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 Les Arabes et le pouvoir politique

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MessageSujet: Les Arabes et le pouvoir politique   Les Arabes et le pouvoir politique Icon_minipostedMer 24 Oct 2012, 4:09 am

Pour comprendre certaines circonstances de l'Islam, il est intéressant de s'intéresser à la sociologie et notamment à la politique du Yémen, de Hîra et des Ghassanides (vu sur ce topic: https://www.forum-religions.com/t8545-les-arabes-branches-tribus-et-clans )

Les dirigeants arabes étaient soit des rois (sans autonomie réelle) soit des chefs de tribus et de clans, jouissant de privilèges semblables aux rois. Tous vivant, pour la grande majorité, dans une totale indépendance.
Pas de subordination à un autre monarque.

Le pouvoir politique au Yémen.

Le peuple de Saba formait l'une des plus anciennes nations arabes de souche, qui vécut au Yémen. Les décombres de Ur ont démontré que l'apparition de ce peuple remontrait à 2500 ans avant JESUS-Christ (difficile de les connaître au-delà du 14ème siècle). Sa civilisation devint florissante et sa domination s'étendit à partir de l'an 1100 avant JESUS-Christ.
Trois cycles notables dans l'histoire de cette civilisation:

1/Une période tardive, au-delà de 650 avant J-C, durant laquelle ses rois étaient dénommés "Makrab Saba". Leur capitale était Sarwâh/Kharîba, ses ruines s'étendent aujourd'hui encore en un lieu situé à un jour de marche au nord-ouest (50 km) de Ma'rib. Durant leur règne, débuta la construction du fameux barrage de Ma'rib. La suprématie de Saba était telle qu'elle possédait des colonies en Arabie et au-delà.

2/ Entre le 7ème siècle et le 2ème siècle avant J-C, les rois de Saba abandonnèrent la dénomination de Makrib pour faire appeler rois de Saba. Ma'rib devint la capitale. Les ruines se trouvent à une centaine de kms à l'est de Sanaa (actuelle capitale du Yémen).
Ce royaume de Saba connue grâce à la reine Sara (Balqîs).

3/Cette période prit fin avec la conquête de la tribu de Himyar et fit de Raydan leur capitale. Plus tard elle fut appelée Zifar. Ses ruines existent encore.
Cette époque marque le déclin progressif des gens de Saba. Leur commerce régressa à cause de la domination nabatéenne au nord de l'Arabie et de la flotte romaine et également à une constante chez les Arabes: les rivalités inter-tribales (notion à toujours garder en tête pour constater de l'action politique remarquable du Prophète mais cela est un autre sujet).


Puis les Romains aidèrent les Abyssiniens (Éthiopiens) à conquérir le Yémen en récupérant habilement les conflits entre Hamdan et Himyar. L'Abyssinie occupa le territoire jusqu'à la fin du quatrième siècle.
La Grande Inondation de 450 (ou 451), mentionnée dans le Coran, se produisa une centaine d'années après que le Yémen recouvra son indépendance.
Ce qui provoquera l'éparpillement des Qahtaniens.

Dans le prochain post, pour finir avec les Yéménites, nous verrons des événements mieux connus tels que l'expédition de "l'éléphant" et ses origines.
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MessageSujet: Re: Les Arabes et le pouvoir politique   Les Arabes et le pouvoir politique Icon_minipostedSam 27 Oct 2012, 9:35 am

es-tu un vrai patrouilleur en Arabie Saoudite? si oui..pourquoi il est impossible de visité les rafineries de pétrole voir les plattes-formes? tant qu'a leurs législatures!..elle donne envie de fuir! Les Arabes et le pouvoir politique 631461 mes frères et soeurs veulent savoir!

si je manifeste contre le pétrole je suis dead?



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MessageSujet: Re: Les Arabes et le pouvoir politique   Les Arabes et le pouvoir politique Icon_minipostedSam 27 Oct 2012, 9:43 am




---- PENSEE NOSTALGIQUE Crying or Very sad


destiné2012 a écrit:
es-tu un vrai patrouilleur
en Arabie Saoudite? si oui..pourquoi il est impossible
de visité les rafineries de pétrole voir les plattes-formes?
tant qu'a leurs législatures!..elle donne envie de fuir!
Les Arabes et le pouvoir politique 631461 mes frères et soeurs veulent savoir!

si je manifeste contre le pétrole je suis dead?


