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| Panorama de la Vie de Marie de Nazareth | |
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Auteur | Message |
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RAMOSI Co-Admin
Date d'inscription : 01/06/2011 Messages : 19281 Pays : FRANCE R E L I G I O N : CATHOLIQUE
| Sujet: Panorama de la Vie de Marie de Nazareth Mer 01 Aoû 2012, 11:06 pm | |
| Rappel du premier message :
Marie, étoile de l'espérance (Benoît XVI)
Pape Benoît XVI (2006). Wikimedia CC. Par une hymne du VIIe-IXe siècle, donc depuis plus de mille ans, l'Église salue Marie, Mère de DIEU, comme « étoile de la mer »: Ave maris stella.
La vie humaine est un chemin. Vers quelle fin? Comment en trouvons-nous la route?
La vie est comme un voyage sur la mer de l'histoire, souvent obscur et dans l'orage, un voyage dans lequel nous scrutons les astres qui nous indiquent la route.
Les vraies étoiles de notre vie sont les personnes qui ont su vivre dans la droiture. Elles sont des lumières d'espérance.
Certes, JESUS Christ est la lumière par antonomase, le soleil qui se lève sur toutes les ténèbres de l'histoire. Mais pour arriver jusqu'à Lui nous avons besoin aussi de lumières proches - de personnes qui donnent une lumière en la tirant de sa lumière et qui offrent ainsi une orientation pour notre traversée.
Et quelle personne pourrait plus que Marie être pour nous l'étoile de l'espérance - elle qui par son « oui » ouvrit à DIEU lui-même la porte de notre monde; elle qui devint la vivante Arche de l'Alliance, dans laquelle DIEU se fit chair, devint l'un de nous, planta sa tente au milieu de nous (cf. Jn 1, 14)? C'est ainsi que nous nous adressons à elle:
Sainte Marie, tu appartenais aux âmes humbles et grandes en Israël qui, comme Syméon, attendaient « la consolation d'Israël » (Lc 2, 25) et qui, comme Anne, attendaient « la délivrance de Jérusalem » (Lc 2, 38). Tu vivais en contact intime avec les Saintes Écritures d'Israël, qui parlaient de l'espérance - de la promesse faite à Abraham et à sa descendance (cf. Lc 1, 55).
Ainsi nous comprenons la sainte crainte qui t'assaillit quand l'ange du Seigneur entra dans ta maison et te dit que tu mettrais au jour Celui qui était l'espérance d'Israël et l'attente du monde. Par toi, par ton « oui », l'espérance des millénaires devait devenir réalité, entrer dans ce monde et dans son histoire. Toi tu t'es inclinée devant la grandeur de cette mission et tu as dit « oui »: « Voici la servante du Seigneur; que tout se passe pour moi selon ta parole » (Lc 1, 38). Quand remplie d'une sainte joie tu as traversé en hâte les monts de Judée pour rejoindre ta parente Élisabeth, tu devins l'image de l'Église à venir qui, dans son sein, porte l'espérance du monde à travers les monts de l'histoire.
Mais à côté de la joie que, dans ton Magnificat, par les paroles et par le chant tu as répandue dans les siècles, tu connaissais également les affirmations obscures des prophètes sur la souffrance du serviteur de DIEU en ce monde. Sur la naissance dans l'étable de Bethléem brilla la splendeur des anges qui portaient la bonne nouvelle aux bergers, mais en même temps on a par trop fait en ce monde l'expérience de la pauvreté de DIEU. Le vieillard Syméon te parla de l'épée qui transpercerait ton cœur (cf. Lc 2, 35), du signe de contradiction que ton Fils serait dans ce monde. Quand ensuite commença l'activité publique de JESUS, tu as dû te mettre à l'écart, afin que puisse grandir la nouvelle famille, pour la constitution de laquelle Il était venu et qui devait se développer avec l'apport de ceux qui écouteraient et observeraient sa parole (cf. Lc 11, 27s.).
Malgré toute la grandeur et la joie des tout débuts de l'activité de JESUS, toi, tu as dû faire, déjà dans la synagogue de Nazareth, l'expérience de la vérité de la parole sur le « signe de contradiction » (cf. Lc 4, 28ss). Ainsi tu as vu le pouvoir grandissant de l'hostilité et du refus qui progressivement allait s'affirmant autour de JESUS jusqu'à l'heure de la croix, où tu devais voir le Sauveur du monde, l'héritier de David, le Fils de DIEU mourir comme quelqu'un qui a échoué, exposé à la risée, parmi les délinquants. Tu as alors accueilli la parole: « Femme, voici ton fils! » (Jn 19, 26).
De la croix tu reçus une nouvelle mission. À partir de la croix tu es devenue mère d'une manière nouvelle: mère de tous ceux qui veulent croire en ton Fils JESUS et le suivre. L'épée de douleur transperça ton cœur.
L'espérance était-elle morte? Le monde était-il resté définitivement sans lumière, la vie sans but?
À cette heure, probablement, au plus intime de toi-même, tu auras écouté de nouveau la parole de l'ange, par laquelle il avait répondu à ta crainte au moment de l'Annonciation: « Sois sans crainte, Marie! » (Lc 1, 30). Que de fois le Seigneur, ton fils, avait dit la même chose à ses disciples: N'ayez pas peur! Dans la nuit du Golgotha, tu as entendu de nouveau cette parole. À ses disciples, avant l'heure de la trahison, il avait dit: « Ayez confiance: moi, je suis vainqueur du monde » (Jn 16, 33). « Ne soyez donc pas bouleversés et effrayés » (Jn 14, 27). « Sois sans crainte, Marie! » À l'heure de Nazareth l'ange t'avait dit aussi: « Son règne n'aura pas de fin » (Lc 1, 33). Il était peut-être fini avant de commencer ?
Non, près de la croix, sur la base de la parole même de JESUS, tu étais devenue la mère des croyants. Dans cette foi, qui était aussi, dans l'obscurité du Samedi Saint, certitude de l'espérance, tu es allée à la rencontre du matin de Pâques. La joie de la résurrection a touché ton cœur et t'a unie de manière nouvelle aux disciples, appelés à devenir la famille de JESUS par la foi. Ainsi, tu fus au milieu de la communauté des croyants qui, les jours après l'Ascension, priaient d'un seul cœur pour le don du Saint-Esprit (cf. Ac 1, 14) et qui le reçurent au jour de la Pentecôte. Le « règne » de JESUS était différent de ce que les hommes avaient pu imaginer. Ce « règne » commençait à cette heure et n'aurait jamais de fin. Ainsi tu demeures au milieu des disciples comme leur Mère, comme Mère de l'espérance. Sainte Marie, Mère de DIEU, notre Mère, enseigne-nous à croire, à espérer et à aimer avec toi. Indique-nous le chemin vers son règne! Étoile de la mer, brille sur nous et conduis-nous sur notre route!
