Le paradis d'Allah
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10. Les premiers (à suivre les ordres d'Allah sur la terre) ce sont eux qui seront les premiers (dans l'au-delà)
11. Ce sont ceux-là les plus rapprochés d'Allah
12. dans les Jardins des délices,
13. une multitude d'élus parmi les premières [générations],
14. et un petit nombre parmi les dernières [générations],
15. sur des lits ornés [d'or et de pierreries],
16. s'y accoudant et se faisant face.
17. Parmi eux circuleront des garçons éternellement jeunes,
18. avec des coupes, des aiguières et un verre [rempli]: d'une liqueur de source
19. qui ne leur provoquera ni maux de tête ni étourdissement;
20. et des fruits de leur choix,
21. et toute chair d'oiseau qu'ils désireront.
22. Et ils auront des houris aux yeux, grands et beaux,
23. pareilles à des perles en coquille.
24. en récompense pour ce qu'ils faisaient.
25. Ils n'y entendront ni futilité ni blasphème;
26. mais seulement les propos : "Salam! Salam!"... [Paix! paix! ]
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http://islamfrance.free.fr/doc/coran/sourate/56.html
Une belle analyse:
Si l'on se souvient de cette phrase de Brunschvicg :
"le propre de l'esprit est de s'apparaitre à lui même dans la certitude d'une lumière croissante, tandis que la vie est essentiellement menace et ambiguïté. Ce qui la définit c'est la succession fatale de la génération et de la corruption. Voilà pourquoi les religions, établies sur le plan vital, ont beau condamner le manichéisme, il demeure à la base de leur représentation dogmatique... ce qui est constitutif de l'esprit est l'unité d'un progrès par l'accumulation unilinéaire de vérités toujours positives. L'alternative insoluble de l'optimisme et du pessimisme ne concernera jamais que le centre vital d'intérêt; nous pouvons être et à bon droit inquiets en ce qui nous concerne de notre rapport à l'esprit, mais non inquiets de l'esprit lui même que ne sauraient affecter les défaillances et les échecs, les repentirs et les régressions d'un individu, ou d'une race, ou d'une planète. Le problème est dans le passage , non d'aujourd'hui à demain, mais du présent temporel au présent éternel. Une philosophie de la conscience pure, telle que le traité de Spinoza "De intellectus emendatione" , en a dégagé la méthode, n'a rien à espérer de la vie, à craindre de la mort. L'angoisse de disparaitre un jour, qui domine une métaphysique de la vie, est sur un plan; la certitude d'évidence qu'apporte avec elle l'intelligence de l'idée, est sur un autre plan"
il n'est pas difficile de s'apercevoir que l'Islam, plus que toutes les autres "religions", est impuissant à s'élever au dessus du plan de la matière et de la vie, vers le plan de l'idée, auquel donne accès le spiritualisme idéaliste occidental, celui de Descartes, Spinoza, Malebranche, Fichte et Brunschvicg.
Car derrière les élucubrations obscènes de la sourate 56, ces ignobles tripotages de jeunes éphèbes qui servent à boire aux pieux élus dans les jardins d'Allah une liqueur qui ne donne pas la gueule de bois, et des belles houris aux yeux noirs qui redeviennent vierges à chaque coït transparaît cette "angoisse de disparaître un jour" et cette volonté, qui est le véritable matérialisme athée, de transporter sa "petite personne charnelle" et ses éphémères jouissances dans l'éternité, qui est le plan de l'idée.
Mais la philosophie doit se garder de vouloir être édifiante (comme les sectes) et la première tâche de ceux qui se soucient de vérité doit être d'affronter les "premières vagues de la vérité, qui souvent n'apportent que des épaves" : nous devons reconnaître, je dois en tout cas reconnaître, que je ne me suis jamais établi dans ce "présent éternel" du plan de l'idée, et que je reste soumis aux caprices de ma "petite personne" , au plan biologique et social, et à ses recherches d'éphémères jouissances.
Cependant j'ai la faculté de raisonner, sinon je ne serais pas humain, et que me dit cette faculté ?
que j'ai de nombreux ancêtres : un père et une mère, puis quatre grands parents, huit arrières grands-parents, etc..etc..chacun sait que la série géométrique de raison 2 : 1( moi), 2 (mes parents), 4 , 8 , 16, etc.. atteint assez vite des valeurs.. assez grandes.
Parmi ces ancêtres, je sais qu'il y a des juifs, des chrétiens...et en remontant assez loin ? peut être des musulmans, des turcs, ou des arabes, qui peut savoir ? peut être des mongols, ou des "noirs", ou des "asiates", qui peut savoir ?
parmi eux il y a peut être des gens bons, mais peut être aussi des criminels...
on peut continuer comme ça longtemps, mais un geste brutal de ma raison permet de couper court : mes ancêtres ne m'engagent pas, si j'obéis à la voix de la philosophie, celle de Descartes, qui m'invite à rompre avec tous les préjugés inculqués par les précepteurs pendant l'enfance, et à se consacrer à une recherche virile de la vérité, sans complaisance pour les croyances de la foule crédule et sentimentale.
Mais ne peut on pas imaginer un itinéraire inverse de celui de Dante Ibrahim Matta, qui pourrait être appelé "peau sombre ou basanée, conscience blanche, ou conscience européenne".
Je fais ici allusion à ces esclaves blancs, plus d'un million, qui ont été capturés sur les côtes de l'Europe par les razzias musulmanes et emmenés en esclavage en terre d'Islam, au Maghreb notamment:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Esclavage_dans_le_monde_arabo-musulman
http://www.pvr-zone.ca/esclave_blanc.htm