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| Pourquoi aimer ses ennemis ? | |
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Auteur | Message |
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RAMOSI Co-Admin
Date d'inscription : 01/06/2011 Messages : 19258 Pays : FRANCE R E L I G I O N : CATHOLIQUE
| Sujet: Pourquoi aimer ses ennemis ? Sam 23 Jan 2016, 9:14 pm | |
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Une question à la foi
Pourquoi faudrait-il aimer ses ennemis ?
Christine Gilbert, directrice adjointe de l'Institut d'études religieuses de l'Institut catholique de Paris, répond à Sophie de Villeneuve. Publié le 15 novembre 2015.
Dans l'Evangile, JESUS dit qu'il faut aimer ses ennemis, tendre l'autre jour quand on vous gifle et donner tous vos vêtements à celui qui vole votre tunique. Franchement, c'est dur à entendre, et difficile à mettre en œuvre ! Quel intérêt à aimer ses ennemis ? Et d'abord, qui sont nos ennemis ?
C. G. : L'ennemi dans la Bible, c'est celui qui refuse l'amour comme loi du monde. C'est celui qui sème la zizanie, qui refuse la justice, la vérité, et qui fait tout ce qui empêche l'amour.
Il y en a beaucoup, des gens comme ça ?
C. G. : Chacun à son niveau, nous en rencontrons tous. Dans la vie, il y a vraiment des difficultés, des gens qui nous font du mal.
Nous avons donc tous des ennemis ?
C. G. : Oui. Chacun sait bien qui lui fait du mal, ou du moins qui il croit lui faire du mal. Il y a aussi des ennemis non identifiés, on peut être broyé par exemple par l'injustice d'un système. Et effectivement, dire avec la foi chrétienne qu'on doit aimer ses ennemis, c'est très audacieux ! C'est à l'opposé total de toutes les évidences !
C'est quasiment inhumain d'aimer des gens qui ne vous aiment pas ?
C. G. : Attention, aimer, dans cette injonction, ne signifie pas éprouver un sentiment. Eprouver des sentiments, cela ne se commande pas, même si l'on est capable de maîtriser ou de contrôler l'affection ou l'aversion que l'on éprouve pour quelqu'un. L'amour des ennemis ne consiste pas à éprouver un sentiment de sympathie, c'est chercher à stopper la violence.
Ce n'est donc pas les aimer comme on aime ses amis ou sa famille ?
C. G. : Si, d'une certaine façon, c'est le même amour, mais qui va s'exprimer différemment. D'un côté dans les relations affectives qui sont profondes, intimes et qui nous construisent. C'est là d'ailleurs que nous pouvons être le plus violemment blessés, parce que nous sommes impliqués émotionnellement. Mais l'amour, dans la Bible, ne se réduit pas à l'affectif, ce qui rendrait impossible le commandement d'aimer. Comment pourrait-on se forcer à éprouver une émotion positive ?
Alors de quoi s'agit-il ?
C. G. : Il s'agit d'éviter d'entrer dans le jeu de l'ennemi. Ce que veut l'ennemi, c'est démolir. Revenir sans cesse à ce qu'il m'a fait, à ce que je vais lui faire en retour, c'est entrer dans un jeu de calculs, et finalement me comporter comme lui. Le Christ nous invite, plutôt que de regarder l'ennemi, à regarder Dieu. Alors se produit un déplacement. Cela dit, il faut faire entendre à l'autre que son comportement est inadmissible. Non pas en rendant coup pour coup, mais en s'engageant dans une rencontre sur son terrain tout en se situant autrement.
Un exemple ?
C. G. : Une figure emblématique de l'amour des ennemis se trouve dans les Misérables, au moment de la rencontre entre Jean Valjean, ce forçat considéré comme irrécupérable, et l'évêque. L'évêque croit en lui et lui donne sa chance. Jean Valjean lui vole des chandeliers, et l'évêque le couvre en disant qu'il les lui a donnés.
Est-ce qu'on peut tous aller aussi loin ?
C. G. : Chacun doit faire ce qu'il a à faire dans le contexte où il se trouve. Quand l'Evangile dit « Aimez vos ennemis », il ne donne pas une liste de choses à faire. A chacun d'inventer sa manière de faire. Il ne s'agit pas d'excuser des actes mauvais, mais d'avoir foi en un Dieu qui est venu aussi pour les méchants. Le chrétien est appelé à chercher cette marque divine au fond de toute personne.
Chacun doit trouver sa manière propre de rejoindre la personne qui lui fait du mal ?
C. G. : Un jeune que je connaissais bien et qui vivait dans une coloc, avec d'autres étudiants, s'est un jour violemment disputé avec un de ses colocataires, au point qu'ils ne se parlaient plus. Chrétien, il se demandait quoi faire : lui reparler ? Impossible. Il a décidé alors de s'en tenir à deux choses : lui dire bonjour le matin, et le garder dans sa liste d'amis sur Facebook. C'était minime, mais il avait trouvé là le début de son propre chemin. Je crois que l'Esprit nous aide à trouver la petite chose qui nous aide à refuser la violence, à refuser d'entrer dans le jeu de l'ennemi.
Qu'est-ce qu'on y gagne ?
C. G. : On y gagne ce que la Bible exprime en termes énigmatiques, mais vrais et importants : être fils et filles du Très-Haut. On y gagne de la liberté, de l'audace, de la sérénité, de l'amour. Dieu nous aime alors que nous ne sommes pas comme lui, il fait alliance avec ce qui n'est pas comme lui. Il nous appelle à faire de même, et nous y arrivons parce que nous nous savons aimés. Cet amour de Dieu donne des ailes, nous permet de nous situer et nous ouvre les yeux sur la misère du monde. Et cela nous fait vivre en proximité avec Dieu, parce que c'est lui que nous regardons, et non l'ennemi.
On n'est quand même pas obligé d'aimer tout le monde de cet amour-là ?
C. G. : Aimer tout le monde, c'est beaucoup moins compliqué qu'aimer son prochain. C'est très curieux comme certaines personnes vous font du mal et d'autres non. Mais celles-ci en feront souffrir d'autres. Il y a toujours un point d'accrochage, dans une équipe de travail, dans une famille, dans une communauté. Certains ont de vrais ennemis, au point d'avoir recours à la justice, mais c'est souvent dans les petites choses du quotidien que le poison se répand. Il faut alors se situer dans la rencontre.
Et si ça ne marche pas ? Si on n'arrive pas à trouver ce chemin que vous décrivez ?
C. G. : C'est un chemin ! Il faut commencer par trouver le point de départ. Mais beaucoup doutent d'y parvenir, et d'ailleurs doutent de la foi chrétienne à cause de cela. Aller jusqu'à aimer son ennemi ? Sûrement pas ! Mais envisager la possibilité de se mettre au bord du chemin, et qu'alors se produise une petite chose, voilà ce qu'on peut demander au Seigneur, voilà ce que l'on peut approcher petit à petit.
Vous avez l'air de nous dire qu'aimer ses ennemis, c'est difficile, mais c'est possible ?
C. G. : Chrétienne, je crois que le Christ mort et ressuscité a rendu l'amour et la vie plus forts que tout. Sinon, j'aurais du mal à le croire.
C'est possible aussi de donner sa tunique quand on vous a volé votre vêtement, et de tendre l'autre joue quand on vous a giflé ?
C. G. : Je crois que le Christ a voulu donner des exemples concrets, pour montrer que ce n'était pas qu'une idée. Mais on peut se demander quel chemin de liberté une telle manière d'agir peut ouvrir, pour les autres, mais surtout pour soi !
JESUS a demandé qu'on aime ses ennemis, mais il n'a pas dit comment. Quel conseil nous donneriez-vous ?
C. G. : Dans ce domaine, c'est difficile. Cela dépend de chacun, dans la profondeur de sa vie, dans sa relation à Dieu. On ne peut dire à personne : « Tu dois ». Devant cet appel à l'amour et à l'ouverture, chacun fait comme il peut, et c'est déjà énorme.
Et si on n'y arrive pas du tout ?
C. G. : Je crois à la vertu du temps, et je suis persuadée que cela peut venir.
Propos recueillis par Sophie de Villeneuve Croire.com
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| | | RAMOSI Co-Admin
Date d'inscription : 01/06/2011 Messages : 19258 Pays : FRANCE R E L I G I O N : CATHOLIQUE
| Sujet: Re: Pourquoi aimer ses ennemis ? Mar 26 Jan 2016, 7:57 pm | |
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PAPE FRANÇOIS
MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA MAISON SAINTE-MARTHE
Mardi 18 juin 2013
(L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 26 du 27 juin 2013)
L’art d’aimer ses ennemis
Aimer nos ennemis, ceux qui nous persécutent et nous font souffrir, est difficile et ce n’est même pas une « bonne affaire » car cela nous appauvrit. Et pourtant telle est la route parcourue par JESUS pour notre salut. C’est de cela qu’a parlé le Pape François dans son homélie lors de la Messe célébrée mardi 18 juin, dans la chapelle de la Domus Sanctae Marthae. En reprenant des épisodes de la deuxième lettre de saint Paul aux Corinthiens (8, 1-9) et de l’évangile de Matthieu (5, 43-48), le Saint-Père s’est arrêté sur la difficulté d’aimer ses ennemis et s’est demandé comment il est possible de pardonner : « Nous aussi, nous tous, nous avons des ennemis, tous. Certains ennemis sont faibles, d’autres forts. Nous aussi, nous devenons parfois les ennemis d’autres personnes ; nous ne les aimons pas. JESUS nous dit que nous devons aimer nos ennemis ». Face aux nombreux drames qui frappent l’humanité, a-t-il admis, il est difficile de faire ce choix : comment peut-on aimer, en effet, « ceux qui prennent la décision d’effectuer un bombardement et de tuer tant de personnes ? Comment peut-on aimer ceux qui, par amour de l’argent, ne laissent pas les médicaments parvenir à ceux qui en ont besoin, aux personnes âgées, et les laissent mourir ? ». Et encore : « Comment peut-on aimer les personnes qui ne recherchent que leur intérêt, leur pouvoir et qui font tant de mal ? ». Je ne sais pas, a affirmé l’Évêque de Rome, « comment on peut faire. Mais JESUS nous dit deux choses : tout d’abord, nous tourner vers le Père. Notre Père est Dieu : il fait naître le soleil sur les méchants et sur les bons ; il fait pleuvoir sur les justes et les injustes. Le matin, notre Père ne dit pas au soleil : Aujourd’hui, illumine ceux-ci et ceux-là ; pas ceux-là, laisse-les dans l’ombre ! ». Il dit : « Illumine-les tous ». Son amour est pour tous, son amour est un don pour tous, les bons et les méchants. Et JESUS termine avec ce conseil : “Vous, donc, soyez parfaits, comme votre Père céleste est parfait” ». L’indication de JESUS est donc d’imiter le Père dans « cette perfection de l’amour. Lui, il pardonne à ses ennemis. Il fait tout pour les pardonner. Pensons avec combien de tendresse JESUS reçoit Judas dans le jardin des oliviers », alors que parmi les disciples certains pensent à la vengeance. « La vengeance, a dit à ce propos le Pape, est ce plat si bon quand on le mange froid » et c’est pourquoi nous attendons le moment juste pour l’accomplir. « Mais cela n’est pas chrétien. JESUS nous demande d’aimer nos ennemis. Comment peut-on faire ? JESUS nous dit : priez, priez pour vos ennemis ». La prière fait des miracles.
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| | | RAMOSI Co-Admin
Date d'inscription : 01/06/2011 Messages : 19258 Pays : FRANCE R E L I G I O N : CATHOLIQUE
| Sujet: Re: Pourquoi aimer ses ennemis ? Ven 05 Fév 2016, 8:54 pm | |
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L’amour des ennemis
Pourquoi l’amour des ennemis se trouve-t-il au cœur de l’Évangile ?
Dans le chapitre 6 de l’Évangile de Luc, à la suite des Béatitudes, JESUS exhorte longuement ses disciples à répondre à la haine par l’amour (Luc 6,27-35 ; cf. Matthieu 5,43-48). Placé à cet endroit, ce texte fait comprendre que Luc voit dans l’amour des adversaires le trait spécifique des disciples du Christ.
Les paroles de JESUS indiquent deux façons de vivre. La première est celle des « pécheurs », autrement dit, de ceux qui se comportent sans référence à Dieu et à sa Parole. Eux agissent envers les autres en fonction de la manière dont ceux-ci les traitent, leur action est en fait une ré-action. Ils divisent le monde en deux groupes, leurs amis et ceux qui ne le sont pas, et font preuve de bonté uniquement à l’égard de ceux qui sont bons envers eux. L’autre façon de vivre ne désigne pas en premier lieu un groupe d’humains, elle se réfère à Dieu lui-même. Dieu, pour sa part, ne réagit pas selon la manière dont on le traite : au contraire, « il est bon, lui, pour les ingrats et les méchants » (Luc 6,5).
JESUS met ainsi le doigt sur la caractéristique essentielle du Dieu de la Bible. Source débordante de bonté, Dieu ne se laisse pas conditionner par la méchanceté de son vis-à-vis. Même oublié, même bafoué, Dieu continue à être fidèle à lui-même, il ne peut qu’aimer. Cela est vrai depuis la première heure. Des siècles avant la venue du Christ JESUS, un prophète explique que, à la différence des hommes, Dieu est toujours prêt à pardonner : « Vos pensées ne sont pas mes pensées, et mes voies ne sont pas vos voies » (Isaïe 55,7-8). Le prophète Osée, de son côté, entend le Seigneur lui dire : « Je ne donnerai pas cours à l’ardeur de ma colère… car je suis Dieu et non pas homme » (Osée 11,9). En un mot, notre Dieu est miséricordieux (Exode 34,6 ; Psaume 86,15 ; 116,5 etc.), « il ne nous traite pas selon nos péchés, ne nous rend pas selon nos fautes » (Psaume 103,10).
La grande nouveauté de l’Évangile n’est pas tant que Dieu est Source de bonté, mais que les humains peuvent et doivent agir à l’image de leur Créateur : « Soyez miséricordieux, comme votre Père est miséricordieux ! » (Luc 6,36). Par la venue parmi nous de son Fils, cette Source de bonté nous est désormais accessible. Nous devenons à notre tour des « fils du Très Haut » (Luc 6,35), des êtres capables de répondre au mal par le bien, à la haine par l’amour. En vivant une compassion universelle, en pardonnant à ceux qui nous font du mal, nous témoignons que le Dieu de miséricorde est là au cœur d’un monde marqué par le rejet de l’autre, par le mépris de celui qui est différent.
Impossible pour les humains livrés à leurs propres forces, l’amour des ennemis témoigne de l’activité de Dieu lui-même au milieu de nous. Aucun commandement extérieur ne le rend possible. Seul la présence dans nos cœurs de l’amour divin en personne, l’Esprit Saint, nous permet de le faire. Cet amour est une conséquence directe de la Pentecôte. Ce n’est pas pour rien que le récit du premier martyr chrétien, Étienne, « rempli d’Esprit Saint » (Actes 7,55), se termine par ces paroles : « Seigneur, ne leur compte pas ce péché » (Actes 7,60). À l’instar de JESUS lui-même (cf. Luc 23,34), le disciple fait rayonner dans le sombre pays de la violence la lumière de l’amour divin.
Pourquoi saint Jean ne parle-t-il pas de l’amour des ennemis ?
Tandis que les Évangiles de Matthieu et de Luc mettent l’accent sur la nécessité d’un amour qui dépasse le cercle de ceux qui sont du même bord pour englober même les opposants, les écrits de saint Jean parlent uniquement de l’amour entre les disciples. Faudrait-il conclure que la visée de Jean est plus limitée ?
Pour Jean comme pour l’ensemble du Nouveau Testament, la mission de JESUS est universelle. Il est le Verbe de Dieu « qui, en venant dans le monde, illumine tout homme » (Jean 1,9). Il est venu pour pardonner les péchés du monde entier (cf. 1 Jean 2,2). Nul n’est exclu de son amour : « Tous ceux que le Père me donne viendront à moi, et celui qui vient à moi, je ne le rejetterai pas » (Jean 6,37). « Sauveur du monde » (Jean 4,42), JESUS offre à chaque être humain l’eau vive qui donne la vie en plénitude.
Mais la vie que donne le Christ est « éternelle », c’est-à-dire qu’elle est la Vie même de Dieu. Elle consiste dans une existence partagée avec Dieu qui a pour nom la communion. Cette communion est en premier lieu une réalité en Dieu, le courant de vie entre le Père et le Fils, et elle s’exprime sur la terre par une communion entre les humains qui accueillent l’Évangile (cf. 1 Jean 1,3). Ceux qui entrent dans cette communion laissent loin derrière eux une existence inauthentique parce que prétendument autosuffisante ; en termes johanniques, ils sont nés de Dieu (cf. Jean 1,13 ; 3,3-8) et ne sont plus « du monde » (cf. Jean 17,16).
C’est dans ce contexte que se situe l’enseignement johannique sur l’amour. Pour Jean, l’amour est une traduction, « en actes et en vérité » (1 Jean 3,18), de cette communion en Dieu. Il est donc par essence réciproque, celui à qui il est offert doit l’accueillir pour le donner à son tour. Cela est vrai d’abord en Dieu, ensuite en nous : « Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés : demeurez dans mon amour » (Jean 15,10). Nous demeurons dans cet amour en vivant le « commandement nouveau » : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés » (Jean 13,34 ; cf. 15,10.17). De cette façon, l’amour entre les disciples du Christ devient le signe par excellence de la présence de Dieu au cœur du monde (cf. Jean 13,35).
Si Jean insiste tant sur l’amour réciproque des disciples, ce n’est donc aucunement pour restreindre l’amour à un petit groupe de ceux qui pensent de la même façon. La visée de cet amour reste universelle, « pour que le monde croie » (Jean 17,21 et 23), pour que les humains s’ouvrent à la présence de Dieu et entrent dans sa communion. Mais le seul signe vraiment convaincant de cette présence, de cette communion, est un amour donné et accueilli, un amour « accompli » (1 Jean 4,12 ; cf. 2,5 ; 4,17 et 18). Cet amour, loin d’être un simple sentiment, réconcilie les oppositions et crée une communauté fraternelle à partir d’hommes et de femmes les plus divers ; de la vie de cette communauté sort une force d’attraction qui peut bouleverser les cœurs. Pour saint Jean, c’est ainsi que Dieu aime le monde de façon efficace (cf. Jean 3,16), non pas directement, car Dieu ne peut forcer les cœurs et il y a une incompatibilité foncière entre le monde fermé à Dieu et son amour (cf. 1 Jean 2,15), mais en plaçant au cœur du monde un ferment de communion, l’amour fraternel, capable de pénétrer et de faire lever toute la pâte.
Lettre de Taizé : 2003/4
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| | | RAMOSI Co-Admin
Date d'inscription : 01/06/2011 Messages : 19258 Pays : FRANCE R E L I G I O N : CATHOLIQUE
| Sujet: Re: Pourquoi aimer ses ennemis ? Jeu 18 Fév 2016, 8:14 pm | |
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AIMEZ VOS ENNEMIS _______________________________________________________________________________
Matthieu 5.43-48
Yves I-Bing Cheng, M.D., M.A.
www.entretienschretiens.com
Il est bien connu que l’enseignement de JESUS donne la primauté au commandement d’aimer. En Matthieu 5.43-48, le Seigneur JESUS précise que l’amour doit s’exprimer envers tous les hommes sans aucune discrimination. Lisons ce passage.
Matthieu 5.43. Vous avez entendu qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi.
44 Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent.
45 Alors vous serez fils de votre Père qui est dans les cieux, car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes.
46 En effet, si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense aurez–vous ? Les péagers aussi n’en font–ils pas autant ?
47 Et si vous saluez seulement vos frères, que faites–vous d’extraordinaire ? Les païens aussi, eux–mêmes, n’en font–ils pas autant ?
48 Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait.
Transformer la nature humaine
‘Vous avez entendu dire,’ nous dit JESUS, ‘Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. Mais moi, je vous dis, Aimez vos ennemis. Si vous pouvez aimer vos ennemis, il n’y aura personne dans ce monde que vous haïrez.’ En d’autres mots, il y a dans le christianisme un aspect qui vient révolutionner complètement notre façon habituelle de penser.
Voyez-vous, le commandement d’aimer nos ennemis va directement à l’encontre de la nature humaine. Nous avons plutôt une tendance presque instinctive à nous opposer à ceux qui nous sont hostiles, voire même à les haïr. Et quand nous voulons être discrets, nous leur mettons les bâtons dans les roues tout en gardant nos distances. JESUS nous demande de changer tout cela. Il nous commande d’aimer tous les hommes, et ceci inclut nos ennemis.
Le Sermon sur la montagne décrit en détails les caractéristiques spirituelles qui devraient se retrouver chez les citoyens du royaume de Dieu. ‘Vous voulez devenir un de mes disciples?’ nous demande JESUS. ‘Alors préparez-vous à un changement radical d’attitude. Autrefois, vous étiez comme cela. Maintenant, vous allez devenir comme ceci. Toute votre attitude doit se revêtir d’un caractère divin. Vous allez devenir très différents de ceux qui ne sont pas issus de Dieu, de ceux qui ne se sont pas repentis de leurs péchés et qui ne sont pas nés de nouveau.’ En effet, nous faisons l’objet d’une nouvelle naissance, une naissance par laquelle une devenons une toute nouvelle créature de Dieu. On ne peut pas parler d’une véritable conversion à la foi chrétienne sans qu’il se produise un changement fondamental en nous et que la Bible décrit par l’expression ‘naître de nouveau.’
Comprenons qu’il ne s’agit pas d’une simple réforme de la personnalité humaine. Le christianisme implique une transformation radicale de la nature humaine. Le Seigneur nous convie à une révolution de la personne dans sa totalité, à un changement qui n’a rien de comparable dans ce monde.
Tout cela ne pourrait pas s’accomplir sans une intervention divine. Si Dieu n’est pas à l’œuvre en nous, nous prêchons l’évangile en vain car c’est comme si nous ne discutions que de philosophie, d’éthique ou de morale dont les principes sont impossibles à mettre en pratique. La puissance de Dieu vient changer complètement notre vie au point que nous devenons une nouvelle personne. Et lorsqu’on scrute les actions de cette personne renouvelée, on s’aperçoit tout de suite qu’elle est différente, qu’elle est un enfant du Dieu vivant.
Aimer son ennemi dans l’AT
Vous avez entendu qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. Est-ce une citation de l’AT? Nous savons tous que le commandement, Tu aimeras ton prochain, provient de l’AT. Il est inséré dans la phrase en Lévitique 19.18 où nous lisons, Tu ne te vengeras point, et tu ne garderas point de rancune contre les enfants de ton peuple. Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Je suis l’Éternel.
