Jihad: ces jeunes Français qui basculent en quelques mois
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Capucine MODERATION
Date d'inscription : 12/12/2011 Messages : 7549 Pays : FranceR E L I G I O N : catholique
Sujet: Jihad: ces jeunes Français qui basculent en quelques mois Mar 07 Oct 2014, 4:12 am
AFP 07-10-2014 - 16:28 Jihad: ces jeunes Français qui basculent en quelques mois
"Vous m'abandonnez": ces mots lancés par Nora, une adolescente partie à l'insu de sa famille faire le jihad en Syrie, ne cessent de hanter Fouad, son frère aîné de 37 ans, dont le désespoir se lit au fond des yeux.
Depuis le 23 janvier dernier, date du départ clandestin de la jeune musulmane, alors âgée de 15 ans, Fouad et les siens vivent un enfer, ne comprennent pas comment cette bonne élève de seconde dans un lycée d'Avignon, qui rêvait d'être médecin, a décidé de tout quitter.
A corps perdu, Fouad suit sa trace, traque chaque indice. Il découvre qu'elle avait "une double vie" avec "deux styles vestimentaires", "deux comptes facebook", un sur lequel elle racontait sa vie d'adolescente sans histoire, et l'autre où elle avait écrit vouloir aller "à Alep pour aider nos frères et nos soeurs syriens". "Si je ne fais rien, je devrai rendre compte à Allah", ajoutait-elle. "Elle avait une conscience humanitaire", explique Fouad. Le jour de son départ, elle a posté une photo, celle de son sac avec un passeport et un billet d'avion.
Un abîme s'ouvre alors devant Fouad, qui quitte son emploi pour se consacrer à sa soeur, "une gamine fragile, aux mains de psychopates, de prédateurs". En avril, après une première tentative, il parvient à aller en Syrie et à la rencontrer "une demi-heure en présence de son émir, Omar Omsen", un Franco-sénégalais.
"Je l'ai vue dans un sale état, amaigrie, le visage bouffi et jaune". Mais impossible de convaincre l'émir de la laisser partir. Lors d'une conservation téléphonique précédente, Nora avait réussi à lui dire son désir de rentrer: "je suis au milieu d'hypocrites et de lâches qui terrorisent les Syriens". Jusqu'à la mi-mars, elle disait être "heureuse" loin "des mécréants et des violeurs". Il y a dix jours, en pleurs au téléphone, elle lui a lâché: "vous me manquez... vous m'abandonnez".
Pour Fouad, Nora est "séquestrée". Son avocat, Me Guy Guénoun, a d'ailleurs déposé une plainte pour "soustraction de mineur", qui fait l'objet d'un réquisitoire supplétif obtenu par le juge anti-terroriste Marc Trévidic.
Certes, l'adolescente est partie de son plein gré, mais "aujourd'hui, c'est un otage", considère l'avocat. Il veut éviter, dans l'hypothèse de son retour, qu'elle soit incarcérée. Pour lui, elle est "victime d'une secte". Il craint qu'elle soit, avec les autres mineures, "les vierges promises aux combattants".
- "Eté 2013, explosion des départs" -
Dounia Bouzar, directrice du Centre de prévention contre les dérives sectaires liées à l'islam, s'inquiète du nombre grandissant de départs. Plus de 130 familles se sont adressées à elle.
Le parcours de Nora est semblable à celui des autres adolescentes parties en Syrie. Toutes, désireuses de devenir médecin ou infirmière, voulant aider les enfants syriens. L'humanitaire est aussi un des ressorts du départ des hommes.
"L'été 2013, on a assisté à une explosion des départs. L'emploi des armes chimiques par Bachar al Assad, et la décision de la France de ne pas intervenir militairement sans les Américains ont été les déclencheurs. Ils ont eu le sentiment que leur devoir était de venir en aide au peuple syrien", explique Me Martin Pradel, avocat de plusieurs jihadistes revenus en France et incarcérés depuis.
