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 Trump ne veut pas laisser les Etats-Unis devenir "un camp de migrants"

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MessageSujet: Trump ne veut pas laisser les Etats-Unis devenir "un camp de migrants"   Trump ne veut pas laisser les Etats-Unis devenir "un camp de migrants" Icon_minipostedLun 18 Juin 2018, 8:45 am

Trump ne veut pas laisser les Etats-Unis devenir "un camp de migrants"

AFP, publié le lundi 18 juin 2018 à 20h48

Donald Trump a revendiqué lundi sa fermeté extrême aux frontières malgré le tollé provoqué par la séparation de centaines d'enfants migrants arrachés à leurs familles, en affirmant qu'il ne laisserait pas les Etats-Unis devenir "un camp pour migrants". 


Il s'est dit attristé par le sort de ces enfants, automatiquement séparés de parents que l'administration Trump a choisi de systématiquement incarcérer pour avoir franchi la frontière illégalement. 


Mais le président américain a de nouveau rejeté la responsabilité de cette situation sur les démocrates qui empêchent, selon lui, toute avancée sur une réforme migratoire, alors même que les républicains détiennent la majorité au Congrès.


"Ce qui arrive est tellement triste, tellement triste. Et cela pourrait être réglé rapidement, magnifiquemen, et nous serions en sécurité", a déclaré Donald Trump. 


"Les Etats-Unis ne deviendront pas un camp pour migrants et ne deviendront pas un centre de rétention pour réfugiés", a promis le président. "Nous sommes coincés avec ces lois horribles". 


Pour illustrer son propos, il a agité le spectre de la crise migratoire en Europe, n'hésitant pas à prendre parti contre la chancelière allemande Angela Merkel dans la crise politique qui menace sa coalition.


- "Inadmissible" -


Près de 2.000 enfants ont été séparés de leurs parents dans les six semaines ayant suivi la mise en oeuvre d'une politique de "tolérance zéro" sur l'immigration clandestine, mi-avril, d'après les chiffres officiels de l'administration Trump. Des centaines sont hébergés, avec d'autres mineurs arrivés seuls à la frontière, dans de grands centres près de la frontière avec le Mexique. 


"J'ai vu des tonnes d'enfants massés ensemble dans de grands enclos grillagés, séparés de leurs mamans et de leurs papas", a témoigné un sénateur démocrate, Chris Van Hollen, après avoir visité un centre dimanche au Texas. D'autres élus étaient attendus lundi.  


Rarissime intervention dans un sujet politique brûlant, la Première dame Melania Trump a dit dimanche "détester voir des enfants séparés de leur famille". Si elle reprend dans sa déclaration l'argument de son époux rejetant la responsabilité sur la paralysie au Congrès, cette intervention exceptionnelle témoigne du malaise au sein-même de la Maison Blanche. 


L'ex-Première dame Laura Bush a elle aussi rompu sa traditionnelle discrétion avec des mots forts, en dénonçant une politique "cruelle". 


L'ONU a décrié une politique "inadmissible". "Les enfants ne doivent pas être traumatisés en étant séparés de leurs parents", a réaffirmé lundi son porte-parole, Stéphane Dujarric. 


- Levier pour une réforme -


Pour l'administration Trump, l'équation est pourtant simple: plus question de relâcher des sans-papiers parce qu'ils ont été interpellés en compagnie de mineurs qui ne peuvent être détenus avec eux, dans l'attente de leur hypothétique retour devant le juge, comme c'était la pratique sous le démocrate Barack Obama. 


Tous les clandestins surpris du côté américain de la frontière sont donc désormais poursuivis et écroués, martèle l'administration Trump, et leurs enfants doivent être hébergés de leur côté.


Sans détour, plusieurs hauts responsables de la Maison Blanche ont aussi affiché clairement l'argument de la dissuasion des candidats à l'immigration illégale. 


"Nous ne pouvons pas et n'allons pas encourager les gens à amener des enfants en leur donnant une vaste immunité face à nos lois", a encore déclaré lundi le ministre de la Justice Jeff Sessions. 