Benoît XVI, Encyclique Spe salvi § 49-50
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Auteur | Message |
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RAMOSI Co-Admin
Date d'inscription : 01/06/2011 Messages : 19281
| Sujet: Re: Panorama de la Vie de Marie de Nazareth Ven 19 Juin 2015, 6:30 pm | |
| La Résurrection du Christ (Jn 20, 1-29),
Le premier jour de la semaine, Marie de Magdala se rendit au sépulcre dès le matin, comme il faisait encore obscur; et elle vit que la pierre était ôtée du sépulcre. Elle courut vers Simon Pierre et vers l'autre disciple que JESUS aimait, et leur dit: Ils ont enlevé du sépulcre le Seigneur, et nous ne savons où ils l'ont mis. Pierre et l'autre disciple sortirent, et allèrent au sépulcre. Ils couraient tous deux ensemble. Mais l'autre disciple courut plus vite que Pierre, et arriva le premier au sépulcre; s'étant baissé, il vit les bandes qui étaient à terre, cependant il n'entra pas.Simon Pierre, qui le suivait, arriva et entra dans le sépulcre; il vit les bandes qui étaient à terre, et le linge qu'on avait mis sur la tête de JESUS, non pas avec les bandes, mais plié dans un lieu à part. Alors l'autre disciple, qui était arrivé le premier au sépulcre, entra aussi ; et il vit, et il crut. Car ils ne comprenaient pas encore que, selon l'Écriture, JESUS devait ressusciter des morts. Et les disciples s'en retournèrent chez eux. Cependant Marie [Madeleine] se tenait dehors près du sépulcre, et pleurait. Comme elle pleurait, elle se baissa pour regarder dans le sépulcre; et elle vit deux anges vêtus de blanc, assis à la place où avait été couché le corps de JESUS, l'un à la tête, l'autre aux pieds. Ils lui dirent: Femme, pourquoi pleures-tu? Elle leur répondit: Parce qu'ils ont enlevé mon Seigneur, et je ne sais où ils l'ont mis. En disant cela, elle se retourna, et elle vit JESUS debout; mais elle ne savait pas que c'était JESUS. JESUS lui dit: Femme, pourquoi pleures-tu? Qui cherches-tu? Elle, pensant que c'était le jardinier, lui dit: Seigneur, si c'est toi qui l'as emporté, dis-moi où tu l'as mis, et je le prendrai. JESUS lui dit: Marie! Elle se retourna, et lui dit en hébreu: Rabbouni! c'est-à-dire, Maître ! JESUS lui dit: Ne me touche pas; car je ne suis pas encore monté vers mon Père. Mais va trouver mes frères, et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. Marie de Magdala alla annoncer aux disciples qu'elle avait vu le Seigneur, et qu'il lui avait dit ces choses. Le soir de ce jour, qui était le premier de la semaine, les portes du lieu où se trouvaient les disciples étant fermées, à cause de la crainte qu'ils avaient des Juifs, JESUS vint, se présenta au milieu d'eux, et leur dit: La paix soit avec vous! Et quand il eut dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent dans la joie en voyant le Seigneur. JESUS leur dit de nouveau: La paix soit avec vous! Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie. Après ces paroles, il souffla sur eux, et leur dit: Recevez le Saint Esprit. Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés; et ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus. Thomas, appelé Didyme, l'un des douze, n'était pas avec eux lorsque JESUS vint. Les autres disciples lui dirent donc: Nous avons vu le Seigneur. Mais il leur dit: Si je ne vois dans ses mains la marque des clous, et si je ne mets mon doigt dans la marque des clous, et si je ne mets ma main dans son côté, je ne croirai point. Huit jours après, les disciples de JESUS étaient de nouveau dans la maison, et Thomas se trouvait avec eux. JESUS vint, les portes étant fermées, se présenta au milieu d'eux, et dit: La paix soit avec vous ! Puis il dit à Thomas: Avance ici ton doigt, et regarde mes mains; avance aussi ta main, et mets-la dans mon côté; et ne sois pas incrédule, mais crois. Thomas lui répondit: Mon Seigneur et mon Dieu! JESUS lui dit: "Parce que tu m'as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n'ont pas vu, et qui ont cru! " (Jean 20, 1-29) -
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| | | RAMOSI Co-Admin
Date d'inscription : 01/06/2011 Messages : 19281
| Sujet: Re: Panorama de la Vie de Marie de Nazareth Mer 08 Juil 2015, 6:23 pm | |
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Ac 1,6-14 : L’Ascension et la prière avec Marie
L'Ascension
"Après la Résurrection de JESUS, unis autour de lui, les Apôtres lui demandaient : « Seigneur, est-ce maintenant que tu vas rétablir la royauté en Israël ? »
JESUS leur répondit : « Il ne vous appartient pas de connaître les délais et les dates que le Père a fixés dans sa liberté souveraine. Mais vous allez recevoir une force, celle du Saint-Esprit qui viendra sur vous. Alors vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. »
Marie se tient en prière avec les Douze dans la chambre haute
Après ces paroles, ils le virent s’élever et disparaître à leurs yeux dans une nuée. Et comme ils fixaient encore le ciel ou JESUS s’en allait, voici que deux hommes en vêtements blancs se tenaient devant eux et disaient : « Galiléens, pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ? JESUS, qui a été enlevé du milieu de vous, reviendra de la même manière que vous l’avez vu s’en aller vers le ciel. »
Alors, ils retournèrent du mont des Oliviers dont la distance ne dépasse pas ce qui est permis le jour du sabbat. Arrivés dans la ville, ils montèrent à l’étage de la maison ; c’est là qu’ils se tenaient tous : Pierre, Jean, Jacques et André, Philippe et Thomas, Barthélemy et Matthieu, Jacques fils d’Alphée, Simon le Zélote, et Jude fils de Jacques. D’un seul cœur, ils participaient fidèlement à la prière, avec quelques femmes dont Marie, mère de JESUS, et avec ses frères."
(Ac 1,6-14)
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| | | RAMOSI Co-Admin
Date d'inscription : 01/06/2011 Messages : 19281
| Sujet: Re: Panorama de la Vie de Marie de Nazareth Sam 18 Juil 2015, 6:46 pm | |
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Marie et la Pentecôte (Jean Paul II),
Au cours de la prière au Cénacle, dans une attitude de profonde communion avec les Apôtres, quelques femmes et les « frères » de JESUS, la Mère du Seigneur invoque le don de l'Esprit pour elle-même et pour la communauté. Marie désire une effusion de l'Esprit en vue de sa propre fécondité spirituelle. Il était bon que la première effusion de l'Esprit sur elle, qui avait eu lieu en vue de sa maternité divine, fût renouvelée et renforcée. En effet, au pied de la Croix, une nouvelle maternité avait été confiée à Marie, qui concernait les disciples de JESUS. Cette mission exigeait précisément un renouvellement du don de l'Esprit. La Vierge le désirait donc, en vue de la fécondité de sa maternité spirituelle. Alors qu'au moment de l'Incarnation l'Esprit était descendu sur elle en tant que personne appelée à participer dignement au grand mystère, maintenant tout s'accomplit en fonction de l'Église, dont Marie est appelée à être la figure, le modèle et la mère. Marie désire une effusion de l'Esprit sur les disciples et sur le monde. Dans l'Église et pour l'Église, la Vierge, se souvenant de la promesse de JESUS, attend la Pentecôte et implore pour tous la multiplicité des dons, selon la personnalité et la mission de chacun. 4. Dans la communauté chrétienne, la prière de Marie revêt une signification particulière : elle favorise l'avènement de l'Esprit en sollicitant son action dans le cœur des disciples et dans le monde. Tout comme, lors de l'Incarnation, l'Esprit avait formé en son sein virginal le corps physique du Christ, de même, au Cénacle, le même Esprit descend pour animer son Corps mystique. La Pentecôte est donc aussi le fruit de l'incessante prière de la Vierge, que le Paraclet accepte avec une faveur toute particulière parce qu'elle est l'expression de son amour maternel à l'égard des disciples du Seigneur. En contemplant la puissante intercession de Marie qui attend l'Esprit Saint, les chrétiens de tous les temps, dans leur long et difficile cheminement vers le salut, recourent souvent à son intercession pour recevoir avec plus d'abondance les dons du Paraclet. À la Mère du Christ et aux disciples est donné un dynamisme nouveau. 5. Répondant à la prière de Marie et de la communauté rassemblée au Cénacle le jour de la Pentecôte, l'Esprit Saint comble la Vierge et ceux qui sont présents de la plénitude de ses dons, opérant en eux une profonde transformation en vue de la diffusion de la Bonne Nouvelle. À la Mère du Christ et aux disciples, sont donnés une force nouvelle et un dynamisme apostolique nouveau, pour la croissance de l'Église. Éclairée et conduite par l'Esprit, elle a exercé une influence profonde sur la communauté des disciples du Seigneur En particulier, l'effusion de l'Esprit conduit Marie à exercer sa maternité spirituelle d'une manière singulière, par sa présence toute imprégnée de charité et par le témoignage de sa foi. Dans l'Église naissante, elle transmet aux disciples, comme un trésor inestimable, ses souvenirs sur l'Incarnation, l'enfance, la vie cachée et la mission de son divin Fils, contribuant à le faire connaître et à affermir la foi des croyants. Marie poursuit son existence, cachée et efficace. Nous ne disposons d'aucune information sur l'activité de Marie dans l'Église primitive, mais il est permis de supposer que, même après la Pentecôte, elle a continué à vivre une existence cachée et discrète, attentive et efficace. Éclairée et conduite par l'Esprit, elle a exercé une influence profonde sur la communauté des disciples du Seigneur.
