Date d'inscription : 21/10/2013 Messages : 21899 Pays : BelgiqueR E L I G I O N : Trinitaire
Sujet: Adam et Eve Lun 07 Avr 2014, 10:45 pm
Rappel du premier message :
Genèse 3
3.1 Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs, que l'Éternel Dieu avait faits. Il dit à la femme: Dieu a-t-il réellement dit: Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin? 3.2 La femme répondit au serpent: Nous mangeons du fruit des arbres du jardin. 3.3 Mais quant au fruit de l'arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit: Vous n'en mangerez point et vous n'y toucherez point, de peur que vous ne mouriez. 3.4 Alors le serpent dit à la femme: Vous ne mourrez point; 3.5 mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront, et que vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal. 3.6 La femme vit que l'arbre était bon à manger et agréable à la vue, et qu'il était précieux pour ouvrir l'intelligence; elle prit de son fruit, et en mangea; elle en donna aussi à son mari, qui était auprès d'elle, et il en mangea. 3.7 Les yeux de l'un et de l'autre s'ouvrirent, ils connurent qu'ils étaient nus, et ayant cousu des feuilles de figuier, ils s'en firent des ceintures. 3.8 Alors ils entendirent la voix de l'Éternel Dieu, qui parcourait le jardin vers le soir, et l'homme et sa femme se cachèrent loin de la face de l'Éternel Dieu, au milieu des arbres du jardin. 3.9 Mais l'Éternel Dieu appela l'homme, et lui dit: Où es-tu? 3.10 Il répondit: J'ai entendu ta voix dans le jardin, et j'ai eu peur, parce que je suis nu, et je me suis caché. 3.11 Et l'Éternel Dieu dit: Qui t'a appris que tu es nu? Est-ce que tu as mangé de l'arbre dont je t'avais défendu de manger? 3.12 L'homme répondit: La femme que tu as mise auprès de moi m'a donné de l'arbre, et j'en ai mangé. 3.13 Et l'Éternel Dieu dit à la femme: Pourquoi as-tu fait cela? La femme répondit: Le serpent m'a séduite, et j'en ai mangé. 3.14 L'Éternel Dieu dit au serpent: Puisque tu as fait cela, tu seras maudit entre tout le bétail et entre tous les animaux des champs, tu marcheras sur ton ventre, et tu mangeras de la poussière tous les jours de ta vie. 3.15 Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité: celle-ci t'écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon. 3.16 Il dit à la femme: J'augmenterai la souffrance de tes grossesses, tu enfanteras avec douleur, et tes désirs se porteront vers ton mari, mais il dominera sur toi. 3.17 Il dit à l'homme: Puisque tu as écouté la voix de ta femme, et que tu as mangé de l'arbre au sujet duquel je t'avais donné cet ordre: Tu n'en mangeras point! le sol sera maudit à cause de toi. C'est à force de peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie, 3.18 il te produira des épines et des ronces, et tu mangeras de l'herbe des champs. 3.19 C'est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu'à ce que tu retournes dans la terre, d'où tu as été pris; car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière. 3.20 Adam donna à sa femme le nom d'Eve: car elle a été la mère de tous les vivants. 3.21 L'Éternel Dieu fit à Adam et à sa femme des habits de peau, et il les en revêtit. 3.22 L'Éternel Dieu dit: Voici, l'homme est devenu comme l'un de nous, pour la connaissance du bien et du mal. Empêchons-le maintenant d'avancer sa main, de prendre de l'arbre de vie, d'en manger, et de vivre éternellement. 3.23 Et l'Éternel Dieu le chassa du jardin d'Éden, pour qu'il cultivât la terre, d'où il avait été pris. 3.24 C'est ainsi qu'il chassa Adam; et il mit à l'orient du jardin d'Éden les chérubins qui agitent une épée flamboyante, pour garder le chemin de l'arbre de vie.
Vous connaissez tous la Genèse. Je voudrais m'intéresser particulièrement à Genèse 3.
Dans la Genèse 1 et 2, on nous explique que Dieu est le Créateur de toute chose.
En cela compris, les acteurs du drame. Adam, Eve, le serpent et l'arbre du bien et du mal.
On remarque ainsi que Dieu a aussi créé le tentateur, l'objet de la tentation et derrière la punition.
Si on s'intéresse au couple d'humains, on remarque que par leurs actions ils sont imparfaits.
Dire que Dieu n'avait pas prévu cette situation serait vraiment Le prendre pour un imbécile. Ce qui est vraiment à déconseiller ...
Il nous a donc piègé nous connaissant forcément parfaitement, pour ensuite nous punir. Vicieux ce Dieu quand-même pour Quelqu'un qui est Tout Amour ...
Dieu a donc fait des êtres intrinsèquement imparfaits, puis Il a exigé qu'ils soient parfaits ou punis pour l'éternité.
Plusieurs milliers d'années après avoir lancé l'expérience du monde, Il est revenu sur Sa décision, disant que, dès lors, l'homme n'avait pas nécessairement à être bon, mais qu'il se sentirait mal lorsqu'il n'était pas bon et à recevoir en tant que sauveur le Seul être qui pouvait toujours être parfait, satisfaisant ainsi le désir de perfection de Dieu.
Ensuite, nous disons que Son Fils (le Seul Être Parfait) nous a sauvé de notre propre imperfection — l'imperfection que Dieu nous a donnée.
Autrement dit, le Fils de Dieu nous a sauvé de ce que Son Père a fait.
Il y a un bug dans la matrice ... Qui m'explique ?
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Message
CHRISTOPHEG Co-Admin
Date d'inscription : 21/10/2013 Messages : 21899
Sujet: Re: Adam et Eve Mar 12 Mai 2015, 1:40 am
*Le Christ est ressuscité !
Amen. Hosanna !
Chère Pauline,
Nous passons pas mal de temps aux prises avec la limite des mots. Ceux-ci sont interprétés de manière différente par chacun de nous ; ce qui nécessite de revenir plusieurs fois sur un même concept.
En sus, comment évoquer avec ces mêmes mots ce qui nous est pour l’essentiel indescriptible dans notre condition actuelle ; de maturité humaine encore infantile d’une part et incarnés dans l’espace/temps matériel d’autre part.
Pourtant, nous parvenons même laborieusement à expliquer nos perceptions respectives et communes et c’est bien là l’essentiel.
*Christophe G a écrit: En fait, Il n’a pris qu’une décision en tant qu’Unité homogène. Mais est-ce vraiment une décision ? Avait-Il le choix ? N’est-ce pas la simple expression de sa nature de "créateur compulsif" ? De sorte que je peine à percevoir une réalité "personnelle" dans votre Divin Créateur.
J’ai sans doute surinterprété certains passages de votre contribution *mais j’ai ressenti soudain l’importance de la notion de "composition".
Non, Il n’avait pas le choix. La Création était le seul moyen de Se connaître Lui-même. Cette compulsion correspond à ce désir.
Il s’est donc d’abord divisé en un collectif à la fois distinct et relié.
Une fois ce collectif créé, Il a créé les univers (le support de l’expérience) et proposé au collectif de choisir parmi les univers et dans ces univers, des mondes qui correspondent à ce dont le collectif voulait faire l’expérience.
Le collectif s’est à son tour divisé en fonction de ses aspirations et est parti à l’aventure. Il a conservé Son Essence la plus intime homogène (non investie en direct dans la Création) ce qui Lui permet d’être à la fois l’Observateur et l’Expérimentateur de Lui-même.
*Vous affirmez que la forme du vase et son intégrité n’ont pas d’importance quand on la transpose dans le Divin, mais pourquoi ? Il me semble que l’intégrité a une importance décisive au contraire : un seul morceau : pas de création ; plusieurs morceaux : création. Et, d’ailleurs, vous-mêmes, vous distinguez le Divin avant la création « Dieu dans sa plénitude » du Divin après la création. C’est à croire que la distinction/séparation est incontournable si l’on veut *appréhender le Divin.
(Problème technique de mise en forme du concept).
Le vase est un vase parce que vous le décidez. C’est une convention que vous partagez avec vos semblables. En fait, le vase n’a pas l’existence que vous lui attribuez mais une toute autre.
Un vase cassé n’a pas moins d’intégrité qu’un vase entier. L’énergie qui le constitue est la même dans les deux cas mais la présentation vous apparaît différente.
Nous sommes contraints par la limite de nos cinq sens. Quand ce n’est plus le cas, nous voyons les choses tout autrement.
Ces cinq sens justement permettent de vivre la vie matérialisée de manière apparemment distincte, de fractionner nos expériences dans le temps et dans l’espace. Ainsi, nous décidons qu’un vase entier n’est pas la même chose qu’un vase cassé ou qu’un vase réparé.
Ces définitions sont donc contextuelles mais ne reflètent pas ce qui est.
Il en va de même avec l’expérience du Divin qu’est la Création. La Création est à la fois le Divin et ne l’est à la fois pas.
Tout comme l’acteur est son personnage et à la fois ne l’est pas. Nous tournons donc tous un film. Il suffit de le savoir et de continuer à le jouer avec conviction en sachant que ce n’est qu’une réalité située et temporaire.
Tout acteur sort transformé ou élevé d’un film. Il n’est plus son personnage mais celui-ci a laissé des traces en lui, lui a permis des compréhensions plus grandes ou différentes.
Tel est l’apport de toutes les créations et de LA Création.
Dieu est un Etre mais pas une personne, une chose ou un lieu mais un verbe, un processus. Ce processus entraîne une présentation (une re-création) toujours différente de Lui-même.
Il faut sans doute développer une aptitude à réfléchir beaucoup plus inclusive. Cela est vrai mais le contraire de cela aussi ou encore la réponse est à la fois « oui » et « non ».
La « hauteur » ou « l’angle » de vue donne une réponse différente apparemment opposée.
Ce sont les dichotomies Divines dont nous avons déjà parlé. L’homme situé dans l’espace/temps conclut souvent par « si ceci est vrai alors cela ne l’est pas ». La Création repose sur la théorie des contrastes. Nous avons vu tout l’intérêt de cette expérience de la dualité.
*Christophe G a écrit:
Nous décidons donc qu’un vase cassé n’est pas la même chose qu’un vase entier parce que nous définissons un vase par son utilité et non par sa composition. En outre, nous avons une vision primitive de cette composition.
Il est vrai que nous avons l’habitude de décider que le Rhône du IIIème siècle avant JC est "identique" au Rhône d’aujourd’hui, bien que ni la géographie de son lit ni l’eau qui y coule soient les mêmes. Mais cet artifice sémantique est-il légitime pour D.ieu ? béni soit-Il.
Ainsi vous semblez décider que le « Divin avec une seule conscience » est le même que le « Divin avec une multitude de consciences », plénitude ou pas. Pourquoi pas, mais puisque vous utilisez ce mot, cela ressemble à une "décision" de votre part.
Ce n’est pas une figure de style, une astuce ou un artifice. Ce ne sont que conventions de notre part. Les critères sur lesquels nous basons nos décisions ne reposent que sur nos 5 sens.
Cf. supra.
Chaque conscience temporairement individualisée est fraction de la conscience réunie et unique. La même conscience mais présentée différemment. Le seul exemple que nous ayons à notre disposition est le dédoublement de personnalité en imaginant que ce ne soit pas une maladie, bien sûr.
Ce n’est pas une décision de ma part mais une simple observation de ce qui est.
En permanence, nous créons de nouvelles expériences qui montrent soit notre distinction avec les autres soit qui proclament notre unité avec les autres recréant de la sorte notre choix originel. Ce choix originel repose sur le contraste et la création de limites. Or, nous n’avions jamais vécu ce qu’est une limite.
*Christophe G a écrit:
L’immuabilité du Divin réside dans Son Être, Sa composition.
*1) Je ne vois pas bien à quoi vous faites allusion par le mot "composition". Le Divin serait-Il composé ? Aurait-Il des éléments entrant dans Sa composition ? Serait-Il composé d’une certaine *substance ?
Sa composition veut dire dans notre langage la matière (ou la non-matière, ou …) dont Il est fait. Cette « substance » est l’énergie. Cette énergie est l’Amour. Nous sommes forcément aussi faits d’elle et nous la reconnaissons avec joie quand elle nous apparaît parfois de manière plus évidente qu’à d’autres moments.
*2 ) Quant à l’immuabilité et l’être, il me semble qu’il s’agit d’une tautologie. Si vous identifiez un être, vous pouvez toujours affirmer que quelles que soient ces transformations c’est toujours le même être, comme pour le Mississippi, mais il s’agit ici d’une décision quasi linguistique. Ici, nous retrouvons un peu le vieux débat des nominalistes contre les essentialistes. C’est parce que vous avez décidé que le Divin Un et le Divin multiple sont le même être. Mais il n’est pas garanti que le mot "être" désigne une réalité immuable.
Là encore si l’on pouvait dire que le Divin est en porcelaine, alors la matière "porcelaine" ou "pâte à modeler" assurerait l’immuabilité du Divin, mais le Divin n’est pas fait d’une matière. J’aurais envie de dire qu’il est fait de conscience ou d’amour. J’en profite pour noter que *s’Il est fait d’Amour alors tout est Amour…
Cf. supra mais on peut évidemment y revenir. Je retiens aussi la pertinence de vos deux dernières phrases. Bien sûr.
Etre est un verbe et donc un processus. Dieu est aussi appelé Celui qui bouge sans bouger. L’Immuable en perpétuel changement.
*En fait, dès que l’on parle de "composition" c’est pour transformer un agrégat en unité. Comme je vous l’ai maintes fois écrit, n’importe quelle multiplicité peut se prêter à ce jeu de langage. Si je considère tous les objets de ma chambre à coucher je peux imaginer qu’ils composent une unité, une unité composée mais une unité quand *même.
C’est exactement cela. N’importe quelle multiplicité peut être vue en unité. C’est vous qui décidez. Votre niveau de conscience détermine l’ampleur des multiplicités que vous agrégez. C’est une réalité mais la réalité est un jeu, en effet.
*Inversement, on peut voir Pauline comme un ensemble de particules subatomiques en fonctionnement, comme un ensemble de molécules… comme un être humain, puis comme une composante de l’humanité, une composante de l’Univers… aucun de ces points de vue est moins vrai ou plus vrai, l’un n’est pas nécessairement le fondement des autres. Tout est question de perspective. N’importe quoi est toujours inséré dans une chaîne d’appartenance, ensemble pour les uns, élément pour les autres…
Cela fonctionne dans les deux sens, en effet. Tout est question de perspective, c’est encore juste. Vrai et faux sont des raisonnements de dualité. En fait, ils ne s’opposent pas ; ils coexistent. Ce qui est vrai dans une perspective devient faux dans une autre et vice versa.
*Ainsi, on peut inverser la perspective et poser que la matière du Divin est le Tout avec à la fois son unité et à la fois sa multiplicité, la séparation et la distinction dans une indépendance vis-à-vis de toute temporalité.
C’est cela. Avec toutefois une dépendance à la temporalité par notre intermédiaire. Par nous en tant que Lui. Pas seulement à la temporalité mais aussi à la frustration, la joie, la colère, la sérénité, … dans un contexte humain.
*Dès lors, le Divin est immuable, comme un Tout qui serait éternel. Et, si on le souhaite, ou plutôt si on l’imagine ainsi, on peut toujours parler d’unité du Tout puisque, comme vous le suggérez, chacun peut créer sa métaphysique.
Chacun peut en effet créer sa métaphysique. Encore, pour créer toutes ces métaphysiques, fallait-il le pouvoir en tant qu’être individualisé car « avant » cela il n’y en avait qu’Une. Dieu s’est ainsi donné les moyens d’être (de vivre) tout ce qu’Il n’est pas de toutes les manières.
*Reste peut-être une question.
Il est possible de considérer comme vous me l’avez expliqué que le vase n’a pas changé avant et après sa casse, mais je n’ai pas compris *pourquoi chaque morceau est le vase entier.
*En revanche, j’admets volontiers qu’un morceau de pâte à modeler peut être "semblable" (à la taille et à la forme près, donc sans importance, donc pas "identique") au morceau entier, mais là encore je peine à adapter cet exemple à une réalité personnelle car, du point de vue personnel, une conscience n’est pas identique à plusieurs consciences.
Cf. supra. Les liens qui tiennent le vase entier ne peuvent être rompus même si le vase est cassé. Tout simplement parce que le vase n’existe pas en tant que vase. Il existe en tant qu’énergie de basse vibration qui peut se présenter de toutes les manières tout comme de la pâte à modeler. Donc identique en énergie, différent en présentation de l’énergie.
*En définitive, je me demande si vous n’avez pas tout simplement "décidé" qu’il y a eu création. Il est beaucoup plus simple de mettre en premier l’architecture qui organise l’unité, la multiplicité, la séparation et la distinction et d’évoquer les unités successives qui existent de toute éternité selon les agrégats des éléments de la composition du Grand Tout. Ainsi il n’y a jamais eu création mais seulement des unités éternelles à tous les niveaux d’organisation. Et les unités que vous évoquez comme l’humain, l’humanité, la nature, etc. ne sont que quelques cas particuliers qui nous intéressent.
Alors, pourquoi avoir parlé de création ?
J’ai en effet décidé de la création mais vous étiez là aussi (avec quelques autres …). Sans plaisanterie (pourtant réelle), le seul acte de Création est celui du passage d’une Unité singulière à une Unité plurielle.
Ce qui s’en est suivi est la conséquence de l’acte primaire. Chaque entité Divine partant dans sa re-création personnelle. Certains sont entrés dans le temps et la matière comme nous, d’autres ont fait d’autres choses ailleurs, autres univers, autres dimensions.
Certains l’ont fait au moyen de leur âme divisée par moment ou rassemblée selon l’envie. Le vecteur est la pensée. C’est elle qui crée.
Pour prendre une image facile, Dieu a éclaté en morceaux. Depuis lors, Il les ramasse. En y réfléchissant un peu, c’est ce que nous faisons tous.
Dieu est donc un collectif d’âmes en vadrouille créant ce qui lui plaît pour l’essayer avec un impératif très discret et très « lent » qui est le retour à l’Un. Le plus « tard » possible car c’est la fin de l’aventure. En effet, rien que pour cet univers, cela fait 15 milliards d’années que cela dure.
*Christophe G a écrit:
Le choix du mot « identité » est en lui-même une notion duale puisqu’elle suppose une distinction entre les entités.
Si les services de l’état font bien leur boulot, votre identité personnelle n’est partagée par personne d’autre que vous. Que l’on vous désigne par votre numéro de sécurité sociale ou votre iris ou votre ADN, vous êtes toujours le même. Ainsi personnellement, comme en mathématiques j’emploie le mot "identité" pour dire que sous des aspects ou des noms différents on a affaire à une et une seule entité.
Selon cette acception, quand on a affaire deux entités qui sont égales seulement d'un certain point de vue, on peut dire "semblables", "équivalents" mais pas "identiques". Par exemple, si l'on a une substance commune on peut parler de consubstantielle...
Précision bien utile. S’accorder sur un vocabulaire qui se fasse comprendre de l’autre est notre défi permanent.
*Christophe G a écrit:
Face à une même expérience, vos trois entités ressentent différemment le vécu mais c’est l’âme qui garde la mémoire, immortelle qu’elle est.
Pourtant mon corps est D.ieu, béni soit-Il, mon esprit aussi, ainsi que mon âme. Ils ont tous trois éternels car j’espère que vous ne vous laissez pas abuser par l’apparence de dissolution quand mon corps va, comme le vase, se séparer en d’innombrables parties. D’ailleurs qu’est-ce qui vous permet de penser que j’ai changé de corps durant tout le cycle d’incarnations que mon âme a connu ?
Immortelle n’est qu’une figure de style.
L’âme est simplement la seule qui ne change pas de forme de présentation de l’énergie. Ah oui, vous avez peut-être recréé plusieurs fois le même corps s’il vous plaisait. Ce n’est pas souvent choisi parce que nous préférons en essayer un autre.
*Christophe G a écrit:
Nous sommes Un dans notre composition et plusieurs dans nos actions. Plusieurs dans nos actions personnelles (3) et plusieurs dans nos actions collectives (7 milliards par exemple). Ainsi, les âmes sont liées entre elles et distinctes à la fois. Plutôt que distinctes, je dirais autonomes. Elles le vivent, en sont conscientes.
Ici, vous donnez vraiment l’impression que ce qui fonde l’unité n’est rien d’autre que l’existence de liens. Comment ne puis-je pas en déduire que la multiplicité et les unités sont simplement les deux facettes d’une même réalité ?
Et dans cet état d’esprit, je me demande s’il est pertinent de parler d’illusion, c’est pratique pour désigner un point de vue mais je ne vois pas bien en quoi la réalité le justifie.
Je n’ai pas trouvé d’autre mot que ce terme de lien. Votre formulation est meilleure. L’illusion existe pour celui qui choisit de la faire vivre. La réalité est une illusion dépassée … avant la suivante. On peut aussi parler de vérité plus grande.
*Christophe G a écrit:
Il n’attend pas que vous le fassiez pour Lui. Vous êtes Lui. Il y a deux Divin. Deux expériences. Le même sous une forme différente, « regroupée » ou « déployée »
Il me semble que vous confirmez ici le fait que le point de vue de la multiplicité est aussi réel que le point de vue de l’unité.
Naïvement, j’aurais pu penser que si l’Unité prévalait sur la Multiplicité alors cette Multiplicité devrait s’enraciner en l’Unité et trouver en l’Un sa rationalité, or ce qui apparaît dans vos propos c’est la cohérence interne de la Multiplicité et le caractère subalterne voire superflu de l’Unité pour fonder l’essentiel de votre métaphysique.
À la limite, tout ce que vous évoquez sur les cycles de réincarnation et l’évolution reste valide même si le Divin n’existe pas.
La multiplicité est aussi réelle que l’unité, en effet. Selon l’angle de vue. Mais l’unité ne prévaut pas plus que la multiplicité. C’est simplement une présentation différente d’Une même conscience. L’Unité est la seule conscience existante et elle est à l’origine de la démarche d’individualisation.
Difficile de s’en passer …
Je ne vois pas de notions de hiérarchie entre ces deux concepts.
*Christophe G a écrit:
Il a fait l’expérience de Lui-même seul et ensuite a voulu faire l’expérience de Lui-même à plusieurs. Le temps n’existant pas, il paraît assez peu probable que cette chronologie soit davantage qu’une façon de voir les choses.
Tout se passe comme si vous avez "décidé" des affirmations sur l’Unité ultime, celle du Tout, juste pour permettre l’éventualité qu’entre les deux facettes il y ait eu la décision d’une des deux facettes. J’ai l’impression que l’existence de ce Divin ne tient qu’à une décision.
En effet, le temps n’existe pas mais nous ne pouvons le comprendre et sommes contraints de fonctionner avec la connaissance mais sans le vécu.
Disons qu’il s’agit de deux phases distinctes simultanées.
Une décision ou une non-décision ne sont pas de nature à remettre en question l’existence du décideur.
Plutôt que de décider, j’observe que ceux qui témoignent à leur façon par leurs actes (ou leur foi, ou …) de l’Unité ont un niveau de conscience différent des autres. Ils attirent leurs semblables qui en font des modèles dans n’importe quelle culture ou religion ou époque.
*Christophe G a écrit: Tout émane de Dieu mais il ne faut sans doute pas confondre la nature intime de Dieu, sa Plénitude et le Non-Dieu ou Dieu faisant l’expérience de Lui-même par la logique des contraires. En d’autres termes, la Création n’est pas la réalité ultime.
Plus on gratte, plus on retrouve le Dieu « initial », celui « d’avant » la Création
Il me semble que la réalité ultime du Divin Créateur compulsif, est forcément l’unité la plus absolue, c’est-à-dire l’Unité parfaite des deux facettes : D.ieu et Non-D.ieu. Cette unité ne peut être parfaite que si elle inclut le lien qui unit les deux facettes.
Je vous accorde que le lien entre D.ieu et Non-D.ieu mérite très probablement d’être appelé Amour. J’ose en déduire que l’Unité absolue est composée à son ultime *niveau de D.ieu, Non-D.ieu et Amour.
Toutes les formes les plus intenses de Non-Dieu sont Dieu. Par exemple, l’expression la plus forte de la peur (une mère qui craint pour la vie de son enfant dans une situation d’accident) ou la haine la plus abjecte sont des manifestations d’amour très visibles.
Dans la réalité ultime, le Non Dieu se dissout en Dieu.
*Christophe G a écrit:
Les expériences du monde matériel n’ont pas beaucoup d’importance au regard de l’âme. Ainsi, ce qui est important, ce n’est pas tant la réaction de votre corps à la piqûre mais bien par exemple l’échange qui s’en suit avec votre conjoint venu vous soigner.
J’avais le sentiment que la différence entre la connaissance et l’expérience concernait la subtilité ineffable de tout ce que vit notre corps et notre esprit. En évacuant ainsi le monde matériel, vous me mettez dans l’embarras, je ne vois plus du tout la différence entre connaissance et expérience. Si on évacue le débordement non-verbal du monde matériel alors un auteur de roman sait tout de l’échange qui va suivre entre mon époux et moi, il n’a rien à découvrir en le vivant.
Je n’évacue pas la matérialité mais je la resitue. Elle est un terrain de jeu, d’expériences. Si on prend l’exemple d’un artiste qui ne sort jamais de chez lui parce qu’il travaille, le plus important dans son œuvre est sans aucun doute les émotions et les sentiments, le ressenti que va provoquer chez l’autre ses réalisations.
A cela s’ajoute en bonus pour lui, le plaisir personnel de s’exprimer de cette manière. Il en va de même pour un écrivain qui peut décrire une situation à la perfection mais la description en elle-même n’est pas grand-chose si on la compare à votre ressenti en la lisant.
Votre ressenti peut encore être plus intense si vous la vivez à la place de la lire.
La relation interpersonnelle est de loin l’acte qui donne le plus d’émotions. Il est donc le plus désiré. Cela n’exclut pas pour autant d’autres modes et il n’y a aucun jugement de valeur.
L’échange d’énergie peut être provoqué avec n’importe quel élément de notre environnement. Il est simplement plus varié avec nos semblables.
*Christophe G a écrit:
Ce n’est pas la connaissance qui intéresse le Divin, c’est l’expérience. Il a été une fois ingénieur, une seule fois. Il est en fait pilote, tous les pilotes, doués, moins doués, sur tous les avions, par tous les temps.
Mais l’Omniscient connaît tout de ces pilotes, de leurs sentiments, de leurs émotions, de leur vie même conjugale...
Ma seule façon de vous suivre serait de faire disparaître la distinction que vous avez "décidée" entre connaissance et expérience : En reconnaissant que la différence entre connaissance et expérience est de l’ordre de l’illusion alors l’Histoire de la Création est exactement identique à la connaissance du Divin à son sujet.
Si je m’engage dans cette voie alors pour moi il ne peut plus être question d’un Divin frustré, comme la petite lumière, auquel il manque des tas de choses à Son bonheur, la Connaissance du D.ieu est identique à l’expérience du Non-D.ieu. Dans cette perspective Hitler ne surgit pas pour être une expérience nouvelle, c’est simplement ce que le Divin sait.
