qui, en revanche, ne le fait pas, qui par ses omissions dit : « Que m’importe? », reste dehors. Ici, il y a beaucoup de victimes. Nous les rappelons aujourd’hui. Il y a les pleurs, il y a la douleur. Et d’ici nous rappelons toutes les victimes de toutes les guerres. Aujourd’hui encore les victimes sont nombreuses… Comment cela est-il possible ? C’est possible parce que, aujourd’hui encore, dans les coulisses, il y a des intérêts, des plans géopolitiques, l’avidité de l’argent et du pouvoir, et il y a l’industrie des armes, qui semble être tellement importante !C’est le propre des sages de demander pardon Et ces planificateurs de la terreur, ces organisateurs de l’affrontement, comme également les marchands d’armes, ont écrit dans leurs cœurs : « Que m’importe? ». C’est le propre des sages, que de reconnaître leurs erreurs, d’en éprouver de la douleur, de les regretter, de demander pardon et de pleurer. Avec ce « Que m’importe? » qu’ont dans le cœur les affairistes de la guerre, peut être gagnent-ils beaucoup, mais leur cœur corrompu a perdu la capacité de pleurer. Ce « Que m’importe ? » empêche de pleurer. Caïn n’a pas pleuré. L’ombre de Caïn nous recouvre aujourd’hui, dans ce cimetière. On le voit ici. On le voit dans l’histoire qui va de 1914 jusqu’à nos jours. Et on le voit aussi de nos jours. L’heure des larmes Avec un cœur de fils, de frère, de père, je vous demande à vous tous, et pour nous tous, la conversion du cœur : passer de ce « Que m’importe ? », aux larmes. Pour tous ceux qui sont tombés dans l’« hécatombe inutile », pour toutes les victimes de la folie de la guerre, en tout temps. L’humanité a besoin de pleurer, et c’est maintenant l’heure des larmes. |
| | | RAMOSI Co-Admin
Date d'inscription : 01/06/2011 Messages : 19281 Pays : FRANCE R E L I G I O N : CATHOLIQUE
| Sujet: Re: L'Homélie Dim 21 Sep 2014, 6:51 pm | |
| - Citation :
- Évangile de JESUS Christ selon saint Matthieu 20,1-16a.
JESUS disait cette parabole : « Le Royaume des cieux est comparable au maître d'un domaine qui sortit au petit jour afin d'embaucher des ouvriers pour sa vigne. Il se mit d'accord avec eux sur un salaire d'une pièce d'argent pour la journée, et il les envoya à sa vigne. Sorti vers neuf heures, il en vit d'autres qui étaient là, sur la place, sans travail. Il leur dit : 'Allez, vous aussi, à ma vigne, et je vous donnerai ce qui est juste. ' Ils y allèrent. Il sortit de nouveau vers midi, puis vers trois heures, et fit de même. Vers cinq heures, il sortit encore, en trouva d'autres qui étaient là et leur dit : 'Pourquoi êtes-vous restés là, toute la journée, sans rien faire ? ' Ils lui répondirent : 'Parce que personne ne nous a embauchés. ' Il leur dit : 'Allez, vous aussi, à ma vigne. ' Le soir venu, le maître de la vigne dit à son intendant : 'Appelle les ouvriers et distribue le salaire, en commençant par les derniers pour finir par les premiers. ' Ceux qui n'avaient commencé qu'à cinq heures s'avancèrent et reçurent chacun une pièce d'argent. Quand vint le tour des premiers, ils pensaient recevoir davantage, mais ils reçurent, eux aussi, chacun une pièce d'argent. En la recevant, ils récriminaient contre le maître du domaine : 'Ces derniers venus n'ont fait qu'une heure, et tu les traites comme nous, qui avons enduré le poids du jour et de la chaleur ! ' Mais le maître répondit à l'un d'entre eux : 'Mon ami, je ne te fais aucun tort. N'as-tu pas été d'accord avec moi pour une pièce d'argent ? Prends ce qui te revient, et va-t'en. Je veux donner à ce dernier autant qu'à toi : n'ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mon bien ? Vas-tu regarder avec un œil mauvais parce