Tous ont passé des heures sur internet avec une préférence pour youtube et les réseaux sociaux, des heures à regarder les images choc et les messages marketés du groupe "Etat islamique" ou du front al Nosra, appelant à rejoindre le châm (Grande Syrie). Ils n'ont pas fréquenté de mosquées. Ils se sont isolés de leurs famille et amis. "C'est la génération 2.0", résume le journaliste de RFI David Thomson, auteur du livre "Les Français jihadistes" (Les Arènes). De fait, "ils n'ont pas de culture particulière de l'islam", ajoute Me Pradel. Le basculement dans la radicalité est très rapide. "Un mois" seulement, pour un de ses clients.
Ils sont plus de mille (le plus gros contingent des pays ocidentaux), Français ou résidents, partis faire le jihad en Irak ou en Syrie, quand ils étaient "trente il y a deux ans", comme l'a souligné Manuel Valls en relevant "la diversité des profils". "87 départements" sont concernés, a observé le Premier ministre.
Qui sont-ils, des paumés, des marginaux, des jeunes de banlieue en mal de repères? Tous les milieux sont concernés: il y a des ruraux, des citadins, des jeunes, des moins jeunes, des musulmans, des convertis, (21%, selon le ministère de l'Intérieur), des familles, des ultramarins, des professions libérales, répondent David Thomson et Martin Pradel. "Il n'y a pas seulement Aïcha et Brahim, il y a aussi Jacqueline et Michel", ajoute l'imam de Drancy, Hassen Chalghoumi, connu pour ses prises de position contre l'intégrisme.
Me Pradel cite le cas d'un "cadre trentenaire, bien installé dans la vie", à mille lieues du gamin des cités en échec scolaire. "Je suis impressionné par l'ampleur des métastases. On est en train de découvrir un iceberg", estime Me Guénoun, en mettant l'accent sur les "filières" mises en place un peu partout sur le territoire pour acheminer en Syrie les candidats au jihad. A ses yeux, avec une telle organisation, il n'y a "pas de loup solitaire".
- 'Je suis un peu trop humaine' -
Certains ne sautent pas le pas, comme Myriam (prénom modifié, ndlr), étudiante en 2e année de droit. Cette musulmane de 20 ans soutient ardemment EI, aimerait porter le niqab, s'installer en Arabie saoudite, "le must" pour la charia, même si elle critique le roi pour s'être allié aux Occidentaux contre EI.
Elle explique à l'AFP que ceux qui ne peuvent pas partir peuvent mener "le jihad là où ils sont" et croit que des "attentats seront commis en France". Elle dit le redouter et assure qu'elle n'y participera pas. Pourquoi n'est-elle pas partie? "J'ai la tête sur les épaules".
Elle tweete beaucoup avec des amis partis en Syrie, "des musulmans et un converti", tous "soutiens de EI". "Ils sont très, très heureux", assure-t-elle quand on lui parle de ceux qui sont revenus, traumatisés par ce qu'ils ont vu. "Cela dépend de la force psychologique de chacun face à la guerre. Je suis un peu trop humaine et il y a des gens faibles comme moi qui ne supportent pas ça. Ce genre de personnes existe dans toutes les forces armées du monde! Vous avez pas mal de cas de suicide dans l'armée américaine", poursuit Myriam.
On lui parle des décapitations d'Occidentaux, elle vous répond: "C'est triste, mais c'est la guerre. François Hollande fait la guerre ailleurs et voudrait être en paix dans son pays? Impossible". Pour elle, les gouvernements occidentaux sont responsables de ces morts. Elle voue aux gémonies Bachar al Assad, les chiites et la coalition internationale qui bombarde EI et "n'a rien fait avant pour aider le peuple syrien".
Elle dit résider dans le Sud-Ouest, "dans une ville paisible et jolie", "dans un quartier quasiment vide de musulmans". Elle "ne fréquente pas de mosquée". "Il n'y a rien dans ma vie qui aurait pu jouer un rôle décisif dans mes prises de positions actuelles (...) Il y a internet, c'est vrai, mais c'est tout un cheminement". Sur son compte twitter, Myriam commente, avec force de petits coeurs, les photos de jihadistes posant une khalachnikov et un chaton dans les bras.