Et le bras de fer semble désormais clairement destiné à pousser une réforme de l'immigration qui patine depuis des mois au Congrès. Certains républicains modérés et des démocrates avaient accepté cet hiver de financer un mur à la frontière mexicaine en échange de la régularisation de centaines de milliers de jeunes arrivés mineurs aux Etats-Unis, mais la volonté de Donald Trump d'inclure une limite à l'immigration légale avait fait capoter cette loi. Et bloque pour l'instant toute avancée. 


Le président pourrait rencontrer les républicains au Congrès mardi, selon le Wall Street Journal. 


"Si nous construisons le mur, si nous passons une loi pour mettre un terme au non-droit, nous n'aurons plus à faire face à ces choix terribles", a argumenté Jeff Sessions en visite à La Nouvelle-Orléans où quelques manifestants s'étaient rassemblés lundi.  


Mais l'idée que la Maison Blanche utilise ces enfants pour faire avancer le débat sur l'immigration indigne jusque dans les rangs républicains.  

"Les enfants ne devraient pas être utilisés comme un outil de négociation", a jugé Jeb Bush, ex-rival de l'homme d'affaires lors des primaires républicaines en 2016. 


"Certains dans l'administration ont décidé que cette politique cruelle renforçait leur pouvoir d'influence" au Congrès, a souligné sur Facebook un sénateur républicain, Ben Sasse. "C'est inacceptable. Les Américains ne prennent pas les enfants en otage. Point".

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MessageSujet: Re: Trump ne veut pas laisser les Etats-Unis devenir "un camp de migrants"   Trump ne veut pas laisser les Etats-Unis devenir "un camp de migrants" Icon_minipostedJeu 21 Juin 2018, 5:59 am

Séparation des familles de migrants : la Une choc du magazine Time 

leparisien.fr, publié le jeudi 21 juin 2018 à 17h26

« Quel genre de pays sommes-nous ? » s'interroge le magazine, après l'indignation suscitée par la politique migratoire de Donald Trump.


Le président américain a eu beau signer mercredi un décret mettant fin à la séparation des familles de migrants, le malaise moral est loin d'être dissipé en Amérique.


Le magazine Time publie ce jeudi une Une qui frappe les esprits. « Bienvenue en Amérique », écrit-il en première page. A gauche, une petite fille en pleurs. A droite, se tenant debout face à l'enfant, le président Donald Trump.





La photo de cette petite fille de deux ans, venant du Honduras, a fait le tour du monde. Elle a été prise le 12 juin au Texas par John Moore, un photoreporter travaillant pour l'agence de presse Getty Images. Ce cliché est devenu le symbole de la crise morale ouverte aux Etats-Unis avec la politique de séparation des familles de migrants.


« Quand la mère a dû être fouillée par les policiers avant de la conduire au centre de traitement, ils lui ont demandé de poser l'enfant au sol », a expliqué le photographe à la radio publique NPR. La scène a « durement touché » le photographe. « Dès que j'ai fini, la mère et sa fille ont été placées dans une fourgonnette. J'ai dû m'arrêter et respirer profondément », témoigne John Moore dans Time.


« Quel genre de pays sommes-nous ? »


Mis en cage et coupés de leurs parents, au moins 2300 enfants de migrants sans papiers ont subi ce traitement depuis le 19 avril. Pendant plusieurs jours, Donald Trump a défendu sa politique de « tolérance zéro » face à l'immigration clandestine et accusé les Démocrates. Mais face au tollé et à l'indignation exprimée à droite et à gauche, il a finalement mis fin à ces pratiques condamnées par l'ONU. Reste que les séquelles demeurent profondes dans l'opinion.


« Quel genre de pays sommes-nous ? », s'interroge le magazine Time, après cette controverse qui ébranle les fondements moraux de l'Amérique. « Lors 240 premières années de l'histoire des Etats-Unis, au moins, nos dirigeants sont restés fidèles à un système de valeurs spirituelles et humanistes qui ont forgé une nation diverse, en montrant la voie de ce à quoi nous aspirions : démocratie, humanité et égalité », constate le magazine, en se demandant si la présidence Trump ne marque pas un recul historique.


