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| Hong Kong. Une fièvre qui pourrait être contagieuse | |
| Auteur | Message |
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Capucine MODERATION
Date d'inscription : 12/12/2011 Messages : 7544 Pays : France R E L I G I O N : catholique
| Sujet: Hong Kong. Une fièvre qui pourrait être contagieuse Mer 01 Oct 2014, 12:43 am | |
| Hong Kong. Une fièvre qui pourrait être contagieuse
1 octobre 2014 à 10h28
Sourds aux appels répétés du chef de l'exécutif local et prêts à en découdre avec les forces de l'ordre, les manifestants pro-démocratie étaient encore des milliers, ce mardi soir, à converger dans le centre-ville de Hong Kong. Les clés pour mieux comprendre cette « Révolution des parapluies » surveillée de près par la Chine, inquiète d'une contagion sur le continent.
1. Une ville divisée. Hong Kong connaît l'une de ses plus graves crises politiques depuis sa rétrocession à la Chine en 1997. Les inégalités croissantes, l'afflux de Chinois du « continent » auxquels est imputée la hausse du coût de la vie, expliquent, en partie, ce mécontentement populaire. Mais la raison profonde de la grogne tient à la perception qu'ont les Hongkongais d'une ingérence de plus en plus manifeste de Pékin dans les affaires politiques de la ville, territoire autonome, et de son refus de démocratiser jusqu'au bout le processus électoral.
2. Les enjeux politiques. Actuellement, le chef de l'exécutif hongkongais est élu par un comité électoral pro-Pékin. La Chine, qui avait fait miroiter l'instauration du suffrage universel en 2017, se dédie. Elle a, certes, permis à chaque Hongkongais en âge de voter, de participer à la prochaine élection. Mais seules deux ou trois personnalités sélectionnées par un comité - sûrement pas des candidats critiques à l'écart du Parti communiste chinois ! - seront habilitées à se présenter.
3. Les protestataires. Ils sont parlementaires, universitaires, étudiants ou citoyens ordinaires, plutôt jeunes. Le mouvement le plus en vue, Occupy Central with Love and Peace (OCLP), a appelé à multiplier les « actes de désobéissance civile » avec, en point d'orgue, l'occupation de Central, le quartier d'affaires de la ville. Reste que tous les Honkongais ne soutiennent pas cette stratégie de confrontation.
4. Les scénarios d'avenir. L'issue dépendra de la capacité des manifestants à inscrire leur mouvement dans la durée et de la réponse des autorités. Il est toutefois improbable que la Chine infléchisse sa position, au risque de voir se propager la fièvre pro-démocratique sur le continent. En cas de rejet de sa réforme, Pékin a averti : l'élection se déroulera, mais sans la participation des cinq millions d'électeurs potentiels.
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| | | Capucine MODERATION
Date d'inscription : 12/12/2011 Messages : 7544 Pays : France R E L I G I O N : catholique
| Sujet: Re: Hong Kong. Une fièvre qui pourrait être contagieuse Mer 01 Oct 2014, 2:00 pm | |
| AFP 01-10-2014 - 22:47 A Hong Kong, face-à-face tendu entre policiers et manifestants
Un face-à-face tendu opposait jeudi la foule des manifestants prodémocratie à la police devant les bureaux du chef de l'exécutif de Hong Kong, cible d'un nombre sans cesse croissant d'appels à la démission.
Aux premières heures de la journée, ils étaient environ 200 policiers casqués, un masque à gaz sur le visage et un bouclier à la main à être alignés derrière des barrières métalliques. De l'autre côté, plus de 3.000 contestataires s'étaient massés, certains disant vouloir pénétrer dans le bâtiment de l'administration de Leung Chun-ying, le numéro un de cette ex-colonie britannique.
Ceux-ci ont hurlé en direction des forces de l'ordre et scandé des slogans en faveur du départ du chef de l'exécutif local qu'ils accusent d'être à la solde de Pékin.
"Nous essayons d'encercler tout le complexe abritant le gouvernement et nous attendons qu'il (M. Leung) revienne au travail vendredi", jeudi étant un jour férié, a expliqué à l'AFP Thomas Choi, un des manifestants, avant de lancer : "Nous voulons lui parler face-à-face".
"Nous envisagerons plusieurs actions différentes dans les prochains jours, comme occuper d'autres endroits, tels des bureaux du gouvernement", a pour sa part déclaré un des dirigeants du mouvement estudiantin, Agnes Chow.
