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 MARC-AURÈLE OU LA FIN DU MONDE ANTIQUE Sectes

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AuteurMessage
Gilbert
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Date d'inscription : 03/11/2008
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MessageSujet: MARC-AURÈLE OU LA FIN DU MONDE ANTIQUE Sectes   MARC-AURÈLE OU LA FIN DU MONDE ANTIQUE Sectes Icon_minipostedMer 18 Fév 2009, 11:51 pm

Partis II du Texte de Marc Aurèle sur les SECTES

On craindrait, en parlant plus longuement de pareilles sectes, d'avoir l'air de les prendre plus au sérieux qu'elles ne se prirent elles-mêmes. Qu'étaient-ce que les Phibionites, les Barbélonites ou Borboriens, les Stratiotiques ou militaires, les Lévitiques, les Coddiens ? Les Pères de l'église sont unanimes pour verser sur toutes ces hérésies un ridicule qu'elles méritaient sans doute et une haine qu'elles ne méritaient peut-être pas. Il y avait en tout cela plus de charlatanisme que de méchanceté. Avec leurs mots hébreux souvent pris à contresens, leurs formules magiques, plus tard leurs amulettes et leurs abraxas, les gnostiques de bas étage ne méritent que le mépris. Mais ce mépris ne doit pas rejaillir sur les grands hommes qui cherchèrent dans ce narcotique puissant le repos ou, si l'on veut, l'étourdissement de leur pensée. Valentin eut à sa manière du génie. Carpocrate et son fils épiphane furent de brillants écrivains, gâtés par l'utopie et le paradoxe, mais parfois étonnants de profondeur. Le gnosticisme eut un rôle considérable dans l'oeuvre de la propagande chrétienne. Souvent, il fut la transition par laquelle on passait du paganisme au christianisme. Les prosélytes ainsi gagnés devenaient presque toujours orthodoxes ; jamais ils ne retournaient au paganisme. C'est surtout l'Égypte qui garda de ces rites étranges une empreinte ineffaçable. L'Égypte n'avait pas eu de judéo-christianisme. Un fait remarquable, c'est la différence entre la littérature copte et les autres littératures chrétiennes de l'Orient. Tandis que la plupart des ouvrages judéo-chrétiens se retrouvent en syriaque, en arabe, en éthiopien, en arménien, le copte ne montre qu'un arrière-fond gnostique sans rien au-delà. L'Égypte passa ainsi sans intermédiaire de l'illuminisme païen à l'illuminisme chrétien. Alexandrie presque tout entière fut convertie par les gnostiques. Clément d'Alexandrie est ce qu'on peut appeler un gnostique tempéré ; il cite avec respect Héracléon comme un docteur faisant autorité à beaucoup d'égards ; il emploie en bonne part le mot de gnostique et le fait synonyme de chrétien ; il est loin, en tout cas, d'avoir contre les idées nouvelles la haine d'Irénée, de Tertullien, de l'auteur des Philosophumena. On peut dire que Clément d'Alexandrie et Origène introduisirent dans la science chrétienne ce que la tentative trop hardie d'Héracléon et de Basilide avait d'acceptable.
Mêlée intimement à tout le mouvement intellectuel d'Alexandrie, la gnose eut une influence décisive sur le tour que prit au IIIe siècle la philosophie spéculative dans cette ville, devenue alors le centre de l'esprit humain. La conséquence de ces disputes sans fin fut la constitution d'une sorte d'académie chrétienne, d'une véritable école de saintes lettres et d'exégèse, qu'illustreront bientôt Pantaenus, Clément, Origène. Alexandrie devient chaque jour de plus en plus la capitale de la théologie chrétienne. L'effet de la gnose sur l'école païenne d'Alexandrie ne fut pas moindre. Ammonius Saccas, né de parents chrétiens, et Plotin, son disciple, en sont tout imprégnés. Les esprits les plus ouverts, tels que Numénius d'Apamée, entraient par cette voie dans la connaissance des doctrines juives et chrétiennes, jusque-là si rare au sein du monde païen. La philosophie alexandrine du IIIe, du IVe, du Ve siècle est pleine de ce qu'on peut appeler l'esprit gnostique, et elle lègue à la philosophie arabe un germe de mysticisme, que celle-ci développera encore. Le judaïsme, de son côté, subira les mêmes influences. La Cabale n'est pas autre chose que le gnosticisme des juifs. Les Sephiroth sont les perfections de Valentin. Le monothéisme, pour se créer une mythologie, n'a qu'un procédé, c'est d'animer les abstractions qu'il a coutume de ranger comme des attributs autour du trône de l'éternel. Le monde, fatigué d'un polythéisme épuisé, demandait à l'Orient, et surtout à la Judée, des noms divins, moins usés que ceux de la mythologie courante. Ces noms orientaux avaient plus d'emphase que les noms grecs, et on donnait une singulière raison de leur supériorité théurgique : c'est que la Divinité ayant été plus anciennement invoquée par les Orientaux que par les Grecs, les noms de la théologie orientale répondaient mieux que les noms helléniques à la nature des dieux et leur plaisaient davantage. Les noms d'Abraham, d'Isaac, de Jacob, de Salomon passaient en Égypte pour des talismans de première force. Des amulettes répondant à ce syncrétisme effréné couvraient tout le