Extraits de l'Audience du 28 mai 1997 -
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| | | RAMOSI Co-Admin
Date d'inscription : 01/06/2011 Messages : 19281 Pays : FRANCE R E L I G I O N : CATHOLIQUE
| Sujet: Re: Panorama de la Vie de Marie de Nazareth Ven 07 Aoû 2015, 6:14 pm | |
| Marie et les actes des Apôtres,
« L'effusion de l'Esprit conduit Marie à exercer sa maternité spirituelle d'une manière singulière, par sa présence toute imprégnée de charité et par le témoignage de sa foi. Dans l'Église naissante, elle transmet aux disciples, comme un trésor inestimable, ses souvenirs sur l'Incarnation, l'enfance, la vie cachée et la mission de son divin Fils, contribuant à le faire connaître et à affermir la foi des croyants.
Nous ne disposons d'aucune information sur l'activité de Marie dans l'Église primitive, mais il est permis de supposer que, même après la Pentecôte, elle a continué à vivre une existence cachée et discrète, attentive et efficace. Éclairée et conduite par l'Esprit, elle a exercé une influence profonde sur la communauté des disciples du Seigneur. » Depuis qu'elle reçut Jean comme fils, au pied de la Croix par la volonté même de son Fils crucifié -"Voici ton fils" (Jn 19, 26)- Marie, devenue mère des apôtres et mère des hommes, est devenue en réalité Mère de l'Eglise naissante tout entière.
Désormais, elle va accompagner de sa prière et de son réconfort non seulement la première Eglise, à Jérusalem, mais l'Eglise de tous les temps, dont elle devient, à jamais, le modèle en même temps que le refuge.
Jean Paul II, audience du 28 mai 1997 |
| | | RAMOSI Co-Admin
Date d'inscription : 01/06/2011 Messages : 19281 Pays : FRANCE R E L I G I O N : CATHOLIQUE
| Sujet: Re: Panorama de la Vie de Marie de Nazareth Sam 15 Aoû 2015, 3:21 am | |
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Homélie de Benoît XVI en la solennité de l'Assomption Cité du Vatican, le 16 août 2007 - (E.S.M.) - Le Saint Père Benoît XVI a célébré hier en la Solennité de l'Assomption, la Sainte Messe dans la paroisse "San Tommaso de Villanova" à Castel Gandolfo. Le pape Benoît XVI a prononcé une homélie, improvisée dont voici une traduction.
Homélie de Benoît XVI en la solennité de l'Assomption
Le Saint Père Benoît XVI a célébré hier en la Solennité de l'Assomption, la Sainte Messe dans la paroisse "San Tommaso de Villanova" à Castel Gandolfo. Le pape Benoît XVI a prononcé une homélie, improvisée dont voici une traduction.
Homélie du pape Benoît XVI
Chers frères et sœurs,
Dans sa grande œuvre "la Cité de Dieu", Saint Augustin dit une fois que toute l'histoire humaine, l'histoire du monde, est une lutte entre deux amours : l'amour de Dieu jusqu'à la perte de soi, jusqu'au don de soi, et l'amour de soi jusqu'au mépris de Dieu, jusqu'à la haine des autres. Cette même interprétation de l'histoire comme lutte entre deux amours, entre l'amour et l'égoïsme, apparaît également dans la lecture extraite de l'Apocalypse, que nous venons d'entendre. Ici, ces deux amours apparaissent à travers deux grandes figures. Avant tout, il y a le dragon rouge très puissant, avec une manifestation impressionnante et inquiétante du pouvoir sans grâce, sans amour, de l'égoïsme absolu, de la terreur, de la violence.
Au moment où saint Jean écrivit l'Apocalypse, pour lui ce dragon était symbolisé par le pouvoir des empereurs romains antichrétiens, de Néron jusqu'à Domitien. Ce pouvoir apparaissait illimité ; le pouvoir militaire, politique, l'expansion de l'empire romain était tel que devant lui, la foi, l'Église apparaissaient comme une femme désarmée, sans possibilité de survivre, encore moins de vaincre. Qui pouvait s'opposer à ce pouvoir omniprésent, qui semblait en mesure de tout faire ? Et toutefois, nous savons qu'à la fin, la femme désarmée a vaincu , l'égoïsme n'a pas vaincu, ni la haine ; l'amour de Dieu a vaincu et l'empire romain s'est ouvert à la foi chrétienne.
Les Paroles de l'Écriture Sainte dépassent toujours le moment historique. Et ce dragon indique ainsi, non seulement le pouvoir antichrétien des persécuteurs de l'Église de ce temps, mais les dictatures matérialistes antichrétiennes de toutes les temps. Nous voyons de nouveau se réaliser ce pouvoir, cette puissance du dragon rouge dans les grandes dictatures du siècle passé : la dictature du nazisme et la dictature de Staline avaient tous les pouvoirs, pénétraient chaque contrée, jusqu'au dernier recoin. Il semblait impossible qu'à long terme, la foi puisse survivre devant ce dragon aussi fort, qui voulait dévorer Dieu qui s'est fait enfant, et la femme, l'Église. Mais en réalité, même dans ce cas, à la fin, l'amour fut plus fort que la haine.
Même aujourd'hui, le dragon existe sous des formes nouvelles, différentes. Il existe sous la forme des idéologies matérialistes qui disent : il est absurde de penser à Dieu ; il est absurde d'observer les commandements de Dieu ; c'est une chose qui appartient au passé. Il faut seulement vivre la vie pour soi. Prendre dans ce bref moment de la vie tout ce qui nous est possible de prendre. Seuls la consommation, l'égoïsme, le divertissement valent la peine. C'est çà la vie. Nous devons vivre ainsi. Et de nouveau, il semble absurde, impossible de s'opposer à cette mentalité dominante, avec toute sa force médiatique, de propagande. Il semble impossible aujourd'hui encore de penser à un Dieu qui a créé l'homme et qui s'est fait enfant et qui serait le vrai Sauveur du monde.