J’aimerais vous faire remarquer que l’enseignement de l’AT contient certaines instructions qui nous demandent d’aimer notre ennemi. Prenez par exemple Exode 23.4-5.
Exode 23.4. Si tu rencontres le bœuf de ton ennemi ou son âne égaré, tu le lui ramèneras.
5 Si tu vois l’âne de ton ennemi succombant sous sa charge, et que tu hésites à le décharger, tu l’aideras à le décharger.
Si vous voyez une bête en difficulté, même si elle appartient à votre ennemi, vous avez la responsabilité de lui venir en aide. Or, si nous sommes tenus de prendre soin d’un animal appartenant à notre ennemi, à plus forte raison devrions-nous nous montrer bienveillants à l’égard de notre ennemi lui-même. Écoutez ce passage en Proverbes 25.21-22.
Proverbes 25.21. Si ton ennemi a faim, donne-lui du pain à manger; s’il a soif, donne-lui de l’eau à boire.
22 Car ce sont des charbons ardents que tu amasses sur sa tête, et l’Éternel te récompensera.
Ici, la charité est communiquée directement à l’ennemi. Nous y voyons les premières formes de l’enseignement de JESUS, Aimez vos ennemis.
Haïr l’ennemi dans l’AT
Qu’en est-il maintenant de l’autre moitié de la phrase, ‘Tu haïras ton ennemi?’ Est-ce aussi un enseignement de l’AT? Je vous conseillerais de ne par réagir trop vite en écartant du revers de la main cette possibilité. Regardez bien ce passage. Psaumes 139.21-22.
Psaumes 139.21. Éternel, n’aurais-je pas de la haine pour ceux qui te haïssent, du dégoût pour ceux qui s’élèvent contre toi?
22 Je les hais d’une parfaite haine; ils sont pour moi des ennemis.
David est l’auteur de ce psaume où il déclare sans gêne qu’il haïssait ses ennemis. Puis il continue sa pensée en disant aux vv. 23-24, Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon cœur! Éprouve-moi, et connais mes pensées! Regarde si je suis sur une mauvaise voie, et conduis-moi sur la voie de l’éternité!
La conclusion de ce psaume laisse sous-entendre que David ne voyait rien de mal à dire qu’il haïssait ses ennemis. Je les hais d’une parfaite haine. Il serait difficile de verbaliser sa haine avec plus de conviction. Nous sommes en présence d’une déclaration exprimant une haine totale et parfaite.
Considérons maintenant cet autre passage. Psaumes 26.5.
Psaumes 26.5. Je hais l’assemblée de ceux qui font le mal, je ne m’assieds pas avec les méchants.
Dans ce verset, le psalmiste exprime clairement sa haine contre les malfaiteurs. Il refuse d’entretenir quel que rapport que ce soit avec des hommes pervers. Voici un autre verset qui révèle la haine du psalmiste. Psaumes 31.6.
Psaumes 31.6. Je hais ceux qui s’attachent à de vaines idoles, et je me confie en l’Éternel.
‘Je hais ceux qui rendent un culte à de faux dieux.’ Encore une fois, nous avons une situation où le psalmiste manifeste explicitement sa haine de l’ennemi. Tout cela nous laisse songeur car on ne peut pas s’empêcher de faire un rapprochement entre ces versets et les paroles de JESUS quand il dit, Vous avez entendu qu’il a été dit : …tu haïras ton ennemi.
Lorsque nous prenons en considération l’AT dans son ensemble, nous nous apercevons que la parole de Dieu rapporte bel et bien une haine de la part de l’homme qui est justifiable et acceptable devant Dieu. Il s’agit de celle qui s’extériorise par une aversion totale pour le mal. On notera également que les mots ‘haine’ et ‘ennemis’ apparaissent souvent ensemble dans les Écritures pour désigner ceux qui se montrent hostiles à Dieu. Prenez notre premier exemple, Je les hais d’une parfaite haine. David n’a pas dit qu’il détestait ses ennemis personnels. Sa haine était dirigée contre les ennemis de Dieu, ceux qui se dressent contre l’Éternel. Pourquoi haïssait-il ces hommes? Parce qu’ils n’avaient aucun respect pour les commandements de Dieu. Ils les transgressaient avec légèreté, sans avoir l’impression d’avoir commis de fautes. David ne les haïssait pas comme s’ils étaient ses ennemis personnels. Il haïssait ceux qui éprouvaient de la haine envers Dieu.
Rectifier le véritable sens de l’amour
Ceci étant dit, il n’en fallait pas plus pour que les chefs religieux commencent à enseigner des notions erronées concernant la haine. Dans leur compréhension de l’AT, il était tout à fait acceptable de haïr ceux qui n’appartenaient pas à la communauté juive. Si vous étiez un juif, vous étiez en droit de haïr toute personne qui ne faisait pas partie de votre ethnie ou de votre religion. Pourquoi? Parce que ces individus n’observent pas la loi de Dieu. Et s’ils ne s’y conforment pas, ils deviennent automatiquement des ennemis de Dieu. Et s’ils sont des ennemis de Dieu, je peux alors les haïr en toute légitimité.
Vous voyez toutes les subtilités trompeuses qui se trouvent dans ce raisonnement. Les chefs religieux ont dénaturé l’enseignement de l’AT en limitant le nombre ceux qu’ils considéraient comme étant leurs prochains. Pour un juif, le prochain doit nécessairement être un autre juif. Celui-là, je dois l’aimer. Mais s’il n’est pas un juif, alors j’ai la permission de le haïr parce qu’il n’obéit pas aux commandements de Dieu.
Et c’est précisément ce point qui fait réagir JESUS quand il déclare, Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis. Par cette déclaration, JESUS rectifie l’aberration introduite par les chefs religieux dans la signification du mot ‘prochain.’ Aimez votre prochain, et ceci comprend également vos ennemis. Dans le vocabulaire utilisé par Dieu, le sens du mot ‘prochain’ n’est pas limité par une question de race ni de religion. Il inclut tous les hommes, même nos ennemis.
Le v. 45 nous en explique la raison : parce que Dieu aime ses ennemis. Comment le Seigneur JESUS l’exprime-t-il? Il utilise une illustration que chacun peut constater par soi-même. Il dit, ‘Vous voyez les rayons du soleil? Dieu fait lever le soleil autant sur les chrétiens que sur les non-chrétiens. Regardez la pluie. Est-ce que le sol d’un fermier chrétien reçoit plus d’eau que celui d’un non-chrétien? Pas du tout. Il pleut autant sur l’un que sur l’autre.’ Voilà un bel exemple de ce qu’on appelle la grâce commune de Dieu, i.e., celle qui est manifestée à l’égard de tous les hommes. Dieu accorde à tous les bienfaits du soleil et de la pluie. Que l’on soit justifié ou condamné, le traitement est le même. Et si l’amour de Dieu pour les hommes s’exprime sans discrimination, alors notre amour du prochain doit également se manifester envers tous sans exception. Nous devons aimer l’injuste autant que le juste.
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| | | RAMOSI Co-Admin
Date d'inscription : 01/06/2011 Messages : 19258 Pays : FRANCE R E L I G I O N : CATHOLIQUE
| Sujet: Re: Pourquoi aimer ses ennemis ? Jeu 03 Mar 2016, 8:41 pm | |
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PAPE FRANÇOIS
MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA MAISON SAINTE-MARTHE
Mardi 18 juin 2013
(L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 26 du 27 juin 2013)
L’art d’aimer ses ennemis
Aimer nos ennemis, ceux qui nous persécutent et nous font souffrir, est difficile et ce n’est même pas une « bonne affaire » car cela nous appauvrit. Et pourtant telle est la route parcourue par JESUS pour notre salut. C’est de cela qu’a parlé le Pape François dans son homélie lors de la Messe célébrée mardi 18 juin, dans la chapelle de la Domus Sanctae Marthae. En reprenant des épisodes de la deuxième lettre de saint Paul aux Corinthiens (8, 1-9) et de l’évangile de Matthieu (5, 43-48), le Saint-Père s’est arrêté sur la difficulté d’aimer ses ennemis et s’est demandé comment il est possible de pardonner : « Nous aussi, nous tous, nous avons des ennemis, tous. Certains ennemis sont faibles, d’autres forts. Nous aussi, nous devenons parfois les ennemis d’autres personnes ; nous ne les aimons pas. JESUS nous dit que nous devons aimer nos ennemis ». Face aux nombreux drames qui frappent l’humanité, a-t-il admis, il est difficile de faire ce choix : comment peut-on aimer, en effet, « ceux qui prennent la décision d’effectuer un bombardement et de tuer tant de personnes ? Comment peut-on aimer ceux qui, par amour de l’argent, ne laissent pas les médicaments parvenir à ceux qui en ont besoin, aux personnes âgées, et les laissent mourir ? ». Et encore : « Comment peut-on aimer les personnes qui ne recherchent que leur intérêt, leur pouvoir et qui font tant de mal ? ». Je ne sais pas, a affirmé l’Évêque de Rome, « comment on peut faire. Mais JESUS nous dit deux choses : tout d’abord, nous tourner vers le Père. Notre Père est Dieu : il fait naître le soleil sur les méchants et sur les bons ; il fait pleuvoir sur les justes et les injustes. Le matin, notre Père ne dit pas au soleil : Aujourd’hui, illumine ceux-ci et ceux-là ; pas ceux-là, laisse-les dans l’ombre ! ». Il dit : « Illumine-les tous ». Son amour est pour tous, son amour est un don pour tous, les bons et les méchants. Et JESUS termine avec ce conseil : “Vous, donc, soyez parfaits, comme votre Père céleste est parfait” ». L’indication de JESUS est donc d’imiter le Père dans « cette perfection de l’amour. Lui, il pardonne à ses ennemis. Il fait tout pour les pardonner. Pensons avec combien de tendresse JESUS reçoit Judas dans le jardin des oliviers », alors que parmi les disciples certains pensent à la vengeance. « La vengeance, a dit à ce propos le Pape, est ce plat si bon quand on le mange froid » et c’est pourquoi nous attendons le moment juste pour l’accomplir. « Mais cela n’est pas chrétien. JESUS nous demande d’aimer nos ennemis. Comment peut-on faire ? JESUS nous dit : priez, priez pour vos ennemis ». La prière fait des miracles.
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| Sujet: Re: Pourquoi aimer ses ennemis ? Mer 16 Mar 2016, 9:26 pm | |
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Confiance en la Miséricorde Divine
Aimez vos ennemis
« Vous avez appris qu'il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. Eh bien moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d'être vraiment les fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense aurez-vous ? Les publicains eux-mêmes n'en font-ils pas autant ? Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d'extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n'en font-ils pas autant ? Vous donc, soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait. » Mat 5, 43-48
En aimant ton ennemi, tu souhaites qu’il te soit un frère. Ce n’est pas ce qu’il est que tu aimes en lui, mais ce que tu veux qu’il soit. Imaginons du bois de chêne non taillé. Un artisan habile voit ce bois, coupé dans la forêt ; ce bois lui plaît ; je ne sais pas ce qu'il veut en faire, mais ce n'est pas pour qu'il demeure comme il est que l’artiste aime ce bois. Son art lui fait voir ce que ce bois peut devenir ; son amour ne va pas au bois brut, il aime ce qu'il en fera, non le bois brut. C'est ainsi que Dieu nous a aimés quand nous étions pécheurs. Il dit en effet : « Ce ne sont pas les bien portants qui ont besoin du médecin mais les malades ». Nous a-t-il aimés pécheurs pour que nous demeurions pécheurs ? L'Artisan nous a vus comme un bois brut venant de la forêt, et ce qu'il avait en vue, c'est l’oeuvre qu'il tirerait de là, non le bois ou la forêt. Toi de même : tu vois ton ennemi s'opposer à toi, t'accabler de paroles mordantes, se rendre rude par ses affronts, te poursuivre de sa haine. Mais tu es attentif au fait qu'il est un homme. Tu vois tout ce que cet homme a fait contre toi, et tu vois en lui qu'il a été fait par Dieu. Ce qu'il est en tant qu'homme, c’est l’oeuvre de Dieu ; la haine qu'il te porte, c'est son oeuvre à lui. Et que dis-tu en toi-même ? « Seigneur, sois bienveillant pour lui, remets-lui ses péchés, inspire-lui ta crainte, change-le. » Tu n'aimes pas en cet homme ce qu'il est, mais ce que tu veux qu'il soit. Donc, quand tu aimes ton ennemi, tu aimes un frère. Saint Augustin (354-430), Commentaire sur la 1ère lettre de Jean, § 8,10.
« Le Christ a souffert pour nous, vous laissant un exemple pour que vous suiviez ses pas » (1P 2,21). Quel exemple du Seigneur aurons-nous à suivre ? Est-ce celui de ressusciter les morts ? Est-ce de marcher sur la mer ? Pas du tout, mais d'être doux et humbles de coeur (Mt 11,29) et d'aimer non seulement nos amis mais même nos ennemis (Mt 5,44). « Afin que vous suiviez ses pas », écrit saint Pierre. Le bienheureux évangéliste Jean le dit aussi : « Celui qui dit qu'il demeure dans le Christ doit marcher comme lui il a marché » (1Jn 2,6). Comment le Christ a-t-il marché? Sur la croix il a prié pour ses ennemis, en disant : « Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font » (Lc 23,34). Ils ont en effet perdu le sens et sont possédés d'un esprit mauvais, et alors qu'ils nous persécutent, ils souffrent du diable une plus grande persécution. C'est pourquoi nous devons prier plus pour leur délivrance que pour leur condamnation. C'est bien ce qu'a fait le bienheureux Étienne, lui qui le premier a suivi très glorieusement les pas du Christ. Car, alors qu'il était frappé d'une grêle de pierres, il a prié debout pour lui-même ; mais pour ses ennemis, s'étant mis à genoux, il s'est écrié de toutes ses forces : « Seigneur JESUS Christ, ne leur impute pas ce péché » (Ac 7,60). Donc, si nous pensons que nous ne pouvons pas imiter notre Seigneur, imitons au moins celui qui était son serviteur comme nous.
Saint Césaire d'Arles (470-543), Sermon 223, 3.6 (trad. Ed. Ouvrières, p. 86).
Frères très chers, personne ne peut se dispenser d'aimer ses ennemis. On peut me dire : « Je ne peux pas jeûner, je ne peux pas prier pendant la nuit. » Est-ce qu'on peut dire : « Je ne peux pas aimer » ? On peut dire : « Je ne peux pas donner tous mes biens aux pauvres et servir Dieu dans un monastère », mais on ne peut dire : « Je ne peux pas aimer. » Tu me dis : « Je ne peux pas me priver de biens et de viandes », et je te crois, mais si tu dis que tu ne peux pardonner à ceux qui t'ont fait mal, je ne te crois pas du tout. Et nous n'avons aucune excuse de ne pas le faire puisque nous devons accomplir cette aumône en la tirant non pas de notre cave mais de notre coeur : aimons donc non seulement nos amis, mais aussi nos ennemis... Mais tu me dis : « Mon ennemi m'a fait supporter tant de mal que je ne peux en aucune façon l'aimer. » Tu regardes ce que cet homme t'a fait et tu ne regardes pas ce que toi tu as fait à Dieu ? Examine attentivement ta conscience : tu as commis sans les réparer beaucoup plus de fautes contre Dieu qu'un homme n'en a commis contre toi. Avec quelle audace alors tu voudrais que Dieu te pardonne beaucoup, alors que tu n'acceptes pas de pardonner un peu.
Saint Césaire d'Arles (470-543), Sermons au peuple n° 37, (trad. SC 243, p. 233).
En ce temps-là, Hérode, prince de Galilée, apprit la renommée de JESUS et dit à ses serviteurs : « Cet homme, c'est Jean le Baptiste, il est ressuscité d'entre les morts, et voilà pourquoi il a le pouvoir de faire des miracles. » Car Hérode avait fait arrêter Jean, l'avait fait enchaîner et mettre en prison, à cause d'Hérodiade, la femme de son frère Philippe. En effet, Jean lui avait dit : « Tu n'as pas le droit de vivre avec elle. » Hérode cherchait à le mettre à mort, mais il eut peur de la foule qui le tenait pour un prophète. Lorsque arriva l'anniversaire d'Hérode, la fille d'Hérodiade dansa devant tout le monde, et elle plut à Hérode. Aussi s'engagea-t-il par serment à lui donner tout ce qu'elle demanderait. Poussée par sa mère, elle dit : « Donne-moi ici, sur un plat, la tête de Jean le Baptiste. » Le roi fut contrarié, mais à cause de son serment et des convives, il commanda de la lui donner. Il envoya décapiter Jean dans la prison. La tête de celui-ci fut apportée sur un plat et donnée à la jeune fille, qui l'apporta à sa mère. Les disciples de Jean arrivèrent pour prendre son corps, l'ensevelirent et allèrent en informer JESUS. Mat 14, 1-12
« Donne-moi ici, sur un plat, la tête de Jean Baptiste. » Et Dieu l'a permis, il n'a pas lancé sa foudre du haut des cieux pour dévorer ce visage insolent ; il n'a pas ordonné à la terre de s'entr'ouvrir et d'engloutir les convives de ce banquet hideux. Dieu donnait ainsi une plus belle couronne au juste et laissait une magnifique consolation à ceux qui, dans l'avenir, seraient victimes de pareilles injustices. Écoutons donc, nous tous qui, malgré notre vie honnête, avons à souffrir des méchants... Le plus grand des enfants nés de la femme (Lc 7,28) a été mis à mort à la demande d'une fille impudique, d'une femme perdue ; et cela pour avoir défendu les lois divines. Que ces considérations nous fassent endurer courageusement nos propres souffrances... Mais remarque le ton modéré de l'évangéliste qui, dans la mesure du possible, cherche des circonstances atténuantes à ce crime. Au sujet d'Hérode, il note qu'il a agi « à cause de ses serments et des convives » et qu'« il fut contristé » ; au sujet de la jeune fille, il remarque qu'elle avait été « endoctrinée par sa mère »... Nous aussi, ne haïssons pas les méchants, ne critiquons pas les fautes du prochain, cachons-les aussi discrètement que possible ; accueillons la charité en notre âme. Car sur cette femme impudique et sanguinaire, l'évangéliste a parlé avec toute la modération possible... Toi, au contraire, tu n'hésites pas à traiter ton prochain avec méchanceté... Toute différente est la façon d'agir des saints : ils pleurent sur les pécheurs, au lieu de les maudire. Faisons comme eux ; pleurons sur Hérodiade et sur ceux qui l'imitent. Car on voit aujourd'hui bien des repas du genre de celui d'Hérode ; on n'y met pas à mort le Précurseur, mais on y déchire les membres du Christ.
Saint Jean Chrysostome (vers 345-407), Homélies sur Saint Matthieu, n° 48.
Si tu penses du mal d’autrui, c’est le signe qu’un esprit mauvais vit en toi et qu’il t’inspire ces mauvaises pensées contre les gens. Et si quelqu’un meurt sans se repentir et sans pardonner à son frère, alors son âme descendra là où séjourne l’esprit mauvais qui la domine. Nous avons cette loi : si tu pardonnes, cela signifie que le Seigneur t’a pardonné ; mais si tu ne pardonnes pas à ton frère, cela signifie que ton péché demeure en toi. Le Seigneur veut que nous aimions notre prochain. Si tu penses que le Seigneur l’aime, cela veut dire que l’amour du Seigneur est avec toi. Si tu penses que le Seigneur aime beaucoup sa créature, si, toi-même, tu as de la compassion pour toute créature et aimes tes ennemis, et si, en même temps, tu t’estimes le pire des hommes, cela indique que la grande grâce du Saint-Esprit est avec toi. L’homme qui porte en lui le Saint-Esprit, même si ce n’est pas en plénitude, souffre pour tous les hommes jour et nuit ; son cœur est plein de compassion pour toute créature de Dieu et surtout pour les hommes qui ne connaissent pas Dieu ou s’opposent à Lui, et qui, pour cette raison, iront dans le feu des tourments. Il prie pour eux jour et nuit, plus que pour lui-même, afin que tous se repentent et connaissent le Seigneur. (p.323) A moins de prier pour les ennemis, l'âme ne peut pas avoir de paix. L'âme à laquelle la grâce de Dieu a enseigné à prier, aime avec compassion toute créature, et tout particulièrement l'homme. Sur la Croix, le Seigneur a souffert pour les hommes, et son âme a été dans l'agonie pour chacun de nous. Le Seigneur m'a appris l'amour des ennemis. Privés de la grâce divine, nous ne pouvons pas aimer les ennemis, mais l'Esprit Saint apprend à aimer ; et alors on aura de la compassion même pour les démons, car ils se sont détachés du bien, ils ont perdu l'humilité et l'amour de Dieu. Je vous en supplie, faites un essai. Si quelqu'un vous offense, ou vous méprise, ou vous arrache ce qui vous appartient, ou persécute l'Eglise, priez le Seigneur en disant : « Seigneur, nous sommes tous tes créatures ; aie pitié de tes serviteurs et tourne-les vers le repentir. » Alors, tu porteras perceptiblement la grâce dans ton âme. Au commencement, force ton cœur à aimer tes ennemis ; le Seigneur, voyant ta bonne intention, t'aidera en tout, et l'expérience elle-même t'instruira. Mais celui qui pense du mal de ses ennemis, l'amour de Dieu n'est pas en lui, et il n'a pas connu Dieu. Quand tu prieras pour tes ennemis, la paix viendra sur toi ; et lorsque tu aimeras tes ennemis, sache qu'une grande grâce divine vit en toi ; je ne dis pas qu'elle soit déjà parfaite, mais elle est suffisante pour le salut. Si, par contre, tu injuries tes ennemis, c'est le signe qu'un esprit mauvais vit en toi et qu'il introduit dans ton cœur de mauvaises pensées ; car, comme l'a dit le Seigneur, c'est du cœur que jaillissent les bonnes ou les mauvaises pensées. Un homme bon pense : « Tout homme qui s'éloigne de la vérité va à sa perte », et c'est pourquoi il a pitié de lui. Mais l'homme qui n'a pas appris du Saint-Esprit à aimer ne priera certes pas pour ses ennemis. Celui qui a appris du Saint-Esprit à aimer, souffrira toute sa vie pour ceux qui ne se sauvent pas ; il verse de nombreuses larmes pour les hommes, et la grâce divine lui donne la force d'aimer ses ennemis. Si tu ne les aimes pas, au moins ne les rabroue pas et ne les maudis pas ; et cela sera déjà un progrès. Mais si quelqu'un les maudit et les injurie, il est clair qu'un mauvais esprit vit en lui ; s'il ne se repent pas, à sa mort il ira là où demeurent les esprits mauvais. Puisse le Seigneur préserver toute âme d'un pareil malheur. (pp.344-345) Mon âme souffre et je verse des flots de larmes : j'ai compassion des hommes qui ne connaissent pas la douceur de l'humble attendrissement du cœur. Mon âme a un grand désir : que la miséricorde du Seigneur soit avec tous les hommes, afin que le monde entier, tous les hommes sachent avec quelle tendresse le Seigneur nous aime, comme ses enfants très chers. (p.350)
Saint Silouane (1866-1937), In Starets Silouane : Moine du Mont Athos. Vie - Doctrine - Écrits par l’Archimandrite Sophrony, Éditions Présence, Sisteron, 1989.
