Pourim est une fête juive d’origine biblique mais d’institution rabbinique, qui commémore les événements relatés dans le Livre d’Esther.
Ceux-ci ont été vécus par les Juifs comme la délivrance miraculeuse d’un massacre de grande ampleur, planifié à leur encontre par Haman (descendant de Amalek) dans tout l’Empire perse au temps de sa splendeur.
La fête est célébrée chaque année à la date du 14 adar (qui correspond, selon les années, au milieu des mois de février ou mars dans le calendrier grégorien).
Aux pratiques traditionnelles, consignées dans le Livre d’Esther et ordonnancées par les Sages de la Mishna, se sont ajoutées diverses coutumes, notamment culinaires (les oreilles de Haman), ainsi que des manifestations joyeuses et extravagantes comme l’encouragement à l’ébriété, l’usage de crécelles à l’évocation du nom de Haman ou les mascarades .
Selon le recit du livre d'esther), le roi Assuérus prend pour femme Esther fille d' Avihaïl, une belle jeune femme qui tient secrètes ses origines judéennes sur les conseils de son parent Mardochée. Celui-ci sauve le roi d'un complot.
Peu après, Haman, monte en faveur auprès du roi. Outré par le fait que Mardochée ne s'incline pas devant lui alors que le protocole établi par le roi l'y oblige, il fait publier au nom du souverain et avec son accord l'extermination du peuple juif et la possession de leurs biens. La date d'application du décret est fixée par tirage au sort au 13e jour du douzième mois, c'est-à-dire le mois d’adar.
Sur l'insistance de Mardochée, Esther vient trouver le roi (au péril de sa vie). Elle l'invite à un festin avec Haman sans dévoiler ses motifs et les convie à un second festin. Troublé, Assuérus se fait lire les annales royales pour occuper ses insomnies et prend connaissance de sa dette envers Mardochée. Il le récompense par des honneurs devant un Haman dépit. Lors du second festin, Esther dévoile son identité juive et le complot qui vise les siens. Haman est pendu à la potence même qu'il réservait à Mardochée et les Juifs sont autorisés à se défendre contre leurs assaillants. Après un jour de batailles (deux à Suse), les Juifs célèbrent dans l'allégresse ces retournements du sort et une fête est instituée pour les générations à venir.