Décidée ou observée ? Je connais par cœur la recette du bœuf bourguignon mais je ne conseille à personne de goûter ma réalisation. Pourtant, si j’en faisais l’expérience des dizaines de fois, on ne pourrait que noter une amélioration qualitative.
Ainsi, la connaissance des lois de l’univers n’apporte pas grand-chose si nous n’en faisons pas l’expérience. Le niveau de connaissance de l’humanité est donc en ligne avec ce dont elle veut faire l’expérience pour le moment.
Dieu connaît tout des pilotes mais ce qu’Il l’intéresse s’est de faire l’expérience du pilotage pas dans un registre technique mais plutôt en termes de ressenti, de sensations, d’émotions, de sentiments. Il le fait à travers le pilote, pilote qui, naturellement, souhaite la même chose.
La différence entre connaissance et expérience est le principe de vie le plus évident parmi ceux auxquels nous sommes confrontés.
L’omniscience est visiblement la règle de l’au-delà ; en témoignent une écrasante majorité des expérimentateurs. Il s’agit «simplement » de données téléchargées si je puis dire. L’attention accordée à l’expérience est toute autre.
Le Divin, omniscient, n’a pas de souhait en matière de connaissances. Elles ne sont « que » la description de l’architecture et des lois qu’Il a utilisées. C’est le cadre.
Une fois le cadre défini, l’intérêt réside pour Lui dans l’observation de ce que nous en faisons, de ce qu’Il en fait à travers nous. De la sorte, Il se re-crée en permanence en fonction de nos paradigmes. L’expérience Hitler en est un parmi tous les autres.
*Christophe G a écrit:
« Les expériences du monde matériel n’ont pas beaucoup d’importance au regard de l’âme. » « Ce n’est pas la connaissance qui intéresse le Divin, c’est l’expérience »
L’âme n’aurait donc pas les mêmes impératifs que le Divin. Pourtant elle ne peut envisager le "retour" qu’en adoptant les impératifs divins, j’imagine donc que plus les états de conscience sont élevés et plus l’âme recherchera des expériences nouvelles. Tout ceci me paraît contradictoire.
Cf. supra. L’âme ou Dieu, conscience unique, n’a qu’un impératif auto-proclamé, celui de se connaître elle-même. Plus les états de conscience sont élevés plus les expériences sont grandioses.
Le nombre d’expériences n’est pas un critère en soi. Quand elle aura réalisé toutes les expériences et qu’elle se sera démontré sa Divinité de toutes les façons, elle aura de facto rejoint l’Unité.
*Christophe G a écrit:
C’est là que le Divin est en constante re-création de Lui-même. Votre conjoint va-t-il recréer une fois de plus l’union entre vous par l’empathie, sous-produit merveilleux de l’amour ? C’est de cela dont le Créateur ne se lasse jamais au même titre que vous d’ailleurs. Le corps est un outil qui permet justement cela.
Manifestement, le Créateur ne Se lasse pas non plus des massacres, catastrophes et autres tragédies où le corps est un sinistre outil de souffrance atroces. Et si les écologistes ont raison de s’alarmer alors non seulement Il ne Se lasse pas mais Il S’apprête à faire l’expérience de catastrophes encore inégalées.
Mais surtout, si le Divin est l’Amour Absolu, faut-il s’attendre à faire *l’expérience du Non-Amour absolu ? Une sorte d’apothéose…
Disons qu’Il ne se donne pas de contraintes à Lui-même parce que les conséquences ne sont pas évaluées selon nos critères. Par contre, Il ne se lasse pas d’envoyer des Messagers avec toujours le même message. Il ne se lasse pas non plus d’inspirer celui d’entre nous qui le souhaite. Il est très présent pour les fractions immatures de Lui-même.
L’Amour est Absolu et relatif. Le Non-Amour n’est que relatif.
*Christophe G a écrit:
Varier l’expérience à l’infini est le but.
*Si les variations sont infinies alors le "retour vers l’Un" est un leurre.
Chaque cycle est fini, du plus micro au plus macro. La fin d’un cycle correspond au retour à l’Unité (comme pour nos vies par exemple). Le nombre de cycles est infini.
*Christophe G a écrit:
Le réel est une notion subjective. Ce que vous considérez comme réel l’est pour vous. Il ne l’est souvent pas pour quelqu’un d’autre. L’imaginaire du Divin contient tous les réels. Ils ne peuvent Lui être étrangers. Forcément. À travers ces réels toujours en mouvement, nous Le re-créons, nous nous re-créons nous-même en nous rappelant Qui nous sommes.
Incidemment je dois vous avouer que je ne crois pas que si les avis sont partagés alors cela signifie que l’objectivité est impossible. Des tas de gens croient que le soleil tourne autour de la terre, cela ne met pas en cause l’objectivité du modèle de Copernic…
Mais peut-être voulez-vous dire que la Création est subjective ?
Il me semble que je puis vous retrouver sur cette idée qu’identifier le Divin à un Créateur n’est qu’une question de point de vue.
De toute façon, si j’adopte votre point de vue, comme vous l’avez souvent suggéré, cette histoire de Création pose la question de savoir comment aurait été créé le Créateur. Le plus simple pour éluder la question est de ne pas parler de Création.
Il y a des lois de l’univers matériel que nous connaissons. Elles sont en effet quantifiables, objectivables. Ce n’est pas pour cela qu’elles sont autre chose qu’un décor, limités que nous sommes par nos cinq sens.
Quand on parle de Création, il faut voir où on place le curseur. Il y a d’une part la séparation (apparente) d’une conscience unique en plusieurs consciences autonomes. Il y a d’autre part les conséquences (apparentes) de cet acte çàd ce que nous observons tous les jours.
Quant à une création de la conscience unique, je n’ai pas de perception; je cherche.
*Christophe G a écrit:
Le fait de savoir qu’elle est la vie ne lui suffit pas en effet. Elle veut se démontrer ce que veut dire être la vie.
Je dirais plutôt qu’elle est impatiente, curieuse, de savoir qui elle est.
Pourquoi soupçonner que le Divin soit affligé par de tels drames existentiels ?
C’est une belle histoire mais représente-t-elle une réalité commune ? Ma chatte est-elle impatiente de savoir ce qu’est d’être chatte ? Les enfants qui s’inventent des personnages font-ils vraiment l’expérience de ce qu’ils ne sont pas ?
Ce n’est pas un drame pour Lui mais une glorieuse aventure pleine de joie.
Les animaux ont une conscience « groupe » pas une conscience individuelle. La question existentielle ne se pose pas de la même manière.
Le but même du personnage est de faire l’expérience de ce que nous ne sommes pas. Les adultes le font autant que les enfants. Très souvent jusqu’à ce que nous ne le fassions moins et ensuite plus du tout.
Le Christ par exemple faisait l’expérience de qui Il est. Pleinement.
*Christophe G a écrit:
Elle veut appréhender un ou des mondes où l’amour n’est pas roi.
Parce qu’elle est insatisfaite ? ou juste pour s’opposer à l’Amour ?
Si le Divin est Amour comment fait-il pour qu’émane de Lui autre chose que de l’Amour ? On en a parlé mais on peut y revenir.
Elle n’est pas tant insatisfaite que désireuse de se connaître. L’opposition à l’Amour n’est qu’une fiction nécessaire. Elle ne peut réellement s’opposer à elle-même.
Rien d’autres que l’Amour n’émane du Divin dans l’absolu. Dans le relatif, c’est la perception que nous en avons.
*Christophe G a écrit:
Tué aussi pour avoir dit que nous sommes les « enfants » de Dieu. L’hymne à la non-dualité.
La relation de filiation est duale. Mais si vous pensez que « enfants de D.ieu » est une thèse non-dualistes cela m’invite à penser que l’Un dont vous parlez est *comparable à une famille, c’est-à-dire composé.
Les termes filiation et famille ont leurs limites quand ils sont compris dans leur acception stricte puisqu’ils donnent l’apparence d’une séparation que nous prenons pour vérité. Je préfère parler de mélange d’énergie de différentes formes et densité.
*Christophe G a écrit:
Dieu, dans son expérience personnelle, a donc créé à partir de lui-même, des situations possibles qui, bien que ne lui correspondant pas dans sa nature la plus pure, la plus intime émanent bien de Lui.
Toute la question est de savoir ce que vous entendez par "émaner". Qu’est-ce qui vous incite à parler de Création (avec décision) au lieu *d’Émanation (sans décision) ?
Cf supra. La Création primaire entraîne toute une gamme de créations. Il y a bien une décision à tout niveau. Le peintre qui crée une œuvre le décide.
*Christophe G a écrit:
La coïncidence parfaite est dans la nature, l’essence de notre être càd qu’il n’y a pas de distinction entre la nature Divine (avant création) et notre essence.
Si tout émane du Divin alors tout partage quelque chose avec le Divin, vous pouvez appeler cela "nature" ou "essence" ou "ousia"… *mais cela ne nous renseigne guère sur ce qui fonde cette unité.
L’Amour fonde cette Unité.
*Christophe G a écrit:
Il y a par contre une grande distinction entre notre nature intime (notre âme) et nos actions, pensées, volontés de corps et d’esprit.
Pourquoi accordez-vous de l’importance aux apparences, notre corps, notre esprit, nos actions, pensées, volontés… émanent du Divin.
La distinction n’est qu’une question de point de vue, pourquoi cette distinction-là serait-elle grande ? qu’est-ce qui mesure la distinction ?
Tout simplement parce que la définition que nous faisons de nous-mêmes ne correspond pas à qui nous sommes (nous ne en sommes pas encore beaucoup rappelé) et que nos actions non plus. Jusqu’au jour où ce sera le cas.
*Christophe G a écrit:
Notre corps et notre esprit font du « Non-Dieu ».
Si vous admettez que notre corps et notre esprit sont D.ieu, pourquoi élaborer cette idée qu’ils feraient du Non-D.ieu ?
J’ai l’impression que ce que vous reconnaissez théoriquement comme non dual vous l’abordez en pratique de façon duale.
Tout se passe comme si vous vouliez dévaloriser ce que vous appelez le « monde matériel ». Le Non-Dieu est Dieu aussi.
La dualité est le propre du monde matériel. Je l’aborde dans ce sens pour préciser toutefois son caractère éphémère et illusoire.
Le monde matériel est le champ d’expériences ; je n’en fait qu’une description contextuelle sans jugement de valeur.
*Christophe G a écrit:
Le Non-Dieu est Divin aussi, bien sûr, mais n’est pas l’amour absolu.
C’est clair que d’un certain point de vue, l’Absolu se situe au-delà de la distinction, donc il peut paraître inutile de parler de l’Amour absolu dans ce qui est séparé.
Et je reconnais donc volontiers que si on reste dans l’Émanation, alors une vision très matérialiste nous suggérerait que plus on est "loin" de la source et moins on est absolu. Le concept de Non-D.ieu semble reprendre l'idée qu’au gré de l’Émanation on perd en qualité *d’Absolu.
Je peux vous rejoindre. Je parlerais toutefois plutôt d’intensité que de qualité.
Mais si le concept d’Absolu n’a pas de sens pour ce qui est séparé, à *quoi sert de noter que le séparé n’est pas l’amour absolu ?
Parce que l’Amour Absolu est la trame, la structure derrière l’apparence du séparé.
*Christophe G a écrit:
L’illusion est la dualité, le Non-Dieu. C’est bien sûr Lui aussi qui se présente sous des formes différentes.
Après "émaner" et "issu du Divin", voici désormais le verbe "Se présenter" qui rompt encore avec l’idée d’un Créateur. Il me semble que vous décrivez la respiration du Divin et de toutes *ses composantes et non pas l’activité d’un Créateur.
Je varie comme toujours les champs sémantiques. L’artiste présente une réalité sous une forme qui lui est propre. La manière de présenter est une création en soi. L’activité du Créateur réside dans toutes les formes qu’Il choisit pour se présenter à Lui-même (ou se représenter).
*Christophe G a écrit:
Voici « recréé » Dieu dans sa plénitude. Le Divin d’avant la Création. Ce qu’Il n’a jamais cessé d’être. Pourquoi est-ce si important pour vous d’adopter le point de vue créationniste ?
En effet, Il n’a jamais cessé de l’être. Plutôt que d’adopter ici le point de vue créationniste, je cherche à montrer l’alternance des mouvements d’expansion et de contraction.
*Christophe G a écrit:
La Création répond à un « problème » que Dieu avait. Il savait qui Il était mais Il n’avait pas essayé. Sa connaissance était théorique. Pour répondre à cette question, il Lui fallait donc un terrain de jeu, se fractionner Lui-même (puisqu’il n’existe qu’Un seul être), donner une conscience indépendante à tout ce qui existe, lancer l’expérience dans la dualité et observer. Sa seule décision … depuis lors, Il observe.
Voici un Divin mu par une souffrance narcissique. Il a du mal avec son ego… Sincèrement, l’idée d’un Créateur névrotique me paraît plus compliquée que l’idée d’un Divin vivant.
Pourquoi serait-Il névrotique ? Tout à la joie qu’Il est de se contempler. Si l’être humain pouvait en faire autant … La névrose, toutes les sortes de mal-être de l’égo nous sont propres jusqu’à ce que nous décidions de les dépasser.
*Christophe G a écrit:
Mais en termes de ressenti, d’émotions, de sentiments, de pensées, un même événement donnera des sensations toutes différentes.
OK, mais toute cette infinité est connue, je dirais même "vécue", de toute éternité par l’Omniscient, Il n’a pas besoin de créer pour *trouver confirmation de sa préscience.
Même vécues de toute éternité, une nuance différente rend chaque expérience unique. Sa préscience n’est pas ce qu’Il cherche à se démontrer.
*Christophe G a écrit:
Il n’y a rien à reprocher à Hitler (au niveau Absolu pas relatif). Comment parler d’Hitler au niveau absolu ?
Juger Hitler est puéril mais il me semble qu’il n’y a aucune raison de ne pas juger les créations d’Hitler. Par exemple, vous croyez en une évolution positive, n'est-il pas *possible de qualifier de régressives les créations d'Hitler ?
Hitler n’est pas ce que nous avons connu de lui. Nous ne sommes pas nos actes. Ceux-ci sont symptomatiques de notre niveau de conscience de nous-mêmes. Evolutive. Juger les créations d’Hitler (par exemple) me permet de me situer moi-même. C’est un outil utile. Evolution positive, oui mais pas linéaire. Je ne dispose pas de son CV, vies antérieures incluses.
*Christophe G a écrit:
Dans le relatif aussi, je m’efforce de respecter la vie sous toutes ses formes et donc je rejette l’expérience « Hitler » parce qu’elle ne me correspond pas ou plus. J’ai changé. On dirait qu’aujourd’hui vous respectez la vie mais que demain cela ne vous correspondra plus. Qu’entendez-vous par "respecter la vie" ?
Comme il serait déplacé de penser que "respecter la vie" est bien, je suis bien obligée de vous demander pourquoi vous efforcez-vous à cela ? Est-ce seulement parce que vous êtes blasé de la barbarie ? est-ce pour vous éviter de vous ennuyer dans une répétition lassante ? Est-ce "par devoir" parce que vous pensez que c'est ce que l'on *attend de vous dans votre incarnation actuelle ?
Je pourrais "régresser" (ou plutôt "digresser") par rapport à ma conscience actuelle. Dans ce cas, ce serait très temporaire. La conscience va en effet vers une meilleure compréhension de la vie.
La Vie peut s’appeler Dieu ou Amour ou Soi-même. Respecter la vie signifie en avoir conscience. Ce n’est pas par obligation ou par ennui que je m’efforce de respecter la vie mais parce que cela me procure une joie plus grande ; j’appréhende une réalité plus grande, une conception de l’Unité dans la diversité plus aboutie.
Respecter la vie est un état d’être. Une affirmation de soi. On s’affirme peu avec pour base l’ennui, le devoir ou le simple rejet du barbarisme.
*Christophe G a écrit:
Je rejette donc les expériences que j’ai déjà vécues parce que j’en souhaite d’autres. N’êtes-vous mu que par l’attrait de la nouveauté ?
Je reconnais que vous avez la conviction d’une évolution positive, mais n’est-ce pas une hypothèse ad hoc, juste pour se donner l’espoir d’un avenir meilleur ?
Rien n’est nouveau ; je me souviens simplement de plus en plus de qui je suis vraiment. L’étape de la quête de sens est déjà bien avancée, l’étape de la clarté.
Ce n’est plus de l’espoir mais du vécu. Ainsi, l’adoption de cette conviction change littéralement la nature du rapport aux autres, à son environnement et provoque des effets surprenants.
L’objectif est de se souvenir de ceci :
« Le Père et moi, nous sommes un.» (Jean 10:30)
*Christophe G a écrit:
Je préfère la force de l’unité, de l’union, de l’unification. La base est bien sûr celle que vous citez, l’Agapê, le lâcher-prise, …
Il n'y a rien de bien dans l'Agapê ou le lâcher-prise, alors je suppose que ce n’est qu’une étape et que vous aspirez vivement à ce que votre âme dépasse l’Agapê et le lâcher-prise pour vous offrir de nouvelles expériences.
Le lâcher-prise est justement l’outil qui permet toutes les expériences. C’est un moyen pas un but.
*Christophe G a écrit:
Vivre sa vie consciemment, en ayant compris son sens profond.
Il y a des tas d’avis différents sur le sens profond de la vie, nous sommes donc dans le domaine du subjectif.Son sens profond n’est-il pas ce que vous voulez qu’il soit ?
C’est exactement cela. Vivre l’expression la plus grandiose de ma subjectivité et trouver de la sorte mon sens profond.
Vivre sa vie consciemment est vivre à fond sa subjectivité.
*Christophe G a écrit:
La joie de la vérité et de l’amour.
*Question de Pilate : qu’est-ce que la vérité ?
Je m’en lave les mains.
La vérité est l’expression la plus formidable que vous puissiez avoir pour vous-même.
A très bientôt. Bien affectueusement,
Christophe.
CHRISTOPHEG Co-Admin
Date d'inscription : 21/10/2013 Messages : 21899
Sujet: Re: Adam et Eve Mar 12 Mai 2015, 5:00 am
@ Pauline
Une représentation parmi tant d'autres que j'ai des difficultés à choisir.
Allons-y pour celle-ci, donc.
pauline.px .
Date d'inscription : 10/01/2010 Messages : 2135
Sujet: Re: Adam et Eve Jeu 21 Mai 2015, 10:07 am
Mon cher Christophe,
Vous avez raison de souligner que nos échanges montrent à quel point nous ne parlons pas vraiment le même langage.
Dans cette nouvelle contribution, j’ai l’impression que je me suis embarquée sur du pinaillage et une ratiocination inutiles, je vous prie de m’en excuser, je ne vous tiendrais pas rigueur de ne pas répondre à l’intégralité de mes chipotages intellectuels dont je vous saoule.
Sur la vérité.
Christophe a écrit:
Ce sont les dichotomies Divines dont nous avons déjà parlé. L’homme situé dans l’espace/temps conclut souvent par « si ceci est vrai alors cela ne l’est pas ».
Je ne vois pas bien l’influence de l’espace/temps sur nos syllogismes.
Christophe a écrit:
La « hauteur » ou « l’angle » de vue donne une réponse différente apparemment opposée.
Pourquoi ne pas tenter d’adopter le point de vue du Divin ?
Christophe a écrit:
Vrai et faux sont des raisonnements de dualité. En fait, ils ne s’opposent pas ; ils coexistent. Ce qui est vrai dans une perspective devient faux dans une autre et vice versa.
Pour le vrai/faux, il est aisé de les faire cohabiter, c’est même plutôt la mode d’affirmer que la vérité n’existe pas.
Néanmoins dans une discussion comme celle que nous entretenons, il nous arrive à tous deux d’être affirmatifs, est-ce avec l’idée que l’on peut dire absolument n’importe quoi puisque tout est vrai ou faux selon le point de vue ?
Par exemple, quand vous contribuez à ce fil et écrivez « Il ne faudrait pas nier à mon avis plusieurs choses : - Dieu est Tout-Puissant : Pas besoin d'être audacieux. Pas de concurrence de quiconque. - Dieu est Tout-Amour : Toutes les âmes reviennent vers Lui sans exception (surtout la brebis égarée) - Dieu est Parfait : Aucun risque qu'Il ne rate Sa Création. Lui ou nous d'ailleurs. - L'enfer est une illusion mais celui qui veut le vivre peut le faire ... - Dieu nous guide discrètement et nous attend. Absolument sûr de son coup. Qui pourrait le faire douter ... »
Pourquoi avez-vous dit « il ne faudrait pas nier » ? A priori, si vrai et faux coexistent, d’une part il est absurde de nier quoi que ce soit, d’autre part il n’y a aucun motif sérieux pour considérer comme vrai ce qu’il ne faudrait pas nier.
Alors que devons-nous retenir de vos 5 affirmations ? Ont-elles un rapport, fût-il lointain, avec la vérité ?
Avons-nous l’ambition (ou l’illusion) d’énoncer des propos avec la conviction sincère qu’ils sont des expressions restreintes et éventuellement maladroites de la vérité ?
Il y a bien sûr des tas de conventions qui limitent la portée de nos affirmations. Néanmoins si on se met d’accord sur ce que l’on appelle "caillou" et sur les outils langagiers du dénombrement puis que l’on pose deux cailloux et ensuite trois autres, alors en contemplant le résultat on peut dire « Il y a un caillou » comme un célèbre Soufi ou « Il y a cinq cailloux » comme un écolier mais je ne vois pas bien comment ces deux énoncés peuvent être faux. La diversité des affirmations n’a d’ailleurs aucune importance, on peut dire encore « Il y a sept cailloux » mais je ne vois pas bien comment c’est énoncé peut être vrai sans modification de nos conventions initiales.
Perso, je ne suis pas une adepte du tiers exclu quand il s’agit du Divin, deux énoncés contraires peuvent être vrais tous les deux, je suis plus rétive à l’idée qu’un même énoncé sur le Divin peut être vrai ou faux selon le point du Divin. Le point de vue du UN ne me paraît pas versatile.
Il serait bon que l’on se mette d’accord sur la valeur de vérité de nos affirmations. Bien sûr, pour la plupart nous ignorons si elles sont vraies ou fausses mais en les énonçant à titre d’argument est-ce que l’on estime qu’elles traduisent, fût-ce maladroitement, la vérité ? Autrement dit : espérons-nous que nos affirmations pourraient être vraies et pas seulement de notre propre point de vue ? Ou bien avons-nous déjà renoncé à l’absolu ?
Sur quelques mots de vocabulaire
"Absolu"
Christophe a écrit:
Rien d’autres que l’Amour n’émane du Divin dans l’absolu. Dans le relatif, c’est la perception que nous en avons.
Qu’entendez-vous par « dans l’absolu » ? "Être"
Christophe a écrit:
Ces définitions sont donc contextuelles mais ne reflètent pas ce qui est.
Donc, il s’agit d’abord de définir ce qui est et ce qui n’est pas.
Ou bien de se passer de définitions. Se passer de définition est naturel et ne soulève pas de difficultés particulières.
Néanmoins, c’est assez intéressant d’essayer d’explorer le sens du verbe "être" ou du verbe "exister" pour le Divin en tant qu’Un d’une part et pour chacune des "parties" le Divin.
D’où une incertitude sur la trilogie "Essence" - "Substance" - "Forme"
Christophe a écrit:
Il a conservé Son Essence…
J’ai du mal à imaginer qu’une réalité ne puisse pas conserver son essence.
Christophe a écrit:
la plus intime homogène
Y aurait-il des essences hétérogènes ?
Peut-être faudrait-il que vous précisiez ce que vous entendez par essence ?
"Substance"
Christophe a écrit:
Cette « substance » est l’énergie. Cette énergie est l’Amour. Nous sommes forcément aussi faits d’elle et nous la reconnaissons avec joie quand elle nous apparaît parfois de manière plus évidente qu’à d’autres moments.
Que vous parliez de matière ou d’énergie, cela est équivalent. Permettez-moi de vous rappeler combien je suis en délicatesse avec ce vocabulaire, je dois vous avouer que je ne le trouve pas très approprié à la non-dualité.
Parler de la substance ou de la composition de Divin instaure déjà une distinction entre le Divin et Sa composition. Certes, on peut invoquer la difficulté de parler du Divin, mais c’est précisément cette difficulté qui doit au contraire nous inciter à ne pas parler de la composition du Divin, à moins que cette question ait une importance décisive.
Comme je vous l’ai déjà dit, que vous lui donniez le nom d’Amour ne nous renseigne ni sur l’Amour ni sur le Divin, tant que vous ne nous expliquez pas mieux l’un des deux termes. Dans cette attente, on peut dire que tout est amour, la peste noire est amour, le tsunami est amour, Hitler est amour, le martyre du pilote jordanien par Daesh est amour, etc… ce qui ne grandit ni le Divin ni l’Amour.
Mais je n’exclus pas l’idée que je sois complètement dans l’erreur avec mon Divin-Agapê et que le "vrai" Divin-Amour soit odieux à mes yeux.
"Forme" Sur l’expression « forme de présentation de l’énergie »
Christophe a écrit:
L’âme est simplement la seule qui ne change pas de forme de présentation de l’énergie.
J’ai du mal à cerner ce que vous entendez par « forme de présentation de l’énergie » de mon esprit.
Mon corps et mon esprit sont comme le vase, ils sont toujours les mêmes, quelle que soit la présentation.
Christophe a écrit:
Ah oui, vous avez peut-être recréée plusieurs fois le même corps s’il vous plaisait.
Pourquoi voulez-vous que mon corps ne soit pas le même quand j’étais artichaut ? À part la "forme de présentation de l’énergie".
Cette expression « forme de présentation de l’énergie » peut-elle s’appliquer à l’invisible ? Si oui, que signifie-t-elle ?
Et je terminerai ce tour du vocabulaire par le "respect de la vie" ou plutôt par le "NON-respect de la vie"
Christophe a écrit:
Hitler n’est pas ce que nous avons connu de lui. Nous ne sommes pas nos actes. Ceux-ci sont symptomatiques de notre niveau de conscience de nous-mêmes.
Les actes d’Hitler sont-ils des symptômes d’un niveau de conscience plus élevé que le vôtre ? Pourquoi ?
Christophe a écrit:
La conscience va en effet vers une meilleure compréhension de la vie. La Vie peut s’appeler Dieu ou Amour ou Soi-même. Respecter la vie signifie en avoir conscience.
Pouvez-vous me décrire un acte ou une pensée qui serait symptomatique d’un manque de respect de la vie ?
Christophe a écrit:
Ce n’est pas par obligation ou par ennui que je m’efforce de respecter la vie mais parce que cela me procure une joie plus grande ; j’appréhende une réalité plus grande, une conception de l’Unité dans la diversité plus aboutie. Respecter la vie est un état d’être. Une affirmation de soi. On s’affirme peu avec pour base l’ennui, le devoir ou le simple rejet du barbarisme.
Des tas de gens n’ont pas manqué de s’affirmer, alors qu’est-ce qui pourrait vous faire dire qu’Hitler ou Pol Pot respectaient moins la vie que le Dalaï Lama, qu’est-ce qui vous fait dire qu’ils avaient une moins bonne compréhension de la vie que le Dalaï Lama ?