Arlequin MODERATION
Date d'inscription : 06/05/2013 Messages : 3242 Pays : AlgérieR E L I G I O N : Muslim
Sujet: Re: Jihad: ces jeunes Français qui basculent en quelques mois Ven 10 Oct 2014, 5:42 am
Capucine a écrit:
AFP 07-10-2014 - 16:28 Jihad: ces jeunes Français qui basculent en quelques mois
"Vous m'abandonnez": ces mots lancés par Nora, une adolescente partie à l'insu de sa famille faire le jihad en Syrie, ne cessent de hanter Fouad, son frère aîné de 37 ans, dont le désespoir se lit au fond des yeux.
Depuis le 23 janvier dernier, date du départ clandestin de la jeune musulmane, alors âgée de 15 ans, Fouad et les siens vivent un enfer, ne comprennent pas comment cette bonne élève de seconde dans un lycée d'Avignon, qui rêvait d'être médecin, a décidé de tout quitter.
A corps perdu, Fouad suit sa trace, traque chaque indice. Il découvre qu'elle avait "une double vie" avec "deux styles vestimentaires", "deux comptes facebook", un sur lequel elle racontait sa vie d'adolescente sans histoire, et l'autre où elle avait écrit vouloir aller "à Alep pour aider nos frères et nos soeurs syriens". "Si je ne fais rien, je devrai rendre compte à Allah", ajoutait-elle. "Elle avait une conscience humanitaire", explique Fouad. Le jour de son départ, elle a posté une photo, celle de son sac avec un passeport et un billet d'avion.
Un abîme s'ouvre alors devant Fouad, qui quitte son emploi pour se consacrer à sa soeur, "une gamine fragile, aux mains de psychopates, de prédateurs". En avril, après une première tentative, il parvient à aller en Syrie et à la rencontrer "une demi-heure en présence de son émir, Omar Omsen", un Franco-sénégalais.
"Je l'ai vue dans un sale état, amaigrie, le visage bouffi et jaune". Mais impossible de convaincre l'émir de la laisser partir. Lors d'une conservation téléphonique précédente, Nora avait réussi à lui dire son désir de rentrer: "je suis au milieu d'hypocrites et de lâches qui terrorisent les Syriens". Jusqu'à la mi-mars, elle disait être "heureuse" loin "des mécréants et des violeurs". Il y a dix jours, en pleurs au téléphone, elle lui a lâché: "vous me manquez... vous m'abandonnez".
Pour Fouad, Nora est "séquestrée". Son avocat, Me Guy Guénoun, a d'ailleurs déposé une plainte pour "soustraction de mineur", qui fait l'objet d'un réquisitoire supplétif obtenu par le juge anti-terroriste Marc Trévidic.
Certes, l'adolescente est partie de son plein gré, mais "aujourd'hui, c'est un otage", considère l'avocat. Il veut éviter, dans l'hypothèse de son retour, qu'elle soit incarcérée. Pour lui, elle est "victime d'une secte". Il craint qu'elle soit, avec les autres mineures, "les vierges promises aux combattants".
- "Eté 2013, explosion des départs" -
Dounia Bouzar, directrice du Centre de prévention contre les dérives sectaires liées à l'islam, s'inquiète du nombre grandissant de départs. Plus de 130 familles se sont adressées à elle.
Le parcours de Nora est semblable à celui des autres adolescentes parties en Syrie. Toutes, désireuses de devenir médecin ou infirmière, voulant aider les enfants syriens. L'humanitaire est aussi un des ressorts du départ des hommes.
"L'été 2013, on a assisté à une explosion des départs. L'emploi des armes chimiques par Bachar al Assad, et la décision de la France de ne pas intervenir militairement sans les Américains ont été les déclencheurs. Ils ont eu le sentiment que leur devoir était de venir en aide au peuple syrien", explique Me Martin Pradel, avocat de plusieurs jihadistes revenus en France et incarcérés depuis.
