Salam les amis,

Je vous rappelle que c'est une Section Enseignement, donc les guignols qui veulent descendre le topic dans la mélasse de la joute stérile et du conflit imbécile, allez dans une autre section adaptée. Ici, je ne retiendrai que les sources islamiques et strictement islamiques, toute critique se fera donc par ces sources ou le contexte de celles-ci. Ras le bol de ces topics pour 2 de QI copiant collant des sites d'amateurs faussement connaisseurs et qui tronquent pour les besoins de leurs causes et se tirent une balle dans le pied en réduisant par le même coup leur religion et/ou leur idéologie...

Précision faite, commençons avec les épouses de Muhammad.

I/ Khadîja bint Khuwaylid

À son propos, le Prophète a dit: "La meilleure des femmes au monde est Marie, fille de Imrân; la meilleure de ma communauté est Khadîja". (Bukhari)

Commençons par la première personne à croire à la mission de l'Envoyé d'Allah et donc la toute première à embrasser l'Islam. Une femme exceptionnelle pour la Tradition islamique.

Khadîja était issue d'une famille noble de La Mecque. Elle fut mariée deux fois. De son premier mariage, elle eut un fils Hind et une fille Hâla et de son second, une fille prénommée Hind. Veuve, elle semblait ne plus vouloir se remarier malgré de nombreuses sollicitations.
En effet, elle était une femme convoitée: riche commerçante, respectée et appréciée des Mecquois(es), elle était surnommée "la pure" en raison de ses qualités morales.

La rencontre de Muhammad et de Bahira se fit car Khadija avait commandé une mission à Abû Talib, oncle du Prophète. Maintenant lui-même fort d'une expérience suffisante, Muhammad conduit les caravanes et vendit les marchandises lui-même et rapporta grande satisfaction à sa patronne.
Cette grande confiance qu'elle portait à son jeune employé la poussa à faire du jeune Ahmed le responsable de ses activités commerciales. Cette confiance devient amitié puis elle envisagea de se marier à nouveau. Par pudeur, elle ne pouvait envisager de demander directement à Muhammad et chargea Nufaysa, une amie, de lui parler. Celle-ci le fit avec tout le tact qui s'imposait:

"Ô Muhammad ! Qu'est ce qui t'empêche de te marier et d'avoir une épouse auprès de laquelle tu trouveras la tendresse et la compagnie ?" Ce à quoi il répondit: "Je n'ai pas de quoi me marier !". - "Et si l'on te propose la beauté, la richesse, et la noblesse, que répondrais-tu ?" - "Qui est-elle ?" -"Khadîja !" Muhammad est surpris: "Mais elle a déjà été demandée par plusieurs notables et les a refusés." Finalement, Nufaysa lui dit: "Si tu es d'accord, laisse-moi arranger cette affaire !".

Quelque temps après cette conversation, Khadîja fixa la date des noces. C'est l'oncle du Prophète, Abû Talib, qui formula la demande à l'oncle de Khadîja, Amr Ibn Asad, car elle n'avait plus son père. Leur mariage eut lieu en 595. Elle avait environ 45 ans et lui, 25 ans.

Ils habitèrent quelques jours chez Abû Talib, puis s'installèrent dans la maison de Khadîja, où ils menèrent une vie paisible et heureuse élevant les enfants des premiers mariages de la riche commerçante et ceux issus de leur union.
On nous rapporte qu'ils eurent sept enfants: trois garçons (dont l'ainé valut à son père le surnom d'Abû Qâsim) et quatre filles que nous présenterons par la suite.
Les trois garçons moururent en bas âge et les filles vécurent assez longtemps pour connaître, participer voire transmettre l'Islam.

De source islamique, Khadîja est l'épouse que Muhammad aimait le plus. Il ne prit jamais une autre épouse de son vivant, pendant 25 ans la durée de leur mariage.
La Révélation interviendra quinze années après leur mariage.

Les dix premières années de leur vie commune furent sans histoire. Ils élevèrent leur enfants et gérèrent leurs affaires, entretenant avec les Mecquois les meilleures relations comme le souligne le surnom de Muhammad, Al-Amîn.

Nous verrons dans un prochain post le rôle premier de Khadîja quant à l'aube du Prophétat.

Salam
Merci, de traiter ce sujet, je passerai pas ce post, sans souligner que le dieu va bénir un homme qui épousa une femme considérée par le judaïsme comme impure vu ses divorces, première nouvelle d islam, les femmes ne sont plus impures à cause d une expérience ratée....

Si les relations avec les Mecquois étaient bonnes, la Tradition islamique insiste sur le fait que les rites païens n'avaient l'adhésion de Muhammad. Dès sa jeunesse, il ne pratiqua pas ses rites.
Adulte, il prit l'habitude de se retirer dans une grotte (celle de Hîra) dans le désert afin de méditer et réfléchir sur le sens de l'existence ici-bas. On nous rapporte qu'il emportait juste de quoi se nourrir quelques jours. Parfois, Khadîja lui faisait apporter victuailles par un serviteur (anecdote intéressante quant à l'appui de sa femme dans sa "quête" spirituelle).