Ou tout simplement, connaissez-vous quelqu’un qui ne respecte pas la vie ? Comment cela se traduit-il ?
Sur notre façon d’aborder le monde de la séparation
Christophe a écrit:
Ce choix originel repose sur le contraste et la création de limites. Or, nous n’avions jamais vécu ce qu’est une limite.
En fait vous semblez très affirmatif sur la "structure" de la Création. Il existe en effet une activité intellectuelle, dont l’inspirateur majeur est Aristote, qui se consacre à l’idée de concept et, corrélativement, de limite mais ce n’est pas, selon moi, une activité naturelle. Personne n’a spontanément perçu ni la notion de la notion de limite en contemplant sa table et son assiette. Il n’y a pas de limite entre ma table et mon assiette, il n’y a pas de contraste non plus.
Je suis surprise que vous portiez à ce point l’accent sur ces notions alors que précisément vous devriez, du moins selon moi, vous en être affranchi.
C’est au point que je dois vous avouer que je m’interroge à présent pour savoir si vous parlez de "contrastes" et de "limites" pour décrire sérieusement la Création ou, tout au contraire, si vous parlez ainsi précisément pour brocarder ce type de description. Avec "contrastes" et "limites", est-ce que vous décrivez le réel ou bien est-ce que vous décrivez les fausses idées que certains se font du réel ?
Christophe a écrit:
Sans plaisanterie (pourtant réelle), le seul acte de Création est celui du passage d’une Unité singulière à une Unité plurielle.
Pourquoi voulez-vous qu’il y ait un passage plutôt qu’une identité ?
Christophe a écrit:
La multiplicité est aussi réelle que l’unité, en effet. Selon l’angle de vue. Mais l’unité ne prévaut pas plus que la multiplicité. C’est simplement une présentation différente d’Une même conscience.
Voilà ! Pourquoi penser que cet état de fait ait eu besoin d’un Créateur ?
Christophe a écrit:
C’est exactement cela. N’importe quelle multiplicité peut être vue en unité. C’est vous qui décidez. Votre niveau de conscience détermine l’ampleur des multiplicités que vous agrégez. C’est une réalité mais la réalité est un jeu, en effet.
Il me semble qu’il y a un distinguo à opérer entre "décision" et "exécution". On peut décider de tas de choses sans les mettre réellement en œuvre. On peut aisément décider de voir que l’Univers est une unité, c’est très banal, mais vivre l’univers comme unité est plus délicat.
Christophe a écrit:
Chacun peut en effet créer sa métaphysique. Encore, pour créer toutes ces métaphysiques, fallait-il le pouvoir en tant qu’être individualisé car « avant » cela il n’y en avait qu’Une.
Permettez-moi de penser que c’est cette Métaphysique-là qui m’intéresse.
On peut créer sa métaphysique mais est-ce que l’on a le Tout qui va avec ?
Christophe a écrit:
Le vecteur est la pensée. C’est elle qui crée.
Est-ce que le Divin pense ?
Sur le Divin
Christophe a écrit:
J’ai en effet décidé de la création mais vous étiez là aussi (avec quelques autres …).
C’est curieux que votre métaphysique m’impose un passé. J’ai même l’impression que vous me prêtez la même décision que vous. Voulez-vous dire que le libre-arbitre élimine celles et ceux qui font les mauvais choix ?
Christophe a écrit:
Pour prendre une image facile, Dieu a éclaté en morceaux. Depuis lors, Il les ramasse. En y réfléchissant un peu, c’est ce que nous faisons tous.
Certains astrophysiciens ont envisagé un univers qui éternellement oscille entre Big Bang, expansion, contraction et Big Crunch. Là encore votre Divin « qui ramasse » semble superflu, l’Univers peut très bien faire ça tout seul.
Christophe a écrit:
Plutôt que d’adopter ici le point de vue créationniste, je cherche à montrer l’alternance des mouvements d’expansion et de contraction.
Et cela évite le concept d’un Créateur animé d’une très humaine motivation…
Christophe a écrit:
Pourquoi serait-Il névrotique ? Tout à la joie qu’Il est de se contempler. Si l’être humain pouvait en faire autant …
Parce qu’Il est narcissique, autocentré et imbu de Lui-même.
Christophe a écrit:
Sa préscience n’est pas ce qu’Il cherche à se démontrer.
En définitive, vous savez beaucoup de choses de la psychologie intime du Divin. Je suis un peu étonnée de l’importance que prennent toutes ces considérations psychologiques sur le jardin secret du Divin.
Christophe a écrit:
Dieu est donc un collectif d’âmes en vadrouille créant ce qui lui plaît pour l’essayer avec un impératif très discret et très « lent » qui est le retour à l’Un.
Aaah, cette fois je crois que je comprends mieux cette notion de Divin.
Encore que si chaque morceau du vase est identique au vase, alors le Divin collectif doit être de même nature que chacune de ses parties, le Divin aurait donc la même nature qu’une âme.
Ceci dit, l’"Âme Totale" ne ressemble pas au Grand Tout.
Christophe a écrit:
Chaque conscience temporairement individualisée est fraction de la conscience réunie et unique. La même conscience mais présentée différemment. Le seul exemple que nous ayons à notre disposition est le dédoublement de personnalité en imaginant que ce ne soit pas une maladie, bien sûr. Ce n’est pas une décision de ma part mais une simple observation de ce qui est.
Voulez-vous dire que vous avez observé que chaque conscience est toujours la même conscience présentée différemment ?
Certes, on peut dire que chaque chat est toujours le même chat présenté différemment.
Christophe a écrit:
Etre est un verbe et donc un processus. Dieu est aussi appelé Celui qui bouge sans bouger. L’Immuable en perpétuel changement.
Pourquoi ne pas avoir écrit « CE qui bouge sans bouger » ?
Ceci dit, vous et moi ne cessons de changer sans changer.
Et au plan logique, pour que l’on puisse parler de la même chose avant et après son changement il est indispensable que cette chose ne change pas.
Christophe a écrit:
Non, Il n’avait pas le choix. La Création était le seul moyen de Se connaître Lui-même. Cette compulsion correspond à ce désir.
Christophe a écrit:
Une décision ou une non-décision ne sont pas de nature à remettre en question l’existence du décideur.
Vous avez raison. Pour un décideur la décision et la non-décision peuvent cohabiter. Ce qui remet en question le décideur, la décision et la non-décision, c’est l’absence de choix. Si l’on s’en tient à l’étymologie, décider c’est trancher et prendre parti. S’il n’y a rien à trancher
Je crois qu’il n’est pas convenable que j’insiste davantage sur mes réticences. Je ne vois pas de "décision" en absence de choix et l’idée que les épidémies, tsunamis et autres catastrophes soient conséquence d’un désir irrépressible me paraît pour l’instant sans fondement.
Christophe a écrit:
Une fois le cadre défini, l’intérêt réside pour Lui dans l’observation de ce que nous en faisons, de ce qu’Il en fait à travers nous. De la sorte, Il se re-crée en permanence en fonction de nos paradigmes. L’expérience Hitler en est un parmi tous les autres. <…> Par contre, Il ne se lasse pas d’envoyer des Messagers avec toujours le même message. Il ne se lasse pas non plus d’inspirer celui d’entre nous qui le souhaite. Il est très présent pour les fractions immatures de Lui-même.
Voulez-vous dire que le Divin n’a jamais cessé d’inspirer Hitler ?
Christophe a écrit:
Ce n’est pas un drame pour Lui mais une glorieuse aventure pleine de joie.
Ah ? Comment fait-Il pour rester joyeux en regardant les infos à la télé ?
Christophe a écrit:
Dieu est un Etre mais pas une personne, une chose ou un lieu mais un verbe, un processus.
C’est curieux que vous puissiez dire que D.ieu, béni soit-Il, n’est pas ceci ou cela.
Pourquoi employer les mots "connaître", "désir", "décision", "amour", "attente"… si ce n’est pas une personne ?
Vous ne cessez de Lui prêter des désirs, des manques et des attitudes, vous semblez savoir mieux que lui ce qu’Il connaît et ce qu’Il ignore… Vous lui attribuez la possibilité de décider et d’intervenir dans notre vécu… Si D.ieu, béni soit-Il, n’est pas une personne que signifient toutes ces considérations sur sa compulsion, sa création, son aide éventuelle à ceux qui le demandent ? Ces considérations psychologiques ne sont pas marginales dans votre argumentaire.
Si ce n’est pas une personne, cela y ressemble beaucoup et, dès lors, je ne sais pas pourquoi vous ne voulez pas employer le mot "personne".
Si D.ieu, béni soit-Il, n’est pas une personne il faut voir une parabole mise en scène dans les « Conversations avec D.ieu » ou bien il faut que vous définissiez le mot "personne".
En général, les non-dualismes nient l’aspect personnel du UN, c’est assez raisonnable, alors, à l’instar de beaucoup de bouddhistes, ne serait-il pas plus simple de vous passer complètement du concept de D.ieu ? béni soit-Il. Principe du rasoir d'Ockham...
Je dois vous dire franchement qu’à mes yeux la métaphysique des cycles éternels de réincarnation est beaucoup plus cohérente avec un grand Tout non divin plutôt qu’avec ce Créateur compulsif. Même les NDE me semblent plus lisibles en l’absence de l’idée même de Créateur. Un Univers éternel avec ses respirations, ses saisons, ses cycles n’a vraiment pas besoin d’avoir été créé.
Puis-je vous demander comment se fait-il que vous en soyez venu à croire en ce Créateur énigmatique ?
Sur l’expérimentation
Christophe a écrit:
Le plus « tard » possible car c’est la fin de l’aventure. En effet, rien que pour cet univers, cela fait 15 milliards d’années que cela dure.
Et vous trouvez ça long ?
Christophe a écrit:
Il en va de même pour un écrivain qui peut décrire une situation à la perfection mais la description en elle-même n’est pas grand-chose si on la compare à votre ressenti en la lisant. Votre ressenti peut encore être plus intense si vous la vivez à la place de la lire.
Sans doute mais vous parlez à quelqu’un qui vit l’illusion de la séparation. Pour la pauvre pauline l’écriture, la lecture, l’expérience, le ressenti… sont différenciées artificiellement, En revanche, pour le Divin Omniscient comment voulez-vous que l’expression « plus intense » soit pertinente ?
Il me semble que vous prêtez au Divin les limitations de l’Humain.
Christophe a écrit:
La différence entre connaissance et expérience est le principe de vie le plus évident parmi ceux auxquels nous sommes confrontés.
Je ne conteste pas il y ait une différence entre "connaissance" et "expérience" pour moi, ce que je conteste c’est que cette distinction subsiste pour le Divin. Si cette distinction préexiste dans le Divin, où est la non-dualité ?
Christophe a écrit:
Je connais par cœur la recette du bœuf bourguignon mais je ne conseille à personne de goûter ma réalisation. Pourtant, si j’en faisais l’expérience des dizaines de fois, on ne pourrait que noter une amélioration qualitative.
Quand une débutante rate sa première mayonnaise, un scientifique pourrait lui expliquer son erreur car il ne s’agit que d’une suspension colloïdale en milieu acide dont on sait presque tout. La débutante réussira bientôt sa mayonnaise mais ne saura pas vraiment pourquoi, elle restera figée sur des "astuces". L’Omniscient n’a pas besoin de rater.
Ce que vous êtes en train de me dire c’est que l’Omniscient avait le désir d’avoir besoin de rater.
Disons que cela me paraît contourné. Je garde néanmoins l’idée que le Divin pourrait avoir envie de démontrer en acte que le ratage systématique aboutit nécessairement à la réussite… La démonstration en acte étant la seule démonstration possible pour l’Omniscient. Mais Lui faudrait-il une démonstration par exhaustion ?
Christophe a écrit:
Ainsi, la connaissance des lois de l’univers n’apporte pas grand-chose si nous n’en faisons pas l’expérience. Le niveau de connaissance de l’humanité est donc en ligne avec ce dont elle veut faire l’expérience pour le moment.
Quand faites-vous l’expérience du boson de Higgs ? Je crois au contraire que la plupart des fruits de la science, de la philosophie, de la littérature, etc. nous apportent beaucoup en terme de connaissance mais très peu en terme d’expérience. Sur les non-quelque chose
Christophe a écrit:
Toutes les formes les plus intenses de Non-Dieu sont Dieu. Par exemple, l’expression la plus forte de la peur (une mère qui craint pour la vie de son enfant dans une situation d’accident) ou la haine la plus abjecte sont des manifestations d’amour très visibles.
La peur est souvent la conséquence de l’attachement, on n’a pas peur pour ce qui nous indiffère. Celui qui n’est pas attaché à sa vie n’a pas peur de la perdre. Quant à la haine… là encore il y a un lien évident avec l’attachement mais pas avec l’amour, du moins à mes yeux.
Christophe a écrit:
L’Amour est Absolu et relatif. Le Non-Amour n’est que relatif.
Oup’s ! Disons que pour moi le "non-quelquechose" ne peut pas très facilement être absolu.
Quant à votre Non-Amour, il reste aussi mystérieux que votre Amour.
Christophe a écrit:
Elle n’est pas tant insatisfaite que désireuse de se connaître. L’opposition à l’Amour n’est qu’une fiction nécessaire. Elle ne peut réellement s’opposer à elle-même.
Votre Non-Amour serait-il, lui aussi, une fiction nécessaire ? N’est-ce pas la théorie des contrastes (dont les "non-quelquechose" sont emblématiques à mes yeux) qui serait une fiction nécessaire ?
Mon cher Christophe, si certaines de mes remarques et interrogations ont pu vous paraître pertinentes je serais heureuse d’avoir votre avis, mais si je n’ai fait que vous lasser je comprendrais que notre long et fructueux entretien trouve un terme avant que je ne vous déçoive trop par mon entêtement, ma mauvaise foi et mon étanchéité intellectuelle.
Très amicalement Votre petite sœur pauline
CHRISTOPHEG Co-Admin
Date d'inscription : 21/10/2013 Messages : 21899 Pays : BelgiqueR E L I G I O N : Trinitaire
Sujet: Re: Adam et Eve Sam 23 Mai 2015, 6:29 am
Bonjour Pauline,
Je suis toujours en phase de rédaction.
Merci pour votre patience.
Affectueusement.
Christophe.
pauline.px .
Date d'inscription : 10/01/2010 Messages : 2135 Pays : franceR E L I G I O N : chrétienne
Sujet: Re: Adam et Eve Dim 24 Mai 2015, 1:39 am
Mon cher Christophe
CHRISTOPHEG a écrit:
Une représentation parmi tant d'autres que j'ai des difficultés à choisir. Allons-y pour celle-ci, donc.
Merci pour cette proposition. J'ai visionné deux fois. Je ne peux pas dire que j'ai reconnu notre Seigneur et Sauveur JESUS-Christ.
Que les temps soient mûrs, nous le savons depuis 2000 ans, et pourtant il y a toujours des gens qui attendent encore quelque chose.
Si j'ai bien compris, il y a des gens "zen" et des gens qui vivent des tas de sentiments contrastés, tout est relatif mais l'attitude des premiers irait dans le "bon" sens.
En effet, le message semble opposer d'une part ceux qui vivent dans le sens du courant et prient pour l'unité et, d'autre part, ceux qui continuent à décider la séparation et la distinction conformément à la décision divine et collective initiale. Pourtant il est conseillé de ne pas prendre parti, de ne pas diviser, de ne pas opposer. Néanmoins les premiers sont loués et les autres décriés.
J'ai l'impression que la prière des premiers sera efficace parce qu'en réalité tout est déjà programmé. Mais en définitive, le succès est garanti pour tous y compris pour ceux qui vivent encore dans l'illusion.
En définitive, avec l'injonction "réveillez-vous !" j'ai l'impression que nous restons dans un schéma assez classique : hier, il était "bien" de décider de la "séparation", demain il faudra décider le "retour" car, dorénavant, tous les désordres sont le fruit d'une mauvaise tournure d'esprit. Mais celui qui est "zen" peut-il remarquer ces désordres ? peut-il s'en plaindre ? peut-il désirer que ces désordres cessent et que les autres changent ?
Quand on contemple le cosmos depuis l'extase n'est-on pas d'abord émerveillé par l'harmonie que l'on admire dans les moindres recoins, là où l'on s'y attend le moins ?
Bref ! je suis sans doute restée très "extérieure", veuillez m'en excuser.
très amicalement votre petite soeur
CHRISTOPHEG Co-Admin
Date d'inscription : 21/10/2013 Messages : 21899 Pays : BelgiqueR E L I G I O N : Trinitaire
Sujet: Re: Adam et Eve Lun 01 Juin 2015, 10:36 pm
Chère Pauline,
Nos tâtonnements de langage et nos ajustements n’enlèvent pour moi rien au plaisir que nous avons d’échanger nos perceptions.
J’ai toujours trouvé vos interventions pleines d’intérêts et ces échanges libres de contraintes sont réellement tonifiants. C’est un réel bonheur pour moi de remettre en question mon modèle à travers vos éclairages.
Seul compte le chemin que l’on parcourt, la destination n’a pas d’importance. Je poursuis donc dans cet esprit.
Pauline a écrit:
Sur la vérité.
Ce sont les dichotomies Divines dont nous avons déjà parlé. L’homme situé dans l’espace/temps conclut souvent par « si ceci est vrai alors cela ne l’est pas ».
Je ne vois pas bien l’influence de l’espace/temps sur nos syllogismes.
Le contexte espace/temps nous donne une perspective située, bornée à 4 dimensions de notre réalité qui est en fait bien plus multidimensionnelle. Cette perspective limitée volontairement nous permet de distinguer clairement une expérience de l’autre pour en examiner attentivement, de manière distincte les tenants et aboutissants.
A partir de cet examen, nous avons tendance à tirer des conclusions que nous qualifions d’universelles, d’absolues en oubliant que ces mêmes expériences ont des origines et des conséquences qui dépassent largement le contexte du monde matérialisé.
Pauline a écrit:
La « hauteur » ou « l’angle » de vue donne une réponse différente apparemment opposée.
Pourquoi ne pas tenter d’adopter le point de vue du Divin ?
Excellente idée. C’est ce que nous faisons tous ; le Divin intégrant en Lui toutes nos représentations sans jugement de valeur. Après, nous pouvons le faire consciemment ou non. Nous pouvons aussi faire évoluer ces représentations (et nous le faisons) vers des réalités plus grandes. Ceux qui le font se jouent de l’espace/temps et du monde matériel ayant bien compris qu’il ne s’agit que d’un décor, génial certes, mais un décor.
Pauline a écrit:
Vrai et faux sont des raisonnements de dualité. En fait, ils ne s’opposent pas ; ils coexistent. Ce qui est vrai dans une perspective devient faux dans une autre et vice versa.
Pour le vrai/faux, il est aisé de les faire cohabiter, c’est même plutôt la mode d’affirmer que la vérité n’existe pas.
LA vérité n’existe pas mais toutes les vérités existent. A chacun la sienne.
Pauline a écrit:
Néanmoins dans une discussion comme celle que nous entretenons, il nous arrive à tous deux d’être affirmatifs, est-ce avec l’idée que l’on peut dire absolument n’importe quoi puisque tout est vrai ou faux selon le point de vue ?
Nous sommes affirmatifs quand nous exposons notre vérité personnelle. Elle vaut pour nous à l’instant où nous l’énonçons. Jusqu’à ce que nous changions d’avis. Ou pas.
Pauline a écrit:
Pourquoi avez-vous dit « il ne faudrait pas nier » ? A priori, si vrai et faux coexistent, d’une part il est absurde de nier quoi que ce soit, d’autre part il n’y a aucun motif sérieux pour considérer comme vrai ce qu’il ne faudrait pas nier.
Tout repose encore sur une décision personnelle basée sur la question centrale qui est « Qui suis-je par rapport à cela ? » et son corollaire qui est « Est-ce que je maintiens cet état d’être ou j’en change ? ».
Il est absurde de nier quoi que ce soit mais nous le faisons tous les jours. Il n’y a aucun motif sérieux pour considérer comme vrai ce qu’il ne faudrait pas nier mais nous le faisons aussi tous les jours.
En permanence, nous décidons que ceci est faux et que cela est vrai. Puis nous changeons d’avis parce que nous avons une nouvelle compréhension du phénomène que nous regardons.
Les concepts de vrai ou faux, de négation ou d’adhésion n’ont donc pas d’existence dans l’absolu mais sont un outil fondamental dans notre monde relatif qui permet de nous définir comme êtres en mouvement, en évolution. Cette évolution n’est pas un apprentissage mais un rappel, un retour vers la Source.
Pauline a écrit:
Alors que devons-nous retenir de vos 5 affirmations ? Ont-elles un rapport, fût-il lointain, avec la vérité ?
Elles ont un rapport avec ma vérité. Elles en sont l’expression. Elles me servent à exprimer qui je suis. Ma vérité existe ; c’est celle qui me convient, celle qui est la meilleure expression de moi-même pour le moment. Chacun peut en dire autant. A la plus grande joie du Divin qui se regarde dans un miroir chaque fois différent.
Pauline a écrit:
Avons-nous l’ambition (ou l’illusion) d’énoncer des propos avec la conviction sincère qu’ils sont des expressions restreintes et éventuellement maladroites de la vérité ?
Nous avons cette ambition et c’est notre grande richesse. C’est l’expression même de notre conscience de nous-mêmes et de la conscience du Divin de Lui-même. Ainsi, notre vérité est sacrée.
Pauline a écrit:
Il y a bien sûr des tas de conventions qui limitent la portée de nos affirmations. Néanmoins si on se met d’accord sur ce que l’on appelle "caillou" et sur les outils langagiers du dénombrement puis que l’on pose deux cailloux et ensuite trois autres, alors en contemplant le résultat on peut dire « Il y a un caillou » comme un célèbre Soufi ou « Il y a cinq cailloux » comme un écolier mais je ne vois pas bien comment ces deux énoncés peuvent être faux. La diversité des affirmations n’a d’ailleurs aucune importance, on peut dire encore « Il y a sept cailloux » mais je ne vois pas bien comment c’est énoncé peut être vrai sans modification de nos conventions initiales.
Manifestement, l’humanité a trouvé l’harmonie dans sa définition d’elle-même devant la manifestation énergétique qu’elle a appelé « caillou ». Chacun a pourtant gardé sa propre conceptualisation du caillou mais l’Unité a été créée dans la diversité.
Cette harmonie lui donne une joie limitée à l’ampleur de ce petit phénomène. Imaginons l’ampleur ou l’intensité de l’harmonie devant une définition commune liée au pardon, à l’empathie, …
Pauline a écrit:
Perso, je ne suis pas une adepte du tiers exclu quand il s’agit du Divin, deux énoncés contraires peuvent être vrais tous les deux, je suis plus rétive à l’idée qu’un même énoncé sur le Divin peut être vrai ou faux selon le point du Divin. Le point de vue du UN ne me paraît pas versatile.
Le point de vue du Divin est le vôtre, le mien, … Sa Vérité à Lui est de répondre à votre volonté de sorte que vous puissiez encore et toujours décider qui vous êtes et qui vous voulez être. Il vous met dans les conditions parfaites pour réaliser cela et vous donne sur demande un conseil pour y parvenir. En faisant cela, Il s’observe Lui-même à travers vous. Il est donc changement permanent sans jamais changer, mouvement sans jamais bouger, … Il n’a pas d’avis sur ce que vous dites ou faites ou pensez ou …
C’est votre décision qui est essentielle et c’est ce que nous faisons sans cesse. Nous sommes un verbe et pas un nom : être.
Pauline a écrit:
Il serait bon que l’on se mette d’accord sur la valeur de vérité de nos affirmations. Bien sûr, pour la plupart nous ignorons si elles sont vraies ou fausses mais en les énonçant à titre d’argument est-ce que l’on estime qu’elles traduisent, fût-ce maladroitement, la vérité ? Autrement dit : espérons-nous que nos affirmations pourraient être vraies et pas seulement de notre propre point de vue ? Ou bien avons-nous déjà renoncé à l’absolu ?
Renoncer à l’absolu n’est pas possible puisque nous sommes l’absolu. Mais on peut faire « comme si » on y renonçait pour ceux qui veulent considérer notre monde matériel comme étant la seule réalité.
Si on poursuit dans les images, je dirais ceci. Vous êtes une pièce de puzzle à la fois distincte et unie à l’ensemble. Vous pouvez vous revêtir d’une photo de montagne ou de désert ou de n’importe quoi d’autre mais cela ne change rien à votre être.
Le Divin est le puzzle ; nous en sommes les pièces. Je peux dire que je préfère un paysage de montagne et partager mon souhait avec d’autres en leur demandant s’ils souhaitent la même chose ou pas. A plusieurs, nous dessinerons un morceau de montagne. Nous trouverons cela beau et nous le proposerons à d’autres. Nous dirons à ces autres de regarder la beauté de ce que nous avons déjà fait et que cela pourrait être encore plus beau s’ils nous rejoignent.
Il ne peut manquer aucune pièce sinon le puzzle n’existe pas. Il est difficile à ce stade de voir à quoi ressemble le puzzle de l’humanité même pour un habitant du pays du surréalisme comme moi.
Je n’ai jamais trouvé une conception plus élevée que celle-là. Cela ne veut pas dire qu’elle soit l’ultime réalité pour autant mais je teste mon modèle en permanence. Cela a l’air de tenir la route mais j’ai appris à dire « à moins que non » …
Pauline a écrit:
Sur quelques mots de vocabulaire
"Absolu"
Qu’entendez-vous par « dans l’absolu » ?
L’Absolu contient tous les relatifs. Je ne connais qu’un seul relatif, c’est notre monde espace/temps matérialisé. Il contient lui-même un nombre indéterminable de « sous-relatifs ».
Pauline a écrit:
"Être"
Ces définitions sont donc contextuelles mais ne reflètent pas ce qui est.
Donc, il s’agit d’abord de définir ce qui est et ce qui n’est pas.
Ou bien de se passer de définitions. Se passer de définition est naturel et ne soulève pas de difficultés particulières.
Néanmoins, c’est assez intéressant d’essayer d’explorer le sens du verbe "être" ou du verbe "exister" pour le Divin en tant qu’Un d’une part et pour chacune des "parties" le Divin.
D’où une incertitude sur la trilogie "Essence" - "Substance" - "Forme"
L’idéal serait en effet de se passer de définitions mais si nous le faisons totalement, nous ne pourrons plus communiquer. Donc, nous sommes forcés de trouver des conventions entre nous.
Je ne peux que faire référence à notre contexte matérialisé en procédant par images. Je sens bien que c’est insatisfaisant mais les mots sont trop peu nombreux et trop sujet à interprétation.
Les expérimentateurs de NDE parlent de communication au-delà de la télépathie çad la transmission par la fusion d’énergie d’une émotion, d’un ressenti, d’un sentiment pour échanger avec d’autres.
Nous ne pouvons faire cela même si nous en avons évidemment le potentiel.
Nous ne pouvons que parler de matière dont Il est fait pour définir ce que peuvent être l’essence, la substance mais cette définition est fausse même si elle permet de créer une convention.
Toutes les philosophies s’empêtrent rapidement dans leurs problèmes de vocabulaire en voulant exprimer une réalité bien plus vaste que ce que ce vocabulaire permet.