La veille, des dizaines de milliers de contestataires avaient fait une démonstration de force en occupant de nouveau le coeur même de Hong Kong à l'occasion du jour de la fête nationale chinoise.
Ayant ainsi marqué à leur manière le 65e anniversaire de la République populaire de Chine, ces manifestants, plus nombreux que jamais mercredi, même si aucune évaluation fiable n'a été fournie, exigent l'instauration du suffrage universel plein et entier en 2017.
Un des responsables de la principale coalition des contestataires, Occupy Central, a à cette occasion fermé la porte à toute négociation avec M. Leung.
"Nous pouvons parler avec n'importe quel membre du gouvernement, sauf avec lui", a ainsi martelé Chan-Kin-man.
La campagne de désobéissance civile qui couvait depuis plusieurs semaines à Hong Kong s'est brusquement intensifiée ces derniers jours, provoquant la plus grave crise politique depuis la rétrocession par Londres de ce territoire à la Chine en 1997.
- Rassemblements à Paris, Londres, Washington -
Les meneurs des manifestations cherchent toutefois à éviter une répétition des violences de dimanche lorsque la police antiémeute avait tenté de déloger les manifestants en faisant usage de gaz lacrymogène et de gaz au poivre.
Mais ce sont les étudiants et les lycéens qui battent inlassablement le pavé et occupent les quartiers vitaux de la ville et ils répondent en premier lieu aux mots d'ordre de leurs leaders.
D'après le Wall Street Journal, le gouvernement entend jouer la montre en espérant que les contestataires se lasseront. Pékin, affirme le journal, a expressément interdit à Leung Chun-ying de recourir à la force.
"Pékin a été clair avec C.Y (Leung). Vous ne pouvez ouvrir le feu", a indiqué le quotidien. "Vous devez y mettre fin pacifiquement".
Il faut dire que "la révolution des parapluies" (une allusion aux parapluies multicolores déployés dimanche contre le gaz utilisé par la police) connaît un fort retentissement à l'étranger où la presse ose parfois la comparaison avec la répression du mouvement démocratique de Tiananmen en 1989, et Pékin marche sur des oeufs.
Quelque 1.000 personnes se sont à cet égard réunies à Taipei, 300 à Auckland, en Nouvelle-Zélande, et d'autres meetings ont eu lieu à Paris, Londres et Washington notamment.
- Arrestation de dissidents chinois -
Leung Chun-ying n'a pas fait explicitement allusion au mouvement prodémocratie dans le discours qu'il a prononcé pour la fête nationale chinoise, se bornant à appeler à la coopération avec la Chine.
"Le développement de Hong Kong et celui du continent (la Chine, NDLR) sont étroitement liés. Nous devons travailler main dans la main pour que le rêve chinois devienne réalité", a clamé M. Leung.
"Bien sûr que le peuple de Hong Kong doit travailler avec Pékin", a rétorqué Edward Chun, un leader d'Occupy Central. "Mais ils (les dirigeants chinois) ne peuvent pas contraindre Hong Kong à une démocratie fallacieuse. On n'est pas au Tibet ni au Xinjiang", régions chinoises en proie à des troubles, a-t-il jugé.
Sans mentionner Hong Kong, le président chinois Xi Jinping a juré mardi d'éradiquer "toutes les tumeurs qui se développeraient sur le corps sain" du Parti communiste chinois (PCC).
Selon des associations de défense des droits de l'Homme, les autorités chinoises ont arrêté une dizaine de dissidents et ont interrogé une soixantaine de personnes qui avaient exprimé leur soutien aux manifestants.
"La répression dont sont la cible des militants en Chine éclaire les raisons pour lesquelles tant d'habitants de Hong Kong craignent le contrôle grandissant de Pékin sur les affaires de la ville", a écrit Amnesty International, tandis que Chris Patten, le dernier gouverneur de la colonie britannique de Hong Kong, a appelé à "un vrai dialogue" en vue de répondre aux "aspirations légitimes" des contestataires.
"Le gouvernement chinois a très fermement et très clairement fait connaître sa position : les affaires de Hong Kong sont les affaires intérieures de la Chine", a répliqué à Washington Wang Yi, le chef de la diplomatie chinoise, avant ses entretiens avec son homologue américain John Kerry. |
| | | Capucine MODERATION
Date d'inscription : 12/12/2011 Messages : 7544 Pays : France R E L I G I O N : catholique
| Sujet: Re: Hong Kong. Une fièvre qui pourrait être contagieuse Sam 04 Oct 2014, 8:33 am | |
| AFP 04-10-2014 - 20:00 Hong Kong: manifestation monstre pour la paix après les violences
Des dizaines de milliers de manifestants prodémocratie se sont massés samedi soir dans le centre de Hong Kong pour dénoncer les violences commises à leur encontre alors que les autorités locales démentaient s'être servies de la mafia chinoise pour obtenir leur dispersion.