Même maintenant ce dragon apparaît invincible, mais même aujourd'hui, il reste vrai que Dieu est plus fort que le dragon, que l'amour l'emporte et non pas l'égoïsme. En ayant ainsi pris en considération les différentes configurations historiques du dragon, nous voyons maintenant l'autre image : la femme vêtue par le soleil avec la lune sous ses pieds, entourée de douze étoiles. Même cette image est multidimensionnelle. Une première signification sans doute est que c'est la Vierge Marie vêtue du soleil, c'est-à-dire entièrement de Dieu ; Marie qui vit en Dieu, pleinement entourée et pénétrée par la lumière de Dieu. Entourée de douze étoiles, c'est-à-dire des douze tribus d'Israël, de tout le peuple de Dieu, de toute la communion des saints, et aux pieds, la lune, l'image de la mort et de la mortalité. Marie a laissé derrière elle, la mort ; elle est totalement revêtue de la vie, est élevée, corps et âme dans la gloire de Dieu et ainsi, demeure dans la gloire, en ayant vaincu la mort. Elle nous dit : Courage, à la fin c'est l'amour qui gagne ! Ma vie était de proclamer : je suis la servante du Seigneur, ma vie était don de moi-même à Dieu et à mon prochain. Et cette vie de service s'accomplit maintenant dans la véritable vie. Ayez confiance, ayez le courage de vivre aussi ainsi, contre toutes les menaces du dragon.
C'est la première signification de la femme que Marie est arrivée à être. La "femme vêtue du soleil" est une grand marque de la victoire de l'amour, de la victoire du bien, de la victoire de Dieu. Une grande marque de réconfort. Mais ensuite, cette femme qui souffre, qui doit fuir, qui enfante dans un cri de douleur, c'est également l'Église, l'Église pèlerine de tous les temps. Dans toutes les générations, elle doit à nouveau enfanter du Christ, le porter avec une grande douleur dans ce monde de souffrance. Persécutée à toutes les époques, elle vit presque dans le désert, persécutée par le dragon. Mais en tout temps, l'Église, Peuple de Dieu, vit aussi de la lumière de Dieu et est nourrie - comme le dit l'Évangile - par Dieu, nourrie en elle avec le pain de la sainte Eucharistie. Et ainsi dans toutes les vicissitudes, dans toutes les différentes situations de l'Église au cours des temps, dans les différentes parties du monde, en souffrant, elle est vainqueur. Et elle est la présence, la garantie de l'amour de Dieu contre toutes les idéologies de la haine et de l'égoïsme.
Nous voyons certainement que même aujourd'hui le dragon veut dévorer le Dieu qui s'est fait enfant. Ne craignez pas pour ce Dieu apparemment faible. La lutte est déjà été surmontée. Aujourd'hui encore, ce Dieu faible est fort : Il est la véritable force. Et ainsi la fête de l'Assomption est l'invitation à avoir confiance en Dieu et est aussi une invitation à imiter Marie dans ce qu'elle-même a dit : je suis la servante du Seigneur, je me mets à la disposition du Seigneur. C'est une leçon : suivre sa voie ; donner sa vie et ne pas prendre la vie. Et c'est vraiment ainsi que nous sommes sur le chemin de l'amour qui signifie se perdre, mais une façon de se perdre, qui, en réalité, est l'unique chemin pour se retrouver vraiment, pour trouver la véritable vie.
Regardons Marie, montée au Ciel. Laissons-nous encourager par la foi et la fête de la joie : Dieu triomphe. La foi, apparemment faible est la véritable force du monde. L'amour est plus fort que la haine. Et nous disons avec Elisabeth : Bénie sois-tu entre toutes les femmes. Nous te prions avec toute l'Église : Sainte Marie prie pour nous pécheurs, maintenant et à l'heure et de notre mort. Amen.
Texte original des paroles du pape Benoît XVI
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| | | RAMOSI Co-Admin
Date d'inscription : 01/06/2011 Messages : 19281 Pays : FRANCE R E L I G I O N : CATHOLIQUE
| Sujet: Re: Panorama de la Vie de Marie de Nazareth Jeu 27 Aoû 2015, 6:43 pm | |
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L'Assomption de Marie au Ciel
Dans l'Eglise catholique, l'Assomption de la Vierge Marie est un dogme (c'est-à-dire une vérité de la foi qui fait autorité, si bien que l'on ne peut se dire catholique si l'on n'adhère pas à cette vérité). Le dogme de l'Assomption a été proclamé par le pape Pie XII, en 1950. Extrait de l'article 966 du Catéchisme de l'Eglise catholique, qui rappelle le contenu et la signification de ce dogme :
"Enfin la Vierge immaculée, préservée par Dieu de toute atteinte de la faute originelle, ayant accompli le cours de sa vie terrestre, fut élevée coprs et âme à la gloire du ciel, et exaltée par le Seigneur comme Reine de l'univers, pour être ainsi plus entièrement conforme à son Fils, Seigneur des seigneurs, victorieux du péché et de la mort" (LG § 59).
L'Assomption de la Sainte Vierge est une participation singulière à la Résurrection de son Fils et une anticipation de la Résurrection des autres chrétiens[...]"
(CEC, § 966)
Bien longtemps avant la promulgation du dogme, la chrétienté croyait en l'assomption de la Mère de Dieu et la fêtait
En réalité, bien longtemps avant la promulgation du dogme, la chrétienté croyait en l'assomption de la Mère de Dieu et l'honorait par une fête. Comme l'écrit Mgr Michel Dubost (évêque de France) dans son livre "Marie" (ed. Mame, Paris 2002),
"La fête de l'Assomption est née à Jérusalem, mais il est difficile de savoir à quelle époque. L'origine de la fête vient peut-être de la consécration par l'évêque Juvénal (422-458) d'une église dédiée à Marie, à Kathisma (étape supposée de la Vierge entre Nazareth et Bethléem). Elle a plus probablement pour origine la consécration d'une autre église à Gethsémani, à côté de Jérusalem, au VIè siècle.
Quoi qu'il en soit, la fête fut étendue à tout l'Empire par l'empereur Maurice (582-602) sous le nom de Dormition de la Vierge Marie. Elle fut toujours célébrée le 15 août. L'année liturgique des Orientaux commençant le 1er septembre, elle s'ouvre vraiment avec la Nativité de la Vierge et se clôt avec son entrée dans la gloire le 15 août."