Homogène qualifierait le puzzle avant qu’il soit découpé. Hétérogène après. Mais cela reste très approximatif.
Pauline a écrit:
Cette « substance » est l’énergie. Cette énergie est l’Amour. Nous sommes forcément aussi faits d’elle et nous la reconnaissons avec joie quand elle nous apparaît parfois de manière plus évidente qu’à d’autres moments.
Que vous parliez de matière ou d’énergie, cela est équivalent. Permettez-moi de vous rappeler combien je suis en délicatesse avec ce vocabulaire, je dois vous avouer que je ne le trouve pas très approprié à la non-dualité.
Parler de la substance ou de la composition de Divin instaure déjà une distinction entre le Divin et Sa composition. Certes, on peut invoquer la difficulté de parler du Divin, mais c’est précisément cette difficulté qui doit au contraire nous inciter à ne pas parler de la composition du Divin, à moins que cette question ait une importance décisive.
Comme je vous l’ai déjà dit, que vous lui donniez le nom d’Amour ne nous renseigne ni sur l’Amour ni sur le Divin, tant que vous ne nous expliquez pas mieux l’un des deux termes. Dans cette attente, on peut dire que tout est amour, la peste noire est amour, le tsunami est amour, Hitler est amour, le martyre du pilote jordanien par Daesh est amour, etc… ce qui ne grandit ni le Divin ni l’Amour.
Mais je n’exclus pas l’idée que je sois complètement dans l’erreur avec mon Divin-Agapê et que le "vrai" Divin-Amour soit odieux à mes yeux.
En effet, la matière et énergie et vice versa. Je n’ai que ce champ sémantique pour me faire comprendre. Je suis volontiers preneur d’un autre.
Les anciens disaient que Dieu est Esprit. C’était une autre forme de compréhension, pas plus pertinente pas plus fausse non plus.
La question de la composition du Divin a en effet une importance décisive dans l’explication de la non-dualité. Même si nous ignorons tout de cette question, nous pouvons nous représenter ce que veut dire par exemple un expérimentateur NDE quand il dit qu’il s’est approché de la Lumière et qu’il n’a fait qu’un avec elle.
S’agit-il de lumière et d’énergie telles que nous les concevons ? Sans doute pas mais on comprend le principe ce qui est tout l’intérêt à mon sens.
Nous savons ce qu’est l’Amour même si nous en donnons chacun une définition différente. A partir de ce que nous savons, nous pouvons extrapoler ce qu’est l’Amour Divin. Ce sera toujours bien peu mais le chemin est celui-là. A nouveau, on comprend le principe mais la portée nous échappe.
Autant nous savons ce qu’est l’Amour, autant nous savons qui est le Divin. Nous ne pouvons le dire mais nous pouvons le vivre car le Divin est la Vie, le Verbe, le Processus.
L’important n’est pas ce que j’écris mais ce que vous ressentez en le lisant abstraction faite des errements de vocabulaire, des mots mal compris, des concepts flous, …
Et ce n’est pas grand-chose à côté d’une rencontre qui clarifierait en quelques minutes des dizaines de pages de discussion.
Et ce ne serait pas grand-chose à côté de la possibilité d’échanger des ressentis, émotions, sentiments sans parler comme le font par exemple les vieux couples.
Et ce ne serait encore pas grand-chose à côté de la possibilité de ne faire qu’un seul être (je vous renvoie à la NDE de Nancy).
Et ce ne serait toujours pas grand-chose à côté de la possibilité de ne faire qu’un avec La Source.
Notre quête est celle de l’Unité, celle que nous avons quittée et qui nous manque tant. Nous ne pensons qu’à cela ; reformer une seule conscience.
Tout est Amour en effet comme nous l’avons déjà dit :
- Hitler a tué par amour pour son peuple ; - Daesh a brûlé le pilote par amour de Dieu.
Ce n’est pas votre conception de l’amour ? Moi non plus. Mais pour eux, oui. Une sorte d’amour est-elle « mieux » qu’une autre. Pour Dieu, non. Pour nous, oui. Sans aucun doute.
Les catastrophes naturelles, les maladies, … correspondent exactement à ce que notre conscience collectif pense d’elle-même. Les pensées sont terriblement créatrices et nous générons nous-mêmes nos phénomènes. Puis nous les appelons « drames » alors que nous en sommes les auteurs …
(Je ne comprends pas le sens du mot « odieux » dans ce contexte).
Pauline a écrit:
"Forme" Sur l’expression « forme de présentation de l’énergie »
L’âme est simplement la seule qui ne change pas de forme de présentation de l’énergie.
J’ai du mal à cerner ce que vous entendez par « forme de présentation de l’énergie » de mon esprit.
Mon corps et mon esprit sont comme le vase, ils sont toujours les mêmes, quelle que soit la présentation.
Votre corps est toujours le même ? Bébé ou à 60 ans ? Non.
Votre esprit est toujours le même ? Vous avez la même représentation du monde qu’à 18 ans ? Non plus.
Les formes de présentation de l’énergie ont donc changé pour deux des entités qui vous composent. Il en va autrement pour l’âme immortelle.
Pauline a écrit:
Ah oui, vous avez peut-être recréée plusieurs fois le même corps s’il vous plaisait.
Pourquoi voulez-vous que mon corps ne soit pas le même quand j’étais artichaut ? À part la "forme de présentation de l’énergie".
Cette expression « forme de présentation de l’énergie » peut-elle s’appliquer à l’invisible ? Si oui, que signifie-t-elle ?
Et je terminerai ce tour du vocabulaire par le "respect de la vie" ou plutôt par le "NON-respect de la vie".
Un artichaut correspondait peu aux possibilités d’exploration que vous vouliez vous offrir ; vous ne l’avez donc pas retenu comme véhicule.
Un morceau de bois peut se présenter sous la forme que nous lui connaissons ou sous la forme d’énergie et de résidus s’il est brûlé. Dans une vision multidimensionnelle, c’est la même chose.
Respect de la vie. S’il n’est pas possible de ne pas respecter la vie, il est par contre possible de ne pas avoir conscience de la vie et donc agir en toute ignorance de sa beauté et de sa grandeur par exemple.
Hitler n’est pas ce que nous avons connu de lui. Nous ne sommes pas nos actes. Ceux-ci sont symptomatiques de notre niveau de conscience de nous-mêmes.
Pauline a écrit:
Les actes d’Hitler sont-ils des symptômes d’un niveau de conscience plus élevé que le vôtre ? Pourquoi ?
Il n’y a rien de bas ou d’élevé mais dans ce contexte, non, Hitler avait un niveau de conscience moins élevé que le mien. Toutefois, il n’est pas ce que son corps et son esprit ont fait. Son âme est aussi parfaite que celle de quelqu’un d’autre.
Pauline a écrit:
La conscience va en effet vers une meilleure compréhension de la vie. La Vie peut s’appeler Dieu ou Amour ou Soi-même. Respecter la vie signifie en avoir conscience.
Pouvez-vous me décrire un acte ou une pensée qui serait symptomatique d’un manque de respect de la vie ?
Il n’y en a aucun mais beaucoup l’ignorent ou plutôt ne s’en rappellent pas et agissent comme si il n’avait pas conscience de la vie. Tous les types de pollueurs par exemple.
Pauline a écrit:
Ce n’est pas par obligation ou par ennui que je m’efforce de respecter la vie mais parce que cela me procure une joie plus grande ; j’appréhende une réalité plus grande, une conception de l’Unité dans la diversité plus aboutie. Respecter la vie est un état d’être. Une affirmation de soi. On s’affirme peu avec pour base l’ennui, le devoir ou le simple rejet du barbarisme.
Des tas de gens n’ont pas manqué de s’affirmer, alors qu’est-ce qui pourrait vous faire dire qu’Hitler ou Pol Pot respectaient moins la vie que le Dalaï Lama, qu’est-ce qui vous fait dire qu’ils avaient une moins bonne compréhension de la vie que le Dalaï Lama ?
Tout est dans la manière de s’affirmer. Est-ce que cette manière met en avant l’Unité de l’humanité ou prône l’illusion de la séparation ? Le niveau de conscience est lié à cela.
Pauline a écrit:
Sur notre façon d’aborder le monde de la séparation
Ce choix originel repose sur le contraste et la création de limites. Or, nous n’avions jamais vécu ce qu’est une limite.
Il existe en effet une activité intellectuelle, dont l’inspirateur majeur est Aristote, qui se consacre à l’idée de concept et, corrélativement, de limite mais ce n’est pas, selon moi, une activité naturelle. Personne n’a spontanément perçu ni la notion de la notion de limite en contemplant sa table et son assiette. Il n’y a pas de limite entre ma table et mon assiette, il n’y a pas de contraste non plus.
Il n’y en a que pour ceux qui veulent la voir. Et il y en a beaucoup qui le veulent.
Pauline a écrit:
Je suis surprise que vous portiez à ce point l’accent sur ces notions alors que précisément vous devriez, du moins selon moi, vous en être affranchi.
Ne pas vendre la peau de l’ours. J’y travaille.
Pauline a écrit:
C’est au point que je dois vous avouer que je m’interroge à présent pour savoir si vous parlez de "contrastes" et de "limites" pour décrire sérieusement la Création ou, tout au contraire, si vous parlez ainsi précisément pour brocarder ce type de description.
Avec "contrastes" et "limites", est-ce que vous décrivez le réel ou bien est-ce que vous décrivez les fausses idées que certains se font du réel ?
Les deux sont pour moi particulièrement pertinents ; ils servent à s’en détacher. Inclusif dans le raisonnement, comme toujours. Ne rien exclure est une discipline à laquelle je tente de m’astreindre.
Pauline a écrit:
Sans plaisanterie (pourtant réelle), le seul acte de Création est celui du passage d’une Unité singulière à une Unité plurielle.
Pourquoi voulez-vous qu’il y ait un passage plutôt qu’une identité ?
Je ne comprends pas bien le sens de la question.
Pauline a écrit:
La multiplicité est aussi réelle que l’unité, en effet. Selon l’angle de vue. Mais l’unité ne prévaut pas plus que la multiplicité. C’est simplement une présentation différente d’Une même conscience.
Voilà ! Pourquoi penser que cet état de fait ait eu besoin d’un Créateur ?
Parce qu’il faut une intention, une volonté.
Pauline a écrit:
C’est exactement cela. N’importe quelle multiplicité peut être vue en unité. C’est vous qui décidez. Votre niveau de conscience détermine l’ampleur des multiplicités que vous agrégez. C’est une réalité mais la réalité est un jeu, en effet.
Il me semble qu’il y a un distinguo à opérer entre "décision" et "exécution". On peut décider de tas de choses sans les mettre réellement en œuvre. On peut aisément décider de voir que l’Univers est une unité, c’est très banal, mais vivre l’univers comme unité est plus délicat.
Voir l’Univers en tant qu’unité est un fameux défi quand on vit dans le monde de la séparation. C’est par contre très facile quand on y est plus.
Pauline a écrit:
Chacun peut en effet créer sa métaphysique. Encore, pour créer toutes ces métaphysiques, fallait-il le pouvoir en tant qu’être individualisé car « avant » cela il n’y en avait qu’Une.
Permettez-moi de penser que c’est cette Métaphysique-là qui m’intéresse.
On peut créer sa métaphysique mais est-ce que l’on a le Tout qui va avec ?
Bien sûr. Encore faut-il y mettre une réelle volonté … corps, âme et esprit en ligne. Les outils nous apparaissent alors.
Pauline a écrit:
Le vecteur est la pensée. C’est elle qui crée.
Est-ce que le Divin pense ?
En vous. Notamment. Il ressent surtout.
Pauline a écrit:
Sur le Divin
J’ai en effet décidé de la création mais vous étiez là aussi (avec quelques autres …).
C’est curieux que votre métaphysique m’impose un passé. J’ai même l’impression que vous me prêtez la même décision que vous. Voulez-vous dire que le libre-arbitre élimine celles et ceux qui font les mauvais choix ?
Il n’y a pas de passé comme nous le savons mais c’est presqu’impossible à exprimer dans notre position actuelle. Il semble en effet que vous ayez pris la même décision que la mienne puisque nous en discutons à ce stade de l’espace/temps.
Quand j’évoque le « vous », c’est bien sûr à titre exemplatif sans intention de vous imposer quoi que ce soit.
Manifestement, chacun a exprimé ses préférences ce qui a donné l’incommensurable diversité des univers dont nous ne savons rien. Personne ou rien à éliminer.
Pauline a écrit:
Pour prendre une image facile, Dieu a éclaté en morceaux. Depuis lors, Il les ramasse. En y réfléchissant un peu, c’est ce que nous faisons tous.
Certains astrophysiciens ont envisagé un univers qui éternellement oscille entre Big Bang, expansion, contraction et Big Crunch.
Là encore votre Divin « qui ramasse » semble superflu, l’Univers peut très bien faire ça tout seul.
L’expression de Dieu qui ramasse les morceaux pour infantile qu’elle soit renvoie à une vision bien plus large que la « simple » naissance et contraction d’un Univers.
Pauline a écrit:
Plutôt que d’adopter ici le point de vue créationniste, je cherche à montrer l’alternance des mouvements d’expansion et de contraction.
Et cela évite le concept d’un Créateur animé d’une très humaine motivation…
Cela serait plutôt l’inverse l’humain est animé d’une très Divine motivation créatrice.
Pourquoi serait-Il névrotique ? Tout à la joie qu’Il est de se contempler. Si l’être humain pouvait en faire autant …
Parce qu’Il est narcissique, autocentré et imbu de Lui-même.
Oui. Il l’est. Et Il a vraiment « raison » de l’être. Il est aussi ceci par exemple :
« On m’a emmené dans un grand hall. Face à moi se trouvaient des êtres de lumière pure. L’un d’eux était assis juste devant moi sur un fauteuil ou un trône. Ces êtres n’avaient pas forme humaine, ils ressemblaient plutôt à de l’énergie lumineuse pure. J’étais pétrifié de révérence. L’amour qui émanait d’eux, particulièrement de celui du centre, était écrasant. Je ne me sentais pas du tout leur égal, en revanche je ressentais un très, très grand honneur d’être là. L’entité du centre m’a étreint en me disant : « Tu as bien agi, Mon Enfant, je suis satisfait. ». Cette approbation et l’amour qui me traversait m’ont fait pleurer. »
Ou encore cela :
« Sa lumière était d’une beauté indescriptible, Sa lumière ressemblait à celle du soleil levant. Et, comme le soleil, « Il » s’éleva dans le ciel derrière les montagnes. L’amour pénétra mon être tout entier et mon âme s’en trouva revitalisée. La planète aussi changeait sous l’effet de Sa lumière. J’ai vu des sommets de montagnes s’ouvrir béant et rejaillir comme d’immenses chutes d’eau. Les nuages sombres au-dessus de moi passèrent derrière à un rythme étonnant. Dieu était venu – Sa lumière était chaleureuse et accueillante. J’éprouvais un niveau très profond de calme et de paix. Aussitôt que Sa lumière touchait le sol, on pouvait voir l’herbe y pousser. Des arbres gigantesques déchiraient la surface du sol et se tenaient bien haut devant moi. Toutes sortes d’oiseaux volaient dans le ciel. Toutes les créatures de Dieu sortaient de la Forêt comme pour m’accueillir. N’était-ce pas là le plus somptueux des retours chez soi. Larmes de joie et rires, voilà comment je peux résumer cette expérience. Sa lumière devint alors extrêmement intense. J’étais complètement imprégné de lumière blanche. Dieu m’embrassa avec amour pendant un moment. Sa lumière devint intense au point que je pouvais à peine voir.
À ce moment-là, j’ai senti qu’il était temps de retourner sur terre. Regardant Dieu, je lui dis : « Je t’en prie Seigneur, puis-je rester ? » « Hum, dit-il, ton temps sur terre n’est pas terminé, va maintenant et sois bon gars car tu as encore beaucoup à apprendre! » J’ai remercié Dieu à l’infini tout au long de mon retour sur terre. »
Ou ceci :
« Tu es un enfant de Dieu » a-t-il dit, « et Dieu est Amour, je te vois purement Amour. ». Aucun jugement n’émanait de Lui, seulement de l’Amour. Toutefois, afin que je le comprenne, il me fallait me pardonner à moi-même, réaliser que je faisais partie de l’Amour Divin. Cela a été rendu possible par le biais du Pardon (très difficile à expliquer). Je sais seulement que je ne me souviens d’aucun élément du passage en revue de ma vie, ne me restent que le souvenir d’en avoir eu un, ainsi que celui de l’Amour !
Lorsque je me suis rendu compte de la présence d’une fleur magnifique, j’ai reporté mon attention sur l’environnement. Cette fleur ressemblait à un gerbera parfait, resplendissant de teintes oranges brillantes. Elle était vivante et elle m’aimait ! Stupéfaite, je me suis retournée vers Lui. Emerveillée et emplie de révérence, je me suis exclamée : « Cette fleur m’aime, je le ressens. ».
Il a répondu « Tout a été créé avec l’Amour de toi ! »
Cela :
« Je dois vous dire que Dieu a un sens de l'humour fantastique, je n'ai jamais ri autant de toute ma vie! Nous avons ri de la façon si sérieuse dont j'avais réagi face à un évènement. La vie est sur terre est une grosse pièce de théâtre! Il ne faut pas la prendre trop au sérieux!
Pour ce qui est de la connaissance universelle que j'ai obtenu on ne m'a pas laissé revenir avec les réponses, je me souviens que j'ai su et je me souviens de quelques petites choses comme le fait que nous soyons des êtres éternels, nous avons toujours existé et nous existerons toujours! Nous sommes des dieu-homme venus sur terre pour créer dans la matière."
Que choisissez-vous d’être en tant que Lui ? Il a une affection toute particulière pour ceux et celles qui Le remettent en question.
Pauline a écrit:
Sa préscience n’est pas ce qu’Il cherche à se démontrer.
En définitive, vous savez beaucoup de choses de la psychologie intime du Divin. Je suis un peu étonnée de l’importance que prennent toutes ces considérations psychologiques sur le jardin secret du Divin.
Parmi le peu de choses que je sais, je ne choisis que ce qui me correspond. Je découvre que mon jardin est secret et celui du Divin sont le même. Tout le monde peut faire cette découverte.
Pauline a écrit:
Dieu est donc un collectif d’âmes en vadrouille créant ce qui lui plaît pour l’essayer avec un impératif très discret et très « lent » qui est le retour à l’Un.
Aaah, cette fois je crois que je comprends mieux cette notion de Divin.
Encore que si chaque morceau du vase est identique au vase, alors le Divin collectif doit être de même nature que chacune de ses parties, le Divin aurait donc la même nature qu’une âme.
Exactement !
Pauline a écrit:
Ceci dit, l’"Âme Totale" ne ressemble pas au Grand Tout.
Il nous reste à définir de quoi nous parlons à ce sujet.
Pauline a écrit:
Chaque conscience temporairement individualisée est fraction de la conscience réunie et unique. La même conscience mais présentée différemment. Le seul exemple que nous ayons à notre disposition est le dédoublement de personnalité en imaginant que ce ne soit pas une maladie, bien sûr. Ce n’est pas une décision de ma part mais une simple observation de ce qui est.
Voulez-vous dire que vous avez observé que chaque conscience est toujours la même conscience présentée différemment ?
Observé est un grand mot mais oui, c’est le principe même de la réincarnation.
Pauline a écrit:
Certes, on peut dire que chaque chat est toujours le même chat présenté différemment.
Je suis plus à l’aise avec les consciences individualisées. Les animaux ont une conscience de groupe. Je connais moins bien ce fonctionnement.
Pauline a écrit:
Etre est un verbe et donc un processus. Dieu est aussi appelé Celui qui bouge sans bouger. L’Immuable en perpétuel changement.
Ceci dit, vous et moi ne cessons de changer sans changer.
Et au plan logique, pour que l’on puisse parler de la même chose avant et après son changement il est indispensable que cette chose ne change pas.
Précisément. C’est exactement cela !
Pauline a écrit:
Non, Il n’avait pas le choix. La Création était le seul moyen de Se connaître Lui-même. Cette compulsion correspond à ce désir.
Une décision ou une non-décision ne sont pas de nature à remettre en question l’existence du décideur.
Vous avez raison. Pour un décideur la décision et la non-décision peuvent cohabiter. Ce qui remet en question le décideur, la décision et la non-décision, c’est l’absence de choix. Si l’on s’en tient à l’étymologie, décider c’est trancher et prendre parti. S’il n’y a rien à trancher
Je crois qu’il n’est pas convenable que j’insiste davantage sur mes réticences. Je ne vois pas de "décision" en absence de choix et l’idée que les épidémies, tsunamis et autres catastrophes soient conséquence d’un désir irrépressible me paraît pour l’instant sans fondement.
Disons que vous pouvez décider de ne pas décider. C’est une décision en soi. Plutôt que désir irrépressible, je parlerais d’attirance. Nous attirons à nous ce qui nous correspond. Consciemment ou non. L’état du monde correspond exactement à ce que nous appelons notre état d’esprit.
Nous pouvons y revenir encore. Avec plaisir.
Pauline a écrit:
Une fois le cadre défini, l’intérêt réside pour Lui dans l’observation de ce que nous en faisons, de ce qu’Il en fait à travers nous. De la sorte, Il se re-crée en permanence en fonction de nos paradigmes. L’expérience Hitler en est un parmi tous les autres. <…> Par contre, Il ne se lasse pas d’envoyer des Messagers avec toujours le même message. Il ne se lasse pas non plus d’inspirer celui d’entre nous qui le souhaite. Il est très présent pour les fractions immatures de Lui-même.
Voulez-vous dire que le Divin n’a jamais cessé d’inspirer Hitler ?
En effet, Il n’a jamais cessé. Hitler L’a-t-il écouté ? C’est une autre histoire … Tôt ou tard, il L’écoutera. Forcément.
Pauline a écrit:
Ce n’est pas un drame pour Lui mais une glorieuse aventure pleine de joie.
Ah ? Comment fait-Il pour rester joyeux en regardant les infos à la télé ?
Parce que ce que nous voyons à la télévision correspond pour Lui à des bambins qui se disputent pour un jouet. Quand cela nous arrive, nous regardons cette scène avec beaucoup de tendresse et d’affection. Nous savons que l’enjeu de cette dispute est dérisoire et en même temps que c’est un épisode formatif pour eux.
Il en va tout autrement pour les dits bambins qui ont l’impression de vivre LE drame de leur vie.
Pauline a écrit:
Dieu est un Etre mais pas une personne, une chose ou un lieu mais un verbe, un processus.
C’est curieux que vous puissiez dire que D.ieu, béni soit-Il, n’est pas ceci ou cela.
Pourquoi employer les mots "connaître", "désir", "décision", "amour", "attente"… si ce n’est pas une personne ?
Vous ne cessez de Lui prêter des désirs, des manques et des attitudes, vous semblez savoir mieux que lui ce qu’Il connaît et ce qu’Il ignore… Vous lui attribuez la possibilité de décider et d’intervenir dans notre vécu… Si D.ieu, béni soit-Il, n’est pas une personne que signifient toutes ces considérations sur sa compulsion, sa création, son aide éventuelle à ceux qui le demandent ? Ces considérations psychologiques ne sont pas marginales dans votre argumentaire.
Si ce n’est pas une personne, cela y ressemble beaucoup et, dès lors, je ne sais pas pourquoi vous ne voulez pas employer le mot "personne".
Si D.ieu, béni soit-Il, n’est pas une personne il faut voir une parabole mise en scène dans les « Conversations avec D.ieu » ou bien il faut que vous définissiez le mot "personne".
En général, les non-dualismes nient l’aspect personnel du UN, c’est assez raisonnable, alors, à l’instar de beaucoup de bouddhistes, ne serait-il pas plus simple de vous passer complètement du concept de D.ieu ? béni soit-Il. Principe du rasoir d'Ockham...
Je dois vous dire franchement qu’à mes yeux la métaphysique des cycles éternels de réincarnation est beaucoup plus cohérente avec un grand Tout non divin plutôt qu’avec ce Créateur compulsif. Même les NDE me semblent plus lisibles en l’absence de l’idée même de Créateur. Un Univers éternel avec ses respirations, ses saisons, ses cycles n’a vraiment pas besoin d’avoir été créé.
Puis-je vous demander comment se fait-il que vous en soyez venu à croire en ce Créateur énigmatique ?
Dieu est le tout puisque rien d’autre que Lui n’existe. (Prenons les mots « tout », « rien » et « existe » dans le sens le plus commun pour la facilité du raisonnement). Ce Tout est à la fois Un et pluriel. Le Un est inaccessible à notre compréhension. Le pluriel par contre est très accessible dans ses singularités.
On pourrait dire que chaque être vivant est une singularité. Ainsi, si tout est dans tout, je ne peux me tromper en attribuant des caractéristiques d’une personne (ou d’autre chose) à Dieu.
Je ne dessine pas le contour mais je perçois très bien un aspect. C’est cette singularité que j’entreprends d’examiner à savoir moi-même.
Mais … Dieu me connaît bien mieux que moi-même. Jusqu’au moment où des incarnations ne me seront plus nécessaires pour moi-même, me connaissant parfaitement. Je choisirai alors de mener d’autres à leur connaissance parfaite.
Ses compulsions, Ses créations, Ses aides sont les miennes. La fraction Divine de moi-même aide un autre aspect de moi-même à me souvenir de qui je suis réellement.
Il nous faut tenir compte du positionnement du raisonnement. Mon positionnement est celui d’un humain, d’une personne. J’attribue donc cette qualité au Divin sachant qu’Il est cela et bien d’autres choses que je ne sais pas ou qui ne me concernent pas à ce stade de mon parcours éternel.
Cela me semble un modèle simple et esthétique que je peux résumer en trois mots : »Qui suis-je ? »
Les cycles de réincarnation sont éternels mais passent « périodiquement » par une phase de regroupement à l’Unité càd en une seule conscience, consciente d’elle-même en tant qu’Unité.
C’est à ce moment que le Divin se trouve dans Sa Plénitude.
Les témoignages de NDE ne montrent pas autre chose que ce que nous vivons incarnés sur terre. A savoir une réalité que la personne choisi et qui correspond à qui elle est. L’environnement est certes bien différent mais il correspond comme ici-bas à un ensemble de choix.
Ces choix permanents s’appellent précisément « Création ». Etre quelque chose de différent à partir de la même Source. La sagesse populaire dirait : »Faire du neuf avec du vieux ».
Notre anthropomorphisme nous fait naturellement considérer Dieu comme une personne, un être. Ce n’est pas faux dans le sens où Le processus se manifeste à travers des consciences individualisées. Ce n’est pas juste dans la mesure où le processus n’est pas étanche d’une conscience à l’autre.
Le Créateur est sans doute énigmatique quand nous tentons, comme nous le faisons, de le comprendre à une échelle différente que celle de l’individu. Il est par contre très clair dans une rencontre personnelle.
Pauline a écrit:
Sur l’expérimentation
Le plus « tard » possible car c’est la fin de l’aventure. En effet, rien que pour cet univers, cela fait 15 milliards d’années que cela dure.
Et vous trouvez ça long ?