que moi, je suis bon ? ' Ainsi les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers. » 21/09/2014, 25e dimanche du temps ordinaire Texte de l'homélie "Parce que personne ne nous a embauchés" Mes amis, le dernier film des Frères Dardenne, Deux jours, une nuit, que je vous recommande chaleureusement si vous ne l’avez pas encore vu, nous plonge, d’une certaine manière, au cœur de la parabole que nous venons d’entendre. Mais à l’envers. Dans le film, le patron place son personnel devant un choix diabolique : « Vous renoncez à votre prime et votre collègue sauvera son emploi ». Sandra, la collègue en question, portée par une Marion Cotillard bouleversante d’authenticité, va rendre visite à chaque salarié de sa petite société. Elle dispose d’un week-end pour convaincre. Vous imaginez : venir mendier auprès de chacun, lui demander de perdre de l’argent pour qu’elle garde son poste. Dans la parabole de l’Évangile, c’est aussi une affaire d’argent et de solidarité. Mais dans l’autre sens : c’est le patron qui donne trop et les ouvriers qui protestent. Et on les comprend. Écoutez… Heureusement pour JESUS qu’à l’époque, enfin j’imagine, les syndicats n’étaient pas encore très organisés. Sans quoi il en aurait eu de la peine à justifier son nouveau slogan : « À travail inégal, salaire égal ». Avouez quand-même que pour les ouvriers de la première heure, il y a vraiment de quoi râler ! Au travail dès la pointe du jour, ils ont fait douze heures, en plein soleil, et cela pour une pièce d’argent. Juste le minimum vital. Or voilà que des gens engagés en dernière minute, pour une heure et encore, à 5h du soir, quand il fait plus frais, reçoivent exactement le même salaire. C’est pas juste ! D’accord, c’était dans le contrat, mais c’est pas juste. Bien sûr que ce n’est pas juste ! Mais si Dieu était « juste », qu’en serait-il des improductifs et des laissés-pour-compte de la société ? Vers cinq heures, poursuit l’Évangile, le maître du domaine sortit encore, en trouva d’autres qui étaient là et leur dit : « Pourquoi êtes-vous restés là, toute la journée, sans rien faire ? » Ils lui répondirent : « Parce que personne ne nous a embauchés. » Il leur dit : « Allez, vous aussi, à ma vigne. » Combien sont-ils aujourd’hui, jeunes et moins jeunes, à « rester là, toute la journée, sans rien faire ? » De leur faute ? Parce que « c’est encore plus intéressant de chômer » ? Vous ne croyez pas que la grande majorité d’entre eux pourraient répondre, comme hier : « Parce que personne ne nous a embauchés » ? Mes amis, cette étonnante parabole, qu’on croirait écrite en 2014, on peut évidemment l’interpréter dans une seconde perspective. Il y a gros à parier que Matthieu voit surtout dans les ouvriers de la première heure ses frères juifs et, plus particulièrement, les Scribes, les Prêtres, les Pharisiens, ceux qui depuis toujours respectent la Loi, pratiquent avec minutie, accumulent les bonnes œuvres, mais en ayant bien soin de facturer les heures supplémentaires. Ces « anciens », ces « fidèles » se sentent un peu en droit d’aînesse sur Dieu. C’est humain. Ils trouvent normal que Dieu les récompense un peu plus. Ne sont-ils pas là depuis le début ? Comme si l’amour de Dieu était proportionnel aux prestations effectuées… Car voilà bien le hic : la vigne du Seigneur n’est pas très adaptée aux règles du marché. Le patron ne cherche pas la rentabilité à tout prix. Il ne met pas en balance le paiement des primes et la sauvegarde de l’emploi. Et il tient fort peu compte de la concurrence. C’est absurde. C’est absurde d’engager des hommes à la dernière heure et de les payer au tarif de la journée entière. Oui. Comme