Ce n'est pas la première fois que Time magazine s'en prend à Donald Trump. Depuis l'arrivée du milliardaire à la Maison Blanche, Time a mis en lumière le chaos et les scandales qui entourent le président. Mais la controverse autour des enfants sans papiers semble toucher à l'idée que les Américains se font d'eux-mêmes.


https://actu.orange.fr/monde/separation-des-familles-de-migrants-la-une-choc-du-magazine-time-leparisien-CNT0000014hbeN.html
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MessageSujet: Re: Trump ne veut pas laisser les Etats-Unis devenir "un camp de migrants"   Trump ne veut pas laisser les Etats-Unis devenir "un camp de migrants" Icon_minipostedJeu 21 Juin 2018, 6:00 am

Enfants migrants séparés aux USA : «Profondément choquant», juge May

leparisien.fr, publié le mercredi 20 juin 2018 à 14h39

La Première ministre britannique a assuré qu'elle évoquerait le sujet quand elle recevra Donald Trump mi-juillet.


Des vidéos qui ont fait le tour du monde et provoquent l'indignation générale. « Les images d'enfants détenus dans ce qui semble être des cages sont profondément choquantes », a jugé Theresa May mercredi au sujet de la politique migratoire américaine, assumée par Donald Trump. Devant les députés britanniques, la Première ministre a expliqué que « c'est une erreur, nous ne sommes pas d'accord avec cela, ce n'est pas l'approche britannique ».


Theresa May doit recevoir mi-juillet Donald Trump. Elle a promis d'aborder ce sujet avec le président américain. « Quand nous ne sommes pas d'accord avec les États-Unis, nous le leur disons », a-t-elle dit. « Il y aura une série de questions dont je discuterai avec le président Trump (lors de sa visite au Royaume-Uni), une série de questions concernant nos intérêts communs », a-t-elle précisé, citant notamment « la sécurité et de la défense ».


La séparation des enfants de leurs parents sans-papiers, pour beaucoup fuyant la violence en Amérique centrale, fait scandale aux Etats-Unis, et a déclenché une pluie de critiques à l'encontre de Donald Trump. Une journaliste a également fondu en larmes à l'antenne en lançant un reportage sur le sujet. Une ministre a elle été prise à partie sur le sujet dans un restaurant mexicain.


Ce dernier se rendra le 13 juillet au Royaume-Uni, une visite longtemps repoussée de crainte de manifestations qui finiront très certainement par arriver, le président américain comptant de nombreux détracteurs au Royaume-Uni.





https://actu.orange.fr/monde/enfants-migrants-separes-aux-usa-profondement-choquant-juge-may-leparisien-CNT0000014f1W0.html
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MessageSujet: Re: Trump ne veut pas laisser les Etats-Unis devenir "un camp de migrants"   Trump ne veut pas laisser les Etats-Unis devenir "un camp de migrants" Icon_minipostedJeu 21 Juin 2018, 6:03 am

Trump fait machine arrière sur la séparation des familles à la frontière 

AFP, publié le jeudi 21 juin 2018 à 09h32

Dans un spectaculaire retournement, Donald Trump a décidé de mettre fin aux séparations des familles de migrants arrivées illégalement aux Etats-Unis, qui ont provoqué une vague d'indignation mondiale et un profond malaise au sein de son parti.


L'incertitude demeurait cependant sur le sort des plus de 2.300 enfants et jeunes migrants qui ont été séparés de leurs parents depuis début mai après l'arrestation de ces derniers à la frontière avec le Mexique.


"Cela me tient particulièrement à coeur (...). Nous n'aimons pas voir des familles séparées", a affirmé le président américain dans le Bureau ovale en signant le décret mettant fin aux séparations systématiques.


Le texte stipule que des poursuites pénales continueront à être engagées contre ceux qui traversent la frontière illégalement, mais que parents et enfants seront détenus ensemble dans l'attente de l'examen de leur dossier.


"Nous allons garder les familles ensemble mais la fermeté aux frontières restera la même", a lancé M. Trump dans la soirée lors d'un meeting de campagne à Duluth, dans le Minnesota. 


- Volte-face -


Cette volte-face a créé la surprise à Washington et à travers le pays: depuis plusieurs jours, la Maison Blanche répétait qu'elle ne faisait qu'appliquer la loi et que seule une modification de cette dernière par le Congrès permettrait de mettre fin aux séparations si critiquées.