Je dirais plutôt que je suis « admiratif » et « dépassé », pétri de révérence, en fait.
Pauline a écrit:
Il en va de même pour un écrivain qui peut décrire une situation à la perfection mais la description en elle-même n’est pas grand-chose si on la compare à votre ressenti en la lisant. Votre ressenti peut encore être plus intense si vous la vivez à la place de la lire.
Sans doute mais vous parlez à quelqu’un qui vit l’illusion de la séparation. Pour la pauvre pauline l’écriture, la lecture, l’expérience, le ressenti… sont différenciées artificiellement, En revanche, pour le Divin Omniscient comment voulez-vous que l’expression « plus intense » soit pertinente ?
Il me semble que vous prêtez au Divin les limitations de l’Humain.
Je vis autant que vous l’illusion de la séparation. Je m’en détache simplement. Progressivement, comme tant d’autres l’ont fait.
Nous ne limitons pas l’expérience du Divin par les nôtres.
Les limitations de perception tout comme leur incommensurable diversité est le sens même de la Création (peu importe la définition que l’on en donne).
Si je combine toutes les ressentis « plus, ou moins intenses » de chaque humain, j’obtiens un nuancier très riche. Si je multiplie cela par les univers, encore bien plus.
S’il manque une seule définition, le nuancier n’en est plus un. Votre conception est essentielle dans ce sens. Votre définition du « plus intense » est irremplaçable dans le tableau du Divin.
Bien sûr que le Divin intègre en Lui (ou vit) les limitations humaines mais aussi le potentiel humain. Il les intègre à travers nous.
Pauline a écrit:
La différence entre connaissance et expérience est le principe de vie le plus évident parmi ceux auxquels nous sommes confrontés.
Je ne conteste pas il y ait une différence entre "connaissance" et "expérience" pour moi, ce que je conteste c’est que cette distinction subsiste pour le Divin. Si cette distinction préexiste dans le Divin, où est la non-dualité ?
En fait, elle ne subsiste pas. Il l’a résolue. (Il faut bien que j’utilise des notions liées au temps …).
Cette distinction ne préexistait pas dans le Divin.
Pauline a écrit:
Je connais par cœur la recette du bœuf bourguignon mais je ne conseille à personne de goûter ma réalisation. Pourtant, si j’en faisais l’expérience des dizaines de fois, on ne pourrait que noter une amélioration qualitative.
Quand une débutante rate sa première mayonnaise, un scientifique pourrait lui expliquer son erreur car il ne s’agit que d’une suspension colloïdale en milieu acide dont on sait presque tout. La débutante réussira bientôt sa mayonnaise mais ne saura pas vraiment pourquoi, elle restera figée sur des "astuces". L’Omniscient n’a pas besoin de rater.
Ce que vous êtes en train de me dire c’est que l’Omniscient avait le désir d’avoir besoin de rater.
Disons que cela me paraît contourné. Je garde néanmoins l’idée que le Divin pourrait avoir envie de démontrer en acte que le ratage systématique aboutit nécessairement à la réussite… La démonstration en acte étant la seule démonstration possible pour l’Omniscient. Mais Lui faudrait-il une démonstration par exhaustion ?
Il n’y a rien à réussir ou à rater pour le Divin. Ce qui a du sens, c’est l’expérience. Ainsi, peu importe si la mayonnaise est réussie ou non ce qui compte, c’est le ressenti, l’émotion, le sentiment ressenti en la faisant. Répondre à la question « Qui suis-je par rapport à l’action « faire de la mayonnaise ».
Ainsi, quand la débutante présentera sa mayonnaise réussie, sa joie sera dans les tribulations nécessaires pour y arriver et pas dans la mayonnaise réussie qui, d’un coup, une fois réussie perd toute son importance.
Certaines personnes font des mayonnaises toujours réussies et d’autres toujours ratées. Les unes comme les autres sont tout aussi contentes de les avoir faites.
Une mayonnaise ratée ou réussie est en soi une illusion car frappée de la plus grande subjectivité.
Le « raté », le « réussi », le « bien », le « mal » sont les contextes expérimentaux qui nous permettent de nous situer par rapport à nous-mêmes. Ils sont des outils pas de finalités.
La finalité ultime étant « Qui suis-je ? » C’est cela que nous cherchons à démontrer à nous-mêmes. La sagesse populaire l’a, comme souvent, bien compris quand elle dit « L’important est de participer ». En effet, tout est là.
Pauline a écrit:
Ainsi, la connaissance des lois de l’univers n’apporte pas grand-chose si nous n’en faisons pas l’expérience. Le niveau de connaissance de l’humanité est donc en ligne avec ce dont elle veut faire l’expérience pour le moment.
Quand faites-vous l’expérience du boson de Higgs ? Je crois au contraire que la plupart des fruits de la science, de la philosophie, de la littérature, etc. nous apportent beaucoup en terme de connaissance mais très peu en terme d’expérience.
La connaissance à laquelle nous avons accès (totale sous forme désincarnée et dérisoire sous forme incarnée) nous sert à varier l’expérience de nous-même. Elle est un outil pas une finalité.
La connaissance a fait quelques progrès via la science ces derniers siècles mais pour l’essentiel du temps humain, elle a été complètement absente.
Preuve en est que l’on peut s’en passer. Ou pas, selon les souhaits de chacun.
Après, il faut voir au service de quoi on place cette connaissance. Si une progression technologique n’est pas directement liée à une conscience, on aboutit à des catastrophes similaires à ce que nous vivons pour l’instant.
Nous avons, en ce début de XXIième siècle, toujours une connaissance extraordinairement limitée des mécanismes universels propre à notre monde matériel.
Déjà, la science matérialiste s’essouffle et n’amène plus grand-chose dans le contexte de la recherche fondamentale (votre voiture n’a pas changé de technologie depuis 150 ans). La recherche appliquée ne fait que varier sur un même thème pour répondre à des exigences commerciales/financières.
En outre, le peu de connaissances que nous avons est discutée par quelques spécialistes et ne concerne en rien la majeure partie des gens.
La science a remplacé la religion et, comme elle, a produit plus de questions que de réponses. L’exemple le plus récent étant sans doute ce fameux boson.
Nous remarquons que la connaissance n’est pas ou très peu utilisée par nos contemporains comme vecteur d’émancipation ou d’évolution. Il en est ainsi depuis toujours.
Les possibilités même de notre cerveau sont, à ce sujet, éloquentes par leurs limites.
La « vérité » n’est vraisemblablement pas là. En tant que moyen, la connaissance et ses applications peuvent toutefois nous permettre d’essayer de nouvelles expériences qui nous représentent mieux.
C’est d’ailleurs ce que nous faisons via le nucléaire et ses dangers qui nous représentent très bien dans l’état actuel de notre évolution.
La science, la philosophie ou la littérature ne font que représenter, matérialiser, anticiper ce que nous vivons et ce que nous voulons vivre.
Je peux connaître le fonctionnement d’une lampe de poche, cela ne me sert à rien. C’est par contre très utile si je veux faire l’expérience de voir la nuit. Voir la nuit est une expérience nouvelle qui me permet de me définir. Par exemple, je peux déduire que je suis anxieux la nuit sans lumière. A partir de là, que veut dire pour moi être anxieux. C’est un ressenti agréable ou pas ? Je souhaite m’en éloigner ou pas. Je peux comparer avec quelqu’un d’autre. Que veut dire pour lui « être anxieux ? Et ainsi de suite.
Tout cela est produit à partir de la connaissance qui est l’outil de l’expérience.
Je peux aussi faire la même expérience à partir d’un arbre ou de n’importe quoi qui ne nécessite aucune connaissance particulière.
L’arbre est-il un être vivant ? Sous une forme différente de la mienne ? … Avec à la fin du raisonnement, toujours la même question : « Qui suis-je par rapport à cet arbre ? ».
Pauline a écrit:
Sur les non-quelque chose
Toutes les formes les plus intenses de Non-Dieu sont Dieu. Par exemple, l’expression la plus forte de la peur (une mère qui craint pour la vie de son enfant dans une situation d’accident) ou la haine la plus abjecte sont des manifestations d’amour très visibles.
La peur est souvent la conséquence de l’attachement, on n’a pas peur pour ce qui nous indiffère. Celui qui n’est pas attaché à sa vie n’a pas peur de la perdre. Quant à la haine… là encore il y a un lien évident avec l’attachement mais pas avec l’amour, du moins à mes yeux.
Reste à définir ce qu’est l’attachement et nous poursuivrons le raisonnement plus avant.
Pauline a écrit:
L’Amour est Absolu et relatif. Le Non-Amour n’est que relatif.
Oup’s ! Disons que pour moi le "non-quelque chose" ne peut pas très facilement être absolu.
Quant à votre Non-Amour, il reste aussi mystérieux que votre Amour.
Le non-Amour est ce que je place dans cet ensemble, l’excluant de l’ensemble Amour. Personnel et donc subjectif. Forcément inconnu d’un tiers jusqu’à en discuter sur base de cas plus concrets.
En effet, le non-quelque chose est relatif.
Pauline a écrit:
Elle n’est pas tant insatisfaite que désireuse de se connaître. L’opposition à l’Amour n’est qu’une fiction nécessaire. Elle ne peut réellement s’opposer à elle-même.
Votre Non-Amour serait-il, lui aussi, une fiction nécessaire ? N’est-ce pas la théorie des contrastes (dont les "non-quelque chose" sont emblématiques à mes yeux) qui serait une fiction nécessaire ?
Une fiction nécessaire (temporaire), absolument.
Si la théorie des contrastes est une fiction alors les non-quelque chose sont absolus. Or ce n’est pas le cas.
Pauline a écrit:
Mon cher Christophe, si certaines de mes remarques et interrogations ont pu vous paraître pertinentes je serais heureuse d’avoir votre avis, mais si je n’ai fait que vous lasser je comprendrais que notre long et fructueux entretien trouve un terme avant que je ne vous déçoive trop par mon entêtement, ma mauvaise foi et mon étanchéité intellectuelle.
Vous me permettez à travers ces échanges de donner le meilleur de moi-même dans les réponses que je vous donne et je vous en remercie vivement.
Je ne peux être lassé de cela.
Ce que vous appelez votre entêtement et votre mauvaise foi ne sont en effet que la mise en lumière de mes ignorances et de mes errements.
Je serais particulièrement flatté de pouvoir échanger les rôles, vous permettant ainsi enfin d’exposer votre modèle et de vous poser des questions le concernant.
Bien affectueusement vôtre.
Christophe.
mick MODERATION
Date d'inscription : 10/11/2010 Messages : 7769 Pays : canadaR E L I G I O N : chrétienne
Sujet: Re: Adam et Eve Mar 02 Juin 2015, 12:12 am
, 3.22 L'Éternel Dieu dit: Voici, l'homme est devenu comme l'un de nous . Elohîms dit: « Nous ferons Adâm le Glébeux à notre réplique, selon notre ressemblance gen. 1-26
dans la Bible Choraqui . Qui est le "nous" ? La Bible nous dit que ce sont les Élohîms, les dieux, pas des anges.
Satan leur a dit que vous deviendrez comme Dieu... Et les Psaumes et Jean aussi nous dit que "vous êtes des Dieux".
Ma question est pourquoi est-ce que Dieu ne voulait pas nous créer libre à nous de décider ce qui était bien ou ce qui était mal ?
Y avait-il d'autres personnes qui vivait sur la terre à l'extérieur de l'Éden à cette époque ? . Lorsque Adam et Eve ont eu Abel et Cain, après que Cain a tué son frère, Dieu lui a mis une marque au front afin que personne en le voyant ne le tuent et Cain fut jeté hors de l'Éden, qui étaient ces personnes en dehors de l'Éden qui pouvaient tuer Cain ?
Oui, voici que tu me chasses en ce jour de dessus la surface du sol, et de devant ta face je serai caché ; je dois devenir errant et fugitif sur la terre, et il est certain que quiconque me rencontrera me tuera. ” (Genèse 4:14)
De qui est ce que Cain parla ? N'y avait-il que 3 personnes dans le jardin ?
IHVH-Adonaï lui dit: « Ainsi, tout tueur de Caïn subira sept fois vengeance. » IHVH-Adonaï met un signe à Caïn, pour que tous ceux qui le trouvent ne le frappent pas. (Genèse 4:15)
Qui pouvait bien tuer Cain ? Qui sont ces personnes ?
Y avait-il d'autres personnes qui vivait en dehors du paradis ?
Mick .
CHRISTOPHEG Co-Admin
Date d'inscription : 21/10/2013 Messages : 21899 Pays : BelgiqueR E L I G I O N : Trinitaire
Sujet: Re: Adam et Eve Mar 02 Juin 2015, 12:37 am
Mick a écrit:
Et les Psaumes et Jean aussi nous dit que "vous êtes des Dieux".
Exact !
Mick a écrit:
Satan leur a dit que vous deviendrez comme Dieu...
La création de "satan" correspond au passage de sociétés matriarcales ou sociétés patriarcales. On peut développer si tu veux.
Mick a écrit:
Ma question est pourquoi est-ce que Dieu ne voulait pas nous créer libre à nous de décider ce qui était bien ou ce qui était mal ?
C'est précisément ce qu'Il a fait ! Et puis certains parmi nous nous ont privés de ce pouvoir en répondant à notre place.
Mick a écrit:
Y avait-il d'autres personnes qui vivait sur la terre à l'extérieur de l'Éden à cette époque ?
Tout le monde en vient et y retourne avant d'en partir encore et ainsi de suite. Un groupe de véhicules terrestres fut choisi pour accueillir des âmes incarnées il y a environ deux millions d'années. Avant cela, la terre était occupée par les règnes végétaux et animaux, le temps d'évoluer et de créer justement ces véhicules terrestres (les corps).
Mick a écrit:
Lorsque Adam et Eve ont eu Abel et Cain, après que Cain a tué son frère, Dieu lui a mis une marque au front afin que personne en le voyant ne le tuent et Cain fut jeté hors de l'Éden, qui étaient ces personnes en dehors de l'Éden qui pouvaient tuer Cain ?
Mythologie des religions polythéistes traduites dans la première des religions monothéiste.
mick MODERATION
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Sujet: Re: Adam et Eve Mar 02 Juin 2015, 1:05 am
. Mythologie des religions polythéistes traduites dans la première des religions monothéiste.
Pas facile de faire la différence entre ce qui est vrai et ce qui est faux
CHRISTOPHEG Co-Admin
Date d'inscription : 21/10/2013 Messages : 21899 Pays : BelgiqueR E L I G I O N : Trinitaire
Sujet: Re: Adam et Eve Mar 02 Juin 2015, 1:27 am
mick a écrit:
. Mythologie des religions polythéistes traduites dans la première des religions monothéiste.
Pas facile de faire la différence entre ce qui est vrai et ce qui est faux
Non, mais tu sais que Dieu aime et ne tue ou ne demande de tuer ou ne punit personne ...
mick MODERATION
Date d'inscription : 10/11/2010 Messages : 7769 Pays : canadaR E L I G I O N : chrétienne
Sujet: Re: Adam et Eve Mar 02 Juin 2015, 2:22 am
Tu as raison Christophe
Dans ce cas de Cain, Dieu n'a pas tué Cain , par contre les juges de la terre punissent le meurtre par le meurtre, ils te font jurer sur la Bible de dire la vérité, et donnent eux-même des sentences de mort aux meurtriers.
On appelle ça de la justice au nom de Dieu .
CHRISTOPHEG Co-Admin
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Sujet: Re: Adam et Eve Mar 02 Juin 2015, 2:24 am
mick a écrit:
Tu as raison Christophe
Dans ce cas de Cain, Dieu n'a pas tué Cain , par contre les juges de la terre punissent le meurtre par le meurtre, ils te font jurer sur la Bible de dire la vérité, et donnent eux-même des sentences de mort aux meurtriers.
On appelle ça de la justice au nom de Dieu .
Oui. Nous sommes une société très primitive. Mais bon ...
mick MODERATION
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Sujet: Re: Adam et Eve Mar 02 Juin 2015, 2:29 am
CHRISTOPHEG a écrit:
mick a écrit:
Tu as raison Christophe
Dans ce cas de Cain, Dieu n'a pas tué Cain , par contre les juges de la terre punissent le meurtre par le meurtre, ils te font jurer sur la Bible de dire la vérité, et donnent eux-même des sentences de mort aux meurtriers.
On appelle ça de la justice au nom de Dieu .
Oui. Nous sommes une société très primitive. Mais bon ...
Je ne rajeunie pas, je crois que ce ne sera pas de ma génération la paix sur la terre, quoique je pourrais dire que j'ai un peu participé à son évolution,
Dans la bonne direction j'espère .
CHRISTOPHEG Co-Admin
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Sujet: Re: Adam et Eve Mar 02 Juin 2015, 2:47 am
mick a écrit:
CHRISTOPHEG a écrit:
Oui. Nous sommes une société très primitive. Mais bon ...
Je ne rajeunie pas, je crois que ce ne sera pas de ma génération la paix sur la terre, quoique je pourrais dire que j'ai un peu participé à son évolution,
Dans la bonne direction j'espère .
Sans aucun doute.
pauline.px .
Date d'inscription : 10/01/2010 Messages : 2135 Pays : franceR E L I G I O N : chrétienne
Sujet: Re: Adam et Eve Mar 09 Juin 2015, 9:09 am
Mon cher Christophe,
Christophe a écrit:
J’ai toujours trouvé vos interventions pleines d’intérêts et ces échanges libres de contraintes sont réellement tonifiants. C’est un réel bonheur pour moi de remettre en question mon modèle à travers vos éclairages.
Vous êtes trop indulgent pour mes divagations, mais cela me fait très plaisir de profiter de vos éclairages.
Christophe a écrit:
Vous me permettez à travers ces échanges de donner le meilleur de moi-même dans les réponses que je vous donne et je vous en remercie vivement.
Il faut que je vous avoue toute mon admiration pour la qualité de vos réponses. C’est à la fois fluide, cohérent et lumineux et je ne vois nuls errements mais plutôt un bel édifice, un tableau harmonieux et ma première réaction est de songer « C’est parfait. Que puis-je répondre à ceci ? » et il me faut beaucoup de temps pour formaliser un peu mes réticences.
Christophe a écrit:
A partir de cet examen, nous avons tendance à tirer des conclusions que nous qualifions d’universelles, d’absolues en oubliant que ces mêmes expériences ont des origines et des conséquences qui dépassent largement le contexte du monde matérialisé.
Vous avez raison de souligner qu’il y a des syllogismes qui exploitent des propositions dites universelles, mais je ne vois pas bien à quel genre de conclusions vous faites allusion.
Moi aussi je suis rétive aux conclusions universelles mais ce sont les fondements et les implicites qui conduisent logiquement à ces conclusions qui m’intéressent. C’est précisément ce genre de considérations qui m’invitent à penser que les dichotomies ne sont pas divines mais qu’elles témoignent seulement d’un point de vue singulier et, peut-être même, daté.
Christophe a écrit:
Nous pouvons aussi faire évoluer ces représentations (et nous le faisons) vers des réalités plus grandes. Ceux qui le font se jouent de l’espace/temps et du monde matériel ayant bien compris qu’il ne s’agit que d’un décor, génial certes, mais un décor.
Alors, ces réalités plus grandes restent des illusions plus grandes. Là encore vous semblez sensible au quantitatif.
Vous pouvez inclure l’espace/temps et le monde matériel dans un ensemble infiniment vaste, il reste de même nature, ce n’est qu’un décor. Des tas de gens rajoute une cinquième dimension, ou des arrière-plans invisibles sans changer véritablement de paradigme.
Christophe a écrit:
LA vérité n’existe pas mais toutes les vérités existent. À chacun la sienne.
Admettons. Mais ne serait-il pas plus rigoureux de ne parler que de certitudes, de convictions, d’opinion… Pourquoi parler de vérité ? perso, j'y vois un très grand danger.
On peut aussi considérer que LA vérité présente de multiples facettes qui peuvent parfois paraître contradictoire au premier coup d’œil. Et humblement avouer que nous ne faisons qu'en effleurer quelques unes.
Christophe a écrit:
Nous sommes affirmatifs quand nous exposons notre vérité personnelle. Elle vaut pour nous à l’instant où nous l’énonçons. Jusqu’à ce que nous changions d’avis. Ou pas.
OK. Je regrette que dans le monde de l’illusion vous teniez à parler de "vérité personnelle".
Christophe a écrit:
Il est absurde de nier quoi que ce soit mais nous le faisons tous les jours.
« LA vérité n’existe pas » sonne pourtant comme une négation. Pourquoi niez-vous l’existence de LA vérité ?
Christophe a écrit:
Il n’y a aucun motif sérieux pour considérer comme vrai ce qu’il ne faudrait pas nier mais nous le faisons aussi tous les jours.
Dans cette perspective quand vous énoncez « Toutes les âmes reviennent vers Lui sans exception », je ne puis le nier mais il n’y a aucune raison pour que je le tienne pour vrai.
Il me semble évident que dès que l’on pose que nos convictions ne font que refléter un certain point de vue, il devient impossible de nier une conviction (puisqu’il suffit de décider que quelque chose est vrai pour que ce soit vrai). Mais, à mon avis, il reste possible de ne pas considérer comme vrai toutes les convictions que l’on décide de ne pas considérer comme vraies (ce qui ne veut pas dire qu’on les tient pour fausses), je ne vois pas ce qui restreindrait ainsi le champ de mes décisions.
Christophe a écrit:
En permanence, nous décidons que ceci est faux et que cela est vrai. Puis nous changeons d’avis parce que nous avons une nouvelle compréhension du phénomène que nous regardons.
Oui, vous avez raison, dans nos décisions les qualificatifs "vrai" et "faux" sont des abus de langage. ce ne sont que des décisions personnelles provisoires voire éphémères, elles n’ont aucune influence sur ce qui est vrai et sur ce qui est faux.
Christophe a écrit:
Les concepts de vrai ou faux, de négation ou d’adhésion n’ont donc pas d’existence dans l’absolu mais sont un outil fondamental dans notre monde relatif qui permet de nous définir comme êtres en mouvement, en évolution.
À dire vrai, rien n’a d’existence dans l’absolu. L’ex-istence est déjà, comme son nom l’indique, de l’ordre du relatif et de la séparation.
Pour les sujets importants, des tas d’êtres en évolution écartent les "concepts" de vrai ou faux, d'adhésion ou de refus… et pratiquent le doute systématique, par conséquent ces concepts ne semblent utiles que pour la vie quotidienne.
Je crois comprendre, dans vos propos, que ces concepts sont nuisibles dès qu’il s’agit de s’ouvrir à des "réalités plus vastes". Comme je vous l’ai dit, en ce qui me concerne il me suffit d’écarter le principe du tiers exclu.
Christophe a écrit:
Ma vérité existe ; c’est celle qui me convient, celle qui est la meilleure expression de moi-même pour le moment.
Puisqu’elle est éphémère, quand je vous lis, ce n’est déjà plus votre vérité, elle est forclose dès son énonciation.
C’est un peu embarrassant de songer qu’une vérité personnelle du type « celle qui me convient » ne peut pas être dérangeante, déstabilisante, insupportable.
Christophe a écrit:
Chacun peut en dire autant.
J’ai le vif sentiment que le monde souffre du fait que chacun érige, hélas, ses convictions en vérité.
Voilà pourquoi il me paraît impératif de ne pas surexploiter le mot "vérité".
Christophe a écrit:
Le point de vue du Divin est le vôtre, le mien, …
Donc le Divin a deux points de vue, autant ne pas parler de « LE point de vue du Divin » puisqu’il est multiple.
Ceci dit, vous semblez imposer la multiplicité des points de vue au Divin, je ne vois pas pourquoi. Pardonnez-moi si cela ressemble pour moi à une conclusion issue d’une déduction logique, or la logique ne s’applique peut-être pas au Divin.
Christophe a écrit:
Sa Vérité à Lui est de répondre à votre volonté de sorte que vous puissiez encore et toujours décider qui vous êtes et qui vous voulez être.
Comme Il est Tout-Puissant, j’en conclus que l’on décide de tout et que rien n’échappe à notre volonté.
Christophe a écrit:
Nous sommes un verbe et pas un nom : être.
La formule est belle mais ambiguë. Est-ce un verbe au sens grammatical ? mais le verbe « être » est un verbe d’état, ce n’est un verbe ni de mouvement ni d’action. Ce qui est curieux c’est que le verbe « être » n’existe pas dans toutes les langues.
Et quand vous parlez de "processus" n’est-ce pas plutôt le verbe "devenir" qui conviendrait ?
Christophe a écrit:
Manifestement, l’humanité a trouvé l’harmonie dans sa définition d’elle-même devant la manifestation énergétique qu’elle a appelé « caillou ». Chacun a pourtant gardé sa propre conceptualisation du caillou mais l’Unité a été créée dans la diversité.
Je ne crois pas au concept "caillou". Auriez-vous une définition de "caillou" ? Quand vous étiez petit, vous a-t-on donné la définition du chien, depuis vous êtes-vous souvent trompé dans l’identification d’un chien ?
La question n’est pas dans l’appellation, qui varie, ni dans le concept qui n’est qu’un mythe aristotélicien extrêmement pernicieux à mes yeux, la question est de savoir si cette manifestation énergétique existe ou pas. Si elle existe peu importe son nom, peu importent les vains efforts de conceptualisation.
Christophe a écrit:
L’idéal serait en effet de se passer de définitions mais si nous le faisons totalement, nous ne pourrons plus communiquer.
Ce que vous suggérez c’est que pour communiquer il faudrait des définitions communes. J’ai bien l’impression qu’il s’agit d’une illusion source de malentendus. D’abord, il me semble que pendant des milliers d’années les humains ont très bien vécu en se passant de dictionnaire. Puis, c’est précisément parce que l’on suppose de façon illusoire que l’on partage des définitions communes que l’on projette sur l’autre des pensées qui ne sont pas les siennes.
Christophe a écrit:
Donc, nous sommes forcés de trouver des conventions entre nous.
Des conventions car c’est possible, pas des définitions car c’est mortifère.
Christophe a écrit:
Les anciens disaient que Dieu est Esprit. C’était une autre forme de compréhension, pas plus pertinente pas plus fausse non plus.
L’avantage c’est que, cela ne définit pas D.ieu, béni soit-Il, puisqu’il n’y a pas de définition de l’ Esprit.
Christophe a écrit:
La question de la composition du Divin a en effet une importance décisive dans l’explication de la non-dualité. Même si nous ignorons tout de cette question, nous pouvons nous représenter ce que veut dire par exemple un expérimentateur NDE quand il dit qu’il s’est approché de la Lumière et qu’il n’a fait qu’un avec elle.
A priori, la lumière dont on s’approche est encore de l’ordre de la dualité. Par conséquent, il n’y a aucune raison pour que la lumière soit le Divin. Toutefois, ce peut être un "visage" du Divin.
Depuis des siècles, les mystiques chrétiens se sont interrogés sur ces rencontres avec la Lumière. Le Christianisme orthodoxe a adopté le point de vue de saint Grégoire Palamas.
Christophe a écrit:
Et ce ne serait toujours pas grand-chose à côté de la possibilité de ne faire qu’un avec La Source.