1 - On dirait PETITEFLEUR toute crachee Les Arabes et le pouvoir politique 65235

2 - MEMES PREOCCUPATIONS ET MEME LANGUAGE Les Arabes et le pouvoir politique 631461




NOSTALGIQUEMENT : SPIRITANGEL Les Arabes et le pouvoir politique 22447
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MessageSujet: Re: Les Arabes et le pouvoir politique   Les Arabes et le pouvoir politique Icon_minipostedSam 27 Oct 2012, 7:39 pm

Merci de ne pas être hors-sujet Destiné Wink
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MessageSujet: Re: Les Arabes et le pouvoir politique   Les Arabes et le pouvoir politique Icon_minipostedSam 27 Oct 2012, 9:47 pm

(suite)

En 523, Un roi arabe converti au Judaïsme, Dhû Nuwwâs, déclencha une importante agression militaire à l'encontre des Chrétiens de Najrân dans le but de les convertir de force au Judaïsme. Ayant refusé d'abandonner leur religion, ils furent jetés vivants dans une profonde fosse dans laquelle un feu avait été allumé et entretenu. Le Coran fait mention de cet événement dans le verset suivant: "Maudits soient les gens à la fosse ardente" (Sourate 85:14)

Cet événement fut à l'origine d'une colère terrible parmi les Chrétiens, et plus particulièrement chez les Empereurs romains qui, non seulement soutinrent les Abyssiniens contre les Arabes après les avoir incités à déclencher les hostilités, mais affrétèrent également une flotte imposante qui appuya l'armée abyssinienne, forte de soixante-dix mille guerriers, lors d'une seconde conquête du Yémen en 525; cette conquête s'effectua sous le commandement de Iryât, à qui fut confiée la direction politique du Yémen. Il assuma cette charge jusqu'à son assassinat par l'un de ses générations, Abraha, qui, après s'être réconcilié avec le roi de l'Abyssinie, s'arrogea les fonctions détenues précédemment par Iryât et qui, plus tard, envoya ses troupes pour détruire la Ka'ba; ceci valut à ses troupes la dénomination de "gens de l'éléphant".

Suite à cet échec, les habitants du Yémen sollicitèrent l'aide des Perses. Ils se révoltèrent contre la présence abyssinienne et regagnèrent leur indépendance.
Après l'impossibilité d'une stabilité royale arabe, Chosroes l'Empereur perse désigna un gouverneur pour le Yémen qui devient alors l'une de ses provinces. Cela jusqu'à la conversion de Badhan à l'Islam en 638.
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MessageSujet: Re: Les Arabes et le pouvoir politique   Les Arabes et le pouvoir politique Icon_minipostedVen 02 Nov 2012, 11:29 pm

Le pouvoir politique dans la région de Hîra.

L'Irak et ses environs étaient dominés par les Perses, l'Empire de Cyrus le Grand au sixième siècle avant J-C. La domination perse fut remis en cause par Alexandre le Grand par sa victoire sur Darius III (l'auteur parle de Darius Ier mais cela est sûrement incorrect historiquement).
Sous-tutelle, les terres perses furent divisés en royaumes régis par les rois surnommés "Rois usurpateurs" et cela jusqu'au troisième siècle de notre ère.
Entre temps, des Arabes Qahtaniens puis Adnaniens occupèrent la campagne irakienne bien que ces derniers gagnèrent ensuite la Mésopotamie orientale.

Les Arabes furent ensuite sous le joug des Perses sassanides et du fondateur de cette dynastie Artaxerxes. La tribu Qudâ'a dominant ces terres fut contrainte à l'exil en Syrie.

Durant le règne d'Artaxerxes, un gouverneur Judhayma régissant la Mésopotamie et Hîra organisa l'administration et la structure politique des terres soumises à son autorité.
Il avait compris, de part l'organisation tribale et clanique (plus complexe que chez les Perses), qu'il ne pourrait cimenter son commandement sur les Arabes directement et ainsi ne pouvait empêcher de multiples rixes et conflits voire des rebellions sur une surface importante et donc en tant que tel déjà difficile à administrer.
Il désigna à leur tête, un référent jouissant du soutien tribal, à qui l'on prêtera un titre royal, le roi de Hirâ. Ainsi, non seulement il pourrait stabiliser sa gouvernance mais aussi utiliser ces nouvelles troupes contre les menaces des Empeureurs byzantins.
Toutefois, rien ne pouvait l'assurer d'une stabilité chronique et laissa tout de même un bataillon perse sous commandement de ce roi fantoche afin d'écraser les éventuelles rebellions.

Judhayma assurera la gouvernance jusqu'à sa mort pendant une quarantaine d'années.
Les Empereurs perses se succèderent, laissant ce fonctionnement dans la région de Hîra, qui également vit passer des rois.
Lorsque Kavad monta sur le trône sassanide, il ordonna la conversion au Mazdéisme à ces sujets. Le roi de Hîra, Al-Mundhir refusa et fut destitué et l'on nomma à sa place un roi qui embrassa la religion mazdéenne.

Toutefois, Chosroes I succèda à Kavad et massacra nombre de mazdéens et Mazdak lui-même considérant cette religion, ici appelée philosophie, libertine. Il rétablit le roi de Hîra déchu qui avait refusé la conversion.