Tous ont passé des heures sur internet avec une préférence pour youtube et les réseaux sociaux, des heures à regarder les images choc et les messages marketés du groupe "Etat islamique" ou du front al Nosra, appelant à rejoindre le châm (Grande Syrie). Ils n'ont pas fréquenté de mosquées. Ils se sont isolés de leurs famille et amis. "C'est la génération 2.0", résume le journaliste de RFI David Thomson, auteur du livre "Les Français jihadistes" (Les Arènes). De fait, "ils n'ont pas de culture particulière de l'islam", ajoute Me Pradel. Le basculement dans la radicalité est très rapide. "Un mois" seulement, pour un de ses clients.
Ils sont plus de mille (le plus gros contingent des pays ocidentaux), Français ou résidents, partis faire le jihad en Irak ou en Syrie, quand ils étaient "trente il y a deux ans", comme l'a souligné Manuel Valls en relevant "la diversité des profils". "87 départements" sont concernés, a observé le Premier ministre.
Qui sont-ils, des paumés, des marginaux, des jeunes de banlieue en mal de repères? Tous les milieux sont concernés: il y a des ruraux, des citadins, des jeunes, des moins jeunes, des musulmans, des convertis, (21%, selon le ministère de l'Intérieur), des familles, des ultramarins, des professions libérales, répondent David Thomson et Martin Pradel. "Il n'y a pas seulement Aïcha et Brahim, il y a aussi Jacqueline et Michel", ajoute l'imam de Drancy, Hassen Chalghoumi, connu pour ses prises de position contre l'intégrisme.
Me Pradel cite le cas d'un "cadre trentenaire, bien installé dans la vie", à mille lieues du gamin des cités en échec scolaire. "Je suis impressionné par l'ampleur des métastases. On est en train de découvrir un iceberg", estime Me Guénoun, en mettant l'accent sur les "filières" mises en place un peu partout sur le territoire pour acheminer en Syrie les candidats au jihad. A ses yeux, avec une telle organisation, il n'y a "pas de loup solitaire".
- 'Je suis un peu trop humaine' -
Certains ne sautent pas le pas, comme Myriam (prénom modifié, ndlr), étudiante en 2e année de droit. Cette musulmane de 20 ans soutient ardemment EI, aimerait porter le niqab, s'installer en Arabie saoudite, "le must" pour la charia, même si elle critique le roi pour s'être allié aux Occidentaux contre EI.
Elle explique à l'AFP que ceux qui ne peuvent pas partir peuvent mener "le jihad là où ils sont" et croit que des "attentats seront commis en France". Elle dit le redouter et assure qu'elle n'y participera pas. Pourquoi n'est-elle pas partie? "J'ai la tête sur les épaules".
Elle tweete beaucoup avec des amis partis en Syrie, "des musulmans et un converti", tous "soutiens de EI". "Ils sont très, très heureux", assure-t-elle quand on lui parle de ceux qui sont revenus, traumatisés par ce qu'ils ont vu. "Cela dépend de la force psychologique de chacun face à la guerre. Je suis un peu trop humaine et il y a des gens faibles comme moi qui ne supportent pas ça. Ce genre de personnes existe dans toutes les forces armées du monde! Vous avez pas mal de cas de suicide dans l'armée américaine", poursuit Myriam.
On lui parle des décapitations d'Occidentaux, elle vous répond: "C'est triste, mais c'est la guerre. François Hollande fait la guerre ailleurs et voudrait être en paix dans son pays? Impossible". Pour elle, les gouvernements occidentaux sont responsables de ces morts. Elle voue aux gémonies Bachar al Assad, les chiites et la coalition internationale qui bombarde EI et "n'a rien fait avant pour aider le peuple syrien".
Elle dit résider dans le Sud-Ouest, "dans une ville paisible et jolie", "dans un quartier quasiment vide de musulmans". Elle "ne fréquente pas de mosquée". "Il n'y a rien dans ma vie qui aurait pu jouer un rôle décisif dans mes prises de positions actuelles (...) Il y a internet, c'est vrai, mais c'est tout un cheminement". Sur son compte twitter, Myriam commente, avec force de petits coeurs, les photos de jihadistes posant une khalachnikov et un chaton dans les bras.