C'est dans cette grotte que Muhammad reçut la première Révélation:

"Lis au nom de ton Seigneur qui a tout créé, qui a créé l'homme d'une adhérence ! Lis, car la bonté de ton Seigneur est infinie ! C'est Lui qui a fait de la plume un moyen de savoir et qui a enseigné à l'homme ce qu'il ignorait" (96:1-5)

Croyant être la proie d'une aberration, d'une possession voire être devenu fou, celui qui allait scellé les prophéties retourna rapidement chez lui et, encore tremblant, rapporta à sa femme ce qui venait de se produire.
Loin de s'affoler ou de partager l'inquiétude de son époux, elle le rassura et le couvrit d'un manteau, car il tremblait de tout son être.
La Tradition rapporte qu'elle le consola en lui murmurant:

"N'aies pas peur, Dieu ne te mettra jamais à mal et ne te fera que du bien, car tu aides tes proches, tu soutiens ta famille, tu gagnes honnêtement ta vie, tu maintiens les autres dans le bon chemin, tu donnes asile aux orphelins, tu dis la vérité, tu ne t'appropries pas frauduleusement les biens qui te sont confiés, tu secoures ceux qui n'ont rien, tu fais du bien aux pauvres et tu traites toute le monde avec courtoisie" (Bukhârî)

Au-delà des qualités de la seule personne du Prophète, il est intéressant de constater des valeurs de la société mecquoise (du moins celles dans le prolongement des valeurs islamiques), encore alors préislamique.

Les mots de Khadîja ont aidé son mari à se calmer de cette frayeur. Ils allèrent ensemble rendre visite à Waraqa ibn Nawfal, cousin de Khadîja. Il était un vieux religieux chrétien (nazaréen, arien, nestorien... rien n'est fixe concernant sa confession précise que se soit par les sources islamiques ou non), très versé dans les Écritures.
Après avoir entendu le récit de ce qui venait de se produire, il rassura totalement Muhammad: Il n'était ni fou, ni sous l'emprise d'une manifestation diabolique. Il lui confirma que l'Ange Gabriel qu'il avait vu était l'ange confident de Dieu chargé de transmettre aux prophètes les ordres divins.
Il prit la précaution de prévenir le jeune Prophète qu'"aucun homme n'a apporté ce que tu apportes sans que ses concitoyens ne le prennent pour un ennemi". Si ce vieux érudit ne serait pas mort quelques jours plus tard, il aurait été du côté de Muhammad et lui serait "venu en aide autant qu'il le pourrait".

La Révélation ne se produisait pas seulement lorsqu'il était isolé, mais aussi lorsqu'il était de retour dans la ville. Khadîja lui avait suggéré, pour le rassurer tout à fait, qu'elle s'approchât de lui pendant une visite de l'Ange Gabriel. Lorsque celui-ci se manifesta, Khadîja s'assit à la droite du Prophète puis à sa gauche, sans que le visiteur ne s'éloignât d'eux. Puis elle prit son mari dans ses bras et, à cet instant, l'Ange Gabriel se retira pour ne pas rester dans leur "intimité". Il est évident que si ces manifestations, qui troublaient le Prophète, n'avaient pas eu une origine divine mais diabolique, l'Ange ne se serait pas retiré.

Un hadith précise que la Révélation s'est tarie après la mort de Ibn Nawfal et le Prophète en fut inquiet et affecté. Encore une fois, sa femme resta près de lui pour le consoler et le rassurer jusqu'à ce que la Révélation reprit.

(à suivre)

(suite)

Au début de la Révélation, le Prophète garda son secret et n'en parla qu'à ses proches, dont Khadîja jusqu'à ce l'Ordre contraire lui parvint (Coran 15:94).
Khadîja fut, bien entendu, la première femme à embrasser l'Islam. La Tradition rapporte que lorsque l'Ange Gabriel vint auprès du Prophète pour lui enseigner la purification et la prière, c'est Khadîja qui, à son tour, fut la première qui apprit les ablutions et à célébrer la prière. Elle reçut tous ces enseignements avec une sérénité et une confiance absolue dans le rôle de son époux, sans jamais douter ni hésiter.
Tout au long de sa vie, le Prophète a parlé d'elle avec tendresse et émotion, et a rappelé:

"Elle a eu confiance en moi lorsque les autres ne m'ont pas cru, elle a mis ses biens à ma disposition pour la cause de l'Islam" (Bukhari - Muslim)

Elle fut donc pour le Prophète un soutien sans pareil, à la fois sur les plans psychologique et matériel tout en subissant les souffrances qui leur furent imposées (mauvais traitements, injures, coups...) sans jamais faiblir. Un exemple pour les Musulmans quant à la force de la foi qui permet de supporter les souffrances des épreuves.

(à suivre)

Macha'Allah  

Bonjour à tous,



la section islam est destiné uniquement à l'enseignement et non aux débats.

Merci à tous.

@DoutePieux
Merci pour avoir relaté les faits honnêtement telles quelles ont été relaté historiquement!
Cela fera taire bien de mauvaise langue!
Les sourates dans le Coran qui confirme le récit sont principalement, pour mieux comprendre et plus de précision:

Sourate Al Alak 96:
Sourate 73 AL-MUZZAMIL (L'ENVELOPPE) :
Sourate 74 AL-MUDDATTIR (LE REVÊTU D'UN MANTEAU):