Il conserva la royauté jusqu'à la période où naquit Muhammad.
Les différends tribaux firent que le fils de Al-Mundhir fut prit dans une polémique calomnieuse à son endroit et fût mis en prison. Avant cela, il avait confié sa Maison à un chef tribal Hânî qui résista à Chosroes qui envoya les satrapes et les bataillons pour tuer celui qui sapait son autorité.
Ce fut la bataille de Dhî Qâr où les Arabes vainquirent pour la première fois l'Empire perse. Ceci eut lieu huit mois après la naissance de Muhammad.

Puis jusqu'en 632 où Khalid Ibn Al-Walîd à la tête des troupes musulmanes, renversa Al-Ma'rûr, gouverneur et roi tribal se succédèrent à la tête de la région.
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MessageSujet: Re: Les Arabes et le pouvoir politique   Les Arabes et le pouvoir politique Icon_minipostedVen 02 Nov 2012, 11:38 pm

Le pouvoir politique dans l'ancienne Syrie.

Lors de la grande vague migratoire et des conflits en Irak, des branches de la tribu de Qudâ'a parvinrent aux abords de la Syrie où elles établirent.
Ils furent utilisés par les Byzantin pour la défense des frontières de leur Empire contre les pillards arabes et contre les Perses. En échange, les Arabes jouissaient d'une autonomie importante sur tout le deuxième siècle de notre ère environ.
Autonomie qui prit fin lors de la victoire des Ghassanides qui devinrent à leur tour les gouverneurs pour les Byzantins jusqu'en 625 lors de la bataille de Yarmuk.
Le dernier roi Jabala ibn Al-Ayhum embrassa l'Islam sous l'autorité d'Umar ibn Al-Khattâb.
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MessageSujet: Re: Les Arabes et le pouvoir politique   Les Arabes et le pouvoir politique Icon_minipostedVen 09 Nov 2012, 8:35 pm

Le pouvoir politique dans la région du Hedjaz.

Comme on l'a vu sur le post des branches arabes:
En sus de la fonction de gardien des Lieux Saints, Ismaël administra La Mecque tout au long de sa vie. À sa mort, à l'âge de 137 ans, deux de ses fils, Nâbit et Qaydâr, lui succédèrent.
Plus tard, leur grand-père maternel, Mudâd fils de 'Amrû Al-Jurhumî, prit la direction de la Mecque, l'autorité se transférant ainsi aux Jurhumites. En reconnaissance du rôle de leur père dans l'édification de la Maison de Dieu, les descendants d'Ismaël préservèrent un rang tout honorifique, dénué cependant de toute autorité.

Il en fut ainsi jusqu'au déclin de la tribu de Jurhum, peu avant l'ascension politique de Nabuchodonosor. Les 'Adnaniens ne cessèrent depuis d'avoir le vent en poupe, s'affirmant sur la scène politique mecquoise; ce qui est clairement attesté par le choix du commandant des légions arabes, qui était issu de 'Adnân et non de Jurhum lors de la première invasion de Nabuchodonosor, menée contre les Arabes à Dhât 'Irq.

À la suite de la seconde attaque de Babylone en 587 avt. J-C, cependant, les Adnaniens s'enfuirent au Yémen, tandis que le Prophète Jérémie conduisit Ma'd avec lui en Syrie. Lorsque la pression de Nabuchodonosor baissa d'intensité, Ma'd retourna à La Mecque; il n'y trouva qu'un seul membre de la tribu de Jurhum, Jurhum fils de Jalhama, il épousa sa fille, Mu'âna, qui lui donna un fils appelé Nizâr.

Les conditions de vie devant difficiles à La Mecque, la tribu de Jurhum se mit à maltraiter les pèlerins et s'empara illégalement des biens de la Ka'ba, ce qui provoquera le courroux des Adnaniens; la tribu de Khuzâ'a qui s'était établie dans une région voisine appelée Marr Az-Zahrân, se saisit de l'occasion et avec le soutien d'une branche des Adnâniens- les Beni Bakr fils de Abd Manâf fils de Kinâna- attaqua les Jurhum et les délogea de La Mecque. Elle prit ainsi en main les affaires de La Mecque, au milieu du second siècle de notre ère.