Nombre d'élus et d'organisations de défense des droits de l'homme ont dénoncé le cynisme du locataire de la Maison Blanche.


"Le président s'accorde le mérite d'avoir héroïquement résolu la crise scandaleuse créée de toutes pièces par sa propre politique", a ironisé David Axelrod, ancien conseiller de Barack Obama.


L'association de défense des droits civiques ACLU a jugé que le décret allait remplacer une crise par une autre: "Les enfants n'ont pas leur place en prison", a-t-elle martelé.


Griffin, pédiatre qui s'occupe depuis dix ans des enfants retenus à la frontière entre le Texas et l'Etat mexicain de Chihuahua, a raconté à l'AFP le désespoir des enfants séparés.


"Les enfants tendaient les mains à travers la clôture métallique, pleurant et tentant d'atteindre leur mère", a-t-elle relaté. "C'était horrible (..), des tout petits et des bébés sont enfermés dans ces centres".


Au Texas, ce sont 93 mineurs arrivés du Salvador qui ont été séparés de leurs familles, a annoncé mercredi la vice-ministre salvadorienne des Affaires étrangères, Liduvina Magarin, précisant que 71 d'entre eux étaient âgés de quelques mois à 12 ans, les 22 autres de 13 à 17 ans.


"Un drame inhumain", a jugé la responsable lors d'une conférence de presse à San Salvador, après avoir visité un centre de détention le 12 juin à Aurora, dans le Colorado.


M. Trump, qui a une nouvelle fois appelé le Congrès à se saisir du dossier de l'immigration, a reconnu que sa femme Melania et sa fille Ivanka avaient pesé sur cette décision, soulignant que le sujet leur tenait particulièrement à coeur.


"Merci président d'avoir pris cette décision cruciale pour mettre fin aux séparations des familles à la frontière", a tweeté Ivanka Trump quelques minutes après la signature.


En signant son décret, le milliardaire républicain ôte l'"urgence" avec laquelle les parlementaires sentaient encore ce matin qu'ils devaient agir, a reconnu le sénateur républicain Marco Rubio, tout en poussant pour qu'une loi soit tout de même approuvée afin de graver dans le marbre législatif la volonté de ne pas séparer les familles.


Le parcours parlementaire s'annonce toutefois ardu malgré la majorité républicaine au Congrès.


Dans une certaine confusion, le chef de file des républicains à la Chambre des représentants, Paul Ryan, avait annoncé quelques heures plus tôt qu'il soumettrait au vote jeudi un projet de loi afin d'empêcher ces séparations.


Mais il n'est pas encore certain qu'il parvienne à rallier toutes ses troupes autour d'un texte qui devrait inclure également d'autres volets sur l'immigration, crispant ses ailes dure comme modérée (statut des "Dreamers", nette réduction de l'immigration légale).


Les démocrates, eux, ont déjà dit qu'ils ne voteraient pas pour cette loi. Et même si elle passe la Chambre basse, son approbation est largement compromise au Sénat, où les républicains disposent d'une très faible marge (51-49).


- Le pape donne de la voix -


Les images de ces milliers d'enfants en pleurs arrêtés puis placés dans des centres, divisés en cages grillagées ou dans des camps faits de tentes, ont fait scandale.



A New York, une télévision a diffusé des images de cinq fillettes accompagnées d'adultes, parlant espagnol, marchant en pleine nuit vers un centre d'accueil du quartier de Harlem, suggérant que ces enfants ont été placés en secret. 


La Première ministre britannique Theresa May a jugé "profondément choquantes" ces images "d'enfants détenus dans ce qui semble être des cages". "Ce qui se passe aux Etats-Unis est inacceptable", a affirmé le Premier ministre Justin Trudeau. 


"La dignité de la personne ne dépend pas de son statut de citoyen, de migrant ou de réfugié", a assuré le pape François sur Twitter.


Peu avant la signature du décret de Donald Trump, c'est son prédécesseur démocrate Barack Obama qui avait donné de la voix.


"Trouver un moyen d'accueillir les réfugiés et les immigrants -- d'avoir suffisamment de grandeur et de sagesse pour faire respecter nos lois tout en étant fidèles à nos valeurs -- fait partie de ce qui nous rend américains", avait-il écrit.


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