Dans le Nouveau Testament, on trouve le mot grec Agapè pour désigner l'amour. C'est l'amour débordant qui ne demande rien en retour. Les théologiens diraient qu'il s'agit de l'amour de Dieu à l'œuvre dans le cœur humain. Lorsqu'on s'élève jusqu'à aimer ainsi, on aime tous les hommes, non parce qu'on éprouve pour eux de la sympathie, non parce qu'on apprécie leur façon d'être, on les aime parce que Dieu les aime. Tel était le sens de la parole de JESUS Aimez vos ennemis. Et pour ma part, je suis heureux qu'il n'ait pas dit : "Ayez de la sympathie pour vos ennemis" parce qu'il y a des personnes pour lesquelles j'ai du mal à avoir de la sympathie. La sympathie est un sentiment d'affection, et il m'est impossible d'avoir un sentiment d'affection pour quelqu'un qui bombarde mon foyer. Il m'est impossible d'avoir de la sympathie pour quelqu'un qui m'exploite. Il m'est impossible d'avoir de la sympathie pour quelqu'un qui m'"écrase sous l'injustice. Non, aucune sympathie n'est possible envers quelqu'un qui, jour et nuit, menace de me tuer. Mais JESUS me rappelle que l'amour est plus grand que la sympathie, que l'amour est une bonne volonté compréhensive, créatrice, rédemptrice, envers tous les hommes.
Martin Luther King (1929-1968), La seule révolution, Casterman, 1968.
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| Sujet: Re: Pourquoi aimer ses ennemis ? Ven 01 Avr 2016, 6:38 pm | |
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Aimez vos ennemis
Tous ceux qui lisent assidûment la Bible ont déjà été confrontés à ce fameux passage de l'Évangile de Matthieu où il est question d'aimer nos ennemis. Beaucoup de croyants ont abandonné la foi parce que cet objectif leur semblait hors d'atteinte. Et ils sont plus nombreux que nous le croyons. La recherche d'une telle pratique s'étant avérée infructueuse pour la plupart des gens, plusieurs d'entre eux sont hantés par un sentiment de culpabilité profonde.
Mathieu 5 : 43-48 "Vous avez appris qu'il a été dit: Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi. Mais moi, je vous dis: Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains aussi n'agissent-ils pas de même ? Et si vous saluez seulement vos frères, que faites-vous d'extraordinaire ? Les païens aussi n'agissent-ils pas de même ? Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait."
Aimez vos ennemis Dieu nous demanderait-il d'obéir à une règle que personne ne peut appliquer concrètement ? La plupart des gens arrivent difficilement à s'aimer eux-mêmes. Le défi est encore plus grand quand il s'agit d'aimer son prochain. Alors, aimer ses ennemis, c'est tout simplement impossible. Pourtant, JESUS dit d'aimer ses ennemis. Le verbe aimer, dans le grec, est conjugué au temps présent, à la voix active et au mode impératif; ce qui fait de cette déclaration un ordre.
Efforcez-vous ! On éprouve des difficultés avec l'application de cette règle lorsqu'on ne sait pas exactement en quoi consiste l'amour. Comme je l'ai souvent mentionné dans plusieurs autres articles, les valeurs de notre monde moderne ont grandement modifié la signification de l'amour. Aujourd'hui, ce mot veut dire: sentiment, émotion, sexualité, etc. Or, la Parole de Dieu ne considère pas l'amour sous ces angles adamiques. Dans la Bible, l'amour est un acte sacrificiel, un don. "Dieu a tant aimé le monde qu'Il a donné son Fils…" (Jean 3 :16). "Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis." (Jean 15 :13). Je ne veux pas dire que la Bible exclut toute forme de sentiment lorsqu'il est question d'amour, mais qu'avant d'être un sentiment, l'amour est un acte.
Posez un geste Nous n'avons pas besoin de ressentir une émotion particulière pour aimer nos ennemis. Il suffit tout simplement de poser un geste de générosité à son égard. Nous aimons les gens à chaque fois que nous faisons quelque chose qui est gratuit et ce, même lorsque nous n'en avions pas le goût. JESUS, par exemple, est mort sur la croix par amour pour l'humanité alors qu'Il aurait bien voulu être ailleurs ce jour-là: "Puis, ayant fait quelques pas en avant, il se jeta sur sa face, et pria ainsi: Mon Père, s'il est possible, que cette coupe s'éloigne de moi ! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux." (Mathieu 26 : 39) Réal Gaudreault
Aimez vos ennemis
D'après Pierre Segura
C'est peut-être la parole la plus difficile qu'on ait jamais entendu ! (Lecture : Luc 6 : 27 - 36.) 1 -"Aimez vos ennemis" : a / - Même quand nous le disons à l'église, il est extrêmement difficile de penser que JESUS a vraiment voulu dire cela ! Mais au cas où nous aurions quelques doutes à ce sujet, il a ajouté : " faites du bien à ceux qui vous haïssent, bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous maltraitent." b / - Au cas où vous voudriez esquiver la vérité, il nous donne des exemples : " Si quelqu'un te frappe sur une joue, présente-lui aussi l'autre; si quelqu'un te prend ton manteau, laisse-le prendre aussi ta chemise. Donne à quiconque te demande quelque chose, et si quelqu'un te prend ce qui t'appartient, ne le lui réclame pas." c / - Puis Luc nous donne sa version de La Règle d'Or: "Ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux." d / - Sans doute vous dites : "Moi j'aime ceux qui m'aiment." Ce à quoi JESUS répond : " Si vous aimez seulement ceux qui vous aiment, pourquoi vous attendre à une reconnaissance particulière? Même les pécheurs aiment ceux qui les aiment! Et si vous faites du bien seulement à ceux qui vous font du bien, pourquoi vous attendre à une reconnaissance particulière? Même les pécheurs en font autant!" e / - Pour qu'on ne s'y trompe pas, JESUS va répéter sa pensée principale : " Mais aimez vos ennemis, faites du bien, et prêtez sans rien espérer. Et votre récompense sera grande, et vous serez fils du Très-Haut, car il est bon pour les ingrats et pour les méchants." V. 35 f / - Quand JESUS déclare : " Les pécheurs aussi aiment ceux qui les aiment. Si vous faites du bien à ceux qui vous font du bien, quel gré vous en saura-t-on?" puisque nous sommes sur le sujet du pardon, et qu'il nous est demandé ici d'aimer nos ennemis, cela signifie que vous allez parfois pardonner un pénible, et quand vous l'aurez pardonné, il restera malgré tout pénible. Je dis pénible, pour ne pas employer de mot indigne d'un pasteur ! De même, vous pouvez aimer vos ennemis, et demain ils seront toujours vos ennemis !
2 - Voilà bien des paroles venant d'un autre monde. Pourquoi se comporter ainsi ? a / - En prenant ces paroles au sérieux, nous allons nous trouver en conflit avec la sagesse habituelle de ce monde. Pourquoi devons-nous vivre selon ce principe ? b / - Premièrement : V. 35 - " Et votre récompense sera grande…" Nous pouvons supposer qu'il s'agit premièrement d'une grande récompense au ciel ! Mais il y a aussi de grandes récompenses durant la vie ici-bas, si nous aimons nos ennemis. Notre plus grande récompense sera déjà d'être délivré de l'amertume et de l'irritation. L'amour et la haine ne peuvent coexister en même temps au même endroit. Si nous aimons nos ennemis, nous n'allons pas les haïr… (Remarquons que JESUS n'a pas dit " de ne pas haïr," mais il a dit "d'aimer." Il ne dit pas d'être neutre, il dit d'être actif.) c / - Deuxièmement : V. 35 - " Et vous serez fils du Très-Haut, car il est bon pour les ingrats et pour les méchants." En agissant ainsi, vous allez démontrer que vous êtes un véritable enfant de Dieu. Dieu se plaît à manifester la bonté envers ceux qui sont peu aimables. Il manifeste sa grâce envers les pécheurs et il voudrait transformer les ennemis en amis. Quand nous aimons nos ennemis, nous manifestons le caractère de Dieu devant ce monde et nous prouvons que nous faisons partie de la famille de Dieu. d / - C'est pour ça que JESUS dit : " Soyez donc miséricordieux, comme votre Père est miséricordieux." "Votre Père EST miséricordieux" Si nous disons que Dieu est notre Père, nous avons l'obligation de démontrer son caractère devant ce monde… e / - Selon notre Seigneur, la meilleur façon de mettre en évidence notre lien de parenté, c'est en aimant nos ennemis, comme fait notre Père ! Dans ce même texte JESUS précise trois proches parentés : " la division entre l'homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère;" Dans les liens de parenté vous pouvez y ajouter, l'époux et l'épouse et continuer avec les grands-parents, les oncles et tantes et élargir le cercle…
3 - Qui sont mes ennemis ? a / - Dans un sens large, un ennemi est quelqu'un qui est contre moi. Larousse : Personne qui veut du mal à quelqu'un, qui cherche à lui nuire. b / - JESUS parle d'ennemis personnels. Mes ennemis personnels ont tendance à être beaucoup plus proche de moi. En fait, il faudrait déjà commencer par la maison ! Mat. 10 : 36 - "et l'homme aura pour ennemis les gens de sa maison." Dans ce même texte JESUS précise trois proches parentés : " la division entre l'homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère;" Dans les liens de parenté vous pouvez y ajouter, l'époux et l'épouse et continuer avec les grands-parents, les oncles et tantes et élargir le cercle. c / - Les ennemis dont parle JESUS, ne sont pas des gens dans le lointain, avec qui nous n'avons aucun rapport. Des gens que nous ne verrons jamais. Qui ne nous ont jamais touchés. Mais proche de nous, nous avons à rencontrer des personnes qui ne sont pas forcément contentes de nous voir. Peut-être travaillez-vous avec des personnes qui vous détestent. Et même, il se peut qu'en venant à l'église vous rencontriez des personnes que vous n'aimeriez pas rencontrer ! d / - Nous avons donc là trois catégories : La maison, le travail et l'église. Vos enfants peuvent être vos ennemis. Votre mari peut être votre ennemi. Votre femme peut être votre ennemi. Vos parents peuvent être vos ennemis. e / - Votre ex-femme ou votre ex-mari peut être votre ennemi. Ce ne sont pas les gens là-bas au loin que vous n'avez jamais vu, anonymes malfaisants qui sont nos ennemis. Un jour ou l'autre, des personnes que nous aimons nous blesseront. Et en tout cas à ce moment-là, elles seront devenues nos ennemis. Et si nous sommes honnêtes pour l'admettre, nous serons devenus aussi leur ennemi.
4 - Voilà pourquoi il est si difficile d'obéir aux paroles de JESUS : a / - Il nous dit d'aimer des gens très proches de nous, qui nous ont blessés profondément. Des gens qui ont profité de nous et qui ont fait de nous leur victime. b / - Comme c'est difficile d'aimer dans ce cas-là. Mais c'est encore plus difficile d'aimer quand nous avons été gravement offensés et que notre confiance a été détruite. Ce qui n'est pas le cas avec des personnes vivant à l'autre bout de la planète, parfaitement inconnus. c / - Voilà donc l'étape finale dans le pardon ; Nous avons pleinement pardonné lorsque nous pouvons bénir ceux qui nous ont blessés profondément. Nous ne serons libérés que lorsque nous les aurons libérés au point de les bénir au nom du Seigneur.
Comment pouvons-nous dans la pratique, aimer nos ennemis ? Nous allons émettre quelques suggestions : Première : Saluez ces personnes. Saluez vos ennemis. a / - Une façon de les aimer, c'est de les saluer gentiment quand nous les voyons. JESUS dit : "Si quelqu'un te frappe sur une joue, présente-lui aussi l'autre." b / - Souvent, au lieu de lui présenter l'autre joue, nous lui présentons nos talons… Nous lui tournons le dos… Nous ne voulons pas dire bonjour à celui qui nous a blessé. Nous sommes devenus habiles à regarder de l'autre côté. A traverser la rue. Mat. 5: 47 "Et si vous saluez seulement vos frères, que faites-vous d'extraordinaire? Les païens n'agissent-ils pas de même?" c / - Une façon d'aimer vos ennemis, c'est de les saluer au lieu de les éviter.
Deuxième : Désarmez-les : a / - C'est exactement ce que vous faites quand vous tendez l'autre joue ou que vous faites un deuxième mille avec lui. b / - Vous les désarmez en faisant exactement la chose à laquelle ils ne s'attendaient pas.
Troisième : Faites-leur du bien : a / - Après avoir dit, "Aimez vos ennemis," JESUS dit, " faites du bien à ceux qui vous haïssent,bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous maltraitent." Tuez vos ennemis avec de la gentillesse. Judd Brewster et Jansen. b / - Cela revient à dire qu'il vous faut surmonter votre douleur et leur mesquinerie et voir en eux des êtres humains. Voir en eux des gens faits à l'image de Dieu et réaliser qu'il y a en eux quelque chose de tordu qui les a poussés à agir de la sorte. c / - "Faire du bien," signifie que vous allez faire ce qu'il faut pour les aider à guérir malgré la façon dont ils vous ont traité.
Quatrième : Refusez de dire du mal d'eux : a / - C'est ce que JESUS a voulu dire quand il a déclaré : "bénissez ceux qui vous maudissent…" b / - Cela veut dire que vous refusez d'avoir de mauvaises pensées et que vous refusez de parler mal de ceux qui vous ont fait du mal. Souvent nous n'arrivons pas à pardonner parce que nous n'arrêtons pas de parler. Pro. 18 : 21 - " La mort et la vie sont au pouvoir de la langue; Quiconque l'aime en mangera les fruits." c / - Nous ne trouverons pas la force de pardonner tant que nous ne cessons pas de rappeler combien on nous a fait souffrir. A un certain moment, il faut cesser de parler et commencer à pardonner.
Cinquième : Remerciez Dieu pour eux et priez pour eux : a / - Quand Martin Niemoller, pasteur allemand, fut arrêté par les Nazis durant la 2ème guerre mondiale, il priait chaque jour dans sa cellule pour ses ravisseurs. Les autres prisonniers lui ont demandé pourquoi il priait pour ceux qui étaient ses ennemis ! "Connaissez des gens qui ont plus besoin de nos prières que nos ennemis ?" A-t-il répondu. b / - Mais qu'arrive-t-il si vous avez de la haine pour la personne pour laquelle vous priez ? Dites-le simplement au Seigneur... Il ne sera pas surpris ! Dites-lui- "Seigneur, j'ai de la haine pour cette personne, mais ça, tu le sais déjà ! Je te demande d'aimer cette personne à travers moi, parce que moi je n'y arrive pas avec mes propres forces. Je demande un amour que je ne possède pas et que je n'arrive pas à produire." c / - Dieu ne pourra pas vous repousser si vous venez avec un cœur sincère. d / - Demandez à Dieu de les bénir. Demandez-lui de faire pour eux ce que vous voudriez qu'il fasse pour vous ! "Bénissez ceux qui vous maudissent !"
Un dernier mot : Pourquoi Dieu permet-il les ennemis ? a / - Souvenons-nous de ce que Joseph a dit à ses frères qui l'avaient maltraité : Gen. 50 : 20- "Vous aviez médité de me faire du mal, Dieu l'a changé en bien..." b / - Nos ennemis nous font rester humbles. Ils nous conduisent sur nos genoux. Ils révèlent nos faiblesses et nous découvrons combien nous avons besoin de Dieu. c / - Quand vous dites, "Seigneur, apprends-moi à aimer !" Qu'attendez-vous ? Que Dieu vous mette en compagnie des gens aimables...? "Si vous aimez ceux qui vous aiment, quel gré vous en saura-t-on? Les pécheurs aussi aiment ceux qui les aiment."
Non ! Pour apprendre à aimer, il nous faut un ennemi !
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| Sujet: Re: Pourquoi aimer ses ennemis ? Lun 18 Avr 2016, 7:28 pm | |
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Considérez que le Père éternel veut pardonner, mais cela à la mesure dont vous serez prêt à pardonner vous-même ... C’est ainsi qu’est sa justice !
Sans la bonne volonté et sans la foi, il peut être encore plus difficile de pardonner car le ressentiment, la rancune, la revanche, si ce n’est la haine, peuvent dominer dans le cœur de certains.
Si une personne vous a causé du tort, il peut vous arriver qu’à son égard, vous marquiez de l’hostilité. Souvent vous pouvez estimer qu’il lui appartient de réparer, mais vous, êtes-vous bien décidé à faire un effort de réconciliation ?
Dieu n’attend pas des hommes une multitude de belles œuvres, mais un cœur sincère !
Ce n’est pas la perfection absolue que Dieu vous demande, mais un effort sincère pour vous maintenir dans une relation de fils envers son père qui est une relation de confiance et de foi en son amour.
Pardonner n’est pas toujours facile !
Demander pardon suppose que vous pouvez vous reconnaître humblement coupables...
Il est incontestable que certaines choses, certains actes sont difficiles à pardonner : par exemple un viol, un enfant tué, des peuples humiliés ... car alors il leur sera difficile d’accorder leur pardon à ceux qui sont cause de leur grand malheur.
Dans ces conditions, il faudra beaucoup de temps et de volonté pour arriver au pardon. Un long chemin de guérison, de réparation et de restauration sera alors nécessaire. Comme dit JESUS: " Soyez assez forts pour pardonner et vous trouverez la paix et le bonheur."
Considérez que le Père éternel veut pardonner, mais cela à la mesure dont vous serez prêt à pardonner vous-même ... C’est ainsi qu’est sa justice ! Dieu est la Toute-puissance de l’Amour, et cet Amour ne s’épanouira que s’il trouve une réponse identique de votre part.
Pensez qu’il l’a incluse dans la prière et qu’il a enseigné aux hommes : « Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés ». Du fait d’être baptisé dans la foi catholique, vous avez la grâce de partager un trésor inestimable : celui d’avoir la conviction que, par le sacrement de la réconciliation, vous serez en mesure de pardonner à votre prochain.
Auparavant, faites votre examen de conscience pour préparer ce sacrement, en considérant vos fautes comme des manques d’amour envers Dieu.
C’est par l’intermédiaire du prêtre que JESUS vous pardonne et vous reçoit, sans réserve, sur son cœur miséricordieux. Et c’est ainsi que, lavé de vos fautes et de votre intransigeance, vous bénéficiez de la possibilité de repartir avec la certitude de vivre dans un climat d’amour mutuel ...
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| Sujet: Re: Pourquoi aimer ses ennemis ? Jeu 12 Mai 2016, 6:36 pm | |
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Aimer mes ennemis!
Est-ce possible? Tu blagues!
Tout le monde a besoin de se sentir accepté. Nous désirons tous être aimés et appréciés des autres. Même s'il y a quelques intempérants anti-sociaux autour de nous, la grande majorité des gens font de leur mieux pour accepter les autres tels qu'ils sont et voudraient aussi que les autres en fassent autant. Que ce soit au travail ou dans le voisinage, nous essayons d'être sympathiques, désirant bien nous conduire envers tous pour qu'ils aient une bonne image de notre personne. Il arrive que cela fonctionne, mais pas toujours. Malheureusement, pour une raison ou pour une autre, il s'avère que certaines personnes décident tout simplement de ne pas nous aimer. Une antipathie injustifiée dirions-nous! Cela fait mal et c'est injuste, n'est-ce pas!
C'est une chose d'aimer qui vous aime. S'en est une autre d'aimer ses ennemis: celui-là qui vous rit au nez et qui ne recherche qu'à vous humilier!
Que faire, alors, lorsque quelqu'un décide tout simplement de vous en vouloir, de devenir votre ennemi juré? La réaction première habituelle est la loi de talion: « œil pour œil, dent pour dent. » Cependant, voici que JESUS dit qu'il y a une voie par excellence. Au lieu de chercher à rendre coup pour coup, pourquoi ne pas plutôt faire du bien à votre ennemi? Ça c'est la grande nouveauté! Aimons nos ennemis, faisons-leur du bien, prions pour eux. N'oublions pas que la haine engendre toujours plus de haine.
« Aimer mon ennemi! » Non, tu blagues certainement, te dis-tu en ce moment. « Comment peut-on attendre de moi que j'aime mes ennemis! Ceux-là même qui m'ont traité si durement et si injustement. Qui est capable de tout accepter à ce point? »
Il est triste de constater que c'est la voie de la haine que conseillent beaucoup de religions à leurs adeptes, au point de leur enseigner que la violence envers leurs ennemis est source de bénédictions divines. C'est pourquoi nombreux sont ceux prêts à tout, même à se faire exploser, si en même temps cela causerait la mort des dits « ennemis ». Tragiquement, ils croient qu'en faisant cela, ils bénéficient sur le champ d'un « passeport-minute » les conduisant automatiquement au paradis. Un tel enseignement est malveillant, inapproprié et contraire à toute morale bienséante.
Cela étant, est-il alors possible d'aimer ses ennemis? L'idée te semble étrange, voire bizarre, mais possible.
Qu'est-ce que JESUS a enseigné à propos d'aimer ses ennemis? Voici ce qu'a enseigné JESUS à ses disciples: « Mais je vous dis, à vous qui m'écoutez: Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous maltraitent. Si quelqu'un te frappe sur une joue, présente-lui aussi l'autre. Si quelqu'un prend ton manteau, ne l'empêche pas de prendre encore ta tunique. Donne à quiconque te demande, et ne réclame pas ton bien à celui qui s'en empare. Ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quel gré vous en saura-t-on? Les pécheurs aussi aiment ceux qui les aiment. Si vous faites du bien à ceux qui vous font du bien, quel gré vous en saura-t-on? Les pécheurs aussi agissent de même. Et si vous prêtez à ceux de qui vous espérez recevoir, quel gré vous en saura-t-on? Les pécheurs aussi prêtent aux pécheurs, afin de recevoir la pareille. Mais aimez vos ennemis, faites du bien, et prêtez sans rien espérer. Et votre récompense sera grande, et vous serez fils du Très Haut, car il est bon pour les ingrats et pour les méchants. Soyez donc miséricordieux, comme votre Père est miséricordieux.» Luc 6:27-36.