c’est absurde de parler à la Samaritaine. Absurde d’accueillir Marie-Madeleine. Absurde d’engager Matthieu, un voleur connu, Pierre, un lâche, Paul, un persécuteur. C’est absurde de faire la fête pour un fils gaspilleur et de courir après une brebis égarée en oubliant qu’il en reste quatre-vingt-dix-neuf autres à surveiller… Si nous avons quelque peine à encaisser l’attitude de ce Dieu qui se met à dépenser sans compter, c’est peut-être que nous avons une religion trop étroite, trop calculatrice ? Ou alors que nous n’avons jamais été en chômage ! Mes amis, je souhaite, du fond du cœur, que la grâce de la bonté vous rejoigne, qu’elle vous habite et, comme Sandra, dans le film des Frères Dardenne, que vous trouviez de la joie à la partager. |
| | | RAMOSI Co-Admin
Date d'inscription : 01/06/2011 Messages : 19281 Pays : FRANCE R E L I G I O N : CATHOLIQUE
| Sujet: Re: L'Homélie Lun 13 Oct 2014, 6:47 pm | |
| - Citation :
- Lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens 4,6-9.
Frères, ne soyez inquiets de rien, mais, en toute circonstance, dans l’action de grâce priez et suppliez pour faire connaître à Dieu vos demandes. Et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce qu'on peut imaginer, gardera votre cœur et votre intelligence dans le Christ JESUS. Enfin, mes frères, tout ce qui est vrai et noble, tout ce qui est juste et pur, tout ce qui est digne d'être aimé et honoré, tout ce qui s'appelle vertu et qui mérite des éloges, tout cela, prenez-le à votre compte. Ce que vous avez appris et reçu, ce que vous avez vu et entendu de moi, mettez-le en pratique. Et le Dieu de la paix sera avec vous. 05/10/2014, 27e dimanche du temps ordinaire Texte de l'homélie Le jour du Seigneur Sont-ils tous devenus fous ? Les vignerons tout d’abord. Ils sont complètement fous ! Quelle folie d’agir avec cette violence démesurée face aux serviteurs ! Quelle folie de les frapper, de les tuer, de les lapider ! Quelle folie surtout de s’en prendre au Fils même du propriétaire, de le jeter hors de la vigne et de le tuer à son tour. Le propriétaire ensuite. Devant cette folie meurtrière, son attitude est plus folle encore. Comment peut-il raisonnablement envoyer son propre fils ? Il avait vu la manière dont les serviteurs avaient été traités. Il connait la violence des vignerons. Et pourtant, il prend un risque inconsidéré, celui de lâcher son bienaimé aux mains de meurtriers. Vous le constatez avec moi, la folie décrite dans la parabole est trop excessive pour être vraisemblable. Fallait-il que JESUS exagère autant pour se faire comprendre. Une telle violence gratuite n’est pas de ce monde ! Une telle naïveté de propriétaire est impossible. Et pourtant… Voyez-vous, jamais une parabole n’a été aussi limpide pour décrire ce qui est vraiment arrivé. Qui d’entre nous n’a immédiatement perçu le sens du propos de JESUS ? Qui n’a pas reconnu Dieu le père dans la figure du propriétaire ? JESUS sous les traits de son fils ? Les prophètes sous la figure des serviteurs ? L’humanité entière dans les vignerons ? L’ensemble est tellement explicite que, pour la première fois à propos d’une parabole, les interlocuteurs de JESUS sont capables d’en donner immédiatement le sens. La double folie décrite par JESUS n’est donc pas si invraisemblable. Ouvrons d’abord les yeux sur la folie humaine : elle est tellement présente à l’échelle de notre monde. Oui, l’homme est fou lorsqu’il déchaine la haine. Oui, l’homme est vraiment fou lorsqu’il déploie toute son ingéniosité à détruire son semblable. Oui, l’homme est fou quand il perd ou en biaise la référence au créateur, perdant du même coup le sens de la créature. Combien