Des foules immenses se sont pressées dans le quartier d'Admiralty, près du siège du pouvoir de l'ancienne colonie britannique, pour protester contre les heurts survenus la veille entre protestataires et habitants excédés auxquels se sont mêlés militants pro-Pékin et hommes de main des triades.
"Paix! Anti-violence!", scandaient les manifestants. "On peut voir que les gens sont calmes, ce n'est pas comme dans les autres pays où ils incendient et détruisent les voitures", a dit Chris Ng, un manifestant de 36 ans.
Mais nombre de protestaires étaient très remontés contre ce qu'ils perçoivent comme la passivité de la police lors des heurts. Ils la comparent avec la répression policière du 28 septembre, le jour où la campagne de désobéissance civile qui couvait depuis des semaines pour réclamer davantage de libertés démocratiques s'est brutalement accélérée.
- "Accusations fabriquées"-
"La police a utilisé du gaz au poivre et du gaz lacrymogène contre des étudiants pacifiques mais où est le gaz au poivre et le gaz lacrymogène pour arroser ceux qui sont violents avec nous", a lancé Lau Tung-kok par haut-parleur, sous les applaudissements.
La situation est restée tendue toute la journée sur les trois sites occupés par les manifestants, qui ont renforcé leurs barricades de peur d'une redite des affrontements de la veille. Ces derniers avaient fait une dizaine de blessés tandis que la police a annoncé l'arrestation de 19 personnes, dont huit individus soupçonnés de liens avec les triades, la mafia chinoise.
Les autorités ont démenti toute collusion avec ces groupes mafieux qui sévissent traditionnellement dans le trafic de stupéfiants, la prostitution, les tripots et l'extorsion mais qui, à Hong Kong, investissent de plus en plus dans l'immobilier ou la finance.
Il s'agit "d'accusations fabriquées de toutes pièces et très excessives", a lancé avec colère le ministre de la Sécurité Lai Tung-kwok.
Des députés prodémocratie avaient accusé le pouvoir de s'être servi de ces malfaiteurs pour tenter de disperser les manifestants.
La police "a semblé faire preuve de beaucoup d'indulgence à l'égard des activités des triades", a dit par exemple Albert Ho. "Ceux qui sont au pouvoir à Hong Kong n'ont d'autre option que de disperser les rassemblements" et "la seule façon d'y parvenir, sauf à le faire soi-même, c'est de permettre à quelqu'un d'autre de le faire".
Amnesty International a également condamné la passivité des forces de police, accusées "d'avoir regardé faire" alors que les manifestants, souvent jeunes et désarmés, subissaient les assauts d'une foule hostile et des raids foudroyants d'hommes masqués.
De nombreux cas d'agressions sexuelles dans cette ville considérée d'ordinaire comme l'une des plus sûre du monde, ont été signalés. Le club des correspondants étrangers de Hong Kong (FCC) a fait état d'agressions contre cinq journalistes.
- Dialogue dans l'impasse -
Hong Kong, ancienne colonie britannique, traverse sa plus grave crise politique depuis sa rétrocession à la Chine en 1997.
Si la Chine a accepté d'instaurer le suffrage universel lors de la prochaine élection du chef de l'exécutif en 2017, elle entend conserver le contrôle des candidatures, une proposition inacceptable pour les manifestants.
En réaction aux violences, les étudiants, fer de lance du mouvement, ont renoncé au dialogue proposé par le gouvernement pour tenter de désamorcer la crise.
Les manifestants occupent depuis une semaine plusieurs sites stratégiques dans les quartiers administratifs, financiers et commerçants de Hong Kong. Ils bloquent également des routes et de grandes artères vitales pour cette ville de 7 millions d'habitants réputée être un havre du capitalisme financier. L'activité économique et le transport sont fortement affectés.
La Chine, qui craint la contagion démocratique, a durci sa censure contre les réseaux sociaux. Des dizaines de militants ont été arrêtés ces derniers jours pour avoir soutenu les manifestants de Hong Kong, selon des associations de défense des droits de l'Homme.
Selon sa famille, l'artiste pékinois Wang Zang, connu pour ses poèmes évoquant la répression meurtrière du mouvement de Tiananmen en 1989 et pour ses mises en scène provocatrices, a aussi été arrêté. |
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