Date d'inscription : 21/10/2013 Messages : 21899 Pays : BelgiqueR E L I G I O N : Trinitaire
Sujet: Mouvement "No Borders" Lun 25 Jan 2016, 6:48 am
(Pas de frontières en français)
Mouvance anar née en Allemagne, No Border milite pour que "la Terre soit à tout le monde". Très actifs pour défendre à leur manière les réfugiés de Calais, ses activistes irritent et inquiètent les associations d'aide traditionnelles.
Les No Borders sont accusés par le gouvernement d'avoir poussé les migrants de Calais "à l'émeute" contre les policiers, après une troisième nuit consécutive de heurts.
Ce mouvement anticapitaliste, composé d'activistes provenant de toute l'Europe, s'est formé en Allemagne dans les années 1990 et est présent à Calais depuis 2009.
Voici leur dernière prise : un site industriel désaffecté, sis impasse des Salines à Calais. Les No Borders l'ont fortifié en ajoutant des barrières sur les murs. Ils l'ont décoré à coups de graffitis et de tags dénonçant un monde plein de frontières. A l'intérieur de ce squat forteresse, des centaines de réfugiés - des Soudanais, des Syriens, des Erythréens, des Irakiens et quelques Palestiniens. Tous attendent l'heure de donner une chance à leur vie, rejoindre l'Angleterre la nuit, sous un camion, ou par le tunnel sous la Manche.
C'est parmi eux que les No Borders affichent leur lutte et leur vision radicale des choses. A Calais, ville portuaire qui connaît un afflux de migrants depuis une quinzaine d'années, ils sèment aussi le trouble. Et agacent les associations humanitaires officielles, qui tentent de soulager la misère des exilés. Devant les tentes fournies par Médecins du Monde, Martin (1), un grand blond souriant de 26 ans, joue au Frisbee. Il a six frères et soeurs, son père est directeur d'un centre de formation, sa mère était institutrice, "la fibre humanitaire est dans la famille".
"Conseiller municipal jeunes" à 17 ans, militant dans les associations locales, Martin est devenu No Border en 2009, pour défendre "un sentiment plus qu'une orientation politique, une manière de voir le monde, et de penser ses frontières". Il milite et vit du RSA, tant qu'il peut. C'est un enfant du pays qui a grandi avec les migrants. Affable et rassurant, il rompt avec l'image de ces "extrémistes gauchos" dénoncés par certains chauffeurs de taxi et autres commerçants du centre-ville.
Contre "la déportation de migrants"
Le mouvement No Border est né à la fin des années 1990, en Allemagne, lors d'un campement improvisé de militants alternatifs anonymes résolus à en finir avec les frontières. Sur internet, ils ont tissé leur toile, de Cardiff à Rome, en passant par Madrid. Martin raconte :
C'est grâce à des échanges de mails entre amis, d'un pays à l'autre, que tout a commencé. Nous sommes devenus un réseau géant."
Avec pour ennemi numéro un "la forteresse Europe". Et pour activité principale, le sabotage du travail "des entreprises collaboratrices", ou "de la méchante Frontex [l'agence européenne de contrôle des frontières extérieures, NDLR]", explique le jeune homme.
On peut bloquer leur flotte avec des bateaux pneumatiques, ou encore s'enchaîner sous un bus pour empêcher la déportation de migrants".
Des opérations dont le succès repose sur un fonctionnement obscur. Ni organisation ni hiérarchie, mais "un noyau dur qui change souvent, notre force et notre limite à la fois".
Le réseau s'est implanté à Calais, cinquième ville la plus pauvre de France, en 2009. Soit un an après l'élection de Natacha Bouchart, maire UMP [aujourd'hui Les Républicains], qui a mis fin à 30 ans de communisme municipal. Martin se souvient :
Il y avait 300 activistes, et on faisait très peur à tout le monde."
"La Terre est à tout le monde"
Ils ont commencé par héberger 20 mineurs afghans dans un appartement de 20 mètres carrés, puis ils ont loué un hangar, d'où ils ont été expulsés par la police 24 heures plus tard. Et ils ont ouvert les premiers squats. Le mouvement s'appuie sur des militants qui, selon Martin, "sont des médecins, des fonctionnaires, autant que des étudiants, des chômeurs".
Quelques illuminés aussi. En témoignent ces mots, imprimés sur une plaque de fonte fichée dans le bitume du squat :
Nous sommes des No Borders/Nous brûlons de courage/Nous sommes des soldats de la lumière."
Comme ces deux femmes "zadistes" de Notre-Dame-des-Landes (Zad : "Zone à Défendre" pour les militants, "Zone d'Aménagement différé" pour les autorités), qui débarquent de Nantes, la voiture remplie de kilos de pommes de terre et de courgettes cultivées sur le territoire dédié au projet d'aéroport international du Grand Ouest. Elles méprisent l'action humanitaire, "parce qu'on partage des idées, nous, et pas seulement à manger". Elles détestent "les journalistes, qui font partie du système", celui où "il faut passer son temps à gagner sa vie, pour mieux la perdre".
Elles sont là, assises à l'écart des migrants, caméra autour du cou. Un brin parano, elles refusent de raconter leur vie, enchaînent les poncifs : "On veut bâtir des ponts" parce que "la Terre est à tout le monde". Elles disent :
C'est ça, être No Border. Nous sommes des activistes qui oeuvrons dans le concret, et pas de ces militants qui font dans le prosélytisme."