de frustrations, de persécutions, de massacres sont commis au nom d’un dieu que l’on déforme pour mieux l’invoquer. Sans parler aujourd’hui des idéologies qui s’en prennent à la dignité de la famille ou au respect de la vie. Il y a folie de l’humanité lorsqu’elle s’oppose à Dieu. Cette folie est aussi celle de chacun de nos cœurs. Chers frères et sœurs, nous sommes tellement capables de vivre à l’envers ! Nous commençons par établir notre confort, notre point de vue, notre autonomie puis seulement, et éventuellement, nous nous référons à Dieu. Il ne manquerait plus qu’il vienne réclamer le produit de sa vigne ! Mettre la main sur l’héritage, nous savons faire. Reconnaître le propriétaire, c’est plus compliqué. Ô, que je sais la folie de mon cœur et combien elle m’attriste. L’impasse de la folie des hommes et celle de mon propre cœur devrait me désespérer. Mais voilà, Dieu ne se résout pas à l’idée de laisser les choses à l’envers. A la folie des hommes, il répond par la folie de l’amour. Oui, Dieu est fou ! Dieu est fou lorsqu’il envoie son Fils au milieu de la folie humaine. Dieu est fou lorsqu’il patiente inlassablement. Dieu est fou lorsqu’il appelle sans cesse des hommes, prophètes pour notre monde, pour annoncer le message de l’Évangile. Folie de l’amour qui renverse la folie des hommes… N’est-ce pas cette folie qu’a démontrée par toute sa vie la petite Thérèse, patronne de cette église que nous avons célébrée cette semaine. Quelle folie de Dieu quand la vie cloitrée d’une jeune fille porte un fruit d’amour jusqu’aux extrémités du monde. « La pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs » dit JESUS « est devenue la pierre angulaire. C'est là l'œuvre du Seigneur, une merveille sous nos yeux ! » |
| | | RAMOSI Co-Admin
Date d'inscription : 01/06/2011 Messages : 19281 Pays : FRANCE R E L I G I O N : CATHOLIQUE
| Sujet: Re: L'Homélie Mar 14 Oct 2014, 6:37 pm | |
| - Citation :
- Lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens 4,12-14.19-20.
Frères, je sais vivre de peu, je sais aussi avoir tout ce qu’il me faut. Être rassasié et avoir faim, avoir tout ce qu’il me faut et manquer de tout, j’ai appris cela de toutes les façons. Je peux tout supporter avec celui qui me donne la force. Cependant, vous avez bien fait de m'aider tous ensemble quand j'étais dans la gêne. Et mon Dieu subviendra magnifiquement à tous vos besoins selon sa richesse, dans le Christ JESUS. Gloire à Dieu notre Père pour les siècles des siècles. Amen. 12/10/2014, 28e dimanche du temps ordinaire Texte de l'homélie L'eau de la promesse selon Thérèse d'Avila Quelle est-elle cette eau dont la soif nous étreint au plus secret du cœur, cette eau dont la découverte a bouleversé la Samaritaine ? Chacun de nous le sait ou cherche à le savoir, à moins que blasés ou soucieux, nous en ayons perdu le goût. Que la fête de ce jour nous en redonne le désir et la force : c'est ce que je souhaite à chacun d’entre vous ! Cette eau, en effet, Thérèse d’Avila, au 16ème siècle, l’a longtemps cherchée et désirée. Elle nous invite, à notre tour, à faire confiance aux grands désirs que nous portons et par lesquels, Dieu nous porte et nous conduit. Ces désirs, nous le savons, sont multiformes. Ils ont certes leur part d’ambiguïté et d’obscurité mais Dieu, dans le parcours parfois sinueux de notre vie, les purifie et les éclaire. Ainsi Thérèse, déjà quadragénaire et entrée dans la vie religieuse depuis plus de vingt années, pour des motifs d’ailleurs pas très limpides, menait-elle une vie qui oscillait entre l’oratoire et les parloirs, entre la recherche de Dieu et le désir de plaire. « Je désirais vivre mais ne vivais