A ses disciples, JESUS promet plutôt des bénédictions, s'ils refusent de riposter à ceux qui les prennent en inimitié. JESUS dit non à l'esprit revanchard ou va-t-en guerre. Il nous donne la norme attendue: « Aimons les autres comme Dieu les aime. » Dieu n'avait pas à nous aimer, il nous aime parce qu'il a voulu le faire, nous prouvant son amour pendant que nous étions encore ses ennemis. La pensée charnelle et pécheresse est hostile à Dieu. JESUS-Christ est mort pour nous pendant que nous étions encore ses ennemis, pendant que nous étions encore des pécheurs sans la moindre espérance. Romains 5:6-11.
JESUS est mort pour le pécheur c'est à dire son ennemi. Dieu a mis le comble à son amour infini à notre égard. Avons-nous déjà expérimenté un tel amour? Dieu a tant aimé le monde qu'il a envoyé JESUS mourir sur la croix pour toi et moi.
Quelle a été la réaction de JESUS face à ses ennemis?
Notre tendance c'est de n'aimer que ceux qui nous aiment? Mais JESUS a fait preuve d'un amour plus grand et plus profond. Il a aimé ceux-là même qui l'ont méprisé, blessé et offensé. Il a un cœur d'amour pour les mal-aimés.
Lorsque les soldats romains l'ont arrêté, Pierre, un de ses disciples leur déclara la guerre. Il pensait, en faisant cela, démontrer sa pleine allégeance à Christ. Il s'empressa de se saisir de son épée et en frappa le serviteur du Souverain Sacrificateur de l'époque, lui arrachant l'oreille. « Non, plus jamais cela! » lui dit JESUS, « remets ton épée dans son fourreau. » Matthieu 26:52.
Puis JESUS toucha l'oreille du pauvre serviteur et le guérit. JESUS aima alors que les autres faisaient preuve de malice à son égard. Il a fait preuve d'amour en réprimandant Pierre pour son geste aggressif et répara les dégâts commis par celui-ci.
Bien sûr la foule n'avait aucun droit de l'arrêter, il n'avait violé aucune loi, il n'avait commis aucun crime. Cependant, il le traitèrent comme s'il n'était qu'un vil malfaiteur. Pourtant, dans sa bouche, il ne s'est point trouvé de fraude; injurié, il ne rendait point d'injures, maltraité, ne faisait point de menaces, mais s'en remettait à celui qui juge justement. Ensuite ils l'emmenèrent au lieu de crucifixion. Là, sur cette croix, les gens ont vu le corps nu de notre Seigneur et Sauveur. Ils lui enfoncèrent des clous dans les pieds et les poignets, et au lieu de se répandre en invectives et de lancer des blasphèmes, JESUS priait plutôt tendrement pour ses bourreaux: « Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font. » Luc 23:34.
Telle a été son attitude et cela jusqu'à sa mort. La haine était partout présente mais JESUS a choisi d'aimer. Fais-en autant.
Mais comment aimer ses ennemis? Permettez-moi de vous parler d'un homme qui a vécu au 1er siècle apr. J.C. Il s'appelle Saul. Il avait pour les chrétiens une profonde aversion et les prenaient pour ses pires ennemis. Un jour, comme il était sur le chemin de Damas avec pour mission d'arrêter (et même de tuer) les chrétiens, il rencontra JESUS qui lui dit: « Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu? » Cette expérience a débouché sur sa conversion. JESUS a par la suite radicalement transformé son cœur et en a fait une toute autre personne, lui donnant un nouveau nom: « Paul. » Au lieu de voir les chrétiens en ennemis, il a alors commencé à les aimer. Au lieu de s'opposer à JESUS, il a commencé à parler de l'amour de Dieu aux uns et aux autres. Plus tard, il écrira dans une lettre à une église: « J'ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi. » Galates 2:20.
Tel fut le secret qui a conduit Paul à aimer même ses ennemis.
Oui, JESUS transforme et continue de le faire. Lui seul a ce pouvoir de changer la vie d'une personne en agissant dans son cœur. Tu ne pourras jamais aimer les gens de par tes propres efforts mais Christ peut te donner la capacité d'aimer. Pour cela, mets toute ta foi en lui et obéit à ses commandements. La Bible dit: « Je puis tout par Christ qui me fortifie. » Philippiens 4:13.
Aimer ses ennemis n'est pas juste un slogan de bonne morale. Tu ne réussiras jamais de par toi-même. Tu as besoin de JESUS pour opérer un changement radical dans ton cœur et dans tes pensées. Tu as besoin de JESUS pour te donner cette sorte d'amour manifesté par Dieu lorsqu'il l'envoya pour sauver et pardonner un monde plein de gens méprisables; ennemis de Dieu, vulgaires, grossiers, infidèles, menteurs, fourbes, voleurs et égoïstes. La liste est loin d'être exhaustive, nous décrivant au pire de ce que nous sommes. Pourtant Dieu nous aime. Nous ne pouvons ainsi aimé que si JESUS-Christ œuvre dans nos vies. Une fois que tu crois en lui, Dieu vient demeurer dans ton cœur, au moyen de son Saint-Esprit.
JESUS a vécu la vie parfaite que nous aurions dû vivre et est mort à notre place subissant la sanction méritée par nos péchés. Sa mort a satisfait la justice de Dieu. En ayant foi en ce que JESUS a fait en notre faveur, nous pouvons avoir l'assurance du pardon total de tous nos péchés. La communion intime et personnelle d'avec notre Créateur est désormais restaurée. Dieu nous donnera un cœur nouveau et nous aidera à marcher en nouveauté de vie, et à vivre davantage comme cela se doit. Et désormais, en lieu et place de la loi de talion, c'est la loi de l'amour qui prévaut.
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| Sujet: Re: Pourquoi aimer ses ennemis ? Jeu 02 Juin 2016, 6:54 pm | |
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L’amour des ennemis
Pourquoi l’amour des ennemis se trouve-t-il au cœur de l’Évangile ?
Dans le chapitre 6 de l’Évangile de Luc, à la suite des Béatitudes, JESUS exhorte longuement ses disciples à répondre à la haine par l’amour (Luc 6,27-35 ; cf. Matthieu 5,43-48). Placé à cet endroit, ce texte fait comprendre que Luc voit dans l’amour des adversaires le trait spécifique des disciples du Christ.
Les paroles de JESUS indiquent deux façons de vivre. La première est celle des « pécheurs », autrement dit, de ceux qui se comportent sans référence à Dieu et à sa Parole. Eux agissent envers les autres en fonction de la manière dont ceux-ci les traitent, leur action est en fait une ré-action. Ils divisent le monde en deux groupes, leurs amis et ceux qui ne le sont pas, et font preuve de bonté uniquement à l’égard de ceux qui sont bons envers eux. L’autre façon de vivre ne désigne pas en premier lieu un groupe d’humains, elle se réfère à Dieu lui-même. Dieu, pour sa part, ne réagit pas selon la manière dont on le traite : au contraire, « il est bon, lui, pour les ingrats et les méchants » (Luc 6,5).
JESUS met ainsi le doigt sur la caractéristique essentielle du Dieu de la Bible. Source débordante de bonté, Dieu ne se laisse pas conditionner par la méchanceté de son vis-à-vis. Même oublié, même bafoué, Dieu continue à être fidèle à lui-même, il ne peut qu’aimer. Cela est vrai depuis la première heure. Des siècles avant la venue du Christ JESUS, un prophète explique que, à la différence des hommes, Dieu est toujours prêt à pardonner : « Vos pensées ne sont pas mes pensées, et mes voies ne sont pas vos voies » (Isaïe 55,7-8). Le prophète Osée, de son côté, entend le Seigneur lui dire : « Je ne donnerai pas cours à l’ardeur de ma colère… car je suis Dieu et non pas homme » (Osée 11,9). En un mot, notre Dieu est miséricordieux (Exode 34,6 ; Psaume 86,15 ; 116,5 etc.), « il ne nous traite pas selon nos péchés, ne nous rend pas selon nos fautes » (Psaume 103,10).
La grande nouveauté de l’Évangile n’est pas tant que Dieu est Source de bonté, mais que les humains peuvent et doivent agir à l’image de leur Créateur : « Soyez miséricordieux, comme votre Père est miséricordieux ! » (Luc 6,36). Par la venue parmi nous de son Fils, cette Source de bonté nous est désormais accessible. Nous devenons à notre tour des « fils du Très Haut » (Luc 6,35), des êtres capables de répondre au mal par le bien, à la haine par l’amour. En vivant une compassion universelle, en pardonnant à ceux qui nous font du mal, nous témoignons que le Dieu de miséricorde est là au cœur d’un monde marqué par le rejet de l’autre, par le mépris de celui qui est différent.
Impossible pour les humains livrés à leurs propres forces, l’amour des ennemis témoigne de l’activité de Dieu lui-même au milieu de nous. Aucun commandement extérieur ne le rend possible. Seul la présence dans nos cœurs de l’amour divin en personne, l’Esprit Saint, nous permet de le faire. Cet amour est une conséquence directe de la Pentecôte. Ce n’est pas pour rien que le récit du premier martyr chrétien, Étienne, « rempli d’Esprit Saint » (Actes 7,55), se termine par ces paroles : « Seigneur, ne leur compte pas ce péché » (Actes 7,60). À l’instar de JESUS lui-même (cf. Luc 23,34), le disciple fait rayonner dans le sombre pays de la violence la lumière de l’amour divin.
Pourquoi saint Jean ne parle-t-il pas de l’amour des ennemis ?
Tandis que les Évangiles de Matthieu et de Luc mettent l’accent sur la nécessité d’un amour qui dépasse le cercle de ceux qui sont du même bord pour englober même les opposants, les écrits de saint Jean parlent uniquement de l’amour entre les disciples. Faudrait-il conclure que la visée de Jean est plus limitée ?
Pour Jean comme pour l’ensemble du Nouveau Testament, la mission de JESUS est universelle. Il est le Verbe de Dieu « qui, en venant dans le monde, illumine tout homme » (Jean 1,9). Il est venu pour pardonner les péchés du monde entier (cf. 1 Jean 2,2). Nul n’est exclu de son amour : « Tous ceux que le Père me donne viendront à moi, et celui qui vient à moi, je ne le rejetterai pas » (Jean 6,37). « Sauveur du monde » (Jean 4,42), JESUS offre à chaque être humain l’eau vive qui donne la vie en plénitude.
Mais la vie que donne le Christ est « éternelle », c’est-à-dire qu’elle est la Vie même de Dieu. Elle consiste dans une existence partagée avec Dieu qui a pour nom la communion. Cette communion est en premier lieu une réalité en Dieu, le courant de vie entre le Père et le Fils, et elle s’exprime sur la terre par une communion entre les humains qui accueillent l’Évangile (cf. 1 Jean 1,3). Ceux qui entrent dans cette communion laissent loin derrière eux une existence inauthentique parce que prétendument autosuffisante ; en termes johanniques, ils sont nés de Dieu (cf. Jean 1,13 ; 3,3-8) et ne sont plus « du monde » (cf. Jean 17,16).
C’est dans ce contexte que se situe l’enseignement johannique sur l’amour. Pour Jean, l’amour est une traduction, « en actes et en vérité » (1 Jean 3,18), de cette communion en Dieu. Il est donc par essence réciproque, celui à qui il est offert doit l’accueillir pour le donner à son tour. Cela est vrai d’abord en Dieu, ensuite en nous : « Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés : demeurez dans mon amour » (Jean 15,10). Nous demeurons dans cet amour en vivant le « commandement nouveau » : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés » (Jean 13,34 ; cf. 15,10.17). De cette façon, l’amour entre les disciples du Christ devient le signe par excellence de la présence de Dieu au cœur du monde (cf. Jean 13,35).
Si Jean insiste tant sur l’amour réciproque des disciples, ce n’est donc aucunement pour restreindre l’amour à un petit groupe de ceux qui pensent de la même façon. La visée de cet amour reste universelle, « pour que le monde croie » (Jean 17,21 et 23), pour que les humains s’ouvrent à la présence de Dieu et entrent dans sa communion. Mais le seul signe vraiment convaincant de cette présence, de cette communion, est un amour donné et accueilli, un amour « accompli » (1 Jean 4,12 ; cf. 2,5 ; 4,17 et 18). Cet amour, loin d’être un simple sentiment, réconcilie les oppositions et crée une communauté fraternelle à partir d’hommes et de femmes les plus divers ; de la vie de cette communauté sort une force d’attraction qui peut bouleverser les cœurs. Pour saint Jean, c’est ainsi que Dieu aime le monde de façon efficace (cf. Jean 3,16), non pas directement, car Dieu ne peut forcer les cœurs et il y a une incompatibilité foncière entre le monde fermé à Dieu et son amour (cf. 1 Jean 2,15), mais en plaçant au cœur du monde un ferment de communion, l’amour fraternel, capable de pénétrer et de faire lever toute la pâte.
Lettre de Taizé : 2003/4
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| Sujet: Re: Pourquoi aimer ses ennemis ? Mer 22 Juin 2016, 6:48 pm | |
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Comment réussir à aimer ses ennemis ?
La culture du Royaume de Dieu est une culture d'Amour. En tant que citoyens du Royaume de Dieu, nous sommes tenus d'observer et de pratiquer cette loi de l'amour qui nous enseigne à aimer nos ennemis. JESUS lui-même a formulé cette ordonnance, et si nous aimons JESUS, alors nous gardons ses commandements. Aimer nos ennemis dépasse l'entendement humain, car c'est surnaturel, et seulement possible à cause de l'amour de Dieu qui a été répandu dans nos coeurs.
*Versets-clés : Colossiens 1:12-14 ; Matthieu 5:38-44 ; Luc 6:27-28 ; Jean 14:15
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| | | RAMOSI Co-Admin
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| Sujet: Re: Pourquoi aimer ses ennemis ? Sam 09 Juil 2016, 6:55 pm | |
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L'amour des ennemis
AIMEZ VOS ENNEMIS
MATTHIEU 5 : 43 - 48
Le passage source de cette réflexion ce retrouve dans l’évangile de Matthieu et de Luc. C’est une partie de ce qui est appelé le « sermon sur la montagne ». C’est le début du ministère de JESUS. Il vient de rencontrer ses disciples et sa renommée commence à grandir.
Pour ma part, c’est dans le métro que j’ai lu ces versets pour la première fois. Je commençais la lecture d’un livre qu’on m’avait conseillé. Je me souviens du courant de vie qui est passé dans mon être, de la joie que j’ai éprouvé, et du sourire qui a du se former sur mon visage. Plus tard j’ai commencé à lire la Bible et quelques livres qui parlent de Dieu ou des évangiles.
Aujourd’hui, Je peux témoigner que le message de ce sermon m’est venu en aide à maintes reprises. Pour aller directement à la conclusion, je dirai que l’amour prodigué à ses ennemis est le moyen planifié par notre Père pour faire chuter Satan.
Le sermon est adressé à des foules qui le rejoignent de plusieurs endroits de la région. Quand JESUS vit tout ce peuple, il gravit la montagne. Là il s’assit et ses disciples s’approchèrent de lui Mat 5 v1.
Ce sermon commence par les béatitudes (Matthieu 5.3-10).
La lecture de ces béatitudes en introduction est un moyen d’appréhender le très déroutant « Aimez vos ennemis ». D’emblée ce discours choque, ébranle nos représentations. Mais il nous donne un plan pour reconstruire notre être profond. Ces béatitudes nous apportent une vérité sur qui nous sommes et sur le moyen de posséder une joie intérieure incapable d’être affectée par les circonstances qui l’entourent.
Ensembles lisons les Béatitudes
(Traduction proposée par André Chouraqui)
"En marche, les humiliés du souffle! Oui, le royaume des ciels est à eux! En marche, les endeuillés! Oui, ils seront réconfortés! En marche les humbles! Oui, ils hériteront la terre! En marche, les affamés et les assoiffés de justice! Oui, ils seront rassasiés! En marche, les matriciels! Oui, ils seront matriciés! En marche, les coeurs purs! Oui, ils verront Elohîm! En marche, les faiseurs de paix! Oui, ils seront criés fils d'Elohîm! En marche, les persécutés à cause de la justice! Oui, le royaume des ciels est à eux! En marche, quand ils vous outragent et vous persécutent en mentant, vous accusent de tout crime à cause de moi. Jubilez, exultez! votre salaire est grand aux ciels! Oui, ainsi ont-ils persécuté les inspirés, ceux d'avant vous
JESUS nous dit qu’il n’est pas venu pour abolir la loi, mais pour l’accomplir. Dans l’évangile de Matthieu, par six fois il nous dit. Vous avez entendu… Mais moi je vous dis…
Lecture de Mathieu v 43 48
Vous avez appris qu'il a été dit: Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi. Mais moi, je vous dis: Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains aussi n'agissent-ils pas de même ? Et si vous saluez seulement vos frères, que faites-vous d'extraordinaire ? Les païens aussi n'agissent-ils pas de même ? Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait."
∞
JESUS dit qu’il est venu pour accomplir la loi.
Vous avez entendu tu aimeras ton prochain et tu ne feras pas de cadeau à ton ennemi (dans la deutéronome) Moi je vous dis… Priez pour ceux qui vous persécutent V44.
Commencez par prier. En effet que faire d’autre. Se plaindre, subir dans la douleur, élaborer des plans pour écraser ceux ou celui qui nous persécutent, imaginer une vie ou le persécuteur ne serai pas là. Les mauvais chemins sont légions. Le chemin étroit de l’amour nous invite à prier pour celui qui nous persécute. Parce qu’en effet, il est à plaindre. Quelle douleur ou aveuglement doit le(s) tenailler pour qu’ils cherchent à nous faire du mal ? Dans quel état moral doivent-ils se trouver ?
Dans ce cas, qui d’autre que Dieu peut aller les aider afin de les soulager ? Et puis… par un chemin d’amour de conséquence, en soulageant nos ennemis, Dieu nous soulagera de leurs persécutions. Aimer (prendre soin) de son ennemi est un choix de bon sens.
Verset suivant : C’est ainsi que vous serez les fils de votre Père des Cieux qui fait briller le soleil sur les méchants comme sur les bons et fait pleuvoir sur les gens honnêtes comme sur les malhonnêtes v 45. En agissant ainsi nous serons les fils de notre Père des Cieux. Après l’incitation à la prière, un exemple à suivre : Notre Père. Là encore cette image d’une grâce dispensée de la même façon aux méchants comme au bon est aux antipodes de ce que nous pratiquons avec bienveillance.
Imaginons un maitre dans une classe. Il y a toujours un élèves reconnu comme le cancre, le bagarreur, celui qui copie, celui qui gêne, celui qui se fout de savoir ce que le maitre raconte.
Il est alors possible que ce type d’enfant finisse au dernier rang, ou dans le bureau du directeur, ou avec des lignes à écrire pendant que les autres apprennent leurs leçons. Le jour d’une sortie qui récompense la fin de l’année, il est possible qu’on lui dise : Vu ton attitude et ton désintérêt pour la classe, il ne serait pas normal que tu profite de ce temps au même titre que les autres.
Moi-même étant dans un métier de l’éducation, il me semble évident que la question de la sanction est omniprésente. La sanction est structurante et permet à l’enfant de se construire dans sa relation aux autres.
Pourtant notre Père fait briller le soleil indifféremment pour chacun. Cette constatation révèle l’image d’un maitre qui donne ses grâces sans distinction. Sans essayer d’élever chacun en fonction de ses actes.
Débat : Sommes- nous capables d’aimer sans distinctions ? Acceptons-nous un monde sans sanction ? Voulons- nous marcher sur ce chemin ?
JESUS poursuit en signalant qu’un monde dans lequel le traitement amical de l’autre serait lié à la réciprocité est à la portée des païens. JESUS nous oriente vers un chemin différent.
Donc vous serez parfaits comme le Père du ciel est parfait.
Après lecture et tentative d’approfondissement de ce passage, je voudrais revenir sur cet amour de l’ennemi qui serait le moyen de faire chuter Satan.
Dans ce discours d’introduction JESUS nous dit que sans cette capacité a prendre soin de nos ennemis, nous ne sommes plus sur le chemin. Les béatitudes et le sermon dans son ensemble ont posé les balises du chemin. Il conclut ce sermon par la parabole de la maison construite sur le roc.
On pourrait penser que ce discours est une fin en soi. Nous avons tous ce qu’il faut pour être parfait comme le Père du ciel.
Sauf que… JESUS va montrer l’exemple. Notre Père sait que nous en avons besoin. JESUS va finir sa vie d’homme sur la croix... Pourtant, le messie devait anéantir l’ennemi…
Et bien il l’a fait. Face à la haine de l’ennemi, face à la persécution et à la violence, il a pardonné et Prié notre Père pour ces violents inconscients de leurs actes. La violence a été aspirée par l’amour. La violence qui cherche à supprimer l’autre, n’a pas été contrée par une violence qui supprime le méchant, le punit ou le sanctionne. Cette violence est tombée. Il a supprimé l’ennemi et il n’est resté que l’amour.
Cet amour toujours présent, pour qui veut bien l’accepter et le partager avec son prochain (y compris ses ennemis).
Cette démonstration, permet d’entrevoir l’amour de l’ennemi comme le seul moyen de faire chuter l’ennemi. Ce n’est pas une démarche visant à être parfait, juste et se faire bien voir de notre Père. C’est une démarche pratique qui permet d’accéder au royaume des Cieux.