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| | | RAMOSI Co-Admin
Date d'inscription : 01/06/2011 Messages : 19281 Pays : FRANCE R E L I G I O N : CATHOLIQUE
| Sujet: Re: Panorama de la Vie de Marie de Nazareth Mar 15 Sep 2015, 7:53 pm | |
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La présence de Marie dans la vie de l'Eglise,
Comme l'exprime le père René Laurentin, "Marie appartient aux trois phases de l’histoire du salut : au temps qui précède le Christ, à la période de sa vie terrestre, au temps après le Christ." Présente à l'aube de l'Eglise naissante Fille de Sion devenue Mère du Messie Rédempteur de l'homme, Marie est présente dès les premiers pas de l'Eglise naissante autour des Douze apôtres à Jérusalem où elle vécut avec eux les évènements de la Passion de son Fils, de sa Résurrection, de son Ascension, puis de la Première Pentecôte. Les Douze et les premiers disciples commencèrent à se réunir au Cénacle, puis chez l'un ou l'autre à Jérusalem, et Marie priait avec eux et soutenait leur foi, leur espérance et leur charité, comme une mère soutient ses enfants. Présente dans le cours de l'histoire humaine temporelle Mère de Dieu devenue Mère universelle, mère donnée au monde par "son Fils sur le Calvaire ("Voici ton fils", Jn 19, 26), Marie est à la fois Celle qui intercède, qui se fait médiatrice pour ses enfants, à toutes les époques de l'Eglise et sous toutes les latitudes du globe... Parfois même Marie intervient directement dans l'histoire des hommes pour en transformer l'issue (par exemple, lors de la bataille victorieuse de Vienne, en 1683), ou pour prévenir ses enfants face à un danger menaçant, ou encore pour faire passer un message au monde entier (cf les apparitions de Lourdes ou de Fatima...). Présente de plus en plus comme modèle constant de la vie de l'Eglise qu'elle enfante, jusqu'à la Parousie Marie façonne ses enfants et n'a de cesse de les enfanter spirituellement, jusqu'au Dernier Avènement où sera arrivé à maturité le Corps mystique du Christ qu'est l'Eglise. Elle est pour nous modèle de foi, d'espérance et de charité. "Comme elle est l'aurore qui précède et découvre le Soleil de justice, qui est JESUS-Christ, elle doit être connue et aperçue, afin que JESUS-Christ le soit", affirme même saint Louis Marie Grignion de Montfort qui exprime ainsi pourquoi, plus on approche de la fin des temps, plus la présence de Marie se fait visible dans l'Eglise. C'est ainsi que l'on explique la multiplication des apparitions mariales depuis 2 siècles...
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| | | RAMOSI Co-Admin
Date d'inscription : 01/06/2011 Messages : 19281 Pays : FRANCE R E L I G I O N : CATHOLIQUE
| Sujet: Re: Panorama de la Vie de Marie de Nazareth Mer 07 Oct 2015, 5:42 pm | |
| Marie, servante et Reine, (Jean-Paul II) Celle qui s'est déclarée "servante du Seigneur" (Lc 1,38) à l'Annonciation est restée, durant toute sa vie terrestre, fidèle à ce que ce nom exprime, se confirmant ainsi véritable disciple du Christ, qui avait fortement souligné le caractère de service de sa mission: le Fils de l'homme "n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour une multitude" (Mt 20, 28). C'est pourquoi Marie est devenue la première de ceux qui, servant le Christ également dans les autres, conduisent leurs frères, dans l'humilité et la patience, jusqu'au Roi dont on peut dire que le servir, c'est régner, et elle a pleinement atteint cet état de liberté royale qui est propre aux disciples du Christ: servir, ce qui veut dire régner ! Le Christ, s'étant fait obéissant jusqu'à la mort et pour cela même ayant été exalté par le Père (cf. Ph 2, 8-9), est entré dans la gloire de son royaume; à lui, tout est soumis, en attendant que lui-même se soumette à son Père avec toute la création, afin que Dieu soit tout en tous (cf. 1 Co 15, 27-28). Marie, servante du Seigneur, a sa part dans ce Royaume de son Fils. La gloire de servir ne cesse d'être son exaltation royale: montée au ciel, elle ne suspend pas son rôle salvifique dans lequel s'exprime la médiation maternelle «jusqu'à la consommation définitive de tous les élus» (Lumen Gentium 62). Ainsi, celle qui, sur terre, garda fidèlement l'union avec son Fils jusqu'à la Croix continue à lui être unie, alors que désormais tout est soumis à lui, en attendant que lui-même se soumette à son Père avec toute la création. Et ainsi, dans son assomption au ciel, Marie est comme enveloppée dans toute la réalité de la communion des saints, et son union même à son Fils dans la gloire est toute tendue vers la plénitude définitive du Royaume, lorsque «Dieu sera tout en tous» (1 Co 15,28). - Citation :
- A propos de l’auteur Jean-Paul II (Pape Jean-Paul II)
Karol Józef Wojtyła , devenu Jean-Paul II est né le 18 mai 1920 à Wadowice, petite ville située à 50 km de Cracovie. Il est le second des enfants de Karol Wojtyła et d'Emilie Kaczorowska. Sa mère mourut en 1929. Son frère aîné Edmund, qui fut médecin, est décédé en 1932, leur père, ancien Sous-officier, en 1941. Sa vie a été très vite marquée par les drames du XX° siècle, le nazisme et la guerre, puis le communisme. Jean Paul II a été élu pape le 16 octobre 1978, et il est mort le 2 avril 2005. Sa devise, « Totus Tuus » indique son don total à Dieu Trinité par les mains de Marie, confiant que Marie le protègera et le guidera. Cette devise sera explicitée plusieurs fois
Sa devise, « Totus Tuus » indique son don total à Dieu Trinité par les mains de Marie, confiant que Marie le protègera et le guidera. Cette devise sera explicitée plusieurs fois :
L’année mariale et l’encyclique Redemptoris Mater :
La veille de la fête de Pentecôte, il ouvre solennellement l’année mariale (7 juin 1987-15 août 1988). Et le 25 mars 1987, il donne la lettre encyclique Redemptoris Mater, la mère du Rédempteur. Le Pape souligne le lien entre Marie et l’Esprit Saint en faisant commencer cette année par la Pentecôte, pour que l’Eglise se renouvelle dans l’Esprit Saint. La fête de l’Assomption montre le but final, la joie et la gloire du ciel. La lettre encyclique développe la doctrine mariale dans la ligne du concile et médite sur la médiation maternelle de Marie.
L’année du rosaire et les mystères lumineux :
Le 16 octobre 2002, Jean Paul II ouvre l’année du rosaire (octobre 2002-octobre 2003) et il donne la lettre apostolique “Rosarium Virginis Mariae” sur le rosaire auquel il ajoute les mystères lumineux. Les mystères lumineux invitent à contempler JESUS « 1. au moment de son Baptême au Jourdain, 2. dans son auto-révélation aux noces de Cana, 3. dans l'annonce du Royaume de Dieu avec l'invitation à la conversion, 4. dans sa Transfiguration et enfin 5. dans l'institution de l'Eucharistie, expression sacramentelle du mystère pascal. » (RM 21)
Avec Marie mère de tous les hommes, il va à la rencontre de tous les hommes, analphabètes et grands savants, habitants des grandes métropoles et indiens d’Amériques…
Avec Marie fille de Sion, en 1986, Jean Paul II dit que les hébreux sont « nos frères ».
Avec Marie de Nazareth, mère du bel amour, Jean Paul II encourage à défendre la vie et promouvoir le respect pour la dignité de chaque être humain (cf. Homélie à Nazareth le 25 mars 2000)
Avec Marie mère de miséricorde, il pardonne à l’auteur de son attentat, Alì Agca, et il demande pardon au nom de l’Eglise entière pour les péchés que l’Eglise a commis dans le passé, en particulier durant l’année du jubilé.
