Bonjour à toutes et tous !

Je propose d'essayer ensemble de répondre à la question : Dieu peut-il être tout-puissant et omniscient, tout en étant infiniment bon ?

Le problème est ce fameux paradoxe : la Terre est remplie de mal : guerres, famine, pauvreté, violence, morts. Si Dieu peut empêcher ce mal, alors c'est un Dieu méchant ou incohérent. S'il est incapable d'empêcher le mal, alors, qu'Il veuille ou non que le mal existe, il n'est pas tout-puissant. Comme on suppose que par définition Dieu doit être infiniment bon, on doit donc supposer que Dieu existe mais n'est pas tout-puissant. CQFD.

Cette conclusion me plaît. Et à vous ?

La faiblesse dans l'amour agapee est une œuvre de puissance divine, Michel.

Dieu se sert de sa faiblesse pour démontrer la puissance de son autorité en tout.

Merci pour ton message, cher Attila. Une question : son "autorité en tout", n'est-ce pas un signe de puissance (à défaut de toute-puissance ?

Que Dieu te bénisse.(<= QDTB désormais)

Michel Blanc a écrit:

Merci pour ton message, cher Attila. Une question : son "autorité en tout", n'est-ce pas un signe de puissance (à défaut de toute-puissance ?

Que Dieu te bénisse.(<= QDTB désormais)

Oui bien sur, l'Incree existe pour le tout création et par le tout création en une énergie intelligente et toute puissante.

En dehors de celà son être s'autosuffit à Lui-même.

Marana Tha

Bonjour à toutes et à tous,

Mon sentiment est que, par Amour, D.ieu, béni soit-Il, S'efforce de rendre l'humain adulte, libre, autonome et tout-puissant, à Son image.

Je constate que ça marche d'une façon que personne ne pouvait prévoir ne fût-ce qu'il y a 300 ans :
Les technologies deviennent peu à peu capables de maîtriser toutes les catastrophes.
Ce n'est bientôt plus qu'une question de choix et de volonté de la part de l'humain.

Désormais, quand le mal surgit, il suffit de s'interroger : Pourquoi l'humain a-t-il permis cela ?
On connaît la réponse usuelle : "Suis-je le gardien de mon frère ?"

Une fois coupé le cordon, l'humain peut aimer D.ieu, béni soit-Il, sans arrière-pensée.
Mais avec l'infinie reconnaissance d'avoir été doté par son Créateur de la toute-puissance.

Très cordialement
votre sœur pauline

Attila a écrit:

Marana Tha

"Le Seigneur est venu" ou "Le Seigneur vient" ?

Et "Marana Tha" est aussi le nom d'une autre communauté, au fait !

Bonjour à toutes et à tous,

pauline.px a écrit:

Une fois coupé le cordon, l'humain peut aimer D.ieu, béni soit-Il, sans arrière-pensée.
Mais avec l'infinie reconnaissance d'avoir été doté par son Créateur de la toute-puissance.

Je rajouterais que le dilemme est donc :
Est-ce que l'humanité renoncera (comme D.ieu, béni soit-Il, l'a fait) à sa toute-puissance ?

Très cordialement
votre sœur pauline

Ou disons, pour nuancer : "...à son illusion de toute-puissance". Pour un psy, cela s'appellerait un fantasme centré sur la notion de phallus (celui-ci symbolisant la puissance, justement).

Ce fantasme constitue un déni de la castration symbolique qui fait entrer l'individu dans l'univers "génitalisé" de l'âge adulte. Mais je pense que là, on tombe dans l'hyper-psychologisme... Tout ça est à prendre au figuré évidemment !

Bonjour Michel Blanc,

Michel Blanc a écrit:

Ou disons, pour nuancer : "...à son illusion de toute-puissance".

Merci pour ce partage.

Mon sentiment est qu'il faut distinguer le fait que certains scientistes peuvent rêver que la technologie saura régler tous nos problèmes et le fait qu'il y a une tentation à exploiter l'état actuel de notre toute-puissance, toute-puissance dont nous acceptions volontiers le caractère asymptotique voire inatteignable.

Par exemple, le génie génétique ouvre bien des perspectives, des tas de choses sont désormais réalisable.
Et on constate qu'il y a débat pour les autoriser.

Hélas, toutes les fois que la Loi de Bioéthique revient au parlement c'est pour autoriser ce qui était jugé insupportable quelques années auparavant.
Certes, notre toute-puissance en ce domaine est actuellement très limitée mais va-t-on renoncer à tutoyer ces limites ?

Michel Blanc a écrit:

Pour un psy, cela s'appellerait un fantasme centré sur la notion de phallus (celui-ci symbolisant la puissance, justement).

En tant que féministe, je peux craindre en effet que le phallus ait une influence dans la course à un progrès uniquement centré sur le quantitatif, la puissance, la consommation, la transformation et l'asservissement du monde...

Très cordialement
votre soeur pauline

A vrai dire, je n'aime pas non plus le mot "phallus". Je préfère parler de la puissance. Ca veut dire la même chose en psychanalyse théorique, et au moins ça n'a pas de connotation phallocrate.

Amicalement !