pas » commentera-t-elle plus tard. Une expérience, aussi inattendue que préparée par la grâce, lui fit comprendre, à la vue d’une représentation de JESUS dans sa Passion, la radicalité de l’amour sauveur. Cette pluralité des désirs qui l’habitent va ainsi la conduire à découvrir une présence plus profonde encore, celle de Dieu en nous. Thérèse exprima magistralement cette base de notre foi avec l’image d’un château. Nous sommes un château aux nombreuses demeures, dans la plus profonde desquelles réside un Roi. Le parcours menant à sa rencontre constitue l’aventure de notre vie spirituelle. Ce Roi, c'est JESUS et cette rencontre, c'est l’oraison, l’expérience de la prière silencieuse, chemin de méditation et de connaissance de soi, chemin de foi pour regarder le Maître, chemin de silence pour l’écouter et lui parler, chemin de dialogue avec l’ami qui nous enseigne à dire « oui » au Père, avec liberté et persévérance. L’oraison, c'est cela et bien plus encore : celle de demander à JESUS l’eau apaisante du salut et celle d’entendre JESUS nous demander à boire, l’hospitalité de notre amour, de notre foi. L’eau est aussi celle qui lave et purifie et l’eau sur laquelle nous méditons, celle de la conversion. La vie de Thérèse d’Avila est une aventure de conversion, de découverte existentielle de la miséricorde du Seigneur et d’un ajustement toujours plus profond à la volonté de Dieu. Thérèse est pour cela marquée par un sens aigu du primat de l’action de Dieu dans notre vie sans pour autant négliger la nôtre. La vie chrétienne se joue dans une synergie subtile que Thérèse résume ainsi : « faire le peu qui dépend de nous. » Pour cela, elle n’aura de cesse de chanter la miséricorde à l’œuvre dans sa vie dont les limites ne sont que celles qu’y met notre manque de confiance. Pour cela, Thérèse insistera sur les moyens nécessaires pour laisser agir la miséricorde. « Oraison et mollesse ne vont pas bien ensemble ». Et de préciser une triade de vertus : l’amour fraternel, l’humilité et le détachement. Libre pour aimer, dire oui et rendre grâce, voilà la condition d’une vie donnée au Seigneur : tel est aussi le message de Thérèse. L’eau, enfin, est celle qui, jaillissant de la source, devient fleuve et conduit à la mer. Célébrer les cinq-cents ans de sainte Thérèse, c'est s’en reconnaître héritier, un peu comme le fleuve vis-à-vis de la source. Cela nous remplit d’un double sentiment. D’une part, nous rendons grâce pour celle qui nous a transmis un esprit et une manière de vivre l’évangile : le sens de la présence de Dieu, la prière comme rencontre avec l’ami, JESUS, une certaine pratique de l’ascèse, une vie fraternelle empreinte de simplicité et de joie. D’autre part, nous sommes conscients de la responsabilité de faire fructifier cet héritage pour toute l’Eglise et de faire goûter à tous l’eau toujours fraîche de la source. La Règle du Carmel et la manière que nous donne Thérèse d’en vivre ne consistent pas tant en un chemin déjà tracé qu’en un horizon qui nous oriente, celui de la sainteté et de la connaissance du Dieu vivant ! Pour cela, « Mère Thérèse » nous lègue le sens d’une vie donnée à Dieu. Une vie pour dire Dieu aussi, car Thérèse eut le don non seulement de prendre conscience des grâces reçues mais aussi de savoir les dire et les écrire. Dire Dieu, ses manières de faire dans nos vies, voilà une tâche des héritiers de sainte Thérèse au service de la nouvelle évangélisation. Que l’Esprit Saint, autre symbole de l’eau dans l’Ecriture et, au fond, le seul légataire autorisé de l’héritage, nous soit donné pour cela en abondance. Amen |
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