Avec Notre Dame des Pauvres, en 1979, au Mexique, Jean Paul II présente Marie comme « modèle pour ceux qui n'acceptent pas passivement les circonstances adverses de la vie personnelle et sociale. ». Devant la dictature du Chili ou celle d’Europe de l’Est, il défend la démocratie. Le 21 mai 1988, il inaugure la maison « Dono di Maria » au Vatican, confiée aux sœurs missionnaires de la charité (de mère Térésa de Calcutta) pour les pauvres du quartier autour du Vatican.
Avec Marie Reine de la Paix, en 1986, il invite toutes les religions du monde à prier ensemble pour la paix, à Assise. Son attitude est nuancée selon les situations : parfois (comme en 1992), il demande une intervention de la communauté internationale pour désarmer l’agresseur. Le 1e janvier 1999, il refuse la guerre comme solution à la crise du Golfe. En 2001, en visitant une mosquée à Damas, il déclare : « La Paix est le nom de Dieu ». |
| | | RAMOSI Co-Admin
Date d'inscription : 01/06/2011 Messages : 19281 Pays : FRANCE R E L I G I O N : CATHOLIQUE
| Sujet: Re: Panorama de la Vie de Marie de Nazareth Sam 24 Oct 2015, 6:46 pm | |
| Jacopo Torriti (1295), Couronnement de la Vierge avec anges, saints, le pape Nicolas IV et le cardinal Colonna. Mosaïque de l'abside de la basilique Sainte-Marie-Majeure. Le thème du couronnement de Marie apparaît en Occident au XII° siècle, pour deux motifs : - Pour saint Bernard, l'épouse du Cantique des Cantiques, traditionnellement identifiée à l'Eglise, est aussi la Vierge Marie. Or, dans l'antiquité, lors de ses noces, l'épouse est couronnée ! - La maturation de la doctrine de l'Assomption amène aussi le thème du couronnement de Marie, la première, elle reçoit la couronne de vie promise par le Christ (Ap 2, 10). La mosaïque de l'abside à Sainte Marie Majeure : Jacopo Torriti a réalisé en 1295 la mosaïque de l'abside de la basilique Sainte-Marie-Majeure. Elle représente le couronnement de la Vierge avec des anges, des saints, le pape Nicolas IV et le cardinal Colonna. Jacopo Torriti a renoncé à l'attitude fixe, hiératique de la personnification de l'Eglise, que l'on peut voir dans l'abside de S. Marie en Trastevere, réalisée un siècle avant. Le Christ Époux de sa main droite pose sur la tête de Marie une haute couronne, et avec la gauche il soutient un livre ouvert sur lequel on lit les mêmes paroles qu'à S. Marie en Trastevere: "Veni electa mea et ponam in te thronum meum". Marie, revêtue ici selon la façon habituelle de la Deipara avec le manteau ample remonté sur la tête et le coiffe qui tient les cheveux, apparaît comme une personne vivante, tournée vers le Fils, en attitude de prière et d'adoration ; elle n'est plus Impératrice mais seulement Epouse. |
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| Sujet: Re: Panorama de la Vie de Marie de Nazareth Jeu 05 Nov 2015, 7:06 pm | |
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Marie et l’Eglise (S. Augustin † 430)
Sur le rapport "Marie et Église", saint Augustin explique ceci : - Marie est membre de l'Église, membre sublime et saint, mais seulement un membre: l'Église est le "corps" dont font partie tous les membres, y compris Marie, et l'Eglise forme avec sa tête (le Christ) une seule chose : le Christ total. - Il y a un rapport de "similitude" entre l'Église et Marie, vierge et mère. - Marie est mère des membres du Christ, c'est-à-dire des fidèles. - La charité est le fondement de toute fécondité spirituelle. Faire la volonté du Père pour devenir mère et soeur du Christ Ce que Marie a accompli en faisant la volonté du Père (sa volonté de salut pour que tous deviennent le corps du Christ), l'Eglise et chaque fidèle continue de l'accomplir comme elle et avec elle. « Le Christ a pour frères et pour sœurs tous les hommes et toutes les femmes qui se sanctifient parce qu'ils sont ses cohéritiers dans l'héritage céleste : sa mère, c'est l'Église toute entière, car, par la grâce de Dieu, c'est elle qui met au monde ses membres, c'est-à-dire ses fidèles. Sa mère, c'est encore toute âme pieuse qui accomplit la volonté de son Père, en vertu de cette charité qui est si féconde en ceux qu'elle enfante jusqu'à ce que le Christ lui-même soit formé en eux. Marie elle-même, en faisant la volonté de Dieu, n'est, corporellement, que la mère du Christ ; mais spirituellement, elle est donc et sa sœur et sa mère. »[1] La charité de l'Esprit Saint : source de fécondité spirituelle. Marie, mère des membres du Christ. Augustin, pose le fondement de la maternité spirituelle aussi bien de Marie que de l'Eglise, et c'est la charité. La charité provient de la foi, et rend Marie féconde en engendrant le Christ-tête par l'œuvre de l'Esprit Saint. La charité rend féconde aussi Marie en coopérant dans l'Église à la régénération du corps du Christ, c'est-à-dire de tous les membres, durant toute l'histoire. « Cette femme unique [Marie] est vierge et mère non seulement selon l'esprit, mais aussi selon le corps. Elle n'est pas la mère, selon l'esprit, de notre chef qui est le Sauveur lui-même ; spirituellement, elle est plutôt sa fille, - car tous ceux qui auront cru en lui, et elle est du nombre, sont appelés à juste titre les fils de l'époux (Mt 9, 15) ; - mais elle l'est de toute évidence de ses membres - et nous en sommes - car elle a coopéré, par la charité, à la naissance, dans l'Église, des fidèles qui sont les membres de ce chef ; selon la chair, au contraire, elle est la mère du chef lui-même. Il fallait en effet que notre chef, par un miracle insigne, naquit, selon la chair, d'une vierge, pour signifier que ses membres naîtraient, selon l'esprit, de cette autre vierge qu'est l'Église. » [2] Le regard de saint Augustin ne s'étend pas à tout le chemin historique de l'Église mais il se fixe sur le moment décisif de l'Annonciation, quand le Christ s'insère par Marie dans notre « pâte » en la transformant ; c'est alors que la foi et l'amour de la Vierge, envers lui et envers nous, lui donne d'être la mère de la tête ainsi que la mère des membres. Brève synthèse JESUS avait dit: "Quiconque fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux, celui-ci est mon frère, ma sœur et ma mère". Avant tout, l'Église est la Mère du Christ, parce qu'elle engendre ses membres. Les fidèles peuvent devenir aussi "mère" du Christ dans la mesure où ils font la volonté du Père. Augustin présente son interprétation de "faire la volonté du Père": faire la volonté du Père veut dire aimer les hommes pour qu'ils soient régénérés en Dieu et que le Christ soit formé en eux. Ceci suppose une charité authentique. Si donc celui qui fait la volonté du Père devient spirituellement "mère" du Christ, Marie l'est aussi, et plus que tout autre fidèle, « Marie a coopéré, par la charité, à la naissance, dans l'Église, des fidèles qui sont les membres de ce chef. » Il s'agit d'une coopération efficace à la naissance spirituelle des hommes qui se réalise dans l'Eglise et par l'Eglise.