En quittant le futur centre du monde islamique, les Jurhum bouchèrent le puits de Zamzam, y enfouirent de nombreux objets puis effacèrent en surface toute trace susceptible d'indiquer son emplacement. D'après des sources provenant d'Ibn Ishaq, Amr aurait enterré deux gazelles en or de même que le Pierre Noire et de nombreux autres bijoux et épées, avant le pénible exode forcé des Jurhum vers le Yémen.
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MessageSujet: Re: Les Arabes et le pouvoir politique   Les Arabes et le pouvoir politique Icon_minipostedLun 11 Juil 2016, 10:57 pm

La démocratie est-elle possible chez les « arabes » ? Par Kamel Daoud

« Je crois que nous sommes inaptes à la démocratie » soupire Hmed, 44 ans, informaticien à Oran. En face, sa télé et le spectacle de la semaine : le putsch en Egypte. Est-ce un coup d’Etat ? Un peu, beaucoup, pas tellement. Le cas pose la grave question du sens : si on laisse un islamiste gouverner au nom de la démocratie, il tue la démocratie puis tue le temps. Si on l’évince, on tue la démocratie et il devient victime de notre arbitraire. Si on laisse Morsi et les siens, l’Egypte deviendra un califat, un Afghanistan puis un rien du tout traversé de sables et de coupeurs de mains, violeurs de filles.

Si on l’arrache du Pouvoir, on arrache avec lui la fleur fragile des premières libertés de voter et de choisir. Dès le début de son mandat Morsi a mal géré, s’est octroyé des pouvoirs au-dessus de la Constitution et a cru gouverner les 100% de l’Egypte avec les 52% de ses électeurs. Vision myope mais absolutiste, erreur optique de tous les islamistes au Pouvoir : puisqu’ils détiennent la vérité, ils n’ont pas à négocier avec les autres. Donc, quelques mois plus tard, Morsi a récolté ce qu’il a semé : le désordre, la ruine et la division. Il a été extrémiste dans son déni, faisant passer sa « légitimité » avant l’intérêt de son pays. Grande tradition des égoïsmes de nos régimes.

Et on aura beau faire tourner le cas de l’Egypte dans sa propre tête, il n’y pas d’issue vers le bonheur. La raison ? On se trompe peut-être de géographie : la démocratie est une belle loi de sécurité et de justice mais elle a des conditions. En Egypte ou ailleurs, la faute revient peut-être aux électeurs dans le monde dit arabe : pour être électeur, il faut être citoyen et pour être citoyen, il ne faut pas être seulement client, sujet ou croyant. Or l’électeur chez nous n’existe pas, à peine ou depuis si peu. Il vote mal, ou bien, ou attend trop ou ne demande pas assez. Le trouble du vote est lié aux troubles de la citoyenneté et des droits. Perspectives en abime : pour avoir des citoyens, il faut avoir des écoles qui donneront des électeurs. Mais pour avoir des écoles valables, il faut avoir des idées, une vision du monde et de la justice, un but dans la vie, une raison fondée, des droits. Et pour avoir ce qui précède, il faut avoir la démocratie. Cercle vicieux.

C’est ce qui a fait soupirer H’med l’informaticien : tout pousse à croire au fatalisme du « nous ne sommes pas fait pour la démocratie ». Rien ne nous y encourage, ni la religion, ni l’histoire passée, ni nos régimes, pas même nos révolutions et encore moins les urnes, l’actualité ou le besoin de sécurité pour tous. On vote et se sont des islamistes qui prennent le pouvoir puis tue la démocratie. On ne vote pas, et c’est la dictature ou l’exil. On refuse que les islamistes prennent le pouvoir par la main et la démocratie par les cheveux et se sont les militaires qui arrivent avec leurs tanks et leur communiqué numéro 1. Pas d’issues presque.

On vote par la « rue », le char est un bulletin et la barbe est le résultat des urnes.

Rien ne semble faire accroire que la démocratie est valable pour nous, chez nous, par nous : ni nos vies de famille, nos rapports de couples ou à l’espace public, ni nos traditions mortes et tueuses et encore moins « les printemps arabes » ou les serments des militaires. Le soupir de Hmed est le résumé d’un siècle de tentatives. Cela veut dire que c’est impossible pour certains. D’autres croient que c’est un cycle lent et douloureux. D’autres regardent sans rien dire car cela ne veut plus rien dire ce qui se passe.

Le cas Morsi est le sujet de la semaine et du siècle nouveau car il pousse à redéfinir la démocratie, les moyens de la défendre et de la définir et les sens à lui donner. Le monde des idées est certes beau, mais on vit dans le réel qui oblige à trancher : et entre ma mère et la justice, je choisis ma mère. C’est à dire entre le pays et les droits de Morsi, je choisis mon pays. C’est à dire entre la légitimité d’un Président et la légitimité d’une nation, je choisis la légitimité d’une nation.  Le pays passe avant les urnes et c’est ce que Morsi l’islamiste n’a pas voulu comprendre. L’histoire retiendra aussi qu’il n’a pas eu la générosité de sacrifier sa légitimité pour éviter à l’Egypte de sombrer dans le chaos. Qu’est-ce qu’un pays pour un islamiste ? Un tapis de prière qu’il peut dérouler même au désert. Contrairement au reste du peuple.
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