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| Sujet: Re: Pourquoi aimer ses ennemis ? Sam 06 Aoû 2016, 7:53 pm | |
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PAPE FRANÇOIS
MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA MAISON SAINTE-MARTHE
Mardi 18 juin 2013
(L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 26 du 27 juin 2013)
L’art d’aimer ses ennemis
Aimer nos ennemis, ceux qui nous persécutent et nous font souffrir, est difficile et ce n’est même pas une « bonne affaire » car cela nous appauvrit. Et pourtant telle est la route parcourue par JESUS pour notre salut. C’est de cela qu’a parlé le Pape François dans son homélie lors de la Messe célébrée mardi 18 juin, dans la chapelle de la Domus Sanctae Marthae. En reprenant des épisodes de la deuxième lettre de saint Paul aux Corinthiens (8, 1-9) et de l’évangile de Matthieu (5, 43-48), le Saint-Père s’est arrêté sur la difficulté d’aimer ses ennemis et s’est demandé comment il est possible de pardonner : « Nous aussi, nous tous, nous avons des ennemis, tous. Certains ennemis sont faibles, d’autres forts. Nous aussi, nous devenons parfois les ennemis d’autres personnes ; nous ne les aimons pas. JESUS nous dit que nous devons aimer nos ennemis ». Face aux nombreux drames qui frappent l’humanité, a-t-il admis, il est difficile de faire ce choix : comment peut-on aimer, en effet, « ceux qui prennent la décision d’effectuer un bombardement et de tuer tant de personnes ? Comment peut-on aimer ceux qui, par amour de l’argent, ne laissent pas les médicaments parvenir à ceux qui en ont besoin, aux personnes âgées, et les laissent mourir ? ». Et encore : « Comment peut-on aimer les personnes qui ne recherchent que leur intérêt, leur pouvoir et qui font tant de mal ? ». Je ne sais pas, a affirmé l’Évêque de Rome, « comment on peut faire. Mais JESUS nous dit deux choses : tout d’abord, nous tourner vers le Père. Notre Père est Dieu : il fait naître le soleil sur les méchants et sur les bons ; il fait pleuvoir sur les justes et les injustes. Le matin, notre Père ne dit pas au soleil : Aujourd’hui, illumine ceux-ci et ceux-là ; pas ceux-là, laisse-les dans l’ombre ! ». Il dit : « Illumine-les tous ». Son amour est pour tous, son amour est un don pour tous, les bons et les méchants. Et JESUS termine avec ce conseil : “Vous, donc, soyez parfaits, comme votre Père céleste est parfait” ». L’indication de JESUS est donc d’imiter le Père dans « cette perfection de l’amour. Lui, il pardonne à ses ennemis. Il fait tout pour les pardonner. Pensons avec combien de tendresse JESUS reçoit Judas dans le jardin des oliviers », alors que parmi les disciples certains pensent à la vengeance. « La vengeance, a dit à ce propos le Pape, est ce plat si bon quand on le mange froid » et c’est pourquoi nous attendons le moment juste pour l’accomplir. « Mais cela n’est pas chrétien. JESUS nous demande d’aimer nos ennemis. Comment peut-on faire ? JESUS nous dit : priez, priez pour vos ennemis ». La prière fait des miracles.
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| Sujet: Re: Pourquoi aimer ses ennemis ? Sam 27 Aoû 2016, 7:13 pm | |
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AIMEZ VOS ENNEMIS _______________________________________________________________________________
Matthieu 5.43-48
Yves I-Bing Cheng, M.D., M.A.
www.entretienschretiens.com
Il est bien connu que l’enseignement de JESUS donne la primauté au commandement d’aimer. En Matthieu 5.43-48, le Seigneur JESUS précise que l’amour doit s’exprimer envers tous les hommes sans aucune discrimination. Lisons ce passage.
Matthieu 5.43. Vous avez entendu qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi.
44 Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent.
45 Alors vous serez fils de votre Père qui est dans les cieux, car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes.
46 En effet, si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense aurez–vous ? Les péagers aussi n’en font–ils pas autant ?
47 Et si vous saluez seulement vos frères, que faites–vous d’extraordinaire ? Les païens aussi, eux–mêmes, n’en font–ils pas autant ?
48 Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait.
Transformer la nature humaine
‘Vous avez entendu dire,’ nous dit JESUS, ‘Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. Mais moi, je vous dis, Aimez vos ennemis. Si vous pouvez aimer vos ennemis, il n’y aura personne dans ce monde que vous haïrez.’ En d’autres mots, il y a dans le christianisme un aspect qui vient révolutionner complètement notre façon habituelle de penser.
Voyez-vous, le commandement d’aimer nos ennemis va directement à l’encontre de la nature humaine. Nous avons plutôt une tendance presque instinctive à nous opposer à ceux qui nous sont hostiles, voire même à les haïr. Et quand nous voulons être discrets, nous leur mettons les bâtons dans les roues tout en gardant nos distances. JESUS nous demande de changer tout cela. Il nous commande d’aimer tous les hommes, et ceci inclut nos ennemis.
Le Sermon sur la montagne décrit en détails les caractéristiques spirituelles qui devraient se retrouver chez les citoyens du royaume de Dieu. ‘Vous voulez devenir un de mes disciples?’ nous demande JESUS. ‘Alors préparez-vous à un changement radical d’attitude. Autrefois, vous étiez comme cela. Maintenant, vous allez devenir comme ceci. Toute votre attitude doit se revêtir d’un caractère divin. Vous allez devenir très différents de ceux qui ne sont pas issus de Dieu, de ceux qui ne se sont pas repentis de leurs péchés et qui ne sont pas nés de nouveau.’ En effet, nous faisons l’objet d’une nouvelle naissance, une naissance par laquelle une devenons une toute nouvelle créature de Dieu. On ne peut pas parler d’une véritable conversion à la foi chrétienne sans qu’il se produise un changement fondamental en nous et que la Bible décrit par l’expression ‘naître de nouveau.’
Comprenons qu’il ne s’agit pas d’une simple réforme de la personnalité humaine. Le christianisme implique une transformation radicale de la nature humaine. Le Seigneur nous convie à une révolution de la personne dans sa totalité, à un changement qui n’a rien de comparable dans ce monde.
Tout cela ne pourrait pas s’accomplir sans une intervention divine. Si Dieu n’est pas à l’œuvre en nous, nous prêchons l’évangile en vain car c’est comme si nous ne discutions que de philosophie, d’éthique ou de morale dont les principes sont impossibles à mettre en pratique. La puissance de Dieu vient changer complètement notre vie au point que nous devenons une nouvelle personne. Et lorsqu’on scrute les actions de cette personne renouvelée, on s’aperçoit tout de suite qu’elle est différente, qu’elle est un enfant du Dieu vivant.
Aimer son ennemi dans l’AT
Vous avez entendu qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. Est-ce une citation de l’AT? Nous savons tous que le commandement, Tu aimeras ton prochain, provient de l’AT. Il est inséré dans la phrase en Lévitique 19.18 où nous lisons, Tu ne te vengeras point, et tu ne garderas point de rancune contre les enfants de ton peuple. Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Je suis l’Éternel.
J’aimerais vous faire remarquer que l’enseignement de l’AT contient certaines instructions qui nous demandent d’aimer notre ennemi. Prenez par exemple Exode 23.4-5.
Exode 23.4. Si tu rencontres le bœuf de ton ennemi ou son âne égaré, tu le lui ramèneras.
5 Si tu vois l’âne de ton ennemi succombant sous sa charge, et que tu hésites à le décharger, tu l’aideras à le décharger.
Si vous voyez une bête en difficulté, même si elle appartient à votre ennemi, vous avez la responsabilité de lui venir en aide. Or, si nous sommes tenus de prendre soin d’un animal appartenant à notre ennemi, à plus forte raison devrions-nous nous montrer bienveillants à l’égard de notre ennemi lui-même. Écoutez ce passage en Proverbes 25.21-22.
Proverbes 25.21. Si ton ennemi a faim, donne-lui du pain à manger; s’il a soif, donne-lui de l’eau à boire.
22 Car ce sont des charbons ardents que tu amasses sur sa tête, et l’Éternel te récompensera.
Ici, la charité est communiquée directement à l’ennemi. Nous y voyons les premières formes de l’enseignement de JESUS, Aimez vos ennemis.
Haïr l’ennemi dans l’AT
Qu’en est-il maintenant de l’autre moitié de la phrase, ‘Tu haïras ton ennemi?’ Est-ce aussi un enseignement de l’AT? Je vous conseillerais de ne par réagir trop vite en écartant du revers de la main cette possibilité. Regardez bien ce passage. Psaumes 139.21-22.
Psaumes 139.21. Éternel, n’aurais-je pas de la haine pour ceux qui te haïssent, du dégoût pour ceux qui s’élèvent contre toi?
22 Je les hais d’une parfaite haine; ils sont pour moi des ennemis.
David est l’auteur de ce psaume où il déclare sans gêne qu’il haïssait ses ennemis. Puis il continue sa pensée en disant aux vv. 23-24, Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon cœur! Éprouve-moi, et connais mes pensées! Regarde si je suis sur une mauvaise voie, et conduis-moi sur la voie de l’éternité!
La conclusion de ce psaume laisse sous-entendre que David ne voyait rien de mal à dire qu’il haïssait ses ennemis. Je les hais d’une parfaite haine. Il serait difficile de verbaliser sa haine avec plus de conviction. Nous sommes en présence d’une déclaration exprimant une haine totale et parfaite.
Considérons maintenant cet autre passage. Psaumes 26.5.
Psaumes 26.5. Je hais l’assemblée de ceux qui font le mal, je ne m’assieds pas avec les méchants.
Dans ce verset, le psalmiste exprime clairement sa haine contre les malfaiteurs. Il refuse d’entretenir quel que rapport que ce soit avec des hommes pervers. Voici un autre verset qui révèle la haine du psalmiste. Psaumes 31.6.
Psaumes 31.6. Je hais ceux qui s’attachent à de vaines idoles, et je me confie en l’Éternel.
‘Je hais ceux qui rendent un culte à de faux dieux.’ Encore une fois, nous avons une situation où le psalmiste manifeste explicitement sa haine de l’ennemi. Tout cela nous laisse songeur car on ne peut pas s’empêcher de faire un rapprochement entre ces versets et les paroles de JESUS quand il dit, Vous avez entendu qu’il a été dit : …tu haïras ton ennemi.
Lorsque nous prenons en considération l’AT dans son ensemble, nous nous apercevons que la parole de Dieu rapporte bel et bien une haine de la part de l’homme qui est justifiable et acceptable devant Dieu. Il s’agit de celle qui s’extériorise par une aversion totale pour le mal. On notera également que les mots ‘haine’ et ‘ennemis’ apparaissent souvent ensemble dans les Écritures pour désigner ceux qui se montrent hostiles à Dieu. Prenez notre premier exemple, Je les hais d’une parfaite haine. David n’a pas dit qu’il détestait ses ennemis personnels. Sa haine était dirigée contre les ennemis de Dieu, ceux qui se dressent contre l’Éternel. Pourquoi haïssait-il ces hommes? Parce qu’ils n’avaient aucun respect pour les commandements de Dieu. Ils les transgressaient avec légèreté, sans avoir l’impression d’avoir commis de fautes. David ne les haïssait pas comme s’ils étaient ses ennemis personnels. Il haïssait ceux qui éprouvaient de la haine envers Dieu.
Rectifier le véritable sens de l’amour
Ceci étant dit, il n’en fallait pas plus pour que les chefs religieux commencent à enseigner des notions erronées concernant la haine. Dans leur compréhension de l’AT, il était tout à fait acceptable de haïr ceux qui n’appartenaient pas à la communauté juive. Si vous étiez un juif, vous étiez en droit de haïr toute personne qui ne faisait pas partie de votre ethnie ou de votre religion. Pourquoi? Parce que ces individus n’observent pas la loi de Dieu. Et s’ils ne s’y conforment pas, ils deviennent automatiquement des ennemis de Dieu. Et s’ils sont des ennemis de Dieu, je peux alors les haïr en toute légitimité.
Vous voyez toutes les subtilités trompeuses qui se trouvent dans ce raisonnement. Les chefs religieux ont dénaturé l’enseignement de l’AT en limitant le nombre ceux qu’ils considéraient comme étant leurs prochains. Pour un juif, le prochain doit nécessairement être un autre juif. Celui-là, je dois l’aimer. Mais s’il n’est pas un juif, alors j’ai la permission de le haïr parce qu’il n’obéit pas aux commandements de Dieu.
Et c’est précisément ce point qui fait réagir JESUS quand il déclare, Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis. Par cette déclaration, JESUS rectifie l’aberration introduite par les chefs religieux dans la signification du mot ‘prochain.’ Aimez votre prochain, et ceci comprend également vos ennemis. Dans le vocabulaire utilisé par Dieu, le sens du mot ‘prochain’ n’est pas limité par une question de race ni de religion. Il inclut tous les hommes, même nos ennemis.
Le v. 45 nous en explique la raison : parce que Dieu aime ses ennemis. Comment le Seigneur JESUS l’exprime-t-il? Il utilise une illustration que chacun peut constater par soi-même. Il dit, ‘Vous voyez les rayons du soleil? Dieu fait lever le soleil autant sur les chrétiens que sur les non-chrétiens. Regardez la pluie. Est-ce que le sol d’un fermier chrétien reçoit plus d’eau que celui d’un non-chrétien? Pas du tout. Il pleut autant sur l’un que sur l’autre.’ Voilà un bel exemple de ce qu’on appelle la grâce commune de Dieu, i.e., celle qui est manifestée à l’égard de tous les hommes. Dieu accorde à tous les bienfaits du soleil et de la pluie. Que l’on soit justifié ou condamné, le traitement est le même. Et si l’amour de Dieu pour les hommes s’exprime sans discrimination, alors notre amour du prochain doit également se manifester envers tous sans exception. Nous devons aimer l’injuste autant que le juste.
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Date d'inscription : 01/06/2011 Messages : 19258 Pays : FRANCE R E L I G I O N : CATHOLIQUE
| Sujet: Re: Pourquoi aimer ses ennemis ? Mer 21 Sep 2016, 9:57 pm | |
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Comment faire pour aimer "ses ennemis"
Conseil de Thérèse de Lisieux
Une soeur m’énerve beaucoup dans la communauté !
Voici le récit de Thérèse
" Il se trouve dans la communauté une sœur qui a le talent de me déplaire en toutes choses : ses manières, ses paroles, son caractère me semblent très désagréables.
Aussi, ne voulant pas céder à l’ antipathie naturelle que j’éprouvais, je me dis que la Charité ne devait pas consister dans les sentiments, mais dans les œuvres ; alors, je me suis appliquée à faire pour cette soeur ce que j’ aurais fait pour la personne que j’ aime le plus…
Chaque fois que je la rencontrais, je priais le bon Dieu pour elle ; de plus, je tachais de lui rendre tous les services possibles et quand j’ avais la tentation de lui répondre d’ une façon désagréable, je me contentais de lui faire mon plus aimable sourire.
Un jour, à la récréation, elle me dit d’ un air content : " voudriez vous me dire soeur Thérèse ce qui vous attire en moi. A chaque fois que vous me rencontrez, je vous vois sourire "
" Oh, ce qui m’attirait, c’ était JESUS caché au fond de son âme !
Je lui répondis que je lui souriais parce que j’ étais contente de la voir bien entendu, je n’ ajoutais pas que c’ était sur un plan spirituel ! "
A moi de jouer aujourd’hui !
Vous voyez, c’est possible d’essayer d’aimer ceux qui ne me sont pas particulièrement sympathiques, dans ma famille, dans mon groupe de jeunes, dans mes proches....
J’ai fait une liste des personnes que j’aime le moins et je l’ai mise sur mon tel portable : il y a 11 noms et je la mets à jour régulièrement...Quand je prie ou quand je prends mon tel portable, je prie pour elles et pour moi en demandant au Seigneur de changer mon coeur.
Faisons marcher notre bonne volonté ; Le Seigneur fera le reste.
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| | | RAMOSI Co-Admin
Date d'inscription : 01/06/2011 Messages : 19258 Pays : FRANCE R E L I G I O N : CATHOLIQUE
| Sujet: Re: Pourquoi aimer ses ennemis ? Sam 15 Oct 2016, 7:09 pm | |
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Considérez que le Père éternel veut pardonner, mais cela à la mesure dont vous serez prêt à pardonner vous-même ... C’est ainsi qu’est sa justice !
Message du Ciel - Jean messager de la lumière - Livre Tome 7 : Choisir l' Amour de Dieu - Page 116 : Sachez pardonner - Message du 27 juillet 2010
Sans la bonne volonté et sans la foi, il peut être encore plus difficile de pardonner car le ressentiment, la rancune, la revanche, si ce n’est la haine, peuvent dominer dans le cœur de certains.
Si une personne vous a causé du tort, il peut vous arriver qu’à son égard, vous marquiez de l’hostilité. Souvent vous pouvez estimer qu’il lui appartient de réparer, mais vous, êtes-vous bien décidé à faire un effort de réconciliation ?
Dieu n’attend pas des hommes une multitude de belles œuvres, mais un cœur sincère !
Ce n’est pas la perfection absolue que Dieu vous demande, mais un effort sincère pour vous maintenir dans une relation de fils envers son père qui est une relation de confiance et de foi en son amour.
Pardonner n’est pas toujours facile !
Demander pardon suppose que vous pouvez vous reconnaître humblement coupables...
Il est incontestable que certaines choses, certains actes sont difficiles à pardonner : par exemple un viol, un enfant tué, des peuples humiliés ... car alors il leur sera difficile d’accorder leur pardon à ceux qui sont cause de leur grand malheur.
Dans ces conditions, il faudra beaucoup de temps et de volonté pour arriver au pardon. Un long chemin de guérison, de réparation et de restauration sera alors nécessaire. Comme dit JESUS: " Soyez assez forts pour pardonner et vous trouverez la paix et le bonheur."
Considérez que le Père éternel veut pardonner, mais cela à la mesure dont vous serez prêt à pardonner vous-même ... C’est ainsi qu’est sa justice ! Dieu est la Toute-puissance de l’Amour, et cet Amour ne s’épanouira que s’il trouve une réponse identique de votre part.
Pensez qu’il l’a incluse dans la prière et qu’il a enseigné aux hommes : « Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés ». Du fait d’être baptisé dans la foi catholique, vous avez la grâce de partager un trésor inestimable : celui d’avoir la conviction que, par le sacrement de la réconciliation, vous serez en mesure de pardonner à votre prochain.
Auparavant, faites votre examen de conscience pour préparer ce sacrement, en considérant vos fautes comme des manques d’amour envers Dieu.
C’est par l’intermédiaire du prêtre que JESUS vous pardonne et vous reçoit, sans réserve, sur son cœur miséricordieux. Et c’est ainsi que, lavé de vos fautes et de votre intransigeance, vous bénéficiez de la possibilité de repartir avec la certitude de vivre dans un climat d’amour mutuel ...
Jean.
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| | | RAMOSI Co-Admin
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| Sujet: Re: Pourquoi aimer ses ennemis ? Jeu 03 Nov 2016, 8:24 pm | |
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Lorsque vous vous accrocher à des rancunes ou à des infractions déjà pardonnés, cela vous maintient vers le bas et peut étouffer votre vie
JESUS : Mon peuple, vous êtes tous pécheurs, même si vous ne voulez pas l'admettre.
Je suis un Dieu de miséricorde et regardez combien de fois j'ai pardonné aux gens dans la confession. Je suis toujours prêt pardonner à un pécheur repentant, peu importe la gravité du péché.
L'Evangile d'aujourd'hui fait un point sur combien de fois vous avez besoin de pardonner les gens. Vous devez pardonner plus que quelques fois et même constamment si vous cherchez à être parfaits comme votre Père céleste est parfait.
Il est difficile pour l'homme de pardonner aux membres de sa famille et je vous demande de pardonner aussi à vos ennemis.
Lorsque vous vous accrochez à des rancunes ou à des infractions déjà pardonnées, cela vous maintient vers le bas et peut étouffer votre vie. Donc, vous devez laisser passer ces choses et ainsi vous aurez une meilleure existence.
Mes fidèles ont également besoin de demander à d'autres le pardon pour tout dommage que vous auriez pu faire contre eux. Vous devez également être en mesure de vous pardonner pour un mauvais comportement, puis apprendre de vos erreurs afin de ne pas les répéter.
Beaucoup d'entre vous ont des péchés habituels et c'est par le pouvoir de la volonté spirituelle que cela peut changer. Faites ce que vous pouvez pour éviter toute occasion de péché, et appeler ma grâce pour vivre une vie chrétienne et sainte.
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| | | RAMOSI Co-Admin
Date d'inscription : 01/06/2011 Messages : 19258 Pays : FRANCE R E L I G I O N : CATHOLIQUE
| Sujet: Re: Pourquoi aimer ses ennemis ? Dim 20 Nov 2016, 7:53 pm | |
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Confiance en la Miséricorde Divine
Aimez vos ennemis
« Vous avez appris qu'il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. Eh bien moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d'être vraiment les fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense aurez-vous ? Les publicains eux-mêmes n'en font-ils pas autant ? Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d'extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n'en font-ils pas autant ? Vous donc, soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait. » Mat 5, 43-48
En aimant ton ennemi, tu souhaites qu’il te soit un frère. Ce n’est pas ce qu’il est que tu aimes en lui, mais ce que tu veux qu’il soit. Imaginons du bois de chêne non taillé. Un artisan habile voit ce bois, coupé dans la forêt ; ce bois lui plaît ; je ne sais pas ce qu'il veut en faire, mais ce n'est pas pour qu'il demeure comme il est que l’artiste aime ce bois. Son art lui fait voir ce que ce bois peut devenir ; son amour ne va pas au bois brut, il aime ce qu'il en fera, non le bois brut. C'est ainsi que Dieu nous a aimés quand nous étions pécheurs. Il dit en effet : « Ce ne sont pas les bien portants qui ont besoin du médecin mais les malades ». Nous a-t-il aimés pécheurs pour que nous demeurions pécheurs ? L'Artisan nous a vus comme un bois brut venant de la forêt, et ce qu'il avait en vue, c'est l’oeuvre qu'il tirerait de là, non le bois ou la forêt. Toi de même : tu vois ton ennemi s'opposer à toi, t'accabler de paroles mordantes, se rendre rude par ses affronts, te poursuivre de sa haine. Mais tu es attentif au fait qu'il est un homme. Tu vois tout ce que cet homme a fait contre toi, et tu vois en lui qu'il a été fait par Dieu. Ce qu'il est en tant qu'homme, c’est l’oeuvre de Dieu ; la haine qu'il te porte, c'est son oeuvre à lui. Et que dis-tu en toi-même ? « Seigneur, sois bienveillant pour lui, remets-lui ses péchés, inspire-lui ta crainte, change-le. » Tu n'aimes pas en cet homme ce qu'il est, mais ce que tu veux qu'il soit. Donc, quand tu aimes ton ennemi, tu aimes un frère. Saint Augustin (354-430), Commentaire sur la 1ère lettre de Jean, § 8,10.