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| Sujet: Re: Panorama de la Vie de Marie de Nazareth Jeu 12 Nov 2015, 7:57 pm | |
| Pas d'Eglise sans Marie (Chromace d’A, 4° siècle) Saint Chromace d'Aquilée († vers 407) a laissé aux Églises de tous les temps un message particulièrement fort : « L'Église se réunit dans la chambre haute avec Marie, qui fut la Mère de JESUS, et ses frères. Donc, on ne peut parler d'Église si Marie, la Mère du Seigneur, n'y est avec ses frères : car l'Église du Christ est là où l'on prêche que le Christ s'est incarné de la Vierge ; et l'on n'entend l'évangile que là où prêchent les Apôtres, frères du Seigneur. » Dans un autre sermon, tandis que saint Chromace commente la délivrance de saint Pierre hors de sa prison, il dit ceci : « Mais nous ne pourrons sortir de la prison, c'est-à-dire de l'erreur de ce monde, que si le Seigneur nous visite par son ange. La porte de fer, c'est-à-dire la porte de la mort et du châtiment, que le Fils de Dieu a mise en pièces par la vertu de sa Passion, s'ouvrira devant nous ; et alors nous venons à la maison de Marie (c'est-à-dire) à l'Église du Christ, où habite Marie, la Mère du Seigneur. » |
| | | RAMOSI Co-Admin
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| Sujet: Re: Panorama de la Vie de Marie de Nazareth Mer 02 Déc 2015, 8:21 pm | |
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L'ordre social chrétien par le règne social de Marie (P. Jacquier)
[Citant l'enseignement des papes, le père G. Jacquier explique d'une manière simple et complète ce que signifie l'ordre social chrétien, et le rôle de la Vierge Marie. Extraits :] Le P. Jacquier déploie l'enseignement du pape de son temps, Pie XI : « JESUS est certes le Roi de chaque âme en particulier, mais il est aussi le Roi des familles, le Roi des corps de métiers, le Roi des nations, le Roi de l'humanité entière. Ils sont bien rares ceux qui s'efforcent de lui donner la première place dans toute leur vie, et de se comporter ouvertement dans leurs relations sociales d'après les principes qu'il nous a laissé dans son Evangile et qu'il nous précise par son Eglise. »[1] Dans la vie individuelle : Le P. Jacquier cite l'enseignement de Pie XI : « Les catholiques doivent tout d'abord établir solidement en eux-mêmes le règne du Seigneur JESUS. » [2] Et, « comme nous parvenons par Marie à la connaissance de JESUS-Christ, par elle aussi, il nous est plus facile d'acquérir la vie dont il est le principe et la source. »[3] Dans la vie familiale : Le P. Jacquier cite l'enseignement de Pie XI : « JESUS-Christ règne dans la famille lorsque, ayant à la base le sacrement du mariage chrétien, elle conserve inviolablement son caractère d'institution sacrée, où l'autorité paternelle reflète la paternité divine qui en est la source et lui donne son nom, où les enfants imitent l'obéissance de JESUS adolescent, et dont toute la vie respire la sainteté de la famille de Nazareth »[4]. Ensuite, le P. Jacquier montre évoque le règne de Marie : « Pour soustraire nos foyers à l'influence diabolique et pour y établir solidement le règne de JESUS, il faut les consacrer à la très sainte Vierge. Il ne suffit pas, en effet, que les chrétiens soient dévoués à Marie en leur particulier, ils doivent aussi mener leur vie familiale en dépendance de leur commune Mère. A cette fin, ils intronisent Marie en leur famille pour qu'elle y fasse triompher le Christ-Roi. »[5] Le P. Jacquier donne alors une longue citation du pape Pie XI, Encyclique sur le très saint rosaire, 29 septembre 1937. Le pape y encourage les familles à prier le rosaire tous les soirs, et à se consacrer à Marie en tant que famille. Dans la vie sociale, Marie reine des métiers : Le P. Jacquier évoque d'abord le règne de JESUS dans la vie sociale en citant les papes : « C'est approuver l'erreur que ne pas y résister ; c'est étouffer la vérité que de ne pas la défendre... Quiconque cesse de s'opposer à un forfait manifeste peut être regardé comme un complice secret. »[6] Puis il montre le rôle de Marie dans l'ordre social chrétien : « En groupant les différents membres des métiers autour de leur Mère commune, ils retrouveront l'esprit de famille qui doit les animer ; alors la charité chrétienne réchauffée auprès d'un cœur maternel les unira entre eux, alors aussi ils collaboreront avec ensemble et bonne volonté au bien commun. » P. Jacquier cite alors longuement le pape Pie XI, qui dans son encyclique « Quadragesimo anno » parle des « groupements corporatifs ». P. Jacquier affirme alors (et c'est le reflet de son expérience dans le cercle ouvrier dont il avait la charge) : « Redisons-le hardiment, c'est à la très sainte Vierge qu'il appartient de soustraire ses enfants à l'influence diabolique et de leur rendre cet esprit de famille entre eux et à l'égard du Père céleste. Il faut donc commencer la réorganisation corporative autour de Marie, Reine des métiers »[7]. Dans la vie politique : P. Jacquier continue de citer le pape de son temps, Pie XI : « Ce n'est pas l'Eglise qui est descendue dans l'arène politique ; on l'y a entraînée et pour la mutiler et la dépouiller. Le devoir de tout catholique n'est-il donc pas d'user des armes politiques qu'il tient en main pour la défendre et aussi pour forcer la politique à rester dans son domaine et à ne s'occuper de l'Eglise que pour lui rendre ce qui lui est dû ? »[8] Et : « JESUS-Christ règne dans la société lorsque, rendant à Dieu un souverain hommage, elle reconnaît que c'est de lui que dérivent l'autorité et ses droits, ce qui donne au pouvoir ses règles, à l'obéissance son caractère impératif et sa grandeur ; quand cette société reconnaît à l'Eglise son privilège, qu'elle tient de son fondateur, de société parfaite, maîtresse et guide des autres sociétés ; non que l'Eglise amoindrisse l'autorité de ces sociétés - légitimes chacune dans sa sphère - mais elle les complète très heureusement comme le fait la grâce pour la nature »[9]. Le P. Jacquier place tout cela dans la perspective de la maternité spirituelle et de la royauté de Marie : « Pour assurer le règne de JESUS, c'est par Marie qu'il faut passer. Menons donc généreusement la bataille publique à tous propos, sur tous les terrains, pour affirmer et rétablir les droits de Marie, Reine de France et, par elle, les droits de Dieu »
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| | | RAMOSI Co-Admin
Date d'inscription : 01/06/2011 Messages : 19281 Pays : FRANCE R E L I G I O N : CATHOLIQUE
| Sujet: Re: Panorama de la Vie de Marie de Nazareth Mer 16 Déc 2015, 7:24 pm | |
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la Reine de tous les saints (Marthe) Marie Reine : Couronnée de 12 étoiles Par sa justice et son amour, elle est la Reine de tous les saints (Marthe)
Elle est par sa pureté immaculée la Reine élue par Dieu lui-même, la Reine aimée des Anges qui des hauteurs des Cieux règne sur tout l'univers des âmes et des mondes. Par son titre de « Mère de Dieu », elle est la Reine des docteurs. Par sa force d'âme, elle est la Reine des martyrs. Par sa justice et son amour, elle est la Reine de tous les saints et de tous les prédestinés. Envahie dès le premier instant par les radieuses et vivifiantes clartés du Verbe, toute éveillée en sa foi ardente, son âme vierge aimante et pure entre en un regard infiniment plus profond et plus divin que celui des Chérubins et des Séraphins dans le mystère insondable du Christ dont elle sera la Mère vierge et sans tache. Elle est l'âme la plus aimante et la plus aimée du Père après JESUS - et par conséquent la plus magnifiquement comblée des faveurs divines.
