Jim Jones et le massacre de Jonestown
18 novembre 1978
Jim Jones est né en 1931 dans l'Indiana aux États-Unis. Il fonde la communauté «Église chrétienne des disciples du Christ» en 1953. Le nom de la communauté est remplacé plus tard par «Église du Plein Évangile du Temple du Peuple» appelé communément Temple du Peuple.
Il s'occupe d'orphelinats de 1961 à 1963. En 1966, Jim Jones achète une église et des immeubles à San Francisco. Les gens sont attirés par l'esprit de fraternité prêché par Jim Jones. Les fidèles quêtent dans la ville pour la communauté. De plus, chaque fidèle verse 25% de son revenu, ce montant pouvant être plus élevé allant jusqu'à la totalité du revenu.
En 1971, Jim Jones est reconnu pour ses nombreuses réalisations sociales. La presse le cite, les politiciens l'appuient.
La réputation de Jim Jones auprès du public diminue alors qu'il simule des guérisons miraculeuses dans le but d'attirer de nouveaux adeptes. Les miraculés témoignent plus tard en disant que 'c'était nécessaire pour la foi des gens simples'. En 1977, un magazine dénonce la brutalité psychologique et physique que subissent les fidèles pour les obliger à demeurer dans la communauté. Des témoignages d'anciens fidèles sont dévastateurs pour Jim Jones. Il décide de s'installer en Guyana avec plus de mille fidèles, un endroit qu'il appelle Jonestown.
Isolés du monde et convaincus que leur sort serait affreux en dehors de Jonestown, les fidèles demeurent accrochés à Jim Jones. Les pensions et les allocations de vieillesse des fidèles vont dans les coffres de Jones. Il possède des millions dans des banques étrangères.
Suite à des témoignages, le député Leo Ryan, accompagné de journalistes et de son assistante, visite les lieux. Ce qu'ils voient d'abord semble contraire aux témoignages reçus, mais le lendemain, plusieurs familles expliquent la mise en scène et supplient Ryan de les amener.
À l'aéroport, une fusillade est déclenchée par des soldats de Jim Jones, arrivés quelques minutes après les rescapés. Leo Ryan et plusieurs rescapés sont descendus. Plusieurs blessés, dont l'assistante de Ryan et un journaliste sont enfin évacués.
Le suicide collectif a lieu le 18 novembre 1978. Neuf cent quatorze personnes y sont retrouvées, dont Jim Jones, mort d'une balle dans la tête. Selon le responsable médical en Guyana, ce ne sont pas que des suicides. Plusieurs personnes auraient été tuées par injection entre les épaules, par balle et par des flèches.
Une centaine d'adeptes ont survécu.
L.D.
17 juin 2008