Mais ouvrez les yeux, vous ne faites déjà qu’un avec la Source ! Auriez-vous besoin d’une expérience de "passage" dualité/non-dualité entre vous et la Source ?
Comment serait-ce possible puisque l’expérience est le propre de la dualité ? Dans l’Unité il n’y a pas d’expérience il n’y a que connaissance. Dès lors, si l’on expérimente l’Unité c’est que l’on se veut encore dans la dualité.
Plus simplement : si vous vous approchez de la Source elle n’est pas la Source. S’approcher de la Source est le fait de ceux qui sont séparés de la Source.
Christophe a écrit:
Notre quête est celle de l’Unité, celle que nous avons quittée et qui nous manque tant. Nous ne pensons qu’à cela ; reformer une seule conscience.
Je ne sais pas pourquoi vous prétendez que vous avez quitté l’Unité. Cela me fait penser à ces chrétiens qui ne croient pas être déjà ressuscités, qui ne croient pas que leur vie éternelle est maintenant, qui ne croient pas que le Royaume est ici... il attendent...
Ceci étant dit, une fois reformé une seule conscience dans l’Un, aurez-vous encore conscience de Christophe G ?
Citation NDE 1 a écrit:
« On m’a emmené dans un grand hall. <…> L’entité du centre m’a étreint en me disant : « Tu as bien agi, Mon Enfant, je suis satisfait. ». Cette approbation et l’amour qui me traversait m’ont fait pleurer. »
1 ) L’entité du centre semble penser de façon autonome…
2 ) Pourrait-Il être insatisfait ?
Christophe a écrit:
Le Créateur est sans doute énigmatique quand nous tentons, comme nous le faisons, de le comprendre à une échelle différente que celle de l’individu. Il est par contre très clair dans une rencontre personnelle.
J’ai l’impression que si nous rencontrons le Créateur c’est qu’Il n’est pas l’UN.
Christophe a écrit:
Je vis autant que vous l’illusion de la séparation. Je m’en détache simplement. Progressivement, comme tant d’autres l’ont fait.
Il me semble que les NDE nous enseignent l’importance décisive de celui qui est rencontré. Or, on ne peut s’approcher que de ce que l’on perçoit comme distinct.
J’en déduis qu’il y a deux voies, la plus simple à énoncer est de vivre immédiatement l’Unité, ce n’est pas la plus facile à suivre, la seconde est de s’approcher de cette lumière jusqu’à s’y fondre.
Puis...
Reprenant vos propos « le seul acte de Création est celui du passage d’une Unité singulière à une Unité plurielle » je vous ai demandé « Pourquoi voulez-vous qu’il y ait un passage plutôt qu’une identité ? » ce à quoi vous avez répondu « Je ne comprends pas bien le sens de la question. »
Je vais donc essayer de poser la question autrement : J’ai cru comprendre que, pour vous, il y a une parfaite identité entre Unité singulière et Unité plurielle, la différence gît dans la façon de percevoir le puzzle, elle relève de l'illusion. Voilà pourquoi je vous demande pourquoi vous parlez aussi de "passage" puisque le passage ne réside que dans le point de vue ? C’est vous seul qui avez décidé qu’il y avait un passage.
Il me semble que vous ne croyez pas être UN maintenant, vous pensez que ce UN est à l’horizon, c’est pourquoi il vous faut une représentation évolutive avec un début "Loin", d’où l’intérêt pour vous d’une Création, d'un processus et d'une finalité.
Christophe a écrit:
Parce qu’il faut une intention, une volonté.
Ah ?
Admettons… mais l’Unité plurielle est identique à l’Unité multiple, où intervient l’intention ? L’intention c’est la vôtre, c’est celle qui consiste à croire au passage.
À la question « Est-ce que le Divin pense ? », vous répondîtes « En vous. Notamment. Il ressent surtout. » Mais ne pense-t-Il pas par Lui-même ?
Christophe a écrit:
Manifestement, chacun a exprimé ses préférences ce qui a donné l’incommensurable diversité des univers dont nous ne savons rien. Personne ou rien à éliminer.
Il me semble que c’est vœu pieux de votre part, il existe peut-être d’innombrables êtres qui n’ont pas choisi.
Christophe a écrit:
Que choisissez-vous d’être en tant que Lui ?
Pourquoi choisir ?
Christophe a écrit:
Il a une affection toute particulière pour ceux et celles qui Le remettent en question.
Encore un Divin qui a Ses préférences…
Pourtant vous avez écrit « Il n’a pas d’avis sur ce que vous dites ou faites ou pensez ou… », ce qui est un peu triste et pour le Divin et pour nous.
Sur cet échange « le Divin aurait donc la même nature qu’une âme — Exactement ! — Ceci dit, l’"Âme Totale" ne ressemble pas au Grand Tout — Il nous reste à définir de quoi nous parlons à ce sujet.
Vous avez raison de me rappeler à l’ordre, je parle d’âme sans savoir ce que vous entendez par là.
Pour l’instant, je pensais que s’il y a plusieurs âmes c’est que l’âme est du domaine de la séparation. Je conçois aisément que l’on attribue une âme à un collectif d’âmes, c’est ce que l’on fait fréquemment, mais cela ressemble à une métonymie. Si l’âme relève de la Séparation alors la nature de l’âme relève aussi de la Séparation.
Si le Divin est l’auteur de la Séparation je peine déjà à le doter d’une nature alors combien plus m’est-il difficile de lui attribuer une nature séparée.
D’où l’intérêt à mes yeux de ne parler que de l’Un, sans décision, sans passage, avec coexistence absolue entre dualité et non-dualité et ne pas parler du Créateur qui s’insinue pour séparer la dualité de la non-dualité.
À ma question « Voulez-vous dire que vous avez observé que chaque conscience est toujours la même conscience présentée différemment ? » vous avez répondu « Observé est un grand mot mais oui, c’est le principe même de la réincarnation. »
1 ) Quelle différence introduisez-vous entre "âme" et "conscience".
2 ) Mille vies font-elles plus qu'une vie ?
Christophe a écrit:
Les animaux ont une conscience de groupe.
Qu’est qui vous fait dire ça ?
Christophe a écrit:
L’arbre est-il un être vivant ? Sous une forme différente de la mienne ? … Avec à la fin du raisonnement, toujours la même question : « Qui suis-je par rapport à cet arbre ? ».
Vous êtes l’arbre. Mais peut-être que vous voulez savoir ce qui vous distingue de l’arbre ? Ne craignez-vous pas d’approfondir l’illusoire fossé qui vous sépare de l’arbre ?
Christophe a écrit:
On pourrait dire que chaque être vivant est une singularité.
Les êtres que vous ne jugez pas vivants sont aussi des singularités.
Christophe a écrit:
Votre corps est toujours le même ? Bébé ou à 60 ans ? Non.
En 60 ans, mon corps n’a pas plus changé que le vase brisé. Attribuez-vous de l’importance à la forme de présentation pour en déduire une spécificité de l’âme ? Le Divin Lui-même change de forme de présentation selon qu’il a décidé ou pas la séparation. Mon sentiment est que la "forme de représentation" est de l’ordre de l’apparence, voire de l’illusion.
Christophe a écrit:
Votre esprit est toujours le même ? Vous avez la même représentation du monde qu’à 18 ans ? Non plus.
Vous confondez le contenant et le contenu. Ce n’est pas parce que les activités de mon esprit sont multiples que mon esprit est multiple, ce n’est pas parce que ses activités changent que mon esprit change, ce n'est pas parce que les vagues sont changeantes que l'océan change.
Mon esprit a une histoire, mon âme aussi, quelle forme de représentation change plus que l’autre ? Vous parlez de processus, est-ce que ce processus concerne votre âme ?
Les activités de mon âme sont variées… pourquoi voulez-vous que sa forme de présentation change moins ou plus que mon esprit ?
Christophe a écrit:
Un artichaut correspondait peu aux possibilités d’exploration que vous vouliez vous offrir ; vous ne l’avez donc pas retenu comme véhicule.
Qu’est-ce qui vous suggère cela ?
Christophe a écrit:
Un morceau de bois peut se présenter sous la forme que nous lui connaissons ou sous la forme d’énergie et de résidus s’il est brûlé. Dans une vision multidimensionnelle, c’est la même chose.
Si je vous comprends bien la « forme de présentation » est un concept qu’il nous appartient de dépasser pour ne pas s’illusionner davantage.
Christophe a écrit:
Imaginons l’ampleur ou l’intensité de l’harmonie devant une définition commune liée au pardon, à l’empathie, …
À quel genre de définition songez-vous par exemple ?
Je comprends bien la valeur de l’empathie, pourtant je n’ai pas l’impression que l’empathie souffre de problèmes de définition. Qu’apporterait une définition commune liée à l’empathie, si tant est qu’elle ait un sens ?
J’ai l’impression que l’empathie est cette faculté qui permet à certaines personnes de percevoir voire de ressentir ce que ressent leur interlocuteur. Cette faculté est intéressante car elle montre qu’il n’est pas nécessaire d’expérimenter pour connaître les ressentis.
Le pardon pose un autre problème. Je ne vois pas dans votre modèle ce qu’il y aurait à pardonner à qui que ce soit. Pourquoi définir ce qui est lié au pardon puisqu’il n’y a rien à pardonner ? À moins que je n’aie pas compris et qu’il y ait des motifs de pardon.
Citation NDE 2 a écrit:
« <…> il me fallait me pardonner à moi-même, réaliser que je faisais partie de l’Amour Divin. Cela a été rendu possible par le biais du Pardon (très difficile à expliquer). »
Se pardonner à soi-même… c’est sûrement un élément essentiel de notre confort psychique. Pourtant, quel sens donnez-vous à cette hygiène mentale ? Pourquoi pardonner ? à soi ou à autrui…
Se pardonner ses faiblesses, ses fautes, ses erreurs, ses échecs relève plutôt du combat contre l’orgueil puisque rien de tout cela n’existe, les faiblesses, fautes, erreurs et échecs ne sont que des illusions inventées par l’orgueil. Hitler a-t-il eu à se pardonner quelque chose ?
Christophe a écrit:
Nous savons ce qu’est l’Amour même si nous en donnons chacun une définition différente.
Je dois être une martienne car je ne reconnais pas l’amour dans ce que vous en dites. Quand vous écrivez "amour", je ne sais pas de quoi vous parlez.
Christophe a écrit:
Tout est Amour en effet comme nous l’avons déjà dit : - Hitler a tué par amour pour son peuple ; - Daesh a brûlé le pilote par amour de Dieu. Ce n’est pas votre conception de l’amour ?
Non. Voilà pourquoi je suis infichue de dire ce que vous entendez par "amour"
Christophe a écrit:
Reste à définir ce qu’est l’attachement et nous poursuivrons le raisonnement plus avant.
Je vous propose non pas une définition mais l’évocation d’un champ lexical pour distinguer l’amour-agapê de l’amour-attachement. L’amour-agapê est impérieux, spontané et absolument désintéressé. L’amour attachement est une fonction de l’ego qui trouve un avantage, une satisfaction, un intérêt, un apaisement, une valorisation, etc. dans un lien qui l’unit à une personne, une collectivité, une fonction, un inanimé concret ou une abstraction. On est attaché à des odeurs, des mets, des animaux, des personnes, des communautés, des activités, des idées, etc. L’amour-attachement pour une personne peut très bien se transformer en haine si, après en avoir joui, l’ego en pâtit. La peur peut-être une conséquence de l’amour-attachement, puisqu’il y a quelque chose à perdre. Mais la peur peut aussi relever de l’empathie vis-à-vis d’une personne que l’on aime d’agapê, on a peur pour elle de ce qu’elle va ressentir.
Christophe a écrit:
Respect de la vie. S’il n’est pas possible de ne pas respecter la vie, il est par contre possible de ne pas avoir conscience de la vie et donc agir en toute ignorance de sa beauté et de sa grandeur par exemple.
Les médecins nazis étaient sans doute fascinés par la beauté et la grandeur de la vie. Animés par l’amour, ils avaient sans doute conscience que leurs expériences étaient une bénédiction pour leurs victimes et pour l’humanité qui allait profiter de leur science.
Ici, je note donc que la notion de « respect de la vie » (difficile à cerner) doit céder la place à la notion de « conscience de la beauté et de la grandeur de la vie ». Mais est-ce plus facile à cerner ? Chacun a conscience d’une certaine beauté et d’une certaine beauté de certaines vies… qui peut juger de la conscience des autres ? Est-ce jugeable d'ailleurs ?
Enfin, l’inanimé ne mérite-t-il pas notre respect tout autant, sinon plus ?
Christophe a écrit:
Hitler avait un niveau de conscience moins élevé que le mien
Pourquoi ?
Christophe a écrit:
Son âme est aussi parfaite que celle de quelqu’un d’autre.
Je ne vois pas bien la pertinence de "parfait" pour parler de l’âme.
Un caillou peut-il être imparfait ? Un corps peut-il être imparfait ? Un esprit peut-il être imparfait ? Qu’est-ce qui n’est pas parfait puisque tout est le Divin ?
Christophe a écrit:
Il n’y en a aucun mais beaucoup l’ignorent ou plutôt ne s’en rappellent pas et agissent comme si il n’avait pas conscience de la vie. Tous les types de pollueurs par exemple.
À vous lire, on dirait qu’Hitler n’est pas critiquable mais le pollueurs le sont. Ici, vous semblez définir des gens par leurs actions, pourtant « nous ne sommes pas nos actes ».
J’imagine que ces personnes que vous qualifiez de pollueur (mais ne le sommes-nous pas tous ?) ont "parfaitement" conscience de la vie mais qu’ils ne jugent pas que leurs actes compromettent la vie. Sont-ils de mauvaise foi ? Sont-ils dans l’illusion ? N’ont-ils pas confusément conscience qu’aucun acte ne peut compromettre la vie ?
À l’inverse, peut-être leur niveau de conscience est plus élevé que le vôtre et c’est pour cela que vous ne percevez pas la haute conscience de la vie qui les anime.
Christophe a écrit:
Tout est dans la manière de s’affirmer. Est-ce que cette manière met en avant l’Unité de l’humanité ou prône l’illusion de la séparation ? Le niveau de conscience est lié à cela.
On peut prôner l’Unité de l’humanité dans ses intentions : un monde nouveau, une humanité nouvelle et régénérée, un ordre nouveau, une parfaite harmonie… et choisir le massacre, la déportation, l’extermination comme outil pour agir dans le sens du processus évolutif.
Christophe a écrit:
< la théorie des contrastes > Une fiction nécessaire (temporaire), absolument.
Je vois plus de dangers que d’utilité.
Christophe a écrit:
Si la théorie des contrastes est une fiction alors les non-quelque chose sont absolus. Or ce n’est pas le cas.
Si la théorie des contrastes est une fiction, alors les non-quelque chose n’existent pas, à l’instar de la non-chaise. Et la question de leur absolu ne se pose pas.
Christophe a écrit:
Les deux sont pour moi particulièrement pertinents ; ils servent à s’en détacher. Inclusif dans le raisonnement, comme toujours. Ne rien exclure est une discipline à laquelle je tente de m’astreindre.
Sincèrement, je ne vois pas l’intérêt pratique de parler de "contraste" ou de "limite". Par cet usage, vous semblez imposer un cadre au réel, en quoi cette construction intellectuelle vous permet-elle de vous affranchir de la dualité ?
Citation NDE 3 a écrit:
« <…> Cette fleur m’aime, je le ressens. ».
Je suis embarrassée par cette phrase. Vous allez me prendre pour une folle mais je me sens blessée par empathie pour les fleurs.
Je m’adresse volontiers et aisément au gré des circonstances avec n’importe quel élément de la création avec lequel j’interagis, mais je ne leur prête pas des sentiments dont j’ignore tout, je respecte leur liberté. Et je ressens dans ce témoignage comme une instrumentalisation involontaire où était sous-entendu que ce serait vraiment extraordinaire qu’une fleur l’aime (et en corollaire : qu'il serait extraordinaire qu’une fleur ne l’aime pas). Je trouve ça un peu désobligeant pour les fleurs… Ce qui aurait été plus décisif c’est qu’elle voie une personne avec laquelle elle ne s’entend pas qui lui dise « Au-delà des apparences, je t’aime ». J’ai sans doute mal exprimé mon malaise mais en tant que fleur je me sens froissée. C’est fou, non ?
Christophe a écrit:
Nous attirons à nous ce qui nous correspond. Consciemment ou non. L’état du monde correspond exactement à ce que nous appelons notre état d’esprit.
Et comme l’état du monde influence, consciemment ou non, notre esprit, nous ne savons plus où est la décision. Est-ce mon entourage qui a fait pleuvoir le jour où j’ai organisé mon pique-nique ? est-ce moi qui aie fait pleuvoir ? N’est-ce pas l’inverse ? est-ce la décision collective de la pluie qui m’a incitée à organiser un pique-nique raté ? Est-ce encore plus subtil et compliqué ? Comme une décision démocratique de toutes les âmes de l’univers qui organise à la fois mon pique-nique et ma pluie…
C’est amusant, je viens de recevoir une pub pour « les secrets de l’attraction » de Christian Godefroys, connaissez-vous cet ouvrage ?
Christophe a écrit:
À savoir une réalité que la personne choisi et qui correspond à qui elle est.
Il me semble que la plupart des NDE décrivent un être de lumière qui renvoie sur terre un patient qui aurait préféré rester avec l’être de lumière. Leur choix n’est pas validé.
Christophe a écrit:
Parce que ce que nous voyons à la télévision correspond pour Lui à des bambins qui se disputent pour un jouet. Quand cela nous arrive, nous regardons cette scène avec beaucoup de tendresse et d’affection. Nous savons que l’enjeu de cette dispute est dérisoire et en même temps que c’est un épisode formatif pour eux.
Sauf quand le drame, ou son imminence, surgit… peu de parents n’interviendront pas. À partir de quel niveau de drame le Divin intervient-Il ?
Christophe a écrit:
Ainsi, si tout est dans tout, je ne peux me tromper en attribuant des caractéristiques d’une personne (ou d’autre chose) à Dieu.
Voilà on peut dire que D.ieu, béni soit-Il, est une personne mais pas que.
Christophe a écrit:
Mais … Dieu me connaît bien mieux que moi-même. Jusqu’au moment où des incarnations ne me seront plus nécessaires pour moi-même, me connaissant parfaitement.
Cela fera de vous l’expert d’un être singulier de la Séparation. Est-ce un passage obligé dans votre quête de l’Unité ?
Car c’est pour moi étonnant que la connaissance de vous-même ait tant d’importance alors que vous voulez vous affranchir de la Séparation.
Christophe a écrit:
La fraction Divine de moi-même aide un autre aspect de moi-même à me souvenir de qui je suis réellement.
À part le Divin, qui êtes-vous réellement ? Que vous importe ce que vous êtes en tant qu’être séparé ?
Christophe a écrit:
Cette distinction ne préexistait pas dans le Divin.
OK
Christophe a écrit:
C’est par contre très utile si je veux faire l’expérience de voir la nuit.
Vous voulez-faire l’expérience de la nuit parce que vous ne savez pas tout.
Christophe a écrit:
Déjà, la science matérialiste s’essouffle et n’amène plus grand-chose dans le contexte de la recherche fondamentale (votre voiture n’a pas changé de technologie depuis 150 ans). La recherche appliquée ne fait que varier sur un même thème pour répondre à des exigences commerciales/financières.
Sincèrement, j’ai la conviction que ces 150 dernières années ont vu des bouleversements inimaginables et je ne perçois nul essoufflement.
Christophe a écrit:
C’est d’ailleurs ce que nous faisons via le nucléaire et ses dangers qui nous représentent très bien dans l’état actuel de notre évolution.
Il me semble que vous voyez des dangers là où surgissent des perspectives d’expériences absolument inédites. Imaginez un immense nuage radioactif qui provoque « à la plus grande joie du Divin », outre des tas de maladies, un incroyable déferlement de mutations génétiques, ne serait-ce pas tout bonnement merveilleux ? La science, la technologie, le libéralisme nous laissent entrevoir un déferlement de nouvelles expériences, le Divin ne pouvait espérer mieux.
Christophe a écrit:
Je serais particulièrement flatté de pouvoir échanger les rôles, vous permettant ainsi enfin d’exposer votre modèle et de vous poser des questions le concernant.
Je suis sensible à l’attention que vous portez à mon modèle. Je ne sais pas trop s’il existe, ce modèle. Comme vous le lisez je multiplie les « il me semble », « mon sentiment est », « selon moi »… et rarement « la vérité est que » et mes « je suis convaincue » restent assez marginaux.
Dans nos échanges, j’ai souvent glissé ici ou là des éléments de ma façon de voir les choses, ils sont rarement univoques et je peux penser plusieurs choses sur le même sujet… Si bien qu’il y a peut-être dans mes propos davantage de mise en cause des modèles courants qu’une conviction personnelle bien arrêtée.
Bien sûr, je suis chrétienne orthodoxe mais je ne me sens pas engagée par la philosophie, l’ontologie et la logique qui ont servi à édifier la « théologie orthodoxe byzantine ». Je trouve cet édifice bien construit et très convainquant mais il s’est bâti par la force des choses sur des fondements et des implicites qui étaient antérieurs au message évangélique. C’est moins grave que saint Thomas d’Aquin…
Je suis convaincue de surcroît que la subtilité théorique n’est pas d’une énorme utilité dans ma démarche spirituelle (je peux laisser d’innombrables pages blanches dans mon modèle) et qu’elle nous soumet à la menace de la cohérence. La cohérence peut rapidement devenir une contrainte en nous imposant ses œillères.
Ce qui est instructif et utile pour ma pérégrination c’est le témoignage de celles et ceux qui marchent.
Affectueusement,
Votre petite sœur pauline
CHRISTOPHEG Co-Admin
Date d'inscription : 21/10/2013 Messages : 21899 Pays : BelgiqueR E L I G I O N : Trinitaire
Sujet: Re: Adam et Eve Mer 17 Juin 2015, 8:43 pm
Très chère Pauline,
Un grand merci encore pour l’intérêt que vous trouvez à la lecture de quelques-unes de mes idées. Je veux revenir une fois encore sur les difficultés qui sont nôtres d’exprimer à travers des mots (bruits ou dessins) des perceptions qui prennent leur sens exclusivement par des pensées créatrices, génératrices d’émotions et de sentiments. C’est cela que nous recherchons sur les chemins de l’autre et je souhaite que nous y parvenions un peu.
Pauline a écrit:
Moi aussi je suis rétive aux conclusions universelles mais ce sont les fondements et les implicites qui conduisent logiquement à ces conclusions qui m’intéressent. C’est précisément ce genre de considérations qui m’invitent à penser que les dichotomies ne sont pas divines mais qu’elles témoignent seulement d’un point de vue singulier et, peut-être même, daté.
Je me risque toutefois à énoncer une conclusion universelle dans notre chemin vers le Divin.
Acceptation, proclamation, démonstration. Acceptation de qui et de ce que nous sommes. Proclamation aux yeux du monde entier. Démonstration de toutes les façons.
Le fondement de cette conclusion repose sur la simple observation des êtres les plus conscients d’eux-mêmes que l’humanité ait connus.
Les Divines dichotomies peuvent aussi rentrer dans ce caractère universel. Celle-ci par exemple.
La plus grande complexité est la plus grande simplicité. Plus un système est complexe, plus sa conception est simple.
Ou une autre.
Tout change, tout fait volte-face si nous venons du «fait d'être» plutôt que de chercher à «être». Nous ne pouvons pas «faire» notre chemin vers «l'être». Si nous essayons d'«être» heureux, d'être sage, d'être amour - ou d'être Dieu, nous ne pouvons y parvenir par le fait d'accomplir. Et pourtant, il est vrai que nous accomplirions des choses merveilleuses à partir du moment où nous arriverons. II n'y a en fait, rien à faire. Et donc, nous cherchons à être ce que nous sommes déjà …
A nouveau, simple d’observation.
Pauline a écrit:
Alors, ces réalités plus grandes restent des illusions plus grandes. Là encore vous semblez sensible au quantitatif.
Vous pouvez inclure l’espace/temps et le monde matériel dans un ensemble infiniment vaste, il reste de même nature, ce n’est qu’un décor. Des tas de gens rajoute une cinquième dimension, ou des arrière-plans invisibles sans changer véritablement de paradigme.
Le quantitatif n’a pas sa place dans mon raisonnement ici. Il est purement qualitatif. Il y a manifestement un souhait profond de recherche du Divin qui est partagée par Lui et par nous (exemple des aimants de fer). C’est encore une observation. Dès lors, cette recherche ne peut se solder que par un estompement progressif des illusions.
Le paradigme ne change en effet pas dans un environnement multi-dimensionnel.
Pauline a écrit:
Mais ne serait-il pas plus rigoureux de ne parler que de certitudes, de convictions, d’opinion… Pourquoi parler de vérité ? Perso, j'y vois un très grand danger.
La vérité (de chacun) a une élégance qui réveille le coeur en sursaut dans ma conception. Les certitudes, convictions, opinions sont des exercices mentaux. Question de vocabulaire sans doute.
Pauline a écrit:
On peut aussi considérer que LA vérité présente de multiples facettes qui peuvent parfois paraître contradictoires au premier coup d’œil. Et humblement avouer que nous ne faisons qu'en effleurer quelques-unes.
En effet. Question de perspective.
Pauline a écrit:
« Nous sommes affirmatifs quand nous exposons notre vérité personnelle. Elle vaut pour nous à l’instant où nous l’énonçons. Jusqu’à ce que nous changions d’avis. Ou pas. » OK. Je regrette que dans le monde de l’illusion vous teniez à parler de "vérité personnelle".
Même dans le monde de l’illusion, la vérité personnelle est fondamentale car elle permet à l’individu de se situer à l’instant T par rapport à lui-même, à sa définition du « Qui-suis-je ? ». C’est le point central autour duquel s’organise la conscience.
Pauline a écrit:
Il me semble évident que dès que l’on pose que nos convictions ne font que refléter un certain point de vue, il devient impossible de nier une conviction (puisqu’il suffit de décider que quelque chose est vrai pour que ce soit vrai). Mais, à mon avis, il reste possible de ne pas considérer comme vrai toutes les convictions que l’on décide de ne pas considérer comme vraies (ce qui ne veut pas dire qu’on les tient pour fausses), je ne vois pas ce qui restreindrait ainsi le champ de mes décisions.
Exactement cela. A votre choix sans restriction. La conviction est alors l’émanation de la conscience, elle se manifeste par la pensée créatrice. Si la conviction est profonde, la création est immédiate avec des effets … surprenants dans notre environnement habituel.
Pauline a écrit:
Oui, vous avez raison, dans nos décisions les qualificatifs "vrai" et "faux" sont des abus de langage. ce ne sont que des décisions personnelles provisoires voire éphémères, elles n’ont aucune influence sur ce qui est vrai et sur ce qui est faux..
Rien n’est vrai ou faux jusqu’à ce que vous le décidiez. Provisoirement. Les notions mêmes de « vrai » ou « faux » ne sont que des outils bien utiles. Sans plus mais sans moins non plus.