Marthe Robin, dans : Raymond Peyret, Prends ma vie, Seigneur, La longue messe de Marthe Robin, Ed. Peuple libre DDB, Paris 1991, p. 113
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| | | RAMOSI Co-Admin
Date d'inscription : 01/06/2011 Messages : 19281 Pays : FRANCE R E L I G I O N : CATHOLIQUE
| Sujet: Re: Panorama de la Vie de Marie de Nazareth Ven 01 Jan 2016, 9:12 pm | |
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Fioretti sur la beauté des chants célestes
Césaire raconte qu’un religieux cistercien, très dévot à la sainte Vierge, désirait ardemment de voir sa Reine bien-aimée, et ne cessait, dans ses prière, de lui demander cette faveur. Une nuit, s’étant rendu dans le jardin du monastère, il regardait le firmament en poussant des soupirs enflammés vers la divine Mère qu’il souhaitait tant de contempler. Et voici qu’il voit descendre du ciel une vierge éclatante de beauté et de lumière. « Thomas, lui dit-elle, aimerais-tu m’entendre chanter ?– Certainement, répondit-il. » Alors la Vierge fit entendre un chant d'une telle suavité que le pieux moine se croyait en paradis. Le chant cessa, et la vision s’évanouit, laissant au cœur du religieux un grand désir de savoir qui lui était apparu. Et soudain se trouve devant lui une autre vierge non moins éblouissante, qui lui fait également entendre un chant céleste. Cette fois, Thomas ne peut se contenir, et il lui demande qui elle est. « Celle que tu viens de voir, lui répond-elle, c’est la glorieuse Catherine, et moi, je suis Agnès, toutes deux martyres de JESUS-Christ. Notre Reine nous a envoyées vers toi pour te consoler. Remercie-là, et prépare-toi à recevoir une plus grande faveur. » Cela dit, elle disparut, mais le religieux demeura, comptant bien que cette fois il allait voir enfin sa Reine bien-aimée. Son attente ne fut pas trompée. Quelques instants après, il sent une allégresse nouvelle inonder son âme. Il aperçoit en même temps une grande lumière, au milieu de laquelle la Mère de Dieu lui apparaît, entourée d’anges et incomparablement plus belle que les deux vierges martyres. « Mon serviteur et mon fils très cher, lui dit-elle, j’aime ta fidélité à me servir, et j’ai accueilli tes prières. Tu as désiré me voir, eh bien ! me voici. Mais je veux encore que tu entendes mon chant. » Alors la sainte Vierge commença à chanter. Et ce fut un tel délice que le pieux moine, ravi hors de lui-même, tomba la face contre terre. Les Matines sonnèrent, les religieux se réunirent, et, comme le Frère Thomas ne paraissait pas, on alla le chercher dans sa cellule et par tout le couvent, jusqu’à ce qu’enfin on le trouva sans connaissance dans le jardin. Quand il eut recouvré ses esprits, son Supérieur lui donna l’ordre de dire ce qui lui était arrivé. Thomas raconta alors par obéissance toutes les bontés de la divine Mère à son égard.
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| | | RAMOSI Co-Admin
Date d'inscription : 01/06/2011 Messages : 19281 Pays : FRANCE R E L I G I O N : CATHOLIQUE
| Sujet: Re: Panorama de la Vie de Marie de Nazareth Jeu 14 Jan 2016, 7:58 pm | |
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Le retour de Marie à la fin des temps Est-il possible de parler du retour de Marie à la fin des temps ? Des peintres d’icônes et d’autres artistes (Michelange à la Chapelle Sixtine) ont représenté la sainte Vierge à la droite du Juge eschatologique où elle intercède pour les pécheurs. Cette intuition peut-elle être fondée dans la théologie ?
Une analogie entre l’Ascension du Christ et l’Assomption de la Vierge....
Je pense que oui, si nous considérons le dogme de l’Assomption de Marie à la lumière de certaines perspectives de la théologie biblique concernant l’Ascension de JESUS. Il existe en effet une analogie entre l’Ascension du Christ et l’Assomption de la Vierge, au point qu’il est raisonnable de penser que l’intelligence théologique de la première éclairera celle de l’autre. Nous suivons simplement un principe bien établi de la mariologie selon lequel, toute proportion gardée comme il se doit, la mission de Marie est étroitement liée avec celle de son Fils.
Portons maintenant notre regard sur le récit de l’Ascension selon le livre des Actes des Apôtres 1, 6-12. Tout familier de l’Ancien Testament, à la lecture ou à l’écoute de ce récit, se sera souvenu irrésistiblement d’un autre personnage qui fut enlevé au ciel. Ce fut le prophète Elie, dont le récit de l’assomption, en 2 Rois 2, 1-18, est en arrière-plan du récit des Actes. JESUS est ici présenté comme un nouvel Elie. Or les Juifs du temps de JESUS croyaient qu’Elie allait revenir sur terre pour préparer le peuple de Dieu en vue du dernier jour. Cette attente est exprimée en Malachie 3, 23-24 : « Voici que je vais vous envoyer Elie, le prophète, avant que ne vienne le Jour du Seigneur, jour grand et redoutable. Il ramènera le cœur des pères vers leurs fils, celui des fils vers leurs pères, pour que je ne vienne pas frapper la terre d’interdit. »
Seconde venue de Marie, pour préparer le retour de son Fils ?
Il est donc hautement significatif que dans le récit de l'Ascension d’Actes 1, 10-11, deux hommes en vêtements blancs (des anges) disent aux apôtres qui regardent : « Ce JESUS qui vous a été enlevé pour le ciel viendra de la même manière que vous l’avez vu s’en aller vers le ciel. » (Ac 1, 11). Autrement dit, JESUS est enlevé au ciel, d’où il reviendra préparer le peuple de Dieu en vue du jour du Seigneur. L’implication de cette intelligence de l’Ascension dans l’Assomption de la Vierge est claire : si Marie a été enlevée au ciel, c’est pour qu’elle puisse revenir du ciel à la fin des temps.
Quand Marie reviendra, que fera-t-elle ? Rappelons-nous que, selon le prophète Malachie, Elie – le prototype de JESUS monté au ciel et de Marie enlevée dans le ciel – viendra avant le jour du Seigneur. Pour préparer le peuple à la venue de Dieu et pour détourner la malédiction divine, Elie réconciliera les pères avec leurs enfants. Nous pourrions induire que le rôle de Marie sera de préparer le peuple de Dieu à la venue divine, et que ce rôle consistera à réconcilier les hommes avec Dieu et entre eux, en sorte qu’ils soient vraiment la famille de Dieu. Vues dans cette perspective les apparitions mariales semblent anticiper déjà ce retour de Marie à la fin des temps.
Bibliographie : "Marie et la fin des temps", Bulletin de la Société Française d’Etudes Mariales, t. 41-43, 1984-86. Justin Taylor, "Marie dans l’église naissante et à la fin des temps" : approches bibliques, dans Forum novum (Centre d’études maristes, Via A. Poerio, 63, 00152 Roma, Italie), vol. 3, n. 4, septembre 1996, p. 538-554.
Père Justin Taylor
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