Date d'inscription : 08/08/2010 Messages : 55310 Pays : franceR E L I G I O N : CHRETIEN
Sujet: Re: Mouvement "No Borders" Lun 25 Jan 2016, 9:04 am
C'est quand mème dommage que mème pour l'humanitaire il y ai du sectarisme comme entre différentes dénominations.
HOSANNA Co-Admin
Date d'inscription : 08/08/2010 Messages : 55310 Pays : franceR E L I G I O N : CHRETIEN
Sujet: Re: Mouvement "No Borders" Lun 25 Jan 2016, 9:10 am
Mais y m'ont l'air sympathique,petite dédicace
Capucine MODERATION
Date d'inscription : 12/12/2011 Messages : 7534 Pays : FranceR E L I G I O N : catholique
Sujet: Re: Mouvement "No Borders" Lun 25 Jan 2016, 9:19 am
Calais: qui se cache derrière le collectif des No Border?
Après les violences lors des manifestations de migrants à Calais, les autorités ont pointé du doigt le collectif anticapitaliste No Border, présent sur place depuis 2009, et dont les contours restent volontairement flous. Une seule certitude, ils militent pour l'abolition des frontières.
Calais, où stationnent dans un bidonville de la périphérie 4.000 réfugiés désireux de passer en Grande-Bretagne, a connu un week-end de tension, avec samedi une action spectaculaire de migrants qui sont parvenus à monter sur un ferry dans le port. Et, dimanche, une manifestation de commerçants en présence d'élus.
Mais derrière les migrants pointés du doigt, les No Border sont accusés par les autorités, le président de la région Xavier Bertrand en tête qui demande des "sanctions", d'être l'allumette qui a enflammée la contestation. Qui sont-ils?
"L'ouverture des frontières à tous et à toutes"
Il s'agit d'un mouvement anticapitaliste, composé d'activistes provenant de toute l'Europe, qui s'est formé en Allemagne dans les années 1990. Il est présent à Calais depuis 2009, lors de la première "jungle", écrit L'Obs qui a enquêté sur l'organisation en 2015 après des affrontements. On y trouve principalement des Britanniques, des Belges, des Italiens, des Hollandais et des Allemands.
Mais les choses ne sont pas aussi simples au moment de les condamner, 35 ont été interpellés à Calais samedi, puisque le mouvement n'a aucun chef connu et ne répond à aucune charte collective.
"Un No Border réclame l'ouverture des frontières à tous et à toutes. Point barre. La libre circulation des personnes mise sur papier par les accords de Schengen était un début de réalisation de leur utopie mondiale à grande échelle. On ne peut pas dire que cela soit une idée d'extrême-gauche puisqu'elle a été produite et mise en application par des politiques libérales de droite", écrit un membre du collectif sur Mediapart pour expliquer leurs motivations. Au nom du même principe de liberté de circulation, ils prônent l'arrêt des expulsions, la régularisation des étrangers en situation irrégulière et la fermeture des centres de rétention.
Un parallèle avec les Black Blocs
Les autorités leur reproche notamment d'utiliser une tactique dite de Black Blocs, ce groupuscule international qui intervient lors des G20, des G8 ou récemment lors de la COP21 de Paris fin 2015. Quitte à être caricaturés par le gouvernement, qui assurait que leur but est d'alimenter des dérapages lors des manifestations pour déstabiliser les institutions.
"Il y a des militants No Borders qui ont été identifiés (...) qui profitent du désarroi, de la détresse de ces migrants, qui instrumentalisent cette détresse, et les poussent à faire n'importe quoi", avait par exemple déclaré en novembre 2015 le porte-parole du ministère de l'Intérieur. Ceux qui les côtoient décrivent un mouvement plutôt hétéroclite: certains évoquent des jeunes marginaux, d'autres de jeunes universitaires très politisés, venant de milieux aisés.
Une aide à la limite de la légalité?
En outre à Calais, la maire de la ville Natacha Bouchart (Les Républicains) a jugé que les No Borders étaient accompagnés des groupes antifascites de la région. Car la question de leur nombre sur place n'est pas claire. Loin de là. Une dizaine, assurait un militant à Europe 1 quand les autorités évoquent parfois 6.000 personnes rien que dans le Pas-de-Calais.
Reste la question de la statue du général de Gaulle taguée samedi. Pour le moment la responsabilité des No Borders n'est pas confirmée.
Mais réduire leur action à la violence ne suffit pas puisque d'après les témoignages et les reportages - celui de l'Obs cité plus haut par exemple - sur place, les activistes militants aident aussi les migrants à s'installer et à entreprendre des démarches administratives grâce à leur bonne maîtrise du droit. Des actions, parfois à la frontière de la légalité, qui créent aussi des tensions avec les associations locales.
Date d'inscription : 03/05/2015 Messages : 206 Pays : Bruxelles .R E L I G I O N : Chrétienne
Sujet: Re: Mouvement "No Borders" Mar 26 Jan 2016, 2:15 am
Bonjours à tous , étant chrétienne je suis pour une réelle intégration des migrants , mais faite de la bonne manière avec respect des deux côtés mais à travers ses mouvements , il y a des hommes qui haitise la haine et provoques beaucoup des méfaits incontrôlables , qui vont en sorte provoquer le râle bol de la société et du peuple français , trop c'est trop il est urgent que l'armée intervienne les migrants qui sont raisonnables , ok bien venus chez nous mais les autres dehors et le plus vite possible .