« Le Christ a souffert pour nous, vous laissant un exemple pour que vous suiviez ses pas » (1P 2,21). Quel exemple du Seigneur aurons-nous à suivre ? Est-ce celui de ressusciter les morts ? Est-ce de marcher sur la mer ? Pas du tout, mais d'être doux et humbles de coeur (Mt 11,29) et d'aimer non seulement nos amis mais même nos ennemis (Mt 5,44). « Afin que vous suiviez ses pas », écrit saint Pierre. Le bienheureux évangéliste Jean le dit aussi : « Celui qui dit qu'il demeure dans le Christ doit marcher comme lui il a marché » (1Jn 2,6). Comment le Christ a-t-il marché? Sur la croix il a prié pour ses ennemis, en disant : « Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font » (Lc 23,34). Ils ont en effet perdu le sens et sont possédés d'un esprit mauvais, et alors qu'ils nous persécutent, ils souffrent du diable une plus grande persécution. C'est pourquoi nous devons prier plus pour leur délivrance que pour leur condamnation. C'est bien ce qu'a fait le bienheureux Étienne, lui qui le premier a suivi très glorieusement les pas du Christ. Car, alors qu'il était frappé d'une grêle de pierres, il a prié debout pour lui-même ; mais pour ses ennemis, s'étant mis à genoux, il s'est écrié de toutes ses forces : « Seigneur JESUS Christ, ne leur impute pas ce péché » (Ac 7,60). Donc, si nous pensons que nous ne pouvons pas imiter notre Seigneur, imitons au moins celui qui était son serviteur comme nous.
Saint Césaire d'Arles (470-543), Sermon 223, 3.6 (trad. Ed. Ouvrières, p. 86).
Frères très chers, personne ne peut se dispenser d'aimer ses ennemis. On peut me dire : « Je ne peux pas jeûner, je ne peux pas prier pendant la nuit. » Est-ce qu'on peut dire : « Je ne peux pas aimer » ? On peut dire : « Je ne peux pas donner tous mes biens aux pauvres et servir Dieu dans un monastère », mais on ne peut dire : « Je ne peux pas aimer. » Tu me dis : « Je ne peux pas me priver de biens et de viandes », et je te crois, mais si tu dis que tu ne peux pardonner à ceux qui t'ont fait mal, je ne te crois pas du tout. Et nous n'avons aucune excuse de ne pas le faire puisque nous devons accomplir cette aumône en la tirant non pas de notre cave mais de notre coeur : aimons donc non seulement nos amis, mais aussi nos ennemis... Mais tu me dis : « Mon ennemi m'a fait supporter tant de mal que je ne peux en aucune façon l'aimer. » Tu regardes ce que cet homme t'a fait et tu ne regardes pas ce que toi tu as fait à Dieu ? Examine attentivement ta conscience : tu as commis sans les réparer beaucoup plus de fautes contre Dieu qu'un homme n'en a commis contre toi. Avec quelle audace alors tu voudrais que Dieu te pardonne beaucoup, alors que tu n'acceptes pas de pardonner un peu.
Saint Césaire d'Arles (470-543), Sermons au peuple n° 37, (trad. SC 243, p. 233).
En ce temps-là, Hérode, prince de Galilée, apprit la renommée de JESUS et dit à ses serviteurs : « Cet homme, c'est Jean le Baptiste, il est ressuscité d'entre les morts, et voilà pourquoi il a le pouvoir de faire des miracles. » Car Hérode avait fait arrêter Jean, l'avait fait enchaîner et mettre en prison, à cause d'Hérodiade, la femme de son frère Philippe. En effet, Jean lui avait dit : « Tu n'as pas le droit de vivre avec elle. » Hérode cherchait à le mettre à mort, mais il eut peur de la foule qui le tenait pour un prophète. Lorsque arriva l'anniversaire d'Hérode, la fille d'Hérodiade dansa devant tout le monde, et elle plut à Hérode. Aussi s'engagea-t-il par serment à lui donner tout ce qu'elle demanderait. Poussée par sa mère, elle dit : « Donne-moi ici, sur un plat, la tête de Jean le Baptiste. » Le roi fut contrarié, mais à cause de son serment et des convives, il commanda de la lui donner. Il envoya décapiter Jean dans la prison. La tête de celui-ci fut apportée sur un plat et donnée à la jeune fille, qui l'apporta à sa mère. Les disciples de Jean arrivèrent pour prendre son corps, l'ensevelirent et allèrent en informer JESUS. Mat 14, 1-12
« Donne-moi ici, sur un plat, la tête de Jean Baptiste. » Et Dieu l'a permis, il n'a pas lancé sa foudre du haut des cieux pour dévorer ce visage insolent ; il n'a pas ordonné à la terre de s'entr'ouvrir et d'engloutir les convives de ce banquet hideux. Dieu donnait ainsi une plus belle couronne au juste et laissait une magnifique consolation à ceux qui, dans l'avenir, seraient victimes de pareilles injustices. Écoutons donc, nous tous qui, malgré notre vie honnête, avons à souffrir des méchants... Le plus grand des enfants nés de la femme (Lc 7,28) a été mis à mort à la demande d'une fille impudique, d'une femme perdue ; et cela pour avoir défendu les lois divines. Que ces considérations nous fassent endurer courageusement nos propres souffrances... Mais remarque le ton modéré de l'évangéliste qui, dans la mesure du possible, cherche des circonstances atténuantes à ce crime. Au sujet d'Hérode, il note qu'il a agi « à cause de ses serments et des convives » et qu'« il fut contristé » ; au sujet de la jeune fille, il remarque qu'elle avait été « endoctrinée par sa mère »... Nous aussi, ne haïssons pas les méchants, ne critiquons pas les fautes du prochain, cachons-les aussi discrètement que possible ; accueillons la charité en notre âme. Car sur cette femme impudique et sanguinaire, l'évangéliste a parlé avec toute la modération possible... Toi, au contraire, tu n'hésites pas à traiter ton prochain avec méchanceté... Toute différente est la façon d'agir des saints : ils pleurent sur les pécheurs, au lieu de les maudire. Faisons comme eux ; pleurons sur Hérodiade et sur ceux qui l'imitent. Car on voit aujourd'hui bien des repas du genre de celui d'Hérode ; on n'y met pas à mort le Précurseur, mais on y déchire les membres du Christ.
Saint Jean Chrysostome (vers 345-407), Homélies sur Saint Matthieu, n° 48.
Si tu penses du mal d’autrui, c’est le signe qu’un esprit mauvais vit en toi et qu’il t’inspire ces mauvaises pensées contre les gens. Et si quelqu’un meurt sans se repentir et sans pardonner à son frère, alors son âme descendra là où séjourne l’esprit mauvais qui la domine. Nous avons cette loi : si tu pardonnes, cela signifie que le Seigneur t’a pardonné ; mais si tu ne pardonnes pas à ton frère, cela signifie que ton péché demeure en toi. Le Seigneur veut que nous aimions notre prochain. Si tu penses que le Seigneur l’aime, cela veut dire que l’amour du Seigneur est avec toi. Si tu penses que le Seigneur aime beaucoup sa créature, si, toi-même, tu as de la compassion pour toute créature et aimes tes ennemis, et si, en même temps, tu t’estimes le pire des hommes, cela indique que la grande grâce du Saint-Esprit est avec toi. L’homme qui porte en lui le Saint-Esprit, même si ce n’est pas en plénitude, souffre pour tous les hommes jour et nuit ; son cœur est plein de compassion pour toute créature de Dieu et surtout pour les hommes qui ne connaissent pas Dieu ou s’opposent à Lui, et qui, pour cette raison, iront dans le feu des tourments. Il prie pour eux jour et nuit, plus que pour lui-même, afin que tous se repentent et connaissent le Seigneur. (p.323) A moins de prier pour les ennemis, l'âme ne peut pas avoir de paix. L'âme à laquelle la grâce de Dieu a enseigné à prier, aime avec compassion toute créature, et tout particulièrement l'homme. Sur la Croix, le Seigneur a souffert pour les hommes, et son âme a été dans l'agonie pour chacun de nous. Le Seigneur m'a appris l'amour des ennemis. Privés de la grâce divine, nous ne pouvons pas aimer les ennemis, mais l'Esprit Saint apprend à aimer ; et alors on aura de la compassion même pour les démons, car ils se sont détachés du bien, ils ont perdu l'humilité et l'amour de Dieu. Je vous en supplie, faites un essai. Si quelqu'un vous offense, ou vous méprise, ou vous arrache ce qui vous appartient, ou persécute l'Eglise, priez le Seigneur en disant : « Seigneur, nous sommes tous tes créatures ; aie pitié de tes serviteurs et tourne-les vers le repentir. » Alors, tu porteras perceptiblement la grâce dans ton âme. Au commencement, force ton cœur à aimer tes ennemis ; le Seigneur, voyant ta bonne intention, t'aidera en tout, et l'expérience elle-même t'instruira. Mais celui qui pense du mal de ses ennemis, l'amour de Dieu n'est pas en lui, et il n'a pas connu Dieu. Quand tu prieras pour tes ennemis, la paix viendra sur toi ; et lorsque tu aimeras tes ennemis, sache qu'une grande grâce divine vit en toi ; je ne dis pas qu'elle soit déjà parfaite, mais elle est suffisante pour le salut. Si, par contre, tu injuries tes ennemis, c'est le signe qu'un esprit mauvais vit en toi et qu'il introduit dans ton cœur de mauvaises pensées ; car, comme l'a dit le Seigneur, c'est du cœur que jaillissent les bonnes ou les mauvaises pensées. Un homme bon pense : « Tout homme qui s'éloigne de la vérité va à sa perte », et c'est pourquoi il a pitié de lui. Mais l'homme qui n'a pas appris du Saint-Esprit à aimer ne priera certes pas pour ses ennemis. Celui qui a appris du Saint-Esprit à aimer, souffrira toute sa vie pour ceux qui ne se sauvent pas ; il verse de nombreuses larmes pour les hommes, et la grâce divine lui donne la force d'aimer ses ennemis. Si tu ne les aimes pas, au moins ne les rabroue pas et ne les maudis pas ; et cela sera déjà un progrès. Mais si quelqu'un les maudit et les injurie, il est clair qu'un mauvais esprit vit en lui ; s'il ne se repent pas, à sa mort il ira là où demeurent les esprits mauvais. Puisse le Seigneur préserver toute âme d'un pareil malheur. (pp.344-345) Mon âme souffre et je verse des flots de larmes : j'ai compassion des hommes qui ne connaissent pas la douceur de l'humble attendrissement du cœur. Mon âme a un grand désir : que la miséricorde du Seigneur soit avec tous les hommes, afin que le monde entier, tous les hommes sachent avec quelle tendresse le Seigneur nous aime, comme ses enfants très chers. (p.350)
Saint Silouane (1866-1937), In Starets Silouane : Moine du Mont Athos. Vie - Doctrine - Écrits par l’Archimandrite Sophrony, Éditions Présence, Sisteron, 1989.
Dans le Nouveau Testament, on trouve le mot grec Agapè pour désigner l'amour. C'est l'amour débordant qui ne demande rien en retour. Les théologiens diraient qu'il s'agit de l'amour de Dieu à l'œuvre dans le cœur humain. Lorsqu'on s'élève jusqu'à aimer ainsi, on aime tous les hommes, non parce qu'on éprouve pour eux de la sympathie, non parce qu'on apprécie leur façon d'être, on les aime parce que Dieu les aime. Tel était le sens de la parole de JESUS Aimez vos ennemis. Et pour ma part, je suis heureux qu'il n'ait pas dit : "Ayez de la sympathie pour vos ennemis" parce qu'il y a des personnes pour lesquelles j'ai du mal à avoir de la sympathie. La sympathie est un sentiment d'affection, et il m'est impossible d'avoir un sentiment d'affection pour quelqu'un qui bombarde mon foyer. Il m'est impossible d'avoir de la sympathie pour quelqu'un qui m'exploite. Il m'est impossible d'avoir de la sympathie pour quelqu'un qui m'"écrase sous l'injustice. Non, aucune sympathie n'est possible envers quelqu'un qui, jour et nuit, menace de me tuer. Mais JESUS me rappelle que l'amour est plus grand que la sympathie, que l'amour est une bonne volonté compréhensive, créatrice, rédemptrice, envers tous les hommes.
Martin Luther King (1929-1968), La seule révolution, Casterman, 1968.
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| Sujet: Re: Pourquoi aimer ses ennemis ? Jeu 08 Déc 2016, 8:25 pm | |
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JESUS nous parle,
Matthieu 5
43 Vous avez appris qu'il a été dit: Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi.
44 Mais moi, je vous dis: Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent,
45 afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes.…
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| | | RAMOSI Co-Admin
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| Sujet: Re: Pourquoi aimer ses ennemis ? Mer 28 Déc 2016, 9:11 pm | |
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Aimer mes ennemis!
Est-ce possible? Tu blagues!
Tout le monde a besoin de se sentir accepté. Nous désirons tous être aimés et appréciés des autres. Même s'il y a quelques intempérants anti-sociaux autour de nous, la grande majorité des gens font de leur mieux pour accepter les autres tels qu'ils sont et voudraient aussi que les autres en fassent autant. Que ce soit au travail ou dans le voisinage, nous essayons d'être sympathiques, désirant bien nous conduire envers tous pour qu'ils aient une bonne image de notre personne. Il arrive que cela fonctionne, mais pas toujours. Malheureusement, pour une raison ou pour une autre, il s'avère que certaines personnes décident tout simplement de ne pas nous aimer. Une antipathie injustifiée dirions-nous! Cela fait mal et c'est injuste, n'est-ce pas!
C'est une chose d'aimer qui vous aime. S'en est une autre d'aimer ses ennemis: celui-là qui vous rit au nez et qui ne recherche qu'à vous humilier!
Que faire, alors, lorsque quelqu'un décide tout simplement de vous en vouloir, de devenir votre ennemi juré? La réaction première habituelle est la loi de talion: « œil pour œil, dent pour dent. » Cependant, voici que JESUS dit qu'il y a une voie par excellence. Au lieu de chercher à rendre coup pour coup, pourquoi ne pas plutôt faire du bien à votre ennemi? Ça c'est la grande nouveauté! Aimons nos ennemis, faisons-leur du bien, prions pour eux. N'oublions pas que la haine engendre toujours plus de haine.
« Aimer mon ennemi! » Non, tu blagues certainement, te dis-tu en ce moment. « Comment peut-on attendre de moi que j'aime mes ennemis! Ceux-là même qui m'ont traité si durement et si injustement. Qui est capable de tout accepter à ce point? »
Il est triste de constater que c'est la voie de la haine que conseillent beaucoup de religions à leurs adeptes, au point de leur enseigner que la violence envers leurs ennemis est source de bénédictions divines. C'est pourquoi nombreux sont ceux prêts à tout, même à se faire exploser, si en même temps cela causerait la mort des dits « ennemis ». Tragiquement, ils croient qu'en faisant cela, ils bénéficient sur le champ d'un « passeport-minute » les conduisant automatiquement au paradis. Un tel enseignement est malveillant, inapproprié et contraire à toute morale bienséante.
Cela étant, est-il alors possible d'aimer ses ennemis? L'idée te semble étrange, voire bizarre, mais possible.
Qu'est-ce que JESUS a enseigné à propos d'aimer ses ennemis?
Voici ce qu'a enseigné JESUS à ses disciples: « Mais je vous dis, à vous qui m'écoutez: Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous maltraitent. Si quelqu'un te frappe sur une joue, présente-lui aussi l'autre. Si quelqu'un prend ton manteau, ne l'empêche pas de prendre encore ta tunique. Donne à quiconque te demande, et ne réclame pas ton bien à celui qui s'en empare. Ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quel gré vous en saura-t-on? Les pécheurs aussi aiment ceux qui les aiment. Si vous faites du bien à ceux qui vous font du bien, quel gré vous en saura-t-on? Les pécheurs aussi agissent de même. Et si vous prêtez à ceux de qui vous espérez recevoir, quel gré vous en saura-t-on? Les pécheurs aussi prêtent aux pécheurs, afin de recevoir la pareille. Mais aimez vos ennemis, faites du bien, et prêtez sans rien espérer. Et votre récompense sera grande, et vous serez fils du Très Haut, car il est bon pour les ingrats et pour les méchants. Soyez donc miséricordieux, comme votre Père est miséricordieux.» Luc 6:27-36.
A ses disciples, JESUS promet plutôt des bénédictions, s'ils refusent de riposter à ceux qui les prennent en inimitié. JESUS dit non à l'esprit revanchard ou va-t-en guerre. Il nous donne la norme attendue: « Aimons les autres comme Dieu les aime. » Dieu n'avait pas à nous aimer, il nous aime parce qu'il a voulu le faire, nous prouvant son amour pendant que nous étions encore ses ennemis. La pensée charnelle et pécheresse est hostile à Dieu. JESUS-Christ est mort pour nous pendant que nous étions encore ses ennemis, pendant que nous étions encore des pécheurs sans la moindre espérance. Romains 5:6-11.
JESUS est mort pour le pécheur c'est à dire son ennemi. Dieu a mis le comble à son amour infini à notre égard. Avons-nous déjà expérimenté un tel amour? Dieu a tant aimé le monde qu'il a envoyé JESUS mourir sur la croix pour toi et moi.
Quelle a été la réaction de JESUS face à ses ennemis?
Notre tendance c'est de n'aimer que ceux qui nous aiment? Mais JESUS a fait preuve d'un amour plus grand et plus profond. Il a aimé ceux-là même qui l'ont méprisé, blessé et offensé. Il a un cœur d'amour pour les mal-aimés.
Lorsque les soldats romains l'ont arrêté, Pierre, un de ses disciples leur déclara la guerre. Il pensait, en faisant cela, démontrer sa pleine allégeance à Christ. Il s'empressa de se saisir de son épée et en frappa le serviteur du Souverain Sacrificateur de l'époque, lui arrachant l'oreille. « Non, plus jamais cela! » lui dit JESUS, « remets ton épée dans son fourreau. » Matthieu 26:52.
Puis JESUS toucha l'oreille du pauvre serviteur et le guérit. JESUS aima alors que les autres faisaient preuve de malice à son égard. Il a fait preuve d'amour en réprimandant Pierre pour son geste aggressif et répara les dégâts commis par celui-ci.
Bien sûr la foule n'avait aucun droit de l'arrêter, il n'avait violé aucune loi, il n'avait commis aucun crime. Cependant, il le traitèrent comme s'il n'était qu'un vil malfaiteur. Pourtant, dans sa bouche, il ne s'est point trouvé de fraude; injurié, il ne rendait point d'injures, maltraité, ne faisait point de menaces, mais s'en remettait à celui qui juge justement. Ensuite ils l'emmenèrent au lieu de crucifixion. Là, sur cette croix, les gens ont vu le corps nu de notre Seigneur et Sauveur. Ils lui enfoncèrent des clous dans les pieds et les poignets, et au lieu de se répandre en invectives et de lancer des blasphèmes, JESUS priait plutôt tendrement pour ses bourreaux: « Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font. » Luc 23:34.
Telle a été son attitude et cela jusqu'à sa mort. La haine était partout présente mais JESUS a choisi d'aimer. Fais-en autant.
Mais comment aimer ses ennemis?
Permettez-moi de vous parler d'un homme qui a vécu au 1er siècle apr. J.C. Il s'appelle Saul. Il avait pour les chrétiens une profonde aversion et les prenaient pour ses pires ennemis. Un jour, comme il était sur le chemin de Damas avec pour mission d'arrêter (et même de tuer) les chrétiens, il rencontra JESUS qui lui dit: « Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu? » Cette expérience a débouché sur sa conversion. JESUS a par la suite radicalement transformé son cœur et en a fait une toute autre personne, lui donnant un nouveau nom: « Paul. » Au lieu de voir les chrétiens en ennemis, il a alors commencé à les aimer. Au lieu de s'opposer à JESUS, il a commencé à parler de l'amour de Dieu aux uns et aux autres. Plus tard, il écrira dans une lettre à une église: « J'ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi. » Galates 2:20.
Tel fut le secret qui a conduit Paul à aimer même ses ennemis.
Oui, JESUS transforme et continue de le faire. Lui seul a ce pouvoir de changer la vie d'une personne en agissant dans son cœur. Tu ne pourras jamais aimer les gens de par tes propres efforts mais Christ peut te donner la capacité d'aimer. Pour cela, mets toute ta foi en lui et obéit à ses commandements. La Bible dit: « Je puis tout par Christ qui me fortifie. » Philippiens 4:13.
Aimer ses ennemis n'est pas juste un slogan de bonne morale. Tu ne réussiras jamais de par toi-même. Tu as besoin de JESUS pour opérer un changement radical dans ton cœur et dans tes pensées. Tu as besoin de JESUS pour te donner cette sorte d'amour manifesté par Dieu lorsqu'il l'envoya pour sauver et pardonner un monde plein de gens méprisables; ennemis de Dieu, vulgaires, grossiers, infidèles, menteurs, fourbes, voleurs et égoïstes. La liste est loin d'être exhaustive, nous décrivant au pire de ce que nous sommes. Pourtant Dieu nous aime. Nous ne pouvons ainsi aimé que si JESUS-Christ œuvre dans nos vies. Une fois que tu crois en lui, Dieu vient demeurer dans ton cœur, au moyen de son Saint-Esprit.
JESUS a vécu la vie parfaite que nous aurions dû vivre et est mort à notre place subissant la sanction méritée par nos péchés. Sa mort a satisfait la justice de Dieu. En ayant foi en ce que JESUS a fait en notre faveur, nous pouvons avoir l'assurance du pardon total de tous nos péchés. La communion intime et personnelle d'avec notre Créateur est désormais restaurée. Dieu nous donnera un cœur nouveau et nous aidera à marcher en nouveauté de vie, et à vivre davantage comme cela se doit. Et désormais, en lieu et place de la loi de talion, c'est la loi de l'amour qui prévaut.
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| Sujet: Re: Pourquoi aimer ses ennemis ? Jeu 19 Jan 2017, 8:08 pm | |
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Considérez que le Père éternel veut pardonner, mais cela à la mesure dont vous serez prêt à pardonner vous-même ... C’est ainsi qu’est sa justice !
Sans la bonne volonté et sans la foi, il peut être encore plus difficile de pardonner car le ressentiment, la rancune, la revanche, si ce n’est la haine, peuvent dominer dans le cœur de certains.
Si une personne vous a causé du tort, il peut vous arriver qu’à son égard, vous marquiez de l’hostilité. Souvent vous pouvez estimer qu’il lui appartient de réparer, mais vous, êtes-vous bien décidé à faire un effort de réconciliation ?
Dieu n’attend pas des hommes une multitude de belles œuvres, mais un cœur sincère !
Ce n’est pas la perfection absolue que Dieu vous demande, mais un effort sincère pour vous maintenir dans une relation de fils envers son père qui est une relation de confiance et de foi en son amour.
Pardonner n’est pas toujours facile !
Demander pardon suppose que vous pouvez vous reconnaître humblement coupables...