Pauline a écrit:
À dire vrai, rien n’a d’existence dans l’absolu. L’ex-istence est déjà, comme son nom l’indique, de l’ordre du relatif et de la séparation.
Oui, en effet. Les confusions liées au double sens du mot.
Pauline a écrit:
Pour les sujets importants, des tas d’êtres en évolution écartent les "concepts" de vrai ou faux, d'adhésion ou de refus… et pratiquent le doute systématique, par conséquent ces concepts ne semblent utiles que pour la vie quotidienne.
Ecarter les concepts manichéens, bipolaires me semble en effet une première étape primordiale dans le cadre d’une évolution. Au doute énergivore, je préfère le lâcher-prise. Plus difficile à pratiquer (question d’entraînement) mais beaucoup plus édifiant. Il part du principe que la réponse est connue mais qu’un rappel est demandé. Après, il suffit d’attendre.
Pauline a écrit:
Je crois comprendre, dans vos propos, que ces concepts sont nuisibles dès qu’il s’agit de s’ouvrir à des "réalités plus vastes". Comme je vous l’ai dit, en ce qui me concerne il me suffit d’écarter le principe du tiers exclu.
Nuisibles, non. Devenus inutiles, simplement. Ecarter le principe du tiers exclu. Bien sûr. Il y a souvent loin la théorie à la pratique.
Pauline a écrit:
*C’est un peu embarrassant de songer qu’une vérité personnelle du type « celle qui me convient » ne peut pas être dérangeante, déstabilisante, insupportable.
Plutôt que « celle qui me convient », je dirais « celle qui exprime qui je suis » pour le moment. Dis comme cela, je ne trouve pas cela dérangeant.
Pauline a écrit:
*J’ai le vif sentiment que le monde souffre du fait que chacun érige, hélas, ses convictions en vérité.
Exact. Parce que des êtres moins avancés ne voient pas la belle complémentarité de leurs convictions avec celles des autres et préfèrent défendre à la place de partager. S’arc-bouter sur une identité contrefaite plutôt que de se situer dans le tableau d’ensemble.
Pauline a écrit:
*Voilà pourquoi il me paraît impératif de ne pas surexploiter le mot "vérité".
Il faut dire que nous avons déjà usé pas mal de mots.
Pauline a écrit:
*Donc le Divin a deux points de vue, autant ne pas parler de « LE point de vue du Divin » puisqu’il est multiple.
Il est à la fois Un et à la fois multiple. Tout dépend de l’angle de vue.
Pauline a écrit:
*Ceci dit, vous semblez imposer la multiplicité des points de vue au Divin, je ne vois pas pourquoi. Pardonnez-moi si cela ressemble pour moi à une conclusion issue d’une déduction logique, or la logique ne s’applique peut-être pas au Divin.
Simple observation à partir d’une perspective non-dualiste. Votre point de vue n’est pas le même que celui de quelqu’un d’autre. La différence de point de vue est liée à des consciences différemment positionnées. Ce constat est temporaire, limité au « temps » de la Création qui est celui de l’apparente séparation/distinction. Le Divin réunit toutes les logiques ou non-logiques ou autre chose que la logique mais la nôtre fait partie de Lui aussi.
Pauline a écrit:
*Comme Il est Tout-Puissant, j’en conclus que l’on décide de tout et que rien n’échappe à notre volonté.
Exact !
Pauline a écrit:
*« Nous sommes un verbe et pas un nom : être. » La formule est belle mais ambiguë. Est-ce un verbe au sens grammatical ? Mais le verbe « être » est un verbe d’état, ce n’est un verbe ni de mouvement ni d’action. Ce qui est curieux c’est que le verbe « être » n’existe pas dans toutes les langues.
Pauline a écrit:
*Et quand vous parlez de "processus" n’est-ce pas plutôt le verbe "devenir" qui conviendrait ?
Les discussions philosophiques sur le mot « être » sont très riches et … sans fin en fonction des différentes écoles de pensée. A « devenir », je préfèrerais « redevenir ». Un changement sans changer. Un mouvement immobile. Je cherche encore une meilleure formulation.
Pauline a écrit:
*« Manifestement, l’humanité a trouvé l’harmonie dans sa définition d’elle-même devant la manifestation énergétique qu’elle a appelé « caillou ». Chacun a pourtant gardé sa propre conceptualisation du caillou mais l’Unité a été créée dans la diversité. »
Je ne crois pas au concept "caillou". Auriez-vous une définition de "caillou" ? Quand vous étiez petit, vous a-t-on donné la définition du chien, depuis vous êtes-vous souvent trompé dans l’identification d’un chien ?
Une définition n’est qu’un ensemble d’autres mots, autant interprétables différemment que le mot que l’on cherche à définir. Comme nous l’avons dit. Le concept ne vaut guère mieux puisqu’il est une définition élargie. Reste, toujours à partir d’une définition, la représentation personnelle. Tout le monde s’est déjà trompé dans la définition d’un chien ou d’un caillou dans des cas marginaux montrant ainsi les limites de notre modèle.
Au-delà de cela, je veux montrer toute la valeur du consensus et non ses limites (qui restent à la marge dans ces exemples). La représentation collective d’un caillou ou un chien illustre bien, pour toute dérisoire qu’elle soit, l’Unité dans la diversité. L’intérêt du raisonnement est de transposer celui-ci à des manifestations de vie non matérialisées. Je parlais de l’empathie par exemple. Si l’empathie bénéficiait d’une représentation collective identique, la force combinée des représentations individuelles créerait un environnement de vie bien différent que le nôtre.
Pauline a écrit:
*La question n’est pas dans l’appellation, qui varie, ni dans le concept qui n’est qu’un mythe aristotélicien extrêmement pernicieux à mes yeux, la question est de savoir si cette manifestation énergétique existe ou pas. Si elle existe peu importe son nom, peu importent les vains efforts de conceptualisation.
J’évoque l’intérêt des efforts de conceptualisation dans le paragraphe précédent.
Au niveau ésotérique (définition étymologique du mot) le plus élevé, cette manifestation énergétique n’existe pas. C’est une création de l’observateur.
A un niveau ésotérique moins élevé, oui, elle existe mais pas dans la configuration que lui donne nos 5 sens.
A un niveau ésotérique encore moins élevé, c’est un ensemble d’atomes formant un nombre déterminable de molécules.
Pauline a écrit:
*« L’idéal serait en effet de se passer de définitions mais si nous le faisons totalement, nous ne pourrons plus communiquer. » Ce que vous suggérez c’est que pour communiquer il faudrait des définitions communes. J’ai bien l’impression qu’il s’agit d’une illusion source de malentendus. D’abord, il me semble que pendant des milliers d’années les humains ont très bien vécu en se passant de dictionnaire. Puis, c’est précisément parce que l’on suppose de façon illusoire que l’on partage des définitions communes que l’on projette sur l’autre des pensées qui ne sont pas les siennes.
La question intéressante étant sans doute : « Que fait-on à partir de ces malentendus et de ces illusions ? » La connaissance qui permettrait un consensus plus large par des méthodes de communication plus abouties ou différente n’est pas l’enjeu. Notre contexte est celui de l’expérience, de tous temps. Jamais celui de la connaissance, limitée à ce qui permet l’expérience.
Pauline a écrit:
*« Les anciens disaient que Dieu est Esprit. C’était une autre forme de compréhension, pas plus pertinente pas plus fausse non plus. » L’avantage c’est que, cela ne définit pas D.ieu, béni soit-Il, puisqu’il n’y a pas de définition de l’ Esprit.
Une définition anthropothéiste magnifiée de Dieu n’est pas fausse. Pourquoi pas. Nous avons besoin dans notre contexte de représentations qui soient à notre portée. Il s’agit simplement de savoir qu’il s’agit d’une forme de compréhension qui est la nôtre. Sans plus mais sans moins non plus.
Pauline a écrit:
*« La question de la composition du Divin a en effet une importance décisive dans l’explication de la non-dualité. Même si nous ignorons tout de cette question, nous pouvons nous représenter ce que veut dire par exemple un expérimentateur NDE quand il dit qu’il s’est approché de la Lumière et qu’il n’a fait qu’un avec elle. » A priori, la lumière dont on s’approche est encore de l’ordre de la dualité. Par conséquent, il n’y a aucune raison pour que la lumière soit le Divin. Toutefois, ce peut être un "visage" du Divin.
Pauline a écrit:
*Depuis des siècles, les mystiques chrétiens se sont interrogés sur ces rencontres avec la Lumière. Le Christianisme orthodoxe a adopté le point de vue de saint Grégoire Palamas.
La lumière dont on s’approche est en effet de l’ordre de la dualité. La dualité est moindre quand on constate que l’on en fait partie, que l’on y est intégré, comme le racontent aussi certains expérimentateurs. On voit bien la progression dans ce type de scénario vers la non-dualité qui n’est jamais atteinte complètement puisque la personne se détache et revient. La lumière se présente souvent comme le Divin aux personnes. Il s’agit bien sûr d’un visage, en effet, que la personne peut appréhender.
Tous les mystiques accomplissent le chemin vers la non-dualité à des degrés d’aboutissement divers. Pourquoi pas en effet le chemin orthodoxe.
Pauline a écrit:
*« Et ce ne serait toujours pas grand-chose à côté de la possibilité de ne faire qu’un avec La Source. » Mais ouvrez les yeux, vous ne faites déjà qu’un avec la Source ! Auriez-vous besoin d’une expérience de "passage" dualité/non-dualité entre vous et la Source ?
Cette phrase est à remettre dans son contexte mais une chose est d’être bien conscient de ne faire qu’un avec la Source, ce que je suis bien évidemment, une autre est de le vivre. Besoin est encore un mot bien faible. C’est notre seul but ; c’est ce que nous attendons. Revenir « chez nous ». Pas dans le cadre d’une expérience qui a une vertu pédagogique toute particulière et personnelle mais de manière plus « permanente » … jusqu’à ce que nous voulions autre chose à nouveau.
Pauline a écrit:
*Dans l’Unité il n’y a pas d’expérience il n’y a que connaissance. Dès lors, si l’on expérimente l’Unité c’est que l’on se veut encore dans la dualité.
Exact ! L’expérience de l’Unité dans le cadre EMI par exemple est l’ultime dualité. Elle s’accompagne de l’omniscience.
Pauline a écrit:
*« Notre quête est celle de l’Unité, celle que nous avons quittée et qui nous manque tant. Nous ne pensons qu’à cela ; reformer une seule conscience. » Je ne sais pas pourquoi vous prétendez que vous avez quitté l’Unité. Cela me fait penser à ces chrétiens qui ne croient pas être déjà ressuscités, qui ne croient pas que leur vie éternelle est maintenant, qui ne croient pas que le Royaume est ici... il attendent...
Ma réponse est oui et non comme toujours. Je ne l’ai pas quittée parce qu’il est impossible de la quitter mais j’ai mis entre elle et moi un écran provisoire qui me sert à mener mes expériences dans la séparation apparente.
Pauline a écrit:
*Cela me fait penser à ces chrétiens qui ne croient pas être déjà ressuscités, qui ne croient pas que leur vie éternelle est maintenant, qui ne croient pas que le Royaume est ici... Ils attendent...
Dommage en effet … (même si rien n’est évidemment dommageable, bien sûr).
Pauline a écrit:
*Ceci étant dit, une fois reformé une seule conscience dans l’Un, aurez-vous encore conscience de Christophe G ?
La reformation en une seule conscience n’intervient qu’à la fin d’un macro-cycle. Même si le temps n’existe pas, nous n’en sommes pas à cette phase visiblement.
La mémoire vivante de la conscience de moi-même est éternelle et s’inscrit dans une continuité avec d’autres expériences de mon âme qui est bien plus vaste que moi et contient donc beaucoup d’autres expériences que la mienne. Cette mémoire est accessible à tout un chacun qui souhaite la vivre. Elle sera aussi disponible pour être présente aux côtés d’êtres incarnés que je connais quand moi-même je ne le serai plus et qu’ils en feront la demande.
Pauline a écrit:
*Citation NDE 1 a écrit: « On m’a emmené dans un grand hall. <…> L’entité du centre m’a étreint en me disant : « Tu as bien agi, Mon Enfant, je suis satisfait. ». Cette approbation et l’amour qui me traversait m’ont fait pleurer. »
1 ) L’entité du centre semble penser de façon autonome… 2 ) Pourrait-Il être insatisfait ?
1) Bien sûr. Pourquoi pas ? 2) L’expérimentateur ne se rend pas compte qu’il fait toutes les réponses lui-même et qu’il crée le contexte qu’il vit pendant l’expérience. Pas de jugement si ce n’est par soi-même. Ici, son Soi semble satisfait.
Pauline a écrit:
*Le Créateur est sans doute énigmatique quand nous tentons, comme nous le faisons, de le comprendre à une échelle différente que celle de l’individu. Il est par contre très clair dans une rencontre personnelle. J’ai l’impression que si nous rencontrons le Créateur c’est qu’Il n’est pas l’UN.
Il ne peut qu’être UN mais nous ne rencontrons une de Ses facettes qui nous soit compréhensible.
Pauline a écrit:
*« Je vis autant que vous l’illusion de la séparation. Je m’en détache simplement. Progressivement, comme tant d’autres l’ont fait. » J’en déduis qu’il y a deux voies, la plus simple à énoncer est de vivre immédiatement l’Unité, ce n’est pas la plus facile à suivre, la seconde est de s’approcher de cette lumière jusqu’à s’y fondre.
Oui. S’y fondre est l’ultime expérience de la dualité. Il ne nous est pas possible d’obtenir un témoignage de vie complète de l’Unité. Forcément. Même l’expérience complète de l’Unité est toutefois « temporaire ».
Pauline a écrit:
*J’ai cru comprendre que, pour vous, il y a une parfaite identité entre Unité singulière et Unité plurielle, la différence gît dans la façon de percevoir le puzzle, elle relève de l'illusion. Voilà pourquoi je vous demande pourquoi vous parlez aussi de "passage" puisque le passage ne réside que dans le point de vue ? C’est vous seul qui avez décidé qu’il y avait un passage.
Le mot « passage » est sans doute mal choisi. On pourrait lui préférer « modification de la forme de présentation ». En attendant mieux.
L’exemple du puzzle a aussi ses limites puisque l’on peut perdre une pièce et puisque une pièce a une identité réellement distincte. Mais c’est le moins mauvais exemple que j’aie trouvé.
Pauline a écrit:
*Il me semble que vous ne croyez pas être UN maintenant, vous pensez que ce UN est à l’horizon, c’est pourquoi il vous faut une représentation évolutive avec un début "Loin", d’où l’intérêt pour vous d’une Création, d'un processus et d'une finalité.
Je suis convaincu de l’Unité mais c’est une conviction trine, qui compose donc aussi avec le corps et l’esprit. Une conviction est de faible intensité par rapport à une émotion ou un sentiment. Ces émotions et sentiments d’Unité, je commence à les vivre plus souvent mais le contexte de mon incarnation, leur portée est plus limitée. Cela est rendu nécessaire par les choix que j’ai faits au pour cette incarnation. Choix dont je découvre progressivement la portée.
La représentation évolutive n’est pas un apprentissage mais un rappel, l’estompement progressif d’une amnésie volontaire.
A un niveau ésotérique élevé, rien n’est à faire ou à évoluer, tout est là. Il n’y a pas de finalité. Celui qui bouge sans bouger. Perfection en l’état.
A un niveau moins élevé, on trouve la Création, le processus, des finalités. C’est le jeu auquel j’ai voulu participer. Je fais semblant de ne pas savoir Qui Je suis et donc je me cherche, je me définis, me redéfinis en observant, en comparant, … Nous avons tous fait ce choix. Le jeu pour le jeu. Comme des enfants qui jouent à cache-cache, nous jouons l’amnésie.
Pauline a écrit:
*« Parce qu’il faut une intention, une volonté. »
Admettons… mais l’Unité plurielle est identique à l’Unité multiple, où intervient l’intention ? L’intention c’est la vôtre, c’est celle qui consiste à croire au passage.
L’intention est de se re-connaître par l’expérience de Lui-même à travers des entités singulières. Plus qu’une croyance, je dirais que c’est une observation.
Pauline a écrit:
*À la question « Est-ce que le Divin pense ? », vous répondîtes « En vous. Notamment. Il ressent surtout. » Mais ne pense-t-Il pas par Lui-même ?
Tout comme vous.
Pauline a écrit:
*Manifestement, chacun a exprimé ses préférences ce qui a donné l’incommensurable diversité des univers dont nous ne savons rien. Personne ou rien à éliminer. Il me semble que c’est vœu pieux de votre part, il existe peut-être d’innombrables êtres qui n’ont pas choisi.
Bon nombre de croyants pensent que Dieu pratique l’auto-mutilation en supprimant des êtres qui ne Lui conviendraient pas. Bon nombre de croyants pensent aussi qu’il faut plaire à Dieu par toute une série d’actions ou de prières.
Je trouve ces conceptions datées.
Pourquoi Dieu imposerait-Il à une partie de Lui-même quelque chose qu’Il ne souhaiterait pas pour Lui-même ?
Pauline a écrit:
*Que choisissez-vous d’être en tant que Lui ?
Pourquoi choisir ?
Un non-choix est un choix et tous les choix sont temporaires. Tout est éternel mais rien ne dure.
Pauline a écrit:
*Il a une affection toute particulière pour ceux et celles qui Le remettent en question. Encore un Divin qui a Ses préférences…
C’était un trait d’humour de ma part. Il a évidemment une affection toute particulière pour tout le monde.
Pauline a écrit:
*Pourtant vous avez écrit « Il n’a pas d’avis sur ce que vous dites ou faites ou pensez ou… », ce qui est un peu triste et pour le Divin et pour nous.
Il n’a pas d’avis dans le sens pas de jugement. Il est plus qu’emballé d’observer nos expériences et bien sûr à les vivre à travers nous. Nous partageons évidemment la même compulsion.
Pauline a écrit:
*Ceci dit, l’"Âme Totale" ne ressemble pas au Grand Tout — Il nous reste à définir de quoi nous parlons à ce sujet.
Vous avez raison de me rappeler à l’ordre, je parle d’âme sans savoir ce que vous entendez par là.
Pour l’instant, je pensais que s’il y a plusieurs âmes c’est que l’âme est du domaine de la séparation. Je conçois aisément que l’on attribue une âme à un collectif d’âmes, c’est ce que l’on fait fréquemment, mais cela ressemble à une métonymie.
Pauline a écrit:
*Si l’âme relève de la Séparation alors la nature de l’âme relève aussi de la Séparation.
Dichotomie apparente. Il n’y a qu’une seule âme (ou conscience) mais elle prend l’apparence d’entités autonomes, d’individualisations provisoires. Le champ sémantique du cinéma peut nous aider à formuler cela. Il n’est d’ailleurs pas si éloigné de la manière dont je considère la vie terrestre; un jeu, une pièce de théâtre, un film.
Considérons l’acteur. Est-il l’ensemble de ses personnages ? Oui et non. Il incarne (le mot est révélateur) un personnage et a besoin d’un temps pour y entrer ainsi qu’un temps pour s’en dégager. Tous ces personnages l’ont modelé dans une certaine mesure et ont créé la personne qu’il est. Il est ses personnages et en même temps, il est bien d’autres choses. En oubliant une minute que la schizophrénie est une maladie, j’aime aussi cette image.
Pauline a écrit:
*Si le Divin est l’auteur de la Séparation je peine déjà à le doter d’une nature alors combien plus m’est-il difficile de lui attribuer une nature séparée.
Je suis plus à l’aise avec la notion de séparation mais la notion de nature m’échappe autant qu’à vous.
Pauline a écrit:
*D’où l’intérêt à mes yeux de ne parler que de l’Un, sans décision, sans passage, avec coexistence absolue entre dualité et non-dualité et ne pas parler du Créateur qui s’insinue pour séparer la dualité de la non-dualité.
Si nous ne parlons que de l’Un, alors nous devons dire chacun : »Je suis Dieu Tout-Puissant ». Le disons-nous ? Non. Seul le Christ avait cette conscience. Nous voyons bien la décision que nous avons prise d’oublier cela (laissons tomber le mot « passage » qui ne nous convient pas).
Le Créateur ne s’insinue pas pour séparer mais nous montre en effet un harmonieux ensemble duel/non duel. Je pourrais aussi choisir l’image du spectre lumineux.
Un bel exemple de coexistence absolue. La lumière blanche qui représente l’Unité ou les couleurs différentes qui la composent ? Ces couleurs représentent une stricte dualité mais la lumière blanche est Une dans sa diversité.
Au-delà de la description dualité/non dualité, la seule question qui est posée est celle de la Création. Que choisissez-vous de voir ? Ainsi, vous pouvez être la lumière rouge ou jaune ou n’importe quelle autre combinaison. Dans tous les cas, vous êtes aussi la lumière blanche.
L’exemple est d’autant mieux choisi que nous sommes La Lumière.
Pauline a écrit:
*À ma question « Voulez-vous dire que vous avez observé que chaque conscience est toujours la même conscience présentée différemment ? » vous avez répondu « Observé est un grand mot mais oui, c’est le principe même de la réincarnation. »
Pauline a écrit:
*1 ) Quelle différence introduisez-vous entre "âme" et "conscience".
Aucune. On peut affiner si je n’ai pas été suffisamment cohérent à cet égard.
Pauline a écrit:
*2 ) Mille vies font-elles plus qu'une vie ?
Il n’y a qu’une vie, de mille manières. Le quantitatif a peu d’importance. L’illumination peut être atteinte en une journée. Ce n’est même pas un but en soi mais un choix.
Pauline a écrit:
*« Les animaux ont une conscience de groupe. » Qu’est qui vous fait dire ça ?
Une âme incarnée pour une espèce ou une sous-espèce en fonction des possibilités plus restreintes du trinôme corps/âme/esprit. Je vous conseille à ce sujet les vidéos de Serge Reiver Nazare sur You Tube.
Pauline a écrit:
*L’arbre est-il un être vivant ? Sous une forme différente de la mienne ? … Avec à la fin du raisonnement, toujours la même question : « Qui suis-je par rapport à cet arbre ? ». Vous êtes l’arbre. Mais peut-être que vous voulez savoir ce qui vous distingue de l’arbre ? Ne craignez-vous pas d’approfondir l’illusoire fossé qui vous sépare de l’arbre ?
Vous répondez à un niveau de conscience très élevé. Et la réponse est oui, bien sûr. La merveille qu’est l’illusion de la séparation (la Création) me permet de vivre une situation où je ne suis pas l’arbre.
Bien sûr, c’est faux. Mais mon processus évolutif de rappel pourrait me faire passer du choix de détester les arbres au choix d’être l’arbre. Quel parcours grandiose, surtout si on le transpose à des exemples plus parlants.
Quand vous dites « Je suis l’arbre », votre cycle de l’acceptation est bouclé. Vous avez décidé de mettre fin à l’illusion. Vous avez énoncé la vérité absolue. Il n’y en a aucune autre. Un autre cycle commence, celui de la proclamation à autrui qui ne s’en souvient pas encore. A ce cycle succédera celui de la démonstration à autrui de toutes les manières.
C’est le chemin des Maîtres qui re-créent l’Unité.
Pauline a écrit:
*On pourrait dire que chaque être vivant est une singularité. Les êtres que vous ne jugez pas vivants sont aussi des singularités.
Je ne qualifie aucun être comme non vivant, animal, végétal, minéral, … Le non-vivant n’a pas de sens.
Pauline a écrit:
*Un morceau de bois peut se présenter sous la forme que nous lui connaissons ou sous la forme d’énergie et de résidus s’il est brûlé. Dans une vision multidimensionnelle, c’est la même chose. Si je vous comprends bien la « forme de présentation » est un concept qu’il nous appartient de dépasser pour ne pas s’illusionner davantage.
Nous en faisons ce que nous voulons fondamentalement. Nous faisons vivre ou nous rendons réel ce que nous regardons. La lecture peut être différente selon l’entraînement que nous avons à observer.
La forme de présentation est une illusion si nous le décidons ou pas. La vie entre les vies nous donne une perspective simplement plus vaste par la connaissance universelle et par le rappel de tous les détails de chacune de nos vies incarnées.
Pauline a écrit:
*Votre corps est toujours le même ? Bébé ou à 60 ans ? Non. En 60 ans, mon corps n’a pas plus changé que le vase brisé. Attribuez-vous de l’importance à la forme de présentation pour en déduire une spécificité de l’âme ? Le Divin Lui-même change de forme de présentation selon qu’il a décidé ou pas la séparation. Mon sentiment est que la "forme de représentation" est de l’ordre de l’apparence, voire de l’illusion.
Toute la difficulté du positionnement du raisonnement, une fois encore. « Mon » modèle est stratifié et pyramidal. Il contient donc par strates quelques idées relatives et au sommet de la pyramide quelques idées absolues telles que je me les représente. Je les qualifie dans les deux cas de vérités personnelles jusqu’à ce que j’en découvre de plus grandes.
Ici, d’un point de vue « plus » absolu, le corps ne change évidemment pas, pas plus que la spécificité d’une âme, pas plus encore que la présentation du Divin tenant compte de deux axiomes ; le temps et l’espace sont illusoires, tout est accompli et rien n’a commencé et le processus expérimental de l’âme est un rappel et non un apprentissage.
D’un point de vue relatif, il en va autrement. Nous observons le changement du corps matériel, je peux émettre l’hypothèse d’un enrichissement expérimental progressif de l’âme qui accède à des expériences de plus en plus vastes, d’un Divin divisé en fraction de Lui-même à la Création, … Autant de formes différentes dans cette vérité située.
Il n’y a rien de « vrai » ou rien de « faux », simplement une position différente de l’observateur. Les vérités relatives s’affinent pour composer une vérité absolue.
Pauline a écrit:
*Votre esprit est toujours le même ? Vous avez la même représentation du monde qu’à 18 ans ? Non plus. Vous confondez le contenant et le contenu. Ce n’est pas parce que les activités de mon esprit sont multiples que mon esprit est multiple, ce n’est pas parce que ses activités changent que mon esprit change, ce n'est pas parce que les vagues sont changeantes que l'océan change.
Ni le contenant ni le contenu en fait. L’ampleur, simplement. J’appréhende ce qu’est une vague d’océan ou j’appréhende ce qu’est une vague de cours d’eau. Elargissement de la perception. La vague reste vague et l’étendue d’eau qui la contient aussi.
Pauline a écrit:
*Mon esprit a une histoire, mon âme aussi, quelle forme de représentation change plus que l’autre ? Vous parlez de processus, est-ce que ce processus concerne votre âme ?
Votre esprit est un élément d’une seule vie incarnée, dans votre corps mais pas seulement dans votre cerveau. Son devenir est immortel et dynamique mais mémoriel. Votre âme fait d’autres choix d’incarnation. C’est elle qui pilote. Ainsi, l’esprit est un des processus et l’âme, le processus. Dans une perspective évolutive, votre esprit suivant sera plus éclairé que celui-ci et ainsi de suite, sans toutefois décrire ici une linéarité caricaturale, bien sûr.
Pauline a écrit:
*Les activités de mon âme sont variées… pourquoi voulez-vous que sa forme de présentation change moins ou plus que mon esprit ?
Elle ne change pas moins ou plus mais brasse un panorama de réalités bien plus vaste qu’elle englobe.
