Catholiques et musulmans souhaitent protéger les jeunes du fanatisme
Réunion du Comité pour le dialogue entre catholiques et musulmans
ROME, Vendredi 27 février 2009 (ZENIT.org) - Il faut être particulièrement attentifs aux jeunes, « avenir de toutes les religions », et les protéger du « fanatisme » et de la « violence », ont estimé catholiques et musulmans.
Dans la déclaration finale du Comité conjoint pour le dialogue entre catholiques et musulmans, qui a tenu sa réunion annuelle à Rome les 24 et 25 février 2009, les participants ont évoqué la situation au Proche-Orient.
Cette réunion annuelle a été présidée conjointement par le cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux et par le professeur Ali Abd al-Baqi Shahata, secrétaire général de l'Académie pour la recherche islamique d'al-Azhar du Caire (Egypte).
« Les jeunes, qui sont l'avenir de toutes les religions et même de l'humanité, ont besoin d'une attention particulière pour être protégés du fanatisme et de la violence et pour devenir des constructeurs de paix pour un monde meilleur », ont estimé les participants catholiques et musulmans.
Réunis sur le thème « La promotion d'une pédagogie et d'une culture de paix, avec une référence particulière au rôle des religions », ils ont souligné ensemble l'importance de « la paix » et de « la sécurité » dans un « monde contemporain marqué par de nombreux conflits et par un sentiment d'insécurité ».
« Chrétiens et musulmans considèrent la paix comme un don de Dieu » et comme « un fruit de l'effort humain » ont-ils expliqué, rappelant le devoir des « responsables religieux (...) d'encourager une culture de la paix », notamment à travers « l'enseignement et la prédication ».
Cette culture de la paix « devrait toucher tous les aspects de la vie : la formation religieuse, l'éducation, les rapports interpersonnels et les expressions artistiques dans leurs différentes formes », ont-il ajouté. « A cette fin, les textes scolaires devraient être revus afin qu'ils ne contiennent pas de documents qui puissent porter atteinte aux sentiments religieux des autres croyants, parfois à travers une présentation erronée des dogmes, des aspects éthiques ou des reconstructions historiques des autres religions ».
Les participants à cette rencontre ont enfin évoqué les « souffrances supportées par les populations du Proche-Orient à cause de conflits irrésolus ».
Ils ont souhaité que les responsables politiques fassent usage « des ressources du droit international pour résoudre les problèmes qui concernent la vérité et la justice ».
La prochaine rencontre du Comité se déroulera au Caire, les 23 et 24 février 2010.