Il est incontestable que certaines choses, certains actes sont difficiles à pardonner : par exemple un viol, un enfant tué, des peuples humiliés ... car alors il leur sera difficile d’accorder leur pardon à ceux qui sont cause de leur grand malheur.
Dans ces conditions, il faudra beaucoup de temps et de volonté pour arriver au pardon. Un long chemin de guérison, de réparation et de restauration sera alors nécessaire. Comme dit JESUS: " Soyez assez forts pour pardonner et vous trouverez la paix et le bonheur."
Considérez que le Père éternel veut pardonner, mais cela à la mesure dont vous serez prêt à pardonner vous-même ... C’est ainsi qu’est sa justice ! Dieu est la Toute-puissance de l’Amour, et cet Amour ne s’épanouira que s’il trouve une réponse identique de votre part.
Pensez qu’il l’a incluse dans la prière et qu’il a enseigné aux hommes : « Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés ». Du fait d’être baptisé dans la foi catholique, vous avez la grâce de partager un trésor inestimable : celui d’avoir la conviction que, par le sacrement de la réconciliation, vous serez en mesure de pardonner à votre prochain.
Auparavant, faites votre examen de conscience pour préparer ce sacrement, en considérant vos fautes comme des manques d’amour envers Dieu.
C’est par l’intermédiaire du prêtre que JESUS vous pardonne et vous reçoit, sans réserve, sur son cœur miséricordieux. Et c’est ainsi que, lavé de vos fautes et de votre intransigeance, vous bénéficiez de la possibilité de repartir avec la certitude de vivre dans un climat d’amour mutuel ...
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| | | RAMOSI Co-Admin
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| Sujet: Re: Pourquoi aimer ses ennemis ? Mer 15 Fév 2017, 6:35 pm | |
| Aimez Vos Ennemis Luc 6 : 27-36
27 Mais je vous dis, à vous qui m'écoutez : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, 28 bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous maltraitent. Lire la suite
1 –"Aimez vos ennemis" :
a) C'est peut-être la parole la plus difficile qu'on ait jamais entendu ! Même quand nous le disons à l'église, il est extrêmement difficile de penser que JESUS a vraiment voulu dire cela ! Mais au cas où nous aurions quelques doutes à ce sujet, il a ajouté : " faites du bien à ceux qui vous haïssent, bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous maltraitent."
b) Au cas où vous voudriez esquiver la vérité, il nous donne des exemples : " Si quelqu'un te frappe sur une joue, présente-lui aussi l'autre; si quelqu'un te prend ton manteau, laisse-le prendre aussi ta chemise. Donne à quiconque te demande quelque chose, et si quelqu'un te prend ce qui t'appartient, ne le lui réclame pas."F.C. c) Puis Luc nous donne sa version de La Règle d'Or: "Ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux."
d) Sans doute vous dites : "Moi j'aime ceux qui m'aiment." Ce à quoi JESUS répond : " Si vous aimez seulement ceux qui vous aiment, pourquoi vous attendre à une reconnaissance particulière? Même les pécheurs aiment ceux qui les aiment! Et si vous faites du bien seulement à ceux qui vous font du bien, pourquoi vous attendre à une reconnaissance particulière? Même les pécheurs en font autant!" F.C.
e) Pour qu'on ne s'y trompe pas, JESUS va répéter sa pensée principale : " Mais aimez vos ennemis, faites du bien, et prêtez sans rien espérer. Et votre récompense sera grande, et vous serez fils du Très-Haut, car il est bon pour les ingrats et pour les méchants." V. 35
f) Quand JESUS déclare : " Les pécheurs aussi aiment ceux qui les aiment. Si vous faites du bien à ceux qui vous font du bien, quel gré vous en saura-t-on?" puisque nous sommes sur le sujet du pardon, et qu'il nous est demandé ici d'aimer nos ennemis, cela signifie que vous allez parfois pardonner un pénible, et quand vous l'aurez pardonné, il restera malgré tout pénible. Je dis pénible, pour ne pas employer de mot indigne d'un pasteur ! De même, vous pouvez aimer vos ennemis, et demain ils seront toujours vos ennemis !
2 – Voilà bien des paroles venant d'un autre monde. Pourquoi se comporter ainsi ?
a) En prenant ces paroles au sérieux, nous allons nous trouver en conflit avec la sagesse habituelle de ce monde. Pourquoi devons-nous vivre selon ce principe ?
b) Premièrement : V. 35- " Et votre récompense sera grande..." Nous pouvons supposer qu'il s'agit premièrement d'une grande récompense au ciel ! Mais il y a aussi de grandes récompenses durant la vie ici-bas, si nous aimons nos ennemis. Notre plus grande récompense sera déjà d'être délivré de l'amertume et de l'irritation. L'amour et la haine ne peuvent coexister en même temps au même endroit. Si nous aimons nos ennemis, nous n'allons pas les haïr... (Remarquons que JESUS n'a pas dit " de ne pas haïr," mais il a dit "d'aimer." Il ne dit pas d'être neutre, il dit d'être actif.)
c) Deuxièmement : V. 35- " Et vous serez fils du Très-Haut, car il est bon pour les ingrats et pour les méchants." En agissant ainsi, vous allez démontrer que vous êtes un véritable enfant de Dieu. Dieu se plaît à manifester la bonté envers ceux qui sont peu aimables. Il manifeste sa grâce envers les pécheurs et il voudrait transformer les ennemis en amis. Quand nous aimons nos ennemis, nous manifestons le caractère de Dieu devant ce monde et nous prouvons que nous faisons partie de la famille de Dieu.
d) C'est pour ça que JESUS dit : " Soyez donc miséricordieux, comme votre Père est miséricordieux." "Votre Père EST miséricordieux" Si nous disons que Dieu est notre Père, nous avons l'obligation de démontrer son caractère devant ce monde...
e) Selon notre Seigneur, la meilleur façon de mettre en évidence notre lien de parenté, c'est en aimant nos ennemis, comme fait notre Père !
Illustration:
Un jour, un pasteur a prêché sur ce sujet dans son église. Une petite fillette lui a écrit la lettre suivante : Cher pasteur, Je vous ai entendu dire qu'il faut aimer nos ennemis. Je n'ai que six ans et je n'ai pas encore d'ennemis. J'espère que j'en aurai quand j'aurai sept ans. Votre amie, Aymi. Alors mes amis vous avez de la chance d'avoir quelques ennemis ! Vous allez pouvoir les aimer !
3 – Qui sont mes ennemis ?
a) Dans un sens large, un ennemi est quelqu'un qui est contre moi. Larousse : Personne qui veut du mal à quelqu'un, qui cherche à lui nuire.
b) JESUS parle d'ennemis personnels. Mes ennemis personnels ont tendance à être beaucoup plus proche de moi. En fait, il faudrait déjà commencer par la maison !
Matthieu 10 : 36
36 et l'homme aura pour ennemis les gens de sa maison.
Dans ce même texte JESUS précise trois proches parentés : " la division entre l'homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère;" Dans les liens de parenté vous pouvez y ajouter, l'époux et l'épouse et continuer avec les grands-parents, les oncles et tantes et élargir le cercle.
c) Les ennemis dont parle JESUS, ne sont pas des gens dans le lointain, avec qui nous n'avons aucun rapport. Des gens que nous ne verrons jamais. Qui ne nous ont jamais touchés. Mais proche de nous, nous avons à rencontrer des personnes qui ne sont pas forcément contentes de nous voir. Peut-être travaillez-vous avec des personnes qui vous détestent. Et même, il se peut qu'en venant à l'église vous rencontriez des personnes que vous n'aimeriez pas rencontrer !
d) Nous avons donc là trois catégories : La maison, le travail et l'église. Vos enfants peuvent être vos ennemis. Votre mari peut être votre ennemi. Votre femme peut être votre ennemi. Vos parents peuvent être vos ennemis.
e) Votre ex-femme ou votre ex-mari peut être votre ennemi. Ce ne sont pas les gens la-ba'au loin que vous n'avez jamais vu, anonymes malfaisants qui sont nos ennemis. Un jour ou l'autre, des personnes que nous aimons nous blesseront. Et en tout cas à ce moment-là, elles seront devenues nos ennemis. Et si nous sommes honnêtes pour l'admettre, nous serons devenus aussi leur ennemi.
4 – Voilà pourquoi il est si difficile d'obéir aux paroles de JESUS :
a) Il nous dit d'aimer des gens très proches de nous, qui nous ont blessés profondément. Des gens qui ont profité de nous et qui ont fait de nous leur victime.
b) Comme c'est difficile d'aimer dans ce cas-là. Mais c'est encore plus difficile d'aimer quand nous avons été gravement offensés et que notre confiance a été détruite. Ce qui n'est pas le cas avec des personnes vivant à l'autre bout de la planète, parfaitement inconnus.
c) Voilà donc l'étape finale dans le pardon ; Nous avons pleinement pardonné lorsque nous pouvons bénir ceux qui nous ont blessés profondément. Nous ne serons libérés que lorsque nous les aurons libérés au point de les bénir au nom du Seigneur.
d) Comment pouvons-nous dans la pratique, aimer nos ennemis ? Nous allons émettre quelques suggestions :
5 – Première : Saluez ces personnes. Saluez vos ennemis :
a) Une façon de les aimer, c'est de les saluer gentiment quand nous les voyons. JESUS dit : "Si quelqu'un te frappe sur une joue, présente-lui aussi l'autre."
b) Souvent, au lieu de lui présenter l'autre joue, nous lui présentons nos talons... Nous lui tournons le dos... Nous ne voulons pas dire bonjour à celui qui nous a blessé. Nous sommes devenus habiles à regarder de l'autre côté. A traverser la rue.
Matthieu 5 : 47
47 Et si vous saluez seulement vos frères, que faites-vous d'extraordinaire ? Les païens aussi n'agissent-ils pas de même ?
c) Une façon d'aimer vos ennemis, c'est de les saluer au lieu de les éviter.
6 – Deuxième : Désarmez-les :
a) C'est exactement ce que vous faites quand vous tendez l'autre joue ou que vous faites un deuxième mille avec lui.
b) Vous les désarmez en faisant exactement la chose à laquelle ils ne s'attendaient pas.
7 – Troisième : Faites-leur du bien :
a) Après avoir dit, "Aimez vos ennemis," JESUS dit, " faites du bien à ceux qui vous haïssent, bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous maltraitent."
b) Cela revient à dire qu'il vous faut surmonter votre douleur et leur mesquinerie et voir en eux des êtres humains. Voir en eux des gens faits à l'image de Dieu et réaliser qu'il y a en eux quelque chose de tordu qui les a poussés à agir de la sorte.
c) "Faire du bien," signifie que vous allez faire ce qu'il faut pour les aider à guérir malgré la façon dont ils vous ont traité.
8 – Quatrième : Refusez de dire du mal d'eux :
a) C'est ce que JESUS a voulu dire quand il a déclaré : "bénissez ceux qui vous maudissent..."
b) Cela veut dire que vous refusez d'avoir de mauvaises pensées et que vous refusez de parler mal de ceux qui vous ont fait du mal. Souvent nous n'arrivons pas à pardonner parce que nous n'arrêtons pas de parler.
Proverbes 18 : 21
21 La mort et la vie sont au pouvoir de la langue; Quiconque l'aime en mangera les fruits.
c) Nous ne trouverons pas la force de pardonner tant que nous ne cessons pas de rappeler combien on nous a fait souffrir. A un certain moment, il faut cesser de parler et commencer à pardonner.
9 – Cinquième : Remerciez Dieu pour eux et priez pour eux :
a) Quand Martin Niemoller, pasteur allemand, fut arrêté par les Nazis durant la 2ème guerre mondiale, il priait chaque jour dans sa cellule pour ses ravisseurs. Les autres prisonniers lui ont demandé pourquoi il priait pour ceux qui étaient ses ennemis ! "Connaissez des gens qui ont plus besoin de nos prières que nos ennemis ?" A-t-il répondu.
b) Mais qu'arrive-t-il si vous avez de la haine pour la personne pour laquelle vous priez ? Dites-le simplement au Seigneur... Il ne sera pas surpris ! Dites-lui- "Seigneur, j'ai de la haine pour cette personne, mais ça, tu le sais déjà ! Je te demande d'aimer cette personne à travers moi, parce que moi je n'y arrive pas avec mes propres forces. Je demande un amour que je ne possède pas et que je n'arrive pas à produire."
c) Dieu ne pourra pas vous repousser si vous venez avec un coeur sincère.
d) Demandez à Dieu de les bénir. Demandez-lui de faire pour eux ce que vous voudriez qu'il fasse pour vous ! "Bénissez ceux qui vous maudissent !"
10 – Un dernier mot : Pourquoi Dieu permet-il les ennemis ?
a) Souvenons-nous de ce que Joseph a dit à ses frères qui l'avaient maltraité :
Genèse 49 : 20
20 Aser produit une nourriture excellente; Il fournira les mets délicats des rois.
b) Nos ennemis nous font rester humbles. Ils nous conduisent sur nos genoux. Ils révèlent nos faiblesses et nous découvrons combien nous avons besoin de Dieu.
c) Quand vous dites, "Seigneur, apprends-moi à aimer !" Qu'attendez-vous ? Que Dieu vous mette en compagnie des gens aimables...? "Si vous aimez ceux qui vous aiment, quel gré vous en saura-t-on? Les pécheurs aussi aiment ceux qui les aiment." Non ! Pour apprendre à aimer, il nous faut un ennemi !
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| Sujet: Re: Pourquoi aimer ses ennemis ? Mer 08 Mar 2017, 10:40 pm | |
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L’amour des ennemis
Pourquoi l’amour des ennemis se trouve-t-il au cœur de l’Évangile ?
Dans le chapitre 6 de l’Évangile de Luc, à la suite des Béatitudes, JESUS exhorte longuement ses disciples à répondre à la haine par l’amour (Luc 6,27-35 ; cf. Matthieu 5,43-48). Placé à cet endroit, ce texte fait comprendre que Luc voit dans l’amour des adversaires le trait spécifique des disciples du Christ.
Les paroles de JESUS indiquent deux façons de vivre. La première est celle des « pécheurs », autrement dit, de ceux qui se comportent sans référence à Dieu et à sa Parole. Eux agissent envers les autres en fonction de la manière dont ceux-ci les traitent, leur action est en fait une ré-action. Ils divisent le monde en deux groupes, leurs amis et ceux qui ne le sont pas, et font preuve de bonté uniquement à l’égard de ceux qui sont bons envers eux. L’autre façon de vivre ne désigne pas en premier lieu un groupe d’humains, elle se réfère à Dieu lui-même. Dieu, pour sa part, ne réagit pas selon la manière dont on le traite : au contraire, « il est bon, lui, pour les ingrats et les méchants » (Luc 6,5).
JESUS met ainsi le doigt sur la caractéristique essentielle du Dieu de la Bible. Source débordante de bonté, Dieu ne se laisse pas conditionner par la méchanceté de son vis-à-vis. Même oublié, même bafoué, Dieu continue à être fidèle à lui-même, il ne peut qu’aimer. Cela est vrai depuis la première heure. Des siècles avant la venue du Christ JESUS, un prophète explique que, à la différence des hommes, Dieu est toujours prêt à pardonner : « Vos pensées ne sont pas mes pensées, et mes voies ne sont pas vos voies » (Isaïe 55,7-8). Le prophète Osée, de son côté, entend le Seigneur lui dire : « Je ne donnerai pas cours à l’ardeur de ma colère… car je suis Dieu et non pas homme » (Osée 11,9). En un mot, notre Dieu est miséricordieux (Exode 34,6 ; Psaume 86,15 ; 116,5 etc.), « il ne nous traite pas selon nos péchés, ne nous rend pas selon nos fautes » (Psaume 103,10).
La grande nouveauté de l’Évangile n’est pas tant que Dieu est Source de bonté, mais que les humains peuvent et doivent agir à l’image de leur Créateur : « Soyez miséricordieux, comme votre Père est miséricordieux ! » (Luc 6,36). Par la venue parmi nous de son Fils, cette Source de bonté nous est désormais accessible. Nous devenons à notre tour des « fils du Très Haut » (Luc 6,35), des êtres capables de répondre au mal par le bien, à la haine par l’amour. En vivant une compassion universelle, en pardonnant à ceux qui nous font du mal, nous témoignons que le Dieu de miséricorde est là au cœur d’un monde marqué par le rejet de l’autre, par le mépris de celui qui est différent.
Impossible pour les humains livrés à leurs propres forces, l’amour des ennemis témoigne de l’activité de Dieu lui-même au milieu de nous. Aucun commandement extérieur ne le rend possible. Seul la présence dans nos cœurs de l’amour divin en personne, l’Esprit Saint, nous permet de le faire. Cet amour est une conséquence directe de la Pentecôte. Ce n’est pas pour rien que le récit du premier martyr chrétien, Étienne, « rempli d’Esprit Saint » (Actes 7,55), se termine par ces paroles : « Seigneur, ne leur compte pas ce péché » (Actes 7,60). À l’instar de JESUS lui-même (cf. Luc 23,34), le disciple fait rayonner dans le sombre pays de la violence la lumière de l’amour divin.
Pourquoi saint Jean ne parle-t-il pas de l’amour des ennemis ?
Tandis que les Évangiles de Matthieu et de Luc mettent l’accent sur la nécessité d’un amour qui dépasse le cercle de ceux qui sont du même bord pour englober même les opposants, les écrits de saint Jean parlent uniquement de l’amour entre les disciples. Faudrait-il conclure que la visée de Jean est plus limitée ?
Pour Jean comme pour l’ensemble du Nouveau Testament, la mission de JESUS est universelle. Il est le Verbe de Dieu « qui, en venant dans le monde, illumine tout homme » (Jean 1,9). Il est venu pour pardonner les péchés du monde entier (cf. 1 Jean 2,2). Nul n’est exclu de son amour : « Tous ceux que le Père me donne viendront à moi, et celui qui vient à moi, je ne le rejetterai pas » (Jean 6,37). « Sauveur du monde » (Jean 4,42), JESUS offre à chaque être humain l’eau vive qui donne la vie en plénitude.
Mais la vie que donne le Christ est « éternelle », c’est-à-dire qu’elle est la Vie même de Dieu. Elle consiste dans une existence partagée avec Dieu qui a pour nom la communion. Cette communion est en premier lieu une réalité en Dieu, le courant de vie entre le Père et le Fils, et elle s’exprime sur la terre par une communion entre les humains qui accueillent l’Évangile (cf. 1 Jean 1,3). Ceux qui entrent dans cette communion laissent loin derrière eux une existence inauthentique parce que prétendument autosuffisante ; en termes johanniques, ils sont nés de Dieu (cf. Jean 1,13 ; 3,3-8) et ne sont plus « du monde » (cf. Jean 17,16).
C’est dans ce contexte que se situe l’enseignement johannique sur l’amour. Pour Jean, l’amour est une traduction, « en actes et en vérité » (1 Jean 3,18), de cette communion en Dieu. Il est donc par essence réciproque, celui à qui il est offert doit l’accueillir pour le donner à son tour. Cela est vrai d’abord en Dieu, ensuite en nous : « Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés : demeurez dans mon amour » (Jean 15,10). Nous demeurons dans cet amour en vivant le « commandement nouveau » : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés » (Jean 13,34 ; cf. 15,10.17). De cette façon, l’amour entre les disciples du Christ devient le signe par excellence de la présence de Dieu au cœur du monde (cf. Jean 13,35).
Si Jean insiste tant sur l’amour réciproque des disciples, ce n’est donc aucunement pour restreindre l’amour à un petit groupe de ceux qui pensent de la même façon. La visée de cet amour reste universelle, « pour que le monde croie » (Jean 17,21 et 23), pour que les humains s’ouvrent à la présence de Dieu et entrent dans sa communion. Mais le seul signe vraiment convaincant de cette présence, de cette communion, est un amour donné et accueilli, un amour « accompli » (1 Jean 4,12 ; cf. 2,5 ; 4,17 et 18). Cet amour, loin d’être un simple sentiment, réconcilie les oppositions et crée une communauté fraternelle à partir d’hommes et de femmes les plus divers ; de la vie de cette communauté sort une force d’attraction qui peut bouleverser les cœurs. Pour saint Jean, c’est ainsi que Dieu aime le monde de façon efficace (cf. Jean 3,16), non pas directement, car Dieu ne peut forcer les cœurs et il y a une incompatibilité foncière entre le monde fermé à Dieu et son amour (cf. 1 Jean 2,15), mais en plaçant au cœur du monde un ferment de communion, l’amour fraternel, capable de pénétrer et de faire lever toute la pâte.
Lettre de Taizé : 2003/4
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| Sujet: Re: Pourquoi aimer ses ennemis ? Jeu 23 Mar 2017, 8:03 pm | |
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3 manières de prier pour nos ennemis Connaître la volonté de Dieu
« Vous avez entendu qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. » a dit JESUS dans son célèbre sermon sur la montagne. « Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent. Alors vous serez fils de votre Père qui est dans les cieux » (Matthieu 5.43-45).
Si vous vous êtes déjà demandé pourquoi tant de gens refusaient de suivre JESUS pendant son ministère terrestre, ne cherchez pas plus loin que ces versets.
De nos jours, nous avons tellement édulcoré le terme « ennemi » que ce commandement a perdu beaucoup de son effet-choc. Aujourd’hui, « ennemi » est surtout utilisé pour les gens qui sont impolis envers nous ou qui ne nous considèrent pas avec respect. Les anglophones utilisent même le mot-valise « frenemy » (friend + enemy) pour parler des personnes qui prétendent être nos amies, ou celles qui sont peut-être de vrais amis, mais qui sont aussi nos concurrents.
Toutefois, au temps de JESUS, les Juifs en Israël avaient de vrais ennemis. Durant leur existence entière en tant que peuple, ils ont eu à combattre des ennemis – depuis leur esclavage en Égypte, jusqu’à l’occupation de leur territoire par leur ennemi du moment, l’Empire romain. Leur ordonner d’aimer et de prier pour leurs ennemis revenait au même que de demander aux chrétiens d’Irak d’aimer et de prier pour DAECH (l’organisation de l’État islamique).
Et pourtant, c’est exactement ce que JESUS était en train de dire. Quand JESUS a donné ce commandement d’aimer et de prier pour nos ennemis, il savait que ça impliquerait de prier pour les groupes islamiques extrémistes comme DAECH et Al-Qaïda, qui assassineraient un jour son Épouse. JESUS était en train de dire que quand nous pensons à ces personnes, nous ne les considérons plus comme des ennemis. Comme l’explique John MacArthur, « nous ne devons pas être les ennemis de ceux qui pourraient être nos ennemis. Pour eux, nous sommes leurs ennemis ; de notre point de vue, ils doivent être nos prochains. »
Mais comment faire ? Comment prier pour ces prochains qui veulent assassiner les membres de notre famille ? Cette tâche est difficile, mais il existe trois manières spécifiques de prier pour ceux qui sont engagés dans la persécution des chrétiens.