monde. Les mots IA, ANAI CABA, EAAI, et les formules hébraïques en caractères grecs s'y mêlaient à des symboles égyptiens et au sacramental ABPACA, équivalent du nombre 365. Tout cela est bien plus judéo-païen que chrétien, et le gnosticisme représentant dans le christianisme l'aversion contre Jéhovah poussée jusqu'au blasphème, il est tout à fait inexact de rapporter au gnosticisme ces monuments d'ineptie. Ils étaient l'effet du tour général qu'avait pris la superstition du temps, et nous croyons qu'à l'époque où nous sommes arrivés, les chrétiens de toutes les sectes restaient indifférents à ces petits talismans. C'est à partir de la conversion en masse des païens, au IVe et au Ve siècle, que les amulettes s'introduisent dans l'église et que des mots et des symboles décidément chrétiens commencent à s'y rencontrer.
L'orthodoxie fut donc ingrate en ne reconnaissant pas les services que lui avaient rendus ces sectes indisciplinées. Dans le dogme, elles ne provoquèrent que de la réaction ; mais leur rôle fut des plus considérables dans la littérature chrétienne et dans les institutions liturgiques. On emprunte presque toujours beaucoup à ceux que l'on anathématise. Le premier christianisme, tout juif encore, était trop simple ; ce furent les gnostiques qui en firent une religion. Les sacrements furent en grande partie leur création ; leurs onctions, surtout au lit de mort des malades, produisaient une grande impression. Le saint chrême, la confirmation (d'abord partie intégrante du baptême), l'attribution d'une force surnaturelle au signe de la croix, plusieurs autres éléments de la mystique chrétienne viennent d'eux. Parti jeune et actif, les gnostiques écrivaient beaucoup, se lançaient hardiment dans l'apocryphe. Leurs livres, frappés d'abord de discrédit, finissaient par entrer dans la famille orthodoxe. L'église acceptait bientôt ce qu'elle avait maudit d'abord. Une foule de croyances, de fêtes, de symboles d'origine gnostique devinrent ainsi des croyances, des fêtes, des symboles catholiques. Marie, mère de Jésus, en particulier, dont l'église orthodoxe se préoccupait très peu, dut à ces novateurs les premiers développements de son rôle presque divin. Les évangiles apocryphes sont pour une bonne moitié au moins l'ouvrage des gnostiques. Or, les évangiles apocryphes ont été la source d'un grand nombre de fêtes et ont fourni les sujets les plus affectionnés de l'art chrétien. Les premières images chrétiennes, les premiers portraits du Christ furent gnostiques. L'église strictement orthodoxe fût restée iconoclaste si l'hérésie ne l'eût pénétrée, ou plutôt n'eût exigé d'elle, pour les besoins de la concurrence, plus d'une concession aux faiblesses païennes.
Ballotté tour à tour du génie à la folie, le gnosticisme défie tous les jugements absolus. Hegel et Swedenborg, Schelling et Cagliostro s'y coudoient. L'apparente frivolité de quelques-unes de ses théories ne doit pas nous rebuter. Toute loi qui n'est pas l'expression pure de la science positive subit les caprices de la mode. Telle formule de Hegel qui a été à son heure la plus haute vue sur le monde fait maintenant sourire. Telle phrase en laquelle nous croyons résumer l'univers semblera un jour creuse ou fade. à tous ceux qui naufragent dans la mer de l'infini, il faut l'indulgence. Le bon sens, qui paraît au premier coup d'oeil inconciliable avec les chimères des gnostiques, ne leur manqua pas autant qu'on pourrait le croire. Ils ne combattirent pas la société civile ; ils ne recherchèrent pas le martyre et eurent en aversion les excès de zèle. Ils eurent la suprême sagesse, la tolérance, parfois même, qui le croirait ? le scepticisme discret. Comme toutes les formes religieuses, le gnosticisme améliora, consola, émut les âmes. Voici en quels termes une épitaphe valentinienne, trouvée sur la voie Latine, essaie de sonder l'abîme de la mort : Désireuse de voir la lumière du Père, compagne de mon sang, de mon lit, ô ma sage, parfumée, au bain sacré, de la myrrhe incorruptible et pure de Christos, tu t'es hâtée d'aller contempler les divins visages des éons, le grand Ange du grand conseil, le Fils véritable, pressée que tu étais de te coucher au lit nuptial, dans le sein paternel des éons. Cette morte-ci n'eut pas le sort commun des humains. Elle est morte, et elle vit et voit réellement la lumière incorruptible. Aux yeux des vivants, elle est vivante ; ceux qui la croient morte sont les vrais morts. Terre, que veut dire ton étonnement devant cette nouvelle espèce de mânes ? Que veut dire ta crainte ?

Texte de Marc - Aurèle
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Gilbert
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MessageSujet: Re: MARC-AURÈLE OU LA FIN DU MONDE ANTIQUE Sectes   MARC-AURÈLE OU LA FIN DU MONDE ANTIQUE Sectes Icon_minipostedJeu 19 Fév 2009, 12:03 am

Bonjour Le Monde des Amis (es)

Note.

Sur le Texte de Marc Aurèle sur les Sectes, la partis I et II sont dans la section Philosophie.

C.Q.F.D.
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