Allemagne: l'agresseur à la hache était un réfugié mineur de 17 ans

19/07/2016 à 12h56





 
Policiers allemands sur les lieux de l'attaque à l'arme blanche, près de Wurtzbourg, le 18 juillet. - Karl-Josef Hildenbrand / dpa / AFP

Attaquer les passagers d'un train avec une hache, tel a été le mode opératoire d'un jeune réfugié qui a grièvement blessé quatre personnes lundi soir.

Qui était l'agresseur à la hache qui a fait quatre blessés graves lundi soir dans un train régional bavarois? Son profil paraît aux antipodes du jihadiste aguerri dans les camps d'entraînement de Daesh. C'est celui d'un jeune réfugié afghan de 17 ans arrivé deux ans plus tôt sur le territoire allemand en tant que mineur non accompagné.
Hébergé depuis deux semaines par une famille d'accueil, il résidait dans la localité d'Ochsenfurt, voisine de l'endroit où se sont déroulés les faits près de Wurtzbourg. Avant que la police ne l'abatte quand il a retourné ses armes, une hache et un couteau, contre elle.

Il se serait "auto-radicalisé", d'après le ministre bavarois

Ses motivations ne font maintenant guère de doute au vu des éléments retrouvés sur son lieu de résidence et après la revendication de Daesh. 

Citation :

"Lors de la fouille de la chambre où il vivait un drapeau de l'EI fabriqué artisanalement a été retrouvé", a déclaré mardi Joachim Herrmann, ministre de l'Intérieur du land de Bavière.

Quand et comment le jeune homme s'est-il radicalisé? "Tout seul et très récemment" a suggéré le ministre qui a indiqué que ses liens avec la mouvance islamique restaient cependant à préciser. Lors d'une conférence de presse mardi, le ministre a indiqué, sans en révéler la teneur, qu'une note écrite en Pachto (langage parlé en Afghanistan) retrouvée dans la chambre de l'agresseur allait dans le sens d'une "auto-radicalisation". Il avait précédemment insisté sur le fait que malgré la revendication, il n'y avait pas encore de preuve que l'agresseur ait eu des "liens directs" avec les réseaux islamiques.

Aucun indice de connexion avec Daesh

Pourtant, les autorités allemandes ont affirmé ce mardi n'avoir à ce stade "aucun indice" montrant que le jeune Afghan était connecté avec l'organisation Daesh.

Citation :

"En l'état actuel de l'enquête, aucun indice sur les lieux n'a été trouvé qui établirait une connexion entre ce jeune homme et des réseaux islamistes", a souligné le ministre de l'Intérieur de Bavière.

Joachim Herrmann a également exprimé sa tristesse après qu'une "famille de touristes chinois ait été victime de l'attaque". Il a précisé le pronostic vital de l'un des membre des cette famille était engagé. Deux personnes seraient donc encore entre la vie et la mort, précise Der Spiegel.
Celui qui aurait crié "Allahu Akbar" ("Dieu est grand") au moment de frapper ses victimes était aussi demandeur d'asile depuis l'an dernier. De quoi raviver les critiques sur la politique d'accueil des réfugiés prônée par