Pauline a écrit:
*Un artichaut correspondait peu aux possibilités d’exploration que vous vouliez vous offrir ; vous ne l’avez donc pas retenu comme véhicule. Qu’est-ce qui vous suggère cela ?
Le choix de corps que vous avez fait (raisonnement relatif bien sûr).
Pauline a écrit:
*Imaginons l’ampleur ou l’intensité de l’harmonie devant une définition commune liée au pardon, à l’empathie, … À quel genre de définition songez-vous par exemple ?
Deux angles d’attaque possibles dans nos échanges. Je peux décrire la structure de mon modèle ou vous expliquer comment je le rempli ou les deux ? Nous pouvons y revenir si vous le souhaitez.
Pauline a écrit:
*Je comprends bien la valeur de l’empathie, pourtant je n’ai pas l’impression que l’empathie souffre de problèmes de définition. Qu’apporterait une définition commune liée à l’empathie, si tant est qu’elle ait un sens ?
Une définition commune existe déjà mais c’est un ensemble de sons. Pas très efficace comme échange mais on peut partir de là. Par contre un vécu expérimental collectif permet de créer une émotion, un sentiment partagé. Nous le faisons parfois concernant l’empathie mais c’est numériquement insuffisant pour générer un résultat significatif à l’échelle mondiale.
Pauline a écrit:
*J’ai l’impression que l’empathie est cette faculté qui permet à certaines personnes de percevoir voire de ressentir ce que ressent leur interlocuteur. Cette faculté est intéressante car elle montre qu’il n’est pas nécessaire d’expérimenter pour connaître les ressentis.
Le ressenti ne vient-il pas au cours et après l’expérience précisément ? Si on échange une définition, notre ressenti sera basé sur des expériences antérieures, propres à chacun. Si nous créons l’expérience commune, nous créons un ressenti commun ce qui est infiniment plus fort.
Nous cantonnons pour le moment l’empathie à des situations de souffrance de l’autre, souffrance à laquelle nous collons notre propre vécu, par définition. Cela fonctionne souvent peu et mal sauf pour les personnes qui pratiquent en permanence l’empathie loin du contexte étriqué et morbide de la souffrance.
Ainsi, l’entraînement à l’empathie systématique et intensive dans un contexte très large est précisément un des moyens très puissants d’atténuer cette souffrance qui nous handicape tant.
Pauline a écrit:
*Le pardon pose un autre problème. Je ne vois pas dans votre modèle ce qu’il y aurait à pardonner à qui que ce soit. Pourquoi définir ce qui est lié au pardon puisqu’il n’y a rien à pardonner ? À moins que je n’aie pas compris et qu’il y ait des motifs de pardon. « <…> il me fallait me pardonner à moi-même, réaliser que je faisais partie de l’Amour Divin. Cela a été rendu possible par le biais du Pardon (très difficile à expliquer). » Se pardonner à soi-même… c’est sûrement un élément essentiel de notre confort psychique. Pourtant, quel sens donnez-vous à cette hygiène mentale ? Pourquoi pardonner ? à soi ou à autrui…
Il y a un motif de pardon. Il y a à pardonner le fait d’avoir cru qu’il y avait quelque chose à pardonner. Dieu se pardonne-t-Il à Lui-même … D’un point de vue plus relatif, à nouveau, tout repose sur votre décision. Pensez-vous qu’il y ait quelque chose à pardonner ? A vous-même ? Aux autres ? Si c’est le cas, vous vivrez l’expérience du pardon que vous avez créée, comme cette personne par exemple. Notre équilibre psychique est un élément important de notre incarnation. La culpabilité et plus encore l’indignité sont des ennemis redoutable de notre émancipation.
Se pardonner ses faiblesses, ses fautes, ses erreurs, ses échecs relève plutôt du combat contre l’orgueil puisque rien de tout cela n’existe, les faiblesses, fautes, erreurs et échecs ne sont que des illusions inventées par l’orgueil. Hitler a-t-il eu à se pardonner quelque chose ?
Il n’y a rien à pardonner. On peut par contre faire une évaluation de ce qui fonctionne et de ce qui ne fonctionne pas en rapport avec qui on est et qui on souhaite devenir. Si l’égo est un obstacle à cela, luttons contre lui, corrigeons systématiquement nos pensées, nos paroles et nos actes.
Fautes, erreurs, échecs sont bien sûr illusoires mais ce sont des outils utiles pour se définir.
Ce qui vaut pour Hitler vaut pour les autres personnes.
Pauline a écrit:
*Nous savons ce qu’est l’Amour même si nous en donnons chacun une définition différente. Je dois être une martienne car je ne reconnais pas l’amour dans ce que vous en dites. Quand vous écrivez "amour", je ne sais pas de quoi vous parlez.
Vos réflexions sont pertinentes. L’Amour ne se définit pas. Il se vit, se ressent, s’expérimente. Il est aussi (incarnés) strictement personnel. Ainsi, je ne pourrais avoir qu’une idée très incomplète de ce qu’est l’Amour pour vous. Quant au mien, il est ce qu’il est aujourd’hui mais sera différent demain.
Pauline a écrit:
*Tout est Amour en effet comme nous l’avons déjà dit : - Hitler a tué par amour pour son peuple ; - Daesh a brûlé le pilote par amour de Dieu. Ce n’est pas votre conception de l’amour ? Non.
Ce n’est pas non plus ma conception.
Pauline a écrit:
*Reste à définir ce qu’est l’attachement et nous poursuivrons le raisonnement plus avant. Je vous propose non pas une définition mais l’évocation d’un champ lexical pour distinguer l’amour-agapê de l’amour-attachement. L’amour-agapê est impérieux, spontané et absolument désintéressé. L’amour attachement est une fonction de l’ego qui trouve un avantage, une satisfaction, un intérêt, un apaisement, une valorisation, etc. dans un lien qui l’unit à une personne, une collectivité, une fonction, un inanimé concret ou une abstraction. On est attaché à des odeurs, des mets, des animaux, des personnes, des communautés, des activités, des idées, etc. L’amour-attachement pour une personne peut très bien se transformer en haine si, après en avoir joui, l’ego en pâtit. La peur peut-être une conséquence de l’amour-attachement, puisqu’il y a quelque chose à perdre. Mais la peur peut aussi relever de l’empathie vis-à-vis d’une personne que l’on aime d’agapê, on a peur pour elle de ce qu’elle va ressentir.
OK. Allons-y avec cette convention. Ainsi l’Agapê est un reflet de l’Amour absolu et l’attachement une expression de la peur, de l’illusion de la séparation.
Pauline a écrit:
*Respect de la vie. S’il n’est pas possible de ne pas respecter la vie, il est par contre possible de ne pas avoir conscience de la vie et donc agir en toute ignorance de sa beauté et de sa grandeur par exemple. Les médecins nazis étaient sans doute fascinés par la beauté et la grandeur de la vie. Animés par l’amour, ils avaient sans doute conscience que leurs expériences étaient une bénédiction pour leurs victimes et pour l’humanité qui allait profiter de leur science.
C’était en effet précisément ce qu’ils pensaient situant ainsi un niveau de conscience qui était le leur.
D’un point de vue absolu : tout est parfait en l’état et s’inscrit dans le plan évolutif. A la grande joie des âmes libérées de leur incarnation ; D’un point de vue relatif collectif : l’humanité a créé de tels êtres puis a estimé qu’ils ne lui correspondent pas ; D’un point de vue relatif personnel : ce sont d’épouvantables bouchers qui ont souillé au plus profond la nature humaine en pratiquant des abominations sur d’autres êtres. Comme vous le voyez, je me sers de cet exemple pour illustrer ma structure de raisonnement.
Pauline a écrit:
*Je note donc que la notion de « respect de la vie » (difficile à cerner) doit céder la place à la notion de « conscience de la beauté et de la grandeur de la vie ». Mais est-ce plus facile à cerner ? Chacun a conscience d’une certaine beauté et d’une certaine beauté de certaines vies… qui peut juger de la conscience des autres ? Est-ce jugeable d'ailleurs ?
Bien entendu aucun jugement sur rien du tout. Tant le respect de la vie que la conscience de la beauté sont des perceptions personnelles. Fondamentalement, le respect de la vie ne veut rien dire car rien n’est exogène à la vie. La conscience de la beauté de la vie, évolutive et personnelle est un élément couplé à la joie.
Pauline a écrit:
*Enfin, l’inanimé ne mérite-t-il pas notre respect tout autant, sinon plus ?
Rien n’est inanimé mais je comprends ce que vous voulez dire. Bien sûr, le respect.
Pauline a écrit:
*Hitler avait un niveau de conscience moins élevé que le mien Pourquoi ?
Parce qu’il savait moins que moi donner sa juste place à l’illusion et que sa compréhension de l'Unité était plus restreinte.
Pauline a écrit:
*Son âme est aussi parfaite que celle de quelqu’un d’autre. Je ne vois pas bien la pertinence de "parfait" pour parler de l’âme.
Trouvons un autre mot. Ce mot-ci nous donne une idée même si partielle.
Pauline a écrit:
*Un caillou peut-il être imparfait ? Un corps peut-il être imparfait ? Un esprit peut-il être imparfait ? Qu’est-ce qui n’est pas parfait puisque tout est le Divin ?
Nous décidons ce qui est imparfait. Jusqu’à ce que nous changions d’avis.
Pauline a écrit:
*Il n’y en a aucun mais beaucoup l’ignorent ou plutôt ne s’en rappellent pas et agissent comme si il n’avait pas conscience de la vie. Tous les types de pollueurs par exemple. À vous lire, on dirait qu’Hitler n’est pas critiquable mais le pollueurs le sont. Ici, vous semblez définir des gens par leurs actions, pourtant « nous ne sommes pas nos actes ».
Nous ne sommes pas nos actes est en effet un principe fondamental, essentiel. Dans ma perception relative et située, j’attribue des bonnes et des mauvaises notes. Je n’aime pas Hitler et les pollueurs mais j’aime l’Abbé Pierre et Ghandi. Cela m’est très utile parce que cela me permet de définir qui je suis. Tout comme d’autres se servent de mon expérience de vie pour se définir eux-mêmes. Tel est l’intérêt du processus relatif.
Pauline a écrit:
*J’imagine que ces personnes que vous qualifiez de pollueur (mais ne le sommes-nous pas tous ?) ont "parfaitement" conscience de la vie mais qu’ils ne jugent pas que leurs actes compromettent la vie. Sont-ils de mauvaise foi ? Sont-ils dans l’illusion ? N’ont-ils pas confusément conscience qu’aucun acte ne peut compromettre la vie ?
Ils ne se souviennent pas de qui ils sont. La vie elle-même. La vie ne supprime pas la vie. Evidemment impossible.
Nous sommes tous sur ce chemin, à différents stades d’évolution. Ils savent bien sûr, très confusément, que rien ne compromet la vie. Avoir conscience de cela se situe dans l’espace des maîtres.
Pauline a écrit:
*À l’inverse, peut-être leur niveau de conscience est plus élevé que le vôtre et c’est pour cela que vous ne percevez pas la haute conscience de la vie qui les anime.
La haute conscience se proclame et se démontre. Elle provoque instantanément l’adhésion d’autres consciences dans une grande manifestation de joie. Je doute que ce soit le cas dans l’exemple que nous regardons.
Pauline a écrit:
*Tout est dans la manière de s’affirmer. Est-ce que cette manière met en avant l’Unité de l’humanité ou prône l’illusion de la séparation ? Le niveau de conscience est lié à cela.
Pauline a écrit:
*On peut prôner l’Unité de l’humanité dans ses intentions : un monde nouveau, une humanité nouvelle et régénérée, un ordre nouveau, une parfaite harmonie… et choisir le massacre, la déportation, l’extermination comme outil pour agir dans le sens du processus évolutif.
Regardons simplement si cela fonctionne et distinguons à nouveau les raisonnements.
D’un point de vue absolu, oui. Rien ne peut entraver la re-création de l’Unité et tout y concourt. D’un point de vue relatif, manifestement, non. Le massacre, la déportation, … créent des divisions durables et des traumatismes majeurs de l’inconscient et du conscient collectif. C’est du temps perdu.
Pauline a écrit:
*La théorie des contrastes > Une fiction nécessaire (temporaire), absolument. Je vois plus de dangers que d’utilité.
Quels dangers ?
Pauline a écrit:
*Si la théorie des contrastes est une fiction alors les non-quelque chose sont absolus. Or ce n’est pas le cas. Si la théorie des contrastes est une fiction, alors les non-quelque chose n’existent pas, à l’instar de la non-chaise. Et la question de leur absolu ne se pose pas.
La théorie des contrastes est une fiction dans le sens le plus absolu. Cette « théorie » s’applique à l’environnement relatif mais immatériel (ressentis par exemple).
Pauline a écrit:
*Sincèrement, je ne vois pas l’intérêt pratique de parler de "contraste" ou de "limite". Par cet usage, vous semblez imposer un cadre au réel, en quoi cette construction intellectuelle vous permet-elle de vous affranchir de la dualité ?
L’intérêt est en effet très pratique et très concret. Je me définis par opposition et/ou par adhésion ; mon libre-arbitre s’exprimant encore plus finement dans la palette de couleurs. Si je n’ai pas cette possibilité, je ne sais tout simplement pas qui je suis. Le monde matériel me donne ce champ d’expérience, à la fois limité mais très ciblé.
Ce dispositif me permet une compréhension plus grande de la réalité duale qui est la mienne. Jusqu’au moment où le dispositif ne fonctionne plus. L’opposition n’est plus possible, elle s’est évaporée. Elle a rempli son office en m’amenant à une vérité absolue non-duale.
J’en connais quelques-unes mais il m’en reste tellement d’autres à découvrir. Une fois que toutes sont découvertes ; l’enjeu peut être d’y amener d’autres.
Pauline a écrit:
*Citation NDE 3 a écrit: « <…> Cette fleur m’aime, je le ressens. ». Je suis embarrassée par cette phrase. Vous allez me prendre pour une folle mais je me sens blessée par empathie pour les fleurs.
Je m’adresse volontiers et aisément au gré des circonstances avec n’importe quel élément de la création avec lequel j’interagis, mais je ne leur prête pas des sentiments dont j’ignore tout, je respecte leur liberté. Et je ressens dans ce témoignage comme une instrumentalisation involontaire où était sous-entendu que ce serait vraiment extraordinaire qu’une fleur l’aime (et en corollaire : qu'il serait extraordinaire qu’une fleur ne l’aime pas). Je trouve ça un peu désobligeant pour les fleurs… Ce qui aurait été plus décisif c’est qu’elle voie une personne avec laquelle elle ne s’entend pas qui lui dise « Au-delà des apparences, je t’aime ». J’ai sans doute mal exprimé mon malaise mais en tant que fleur je me sens froissée. C’est fou, non ?
Manifestement en effet, nous ignorons les sentiments des fleurs par exemple. Dans ce cas, l’expérimentateur est placé dans une situation où il peut le ressentir. Son contexte de ressenti est différent du nôtre. Notre corps ne nous permet de ressentir les sentiments que via nos 5 sens. Si on élargit la palette du ressenti possible, on s’ouvre à des réalités plus grandes.
Des exemples d’expériences incluant des personnes que nous n’apprécions pas sont rares car notre souhait d’environnement est toujours respecté.
C’est vrai qu’il est « dommage » d’attendre ce genre d’expérience pour se rendre compte de l’affection des végétaux par exemple.
Pauline a écrit:
*Nous attirons à nous ce qui nous correspond. Consciemment ou non. L’état du monde correspond exactement à ce que nous appelons notre état d’esprit. Et comme l’état du monde influence, consciemment ou non, notre esprit, nous ne savons plus où est la décision. Est-ce mon entourage qui a fait pleuvoir le jour où j’ai organisé mon pique-nique ? est-ce moi qui aie fait pleuvoir ? N’est-ce pas l’inverse ? est-ce la décision collective de la pluie qui m’a incitée à organiser un pique-nique raté ? Est-ce encore plus subtil et compliqué ? Comme une décision démocratique de toutes les âmes de l’univers qui organise à la fois mon pique-nique et ma pluie…
L’état du monde n’influence pas notre esprit mais correspond strictement à notre état d’esprit ; c’est en quelque sorte une projection de notre état d’esprit. La décision peut partir de ce constat. La création d’événements matérialisés est les résultats de pensées mille fois répétées avec intensité par la collectivité concernant elle-même. Je parle ici de phénomènes globaux.
Pauline a écrit:
*C’est amusant, je viens de recevoir une pub pour « les secrets de l’attraction » de Christian Godefroys, connaissez-vous cet ouvrage ?
Je n’ai pas lu le livre, juste quelques lignes de promo qui me plaisent :
"Tous les pouvoirs de l'univers sont déjà en vous. C'est vous qui vous êtes caché les yeux avec vos mains. Vous vous plaignez qu'il fait noir. Sachez qu'autour de vous il n'est pas de ténèbres. Otez les mains de devant vos yeux et la lumière paraîtra, qui était là de toute éternité."
Je n’en sais pas plus et je ne me prononce pas sur les motivations de uns et des autres. A voir.
Pauline a écrit:
*À savoir une réalité que la personne choisi et qui correspond à qui elle est. Il me semble que la plupart des NDE décrivent un être de lumière qui renvoie sur terre un patient qui aurait préféré rester avec l’être de lumière. Leur choix n’est pas validé.
Le choix derrière le choix est validé.
Pauline a écrit:
*Parce que ce que nous voyons à la télévision correspond pour Lui à des bambins qui se disputent pour un jouet. Quand cela nous arrive, nous regardons cette scène avec beaucoup de tendresse et d’affection. Nous savons que l’enjeu de cette dispute est dérisoire et en même temps que c’est un épisode formatif pour eux. Sauf quand le drame, ou son imminence, surgit… peu de parents n’interviendront pas. À partir de quel niveau de drame le Divin intervient-Il ?
Les parents interviennent parce qu’ils savent qu’un drame ne correspond pas au choix profond de l’enfant pour lui-même. Ils se soucient des résultats possibles qu’ils anticipent. Ils réagissent. Le Divin exclut tout drame avant de commencer à jouer. Il agit. Maîtrisant tous les choix possibles et toutes les conséquences, Il peut laisser se dérouler le jeu en restant très discret.
Ainsi, si tout est dans tout, je ne peux me tromper en attribuant des caractéristiques d’une personne (ou d’autre chose) à Dieu. Voilà on peut dire que D.ieu, béni soit-Il, est une personne mais pas que.
Exactement. Et votre âme qui cherche à être Dieu fait l’expérience de tout ce qu’Il est.
Pauline a écrit:
*Mais … Dieu me connaît bien mieux que moi-même. Jusqu’au moment où des incarnations ne me seront plus nécessaires pour moi-même, me connaissant parfaitement. Cela fera de vous l’expert d’un être singulier de la Séparation. Est-ce un passage obligé dans votre quête de l’Unité ? Car c’est pour moi étonnant que la connaissance de vous-même ait tant d’importance alors que vous voulez vous affranchir de la Séparation.
Cf. supra (… s’affranchir de la dualité)
Pauline a écrit:
*La fraction Divine de moi-même aide un autre aspect de moi-même à me souvenir de qui je suis réellement. À part le Divin, qui êtes-vous réellement ? Que vous importe ce que vous êtes en tant qu’être séparé ?
Je ne suis rien d’autre « que » le Divin. Il n’y a que Lui. Celui qui prétend être le Divin a dépassé la séparation. S’en suit la proclamation et la démonstration à l’échelle humaine si le contexte est humain.
Pauline a écrit:
*C’est par contre très utile si je veux faire l’expérience de voir la nuit. Vous voulez-faire l’expérience de la nuit parce que vous ne savez pas tout.
Ce que je sais n’a pas d’importance. Je ne sais d’ailleurs presque rien. Ce dont je fais l’expérience est tout.
Pauline a écrit:
*Déjà, la science matérialiste s’essouffle et n’amène plus grand-chose dans le contexte de la recherche fondamentale (votre voiture n’a pas changé de technologie depuis 150 ans). La recherche appliquée ne fait que varier sur un même thème pour répondre à des exigences commerciales/financières. Sincèrement, j’ai la conviction que ces 150 dernières années ont vu des bouleversements inimaginables et je ne perçois nul essoufflement.
Progression technologique et régression spirituelle. Le plus dangereux des mélanges. Hautement explosif. Les découvertes vraiment majeures se situent globalement entre 1850 et 1950. Depuis, on perfectionne. Sans plus. Nous avons surtout créé des problèmes et peu de solutions.
Pauline a écrit:
*C’est d’ailleurs ce que nous faisons via le nucléaire et ses dangers qui nous représentent très bien dans l’état actuel de notre évolution. Il me semble que vous voyez des dangers là où surgissent des perspectives d’expériences absolument inédites. Imaginez un immense nuage radioactif qui provoque « à la plus grande joie du Divin », outre des tas de maladies, un incroyable déferlement de mutations génétiques, ne serait-ce pas tout bonnement merveilleux ? La science, la technologie, le libéralisme nous laissent entrevoir un déferlement de nouvelles expériences, le Divin ne pouvait espérer mieux.
Le Divin n’a pas d’avis sur ce que nous faisons. Ce qui compte pour Lui, c’est que nous le fassions. Autant nous pouvons dégrader notre monde et le rendre impropre aux incarnations autant nous pouvons en faire un paradis matériel.
Le résultat assuré, il perd toute importance en soi. Seul compte le chemin. Et encore … il est cousu de fil blanc tant les messages, les messagers, les indices, … sont placés sur notre voie pour ne pas nous perdre alors que nous ne pouvons pas nous perdre … C’est dire le luxe de précautions qui nous entoure.
Mieux encore, notre décor n’est qu’une illusion que nous avons créée parce qu’il nous convient. En fait, nous n’avons jamais quitté les bras du Père (si je puis dire).
Mieux encore, la vie entre les vies compense les traumatismes que pourraient générer nos très courtes incarnations.
Pauline a écrit:
*Je suis sensible à l’attention que vous portez à mon modèle. Je ne sais pas trop s’il existe, ce modèle. Comme vous le lisez je multiplie les « il me semble », « mon sentiment est », « selon moi »… et rarement « la vérité est que » et mes « je suis convaincue » restent assez marginaux.
Les précautions que vous prenez s’appliquent évidemment tout autant à moi. Le fait de ne pas les utiliser reflète une paresse d’écriture bien plus que des vérités que je présenterais comme monolithiques.
Pauline a écrit:
Ce qui est instructif et utile pour ma pérégrination c’est le témoignage de celles et ceux qui marchent.
Oui. L’expérience et non la connaissance.
Affectueusement vôtre.
A très bientôt.
Christophe.
pauline.px .
Date d'inscription : 10/01/2010 Messages : 2135 Pays : franceR E L I G I O N : chrétienne
Sujet: Re: Adam et Eve Mer 08 Juil 2015, 9:07 am
Mon cher Christophe,
Je suis navrée, confuse, désappointée et passablement déçue de ne pas pouvoir continuer notre échange qui pourtant me passionne.
Par un curieux concours de circonstances, je me suis engagée dans des projets qui dépassent mes aptitudes et qui sont tellement chronophages que je ne me connecte pour ainsi dire plus à internet.
Et surtout je ne suis plus capable de me concentrer suffisamment pour rester au niveau de nos entretiens. Je tiens trop à ne pas bâcler mes réponses et comme je ne suis pas d'une grande spontanéité je préfère jeter l'éponge.
Rien de grave en vérité, ne vous inquiétez pas pour moi. Si D.ieu, béni soit-Il, y consent j’aurais des tas de choses à vous raconter vers la mi-novembre… voyez à quel point mon programme est chargé ! Je vous souhaite donc un bel été et une bonne rentrée.
Je vous présente toutes mes excuses pour vous avoir fait inopinément faux bond après vous avoir tant sollicité.
Avec toute ma gratitude pour votre patience et la profondeur de vos réflexions.
À bientôt !
Je vous embrasse très amicalement,
Votre petite sœur pauline
CHRISTOPHEG Co-Admin
Date d'inscription : 21/10/2013 Messages : 21899 Pays : BelgiqueR E L I G I O N : Trinitaire
Sujet: Re: Adam et Eve Mer 08 Juil 2015, 9:50 am
pauline.px a écrit:
Mon cher Christophe,
Je suis navrée, confuse, désappointée et passablement déçue de ne pas pouvoir continuer notre échange qui pourtant me passionne.
Par un curieux concours de circonstances, je me suis engagée dans des projets qui dépassent mes aptitudes et qui sont tellement chronophages que je ne me connecte pour ainsi dire plus à internet.
Et surtout je ne suis plus capable de me concentrer suffisamment pour rester au niveau de nos entretiens. Je tiens trop à ne pas bâcler mes réponses et comme je ne suis pas d'une grande spontanéité je préfère jeter l'éponge.
Rien de grave en vérité, ne vous inquiétez pas pour moi. Si D.ieu, béni soit-Il, y consent j’aurais des tas de choses à vous raconter vers la mi-novembre… voyez à quel point mon programme est chargé ! Je vous souhaite donc un bel été et une bonne rentrée.
Je vous présente toutes mes excuses pour vous avoir fait inopinément faux bond après vous avoir tant sollicité.
Avec toute ma gratitude pour votre patience et la profondeur de vos réflexions.
À bientôt !
Je vous embrasse très amicalement,
Votre petite sœur pauline
Chère Pauline,
Ne soyez pas navrée. C'est avec un intense plaisir que je reprendrai nos entretiens, si vous le souhaitez, quand votre emploi du temps s'y prêtera mieux.
Je vous souhaite dans l'intervalle plein succès dans les projets qui vous tiennent à cœur.
Affectueusement.
Christophe.
pauline.px .
Date d'inscription : 10/01/2010 Messages : 2135 Pays : franceR E L I G I O N : chrétienne
Sujet: Re: Adam et Eve Dim 19 Juil 2015, 8:39 am
Mon cher Christophe,
CHRISTOPHEG a écrit:
Ne soyez pas navrée. C'est avec un intense plaisir que je reprendrai nos entretiens, si vous le souhaitez, quand votre emploi du temps s'y prêtera mieux. Je vous souhaite dans l'intervalle plein succès dans les projets qui vous tiennent à cœur.
Merci pour vos bons vœux et votre sympathie.
J'espère pouvoir reprendre nos entretiens avant la fin de l'année, si D.ieu, béni soit-Il, le veut.
Bises
CHRISTOPHEG Co-Admin
Date d'inscription : 21/10/2013 Messages : 21899 Pays : BelgiqueR E L I G I O N : Trinitaire
Sujet: Re: Adam et Eve Dim 19 Juil 2015, 9:17 am
pauline.px a écrit:
Mon cher Christophe,
CHRISTOPHEG a écrit:
Ne soyez pas navrée. C'est avec un intense plaisir que je reprendrai nos entretiens, si vous le souhaitez, quand votre emploi du temps s'y prêtera mieux. Je vous souhaite dans l'intervalle plein succès dans les projets qui vous tiennent à cœur.
Merci pour vos bons vœux et votre sympathie.
J'espère pouvoir reprendre nos entretiens avant la fin de l'année, si D.ieu, béni soit-Il, le veut.