J'aimerai ici vous faire partager quelques pensées de théologiens contemporains dans l'analyse littéraire et historique du Coran.
Commençons par Amin al-Khûli, théologien à Al-Azhar (entre autre) nous invite à deux angles de départs pour étudier le Coran:
- L'étude du contexte
- L'étude littéral du texte coranique dans sa substance intrinsèque dans l'étude individuelle de chaque mot.
À savoir qu'Al-Khûli considère que l'arabe est une langue par convention sociale dû au contexte de la révélation et non un choix pour la langue arabe (qui n'est pas l'arabe contemporain) en elle-même.
Il met en évidence l'inimitabilité rhétorique du Coran et considère qu'il est le "plus grand livre arabe, avec la plus grand influence littéraire". Il ne défend pas l'islam mais cherche à analyser la sémantique du texte.
I/ L'étude du contexte.
Tout d'abord Amin al-Khûli part du postulat historique et sociologique suivant:
L'arabité du texte est englobante des sciences coraniques qui étudient les circonstances, les différentes lectures/compilations mais aussi l'environnement culturel et naturel de la Révélation.
Ainsi "l'accès a ses finalités (le Coran) (...) ne peut se faire qu'au moyen d'une connaissance accrue et concrète de cet environnement est indispensable". L'auteur illustre sa thèse par l'exemple suivant: "Aussi longtemps que nous mentionnons Le Rocher (Al-Hijr), les demeures de Ad et les résidences de Thamud, nous ne connaissons pas ces lieux autrement que comme des indications sortant de l'ordinaire, il n'est pas correct de dire que nous avons compris la description que le Coran en a faite, ou que nous avons saisi l'intention du Coran lorsqu'il parle de ces lieux et de leur peuple, si bien qu'en fin de compte la leçon morale de l'histoire ne sera pas claire, et la sagesse et la guidance que l'on en attend ne seront ni utiles ni efficaces."
II/ L'étude intrasèque du Coran
Pour ce spécialiste du tâjdid (mouvement de la réforme), littérature et langue arabes , le Coran utilise l'aspect littéraire et artistique pour réformer la société. La littérature a donc un message à transmettre dans la réforme proposée aux Mecquois du 7ème siècle. Et cette transformation de la vie des hommes doit être compris dans le sens des mots de l'époque.
Il rejette toute forme de concordisme. Pour lui le Coran dispose uniquement de messages éthiques et religieux. Il s'occupe de la vie des gens et non de problématiques cosmologiques. Il assure que les mots individuels ne supportent pas les terminologies scientifiques.
Je m'arrête là pour l'instant s'il y a des com's