C'est jeunes français,tout comme ceux de différentes nationalités qui combattent en Syrie et en Irak,mutent des petits péchés dont ils veulent s'absoudre vers les Grands?(Meurtres,viols,vols,destructions,mensonges,calomnies),que Dieu ne pardonnera pas.
ZAHIA MODERATION
Date d'inscription : 09/11/2010 Messages : 2920 Pays : algerieR E L I G I O N : chrétienne
Sujet: Re: Jihad: ces jeunes Français qui basculent en quelques mois Ven 10 Oct 2014, 6:55 am
Ce sont des adolescents qui font leur crise !
Capucine MODERATION
Date d'inscription : 12/12/2011 Messages : 7549 Pays : FranceR E L I G I O N : catholique
Sujet: Re: Jihad: ces jeunes Français qui basculent en quelques mois Ven 10 Oct 2014, 7:56 am
ZAHIA a écrit:
Ce sont des adolescents qui font leur crise !
et qui sont utilisés alors
yacoub MODERATION
Date d'inscription : 27/07/2010 Messages : 7006 Pays : franceR E L I G I O N : agnostique
Sujet: Re: Jihad: ces jeunes Français qui basculent en quelques mois Sam 11 Oct 2014, 1:02 am
Date d'inscription : 27/07/2010 Messages : 7006 Pays : franceR E L I G I O N : agnostique
Sujet: Re: Jihad: ces jeunes Français qui basculent en quelques mois Mar 21 Oct 2014, 12:12 am
Jean-Jacques Bourdin reçoit Mourad Benchellali, ex-prisonnier de Guantánamo.
yacoub MODERATION
Date d'inscription : 27/07/2010 Messages : 7006 Pays : franceR E L I G I O N : agnostique
Sujet: Re: Jihad: ces jeunes Français qui basculent en quelques mois Lun 19 Sep 2016, 1:47 am
Une jeune gendarme voulait partir faire le jihad
Le gendarme adjointe volontaire utilisait ses fonctions pour renseigner ses amis islamistes. Pendant plusieurs mois, une jeune femme radicalisée a renseigné ses amis islamistes tout en préparant son départ pour la Syrie
La taupe
La gendarmette était une “taupe” au sein des forces de l’ordre, raconte Le Point. Le 22 octobre 2013, Elodie appelle l’une de ses collègues gendarme pour lui demander de “passer des personnes au fichier”, elle fait allusion au fichier des personnes recherchées comprenant plus de 400 000 fiches, dont les fameuses fiches S. C’est lors de cet appel que la DCRI la repère pour la première fois.
Ainsi, disposant de l’accès aux informations intérieures, Elodie pouvait rencarder régulièrement ses proches sur le risque qu’ils couraient à venir en France.
La mise sur écoute téléphonique d’Elodie, a permis aux autorités de comprendre qu’elle était en train d’organiser un départ pour la Syrie avec ses amis.
Elle voulait se marier et partir en Syrie
Sur l’un de ses comptes Facebook, Elodie publie des vidéos et des messages de gloire aux martyrs de Daesh. Au travail, en revanche, elle s’applique à ne montrer aucun signe religieux tout en veillant à ce que personne dans son entourage ne sache qu’elle est gendarme. Même son fiancé, avec qui elle avait prévu de partir en Syrie n’était pas au courant.
Élodie et son fiancé ont réussi à réunir la somme de 30 000 euros en présentant des feuilles de paie trafiquées à des organismes de crédit. L’argent était destiné à financer le voyage, payer le passeur et l’hôtel en Turquie.
Le 18 novembre, elle démissionne de son poste à la gendarmerie et se marie le 13 décembre. Trois jours plus tard, elle était interpellée.
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Sujet: Re: Jihad: ces jeunes Français qui basculent en quelques mois
Jihad: ces jeunes Français qui basculent en quelques mois