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| Sujet: Re: Pourquoi aimer ses ennemis ? Sam 25 Mar 2017, 7:43 pm | |
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3 manières de prier pour nos ennemis Connaître la volonté de Dieu
1. Priez pour leur conversion
Il existe deux principales raisons pour lesquelles nous ne prions pas pour la conversion des extrémistes islamiques. La première est que nous croyons que c’est absurde de penser qu’ils pourraient devenir chrétiens. La seconde est que nous avons peur qu’ils se convertissent réellement.
La première raison est plus répandue, puisque prier que des terroristes se convertissent semble être une cause perdue. Nous reconnaissons la vérité théologique que Dieu peut faire pour eux ce qu’il a fait pour nous : accorder sa grâce pour qu’ils puissent être sauvés (Ep 2.8). Mais nous regardons la situation de manière « réaliste », et nous nous disons que la probabilité d’une réelle conversion est si proche de zéro que ça serait une perte de temps (pour nous et pour Dieu) de devoir même s’embêter à demander.
Il est certain qu’une telle conversion est peu probable et rare. Mais nous devrions quand même prier pour leur conversion. Si nous aimons vraiment nos ennemis, comment ne pouvons-nous pas au moins les remettre à Dieu dans nos prières ?
Une autre raison, moins fréquente, pour laquelle nous ne prions pas pour la conversion des terroristes, c’est parce que nous avons peur qu’ils se repentent vraiment. Comme Jonas à Ninive, nous voulons que nos ennemis reçoivent leur juste châtiment, sans possibilité de miséricorde ou de pardon. Pensez à tous les chrétiens qui ont consciencieusement prié pour les nazis. Comment auraient-ils réagi s’ils avaient découvert que Hitler, juste avant sa mort, s’était réellement repenti de ses péchés et avait été pardonné par Dieu ? Beaucoup de ces chrétiens se seraient sentis lésés, comme si ce n’était pas juste pour Dieu de lui pardonner ses crimes horribles. Ils voudraient certainement se plaindre, comme Jonas l’a fait quand Dieu a épargné les Ninivites : « Je savais que tu es un Dieu qui fais grâce et qui es compatissant, lent à la colère et riche en bienveillance, et qui regrettes le mal » (Jon 4.2).
Mais c’est exactement à cause de la grâce et de la compassion de Dieu que nous devons prier pour la conversion de nos ennemis. Comment pouvons-nous ne pas demander à Dieu de faire preuve de la même grâce que celle qu’il nous a accordée ?
2. Priez pour que le mal qu’ils font soit restreint
Il n’y a pas de contradiction entre le fait de prier pour le bien de nos ennemis et prier pour que les conséquences de leurs mauvaises actions soient réduites. Il est avantageux pour eux autant que pour nous qu’ils soient empêchés de commettre plus d’atrocités. Pour ceux qui ont endurci leur cœur contre Dieu, il serait même préférable que leur vie soit écourtée plutôt qu’ils continuent à persécuter ses enfants.
La protection des innocents contre leur massacre peut obliger les gouvernements humains à intervenir militairement contre les extrémistes islamistes. Il est justifié que nous soutenions l’usage juste de la force pour restreindre de telles horreurs. Mais nous devons nous souvenir que même si la mort des terroristes est peut-être la seule manière efficace de restreindre leurs actions, nous ne devons jamais nous réjouir de leurs souffrances ou de leur mort (Pr 24.17).
3. Priez pour qu’ils reçoivent la justice divine
De même que nous recherchons la justice sur terre de la part de nos autorités dûment établies, nous pouvons rechercher la justice divine de la part de notre Dieu saint. Comme le dit l’auteur John N. Day : « l’amour et la bénédiction sont l’éthique caractéristique des croyants des deux Testaments, mais maudire et en appeler à la vengeance divine sont leur éthique extrême qui peut se révéler dans les circonstances extrêmes, contre les pécheurs endurcis, trompeurs, violents, immoraux et injustes. »
En demandant à ce que la justice divine soit faite, nous devons veiller à nos motivations. Prier pour la justice divine peut être une manière de contourner notre devoir d’aimer nos ennemis. Alors que nous devons laisser à Dieu la vengeance, nous ne devons pas oublier ce qui nous est ordonné. Comme l’écrit Paul dans Romains 12.19-21 :
Ne vous vengez pas vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez agir la colère, car il est écrit : “à moi la vengeance, c’est moi qui rétribuerai, dit le Seigneur. Mais si ton ennemi a faim, donne-lui à manger ; s’il a soif, donne-lui à boire ; car en agissant ainsi, ce sont des charbons ardents que tu amasseras sur sa tête”. Ne sois pas vaincu par le mal, mais vainqueur du mal par le bien.
Dans l’ordre de nos prières, demander la justice divine devrait être considéré comme une possibilité de « dernier recours », une requête pour faire ce qui est nécessaire pour ceux qui ne vont ni se tourner vers Dieu ni se détourner du mal.
En tant qu’anciens ennemis de Dieu, nous devons être bienveillants et reconnaissants que nous ayons la chance de prier pour nos ennemis actuels, certains que JESUS nous écoutera. Nous devons être tellement reconnaissants pour la grâce de Dieu que nous voudrions que même nos ennemis la reçoivent. Mais s’ils refusent et endurcissent leur cœur contre celui qui les épargnera, nous devons demander qu’ils reçoivent la divine rétribution réservée à tous ceux qui sont en dehors de la justice de Christ.
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| Sujet: Re: Pourquoi aimer ses ennemis ? Sam 15 Avr 2017, 7:31 pm | |
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Les commandements
Pourquoi JESUS appelle-t-il « nouveau » le commandement de nous aimer les uns les autres ?
Une seule fois, JESUS a qualifié un commandement de « nouveau ». Le soir de sa passion, il dit à ses disciples : « Je vous donne un commandement nouveau : vous aimer les uns les autres ; comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres. » (Jean 13,34) En quoi ce commandement est-il nouveau ? L’amour mutuel n’est-il pas demandé déjà par le commandement ancien : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Lévitique 19,18) ?
JESUS donne à l’amour une mesure nouvelle. Il dit « comme je vous ai aimés » au moment même où, par amour, il donne tout. « Avant la fête de la Pâque, JESUS (…), ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout. » (Jean 13,1) Il commence par leur laver les pieds, en disant : « C’est un exemple que je vous ai donné. » (verset 15) Ensuite, profondément troublé par le fait que l’un des Douze, l’apôtre Judas, va le trahir, il continue cependant à l’aimer, exprimant son amour par le don d’un morceau de pain : « Il le prend et le donne à Judas. » (verset 26) Et finalement, le don de l’exemple et le don du morceau de pain aboutissent au don du commandement : « Je vous donne un commandement nouveau. »
Juste avant le commandement nouveau se trouve une parole énigmatique : « Maintenant le Fils de l’homme a été glorifié. » (verset 31) Comment le Christ est-il glorifié avant d’entrer, par la croix et la résurrection, dans la gloire de son Père ? Il est déjà glorifié car sa gloire est d’aimer. Voilà pourquoi c’est maintenant, où il « aime jusqu’au bout », que sa gloire est manifestée. Judas est « sorti dans la nuit » pour le livrer. Mais JESUS ne subit pas passivement l’événement : livré, il se donne lui-même, il continue à aimer dans une situation qui semble sans espoir. C’est cela sa gloire.
Avec le commandement nouveau, JESUS associe ses disciples à ce qu’il a vécu, il leur donne d’aimer comme il aime. Ce soir-là, il a prié : « Que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux et moi en eux. » (Jean 17,26) Désormais, il les habitera comme amour, il aimera en eux. Il ne donne pas seulement une parole à observer, il se donne lui-même. Avec le don du commandement nouveau, JESUS fait don de sa présence. Dans les Evangiles de Matthieu et de Marc, la sortie de Judas est immédiatement suivie par l’institution de l’eucharistie ; dans celui de Jean, par le don du commandement nouveau. Comme l’eucharistie, le commandement nouveau est présence réelle.
Cette nuit-là, JESUS « prit la coupe, en disant : cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang » (1 Corinthiens 11,25). Son commandement est donc nouveau parce qu’il appartient à la nouvelle alliance, annoncée par le prophète Jérémie : « Je conclurai une alliance nouvelle (…), je mettrai ma loi au fond de leur être et je l’écrirai sur leur cœur. » (Jérémie 31,31-34) Dans la nouvelle alliance, l’ancien commandement est donné d’une manière nouvelle. La loi de Dieu n’est plus gravée sur des tables de pierre, mais inscrite dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui unit notre volonté à celle de Dieu.
Quelle est l’importance des commandements dans notre relation avec Dieu ?
Selon l’apôtre Jean, la communion avec Dieu se réalise dans l’observation des commandements : « Celui qui garde ses commandements demeure en Dieu et Dieu en lui. » (1 Jean 3,24) Au Sinaï, Dieu a fait alliance avec « ceux qui l’aiment et gardent ses commandements » (Deutéronome 7,9). En remontant plus loin encore vers les origines, la Bible raconte qu’ayant créé l’être humain, Dieu lui donne aussitôt un commandement (Genèse 2,16-17). C’est comme si, sans commandement, il n’y avait pas de relation avec Dieu.
On pourrait ressentir cette omniprésence des commandements comme pesante. Mais, aussi paradoxal que cela paraisse à première vue, les commandements de Dieu affirment notre liberté. A travers les commandements, Dieu nous parle. Ce que nous appelons les « dix commandements » s’appelle dans la Bible les « dix paroles » (par exemple Exode 34,28). Par les commandements, Dieu nous parle et nous invite à faire un choix (Deutéronome 30,15-20).
Aux animaux, Dieu donne de faire instinctivement ce qui est juste. A nous les humains, il nous dit les commandements, prenant le risque de notre liberté. « La tourterelle, l’hirondelle et la grue observent le temps de leur migration, mais mon peuple ne connaît pas le droit du Seigneur ! » (Jérémie 8,7) Dieu ne programme ni ne force le comportement humain. Il nous parle. Jérémie se plaint de la situation qui peut en résulter. Mais si Dieu ne veut pas nous guider autrement qu’en nous parlant par ses commandements, c’est qu’il tient plus à notre réponse libre – quelle qu’elle soit – qu’à notre comportement juste.
Un jour, un jeune homme demande à JESUS : « Que dois faire de bon pour obtenir la vie éternelle ? » Il lui répond : « Qu’as-tu à m’interroger sur ce qui est bon ? Un seul est le Bon. Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements. » (Matthieu 19,16-17) Pourquoi JESUS oppose-t-il, dans sa réaction, la simple observation des commandements à l’interrogation sur ce qu’il est bien de faire ? Les commandements sont autre chose qu’une information sur ce qui est bien ou mal. JESUS rappelle qu’« un seul est le Bon ». Par les commandements, Dieu ne nous communique pas tant un savoir sur le bien et le mal qu’un appel à l’écouter et à mettre en pratique ce que nous entendons.
La réaction de JESUS fait penser au tout premier commandement de Dieu dans le jardin d’Eden qui interdit de « manger de l’arbre de la connaissance du bien et du mal » (Genèse 2,17). C’est un curieux commandement qui appelle, du moins pour commencer, à renoncer à connaître bien et mal ! Ce commandement demande de laisser à Dieu ce savoir. Il maintient, au centre de l’existence humaine, une zone de non-savoir, un espace libre pour la confiance, pour l’écoute de Dieu. Les commandements vivifient notre relation avec Dieu quand nous y discernons un écho du commandement du paradis, la voix de Dieu qui nous dit : « Laisse-moi être ton Dieu, laisse-moi te montrer le chemin, fais-moi confiance ! »
Lettre de Taizé : 2004/2
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| Sujet: Re: Pourquoi aimer ses ennemis ? Mer 03 Mai 2017, 7:56 pm | |
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Aimez vos ennemis
« Vous avez appris qu'il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. Eh bien moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d'être vraiment les fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense aurez-vous ? Les publicains eux-mêmes n'en font-ils pas autant ? Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d'extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n'en font-ils pas autant ? Vous donc, soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait. » Mat 5, 43-48
En aimant ton ennemi, tu souhaites qu’il te soit un frère. Ce n’est pas ce qu’il est que tu aimes en lui, mais ce que tu veux qu’il soit. Imaginons du bois de chêne non taillé. Un artisan habile voit ce bois, coupé dans la forêt ; ce bois lui plaît ; je ne sais pas ce qu'il veut en faire, mais ce n'est pas pour qu'il demeure comme il est que l’artiste aime ce bois. Son art lui fait voir ce que ce bois peut devenir ; son amour ne va pas au bois brut, il aime ce qu'il en fera, non le bois brut. C'est ainsi que Dieu nous a aimés quand nous étions pécheurs. Il dit en effet : « Ce ne sont pas les bien portants qui ont besoin du médecin mais les malades ». Nous a-t-il aimés pécheurs pour que nous demeurions pécheurs ? L'Artisan nous a vus comme un bois brut venant de la forêt, et ce qu'il avait en vue, c'est l’oeuvre qu'il tirerait de là, non le bois ou la forêt. Toi de même : tu vois ton ennemi s'opposer à toi, t'accabler de paroles mordantes, se rendre rude par ses affronts, te poursuivre de sa haine. Mais tu es attentif au fait qu'il est un homme. Tu vois tout ce que cet homme a fait contre toi, et tu vois en lui qu'il a été fait par Dieu. Ce qu'il est en tant qu'homme, c’est l’oeuvre de Dieu ; la haine qu'il te porte, c'est son oeuvre à lui. Et que dis-tu en toi-même ? « Seigneur, sois bienveillant pour lui, remets-lui ses péchés, inspire-lui ta crainte, change-le. » Tu n'aimes pas en cet homme ce qu'il est, mais ce que tu veux qu'il soit. Donc, quand tu aimes ton ennemi, tu aimes un frère. Saint Augustin (354-430), Commentaire sur la 1ère lettre de Jean, § 8,10.
« Le Christ a souffert pour nous, vous laissant un exemple pour que vous suiviez ses pas » (1P 2,21). Quel exemple du Seigneur aurons-nous à suivre ? Est-ce celui de ressusciter les morts ? Est-ce de marcher sur la mer ? Pas du tout, mais d'être doux et humbles de coeur (Mt 11,29) et d'aimer non seulement nos amis mais même nos ennemis (Mt 5,44). « Afin que vous suiviez ses pas », écrit saint Pierre. Le bienheureux évangéliste Jean le dit aussi : « Celui qui dit qu'il demeure dans le Christ doit marcher comme lui il a marché » (1Jn 2,6). Comment le Christ a-t-il marché? Sur la croix il a prié pour ses ennemis, en disant : « Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font » (Lc 23,34). Ils ont en effet perdu le sens et sont possédés d'un esprit mauvais, et alors qu'ils nous persécutent, ils souffrent du diable une plus grande persécution. C'est pourquoi nous devons prier plus pour leur délivrance que pour leur condamnation. C'est bien ce qu'a fait le bienheureux Étienne, lui qui le premier a suivi très glorieusement les pas du Christ. Car, alors qu'il était frappé d'une grêle de pierres, il a prié debout pour lui-même ; mais pour ses ennemis, s'étant mis à genoux, il s'est écrié de toutes ses forces : « Seigneur JESUS Christ, ne leur impute pas ce péché » (Ac 7,60). Donc, si nous pensons que nous ne pouvons pas imiter notre Seigneur, imitons au moins celui qui était son serviteur comme nous. Saint Césaire d'Arles (470-543), Sermon 223, 3.6 (trad. Ed. Ouvrières, p. 86).
Frères très chers, personne ne peut se dispenser d'aimer ses ennemis. On peut me dire : « Je ne peux pas jeûner, je ne peux pas prier pendant la nuit. » Est-ce qu'on peut dire : « Je ne peux pas aimer » ? On peut dire : « Je ne peux pas donner tous mes biens aux pauvres et servir Dieu dans un monastère », mais on ne peut dire : « Je ne peux pas aimer. » Tu me dis : « Je ne peux pas me priver de biens et de viandes », et je te crois, mais si tu dis que tu ne peux pardonner à ceux qui t'ont fait mal, je ne te crois pas du tout. Et nous n'avons aucune excuse de ne pas le faire puisque nous devons accomplir cette aumône en la tirant non pas de notre cave mais de notre coeur : aimons donc non seulement nos amis, mais aussi nos ennemis... Mais tu me dis : « Mon ennemi m'a fait supporter tant de mal que je ne peux en aucune façon l'aimer. » Tu regardes ce que cet homme t'a fait et tu ne regardes pas ce que toi tu as fait à Dieu ? Examine attentivement ta conscience : tu as commis sans les réparer beaucoup plus de fautes contre Dieu qu'un homme n'en a commis contre toi. Avec quelle audace alors tu voudrais que Dieu te pardonne beaucoup, alors que tu n'acceptes pas de pardonner un peu. Saint Césaire d'Arles (470-543), Sermons au peuple n° 37, (trad. SC 243, p. 233).
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| Sujet: Re: Pourquoi aimer ses ennemis ? Jeu 25 Mai 2017, 6:43 pm | |
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3 manières de prier pour nos ennemis Connaître la volonté de Dieu Éthique Prière
« Vous avez entendu qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. » a dit JESUS dans son célèbre sermon sur la montagne. « Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent. Alors vous serez fils de votre Père qui est dans les cieux » (Matthieu 5.43-45).
Si vous vous êtes déjà demandé pourquoi tant de gens refusaient de suivre JESUS pendant son ministère terrestre, ne cherchez pas plus loin que ces versets.
De nos jours, nous avons tellement édulcoré le terme « ennemi » que ce commandement a perdu beaucoup de son effet-choc. Aujourd’hui, « ennemi » est surtout utilisé pour les gens qui sont impolis envers nous ou qui ne nous considèrent pas avec respect. Les anglophones utilisent même le mot-valise « frenemy » (friend + enemy) pour parler des personnes qui prétendent être nos amies, ou celles qui sont peut-être de vrais amis, mais qui sont aussi nos concurrents.
Toutefois, au temps de JESUS, les Juifs en Israël avaient de vrais ennemis. Durant leur existence entière en tant que peuple, ils ont eu à combattre des ennemis – depuis leur esclavage en Égypte, jusqu’à l’occupation de leur territoire par leur ennemi du moment, l’Empire romain. Leur ordonner d’aimer et de prier pour leurs ennemis revenait au même que de demander aux chrétiens d’Irak d’aimer et de prier pour DAECH (l’organisation de l’État islamique).
Et pourtant, c’est exactement ce que JESUS était en train de dire. Quand JESUS a donné ce commandement d’aimer et de prier pour nos ennemis, il savait que ça impliquerait de prier pour les groupes islamiques extrémistes comme DAECH et Al-Qaïda, qui assassineraient un jour son Épouse. JESUS était en train de dire que quand nous pensons à ces personnes, nous ne les considérons plus comme des ennemis. Comme l’explique John MacArthur, « nous ne devons pas être les ennemis de ceux qui pourraient être nos ennemis. Pour eux, nous sommes leurs ennemis ; de notre point de vue, ils doivent être nos prochains. »
Mais comment faire ? Comment prier pour ces prochains qui veulent assassiner les membres de notre famille ? Cette tâche est difficile, mais il existe trois manières spécifiques de prier pour ceux qui sont engagés dans la persécution des chrétiens.
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| | | RAMOSI Co-Admin
Date d'inscription : 01/06/2011 Messages : 19258 Pays : FRANCE R E L I G I O N : CATHOLIQUE
| Sujet: Re: Pourquoi aimer ses ennemis ? Ven 16 Juin 2017, 7:26 pm | |
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3 manières de Prier pour nos ennemis,
1. Priez pour leur conversion
Il existe deux principales raisons pour lesquelles nous ne prions pas pour la conversion des extrémistes islamiques. La première est que nous croyons que c’est absurde de penser qu’ils pourraient devenir chrétiens. La seconde est que nous avons peur qu’ils se convertissent réellement.
La première raison est plus répandue, puisque prier que des terroristes se convertissent semble être une cause perdue. Nous reconnaissons la vérité théologique que Dieu peut faire pour eux ce qu’il a fait pour nous : accorder sa grâce pour qu’ils puissent être sauvés (Ep 2.8). Mais nous regardons la situation de manière « réaliste », et nous nous disons que la probabilité d’une réelle conversion est si proche de zéro que ça serait une perte de temps (pour nous et pour Dieu) de devoir même s’embêter à demander.
Il est certain qu’une telle conversion est peu probable et rare. Mais nous devrions quand même prier pour leur conversion. Si nous aimons vraiment nos ennemis, comment ne pouvons-nous pas au moins les remettre à Dieu dans nos prières ?
Une autre raison, moins fréquente, pour laquelle nous ne prions pas pour la conversion des terroristes, c’est parce que nous avons peur qu’ils se repentent vraiment. Comme Jonas à Ninive, nous voulons que nos ennemis reçoivent leur juste châtiment, sans possibilité de miséricorde ou de pardon. Pensez à tous les chrétiens qui ont consciencieusement prié pour les nazis. Comment auraient-ils réagi s’ils avaient découvert que Hitler, juste avant sa mort, s’était réellement repenti de ses péchés et avait été pardonné par Dieu ? Beaucoup de ces chrétiens se seraient sentis lésés, comme si ce n’était pas juste pour Dieu de lui pardonner ses crimes horribles. Ils voudraient certainement se plaindre, comme Jonas l’a fait quand Dieu a épargné les Ninivites : « Je savais que tu es un Dieu qui fais grâce et qui es compatissant, lent à la colère et riche en bienveillance, et qui regrettes le mal » (Jon 4.2).
Mais c’est exactement à cause de la grâce et de la compassion de Dieu que nous devons prier pour la conversion de nos ennemis. Comment pouvons-nous ne pas demander à Dieu de faire preuve de la même grâce que celle qu’il nous a accordée ?
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| | | Swany .
Date d'inscription : 21/01/2017 Messages : 150 Pays : Belgique R E L I G I O N : Chrétienne avant tout
| Sujet: Re: Pourquoi aimer ses ennemis ? Ven 16 Juin 2017, 8:48 pm | |
| La loi de Dieu est parfaite , mais moi être humain qui est faite de chère je suis bien incapable d'aimer mes ennemis , il me faut prier , intercéder , supplier mon Dieu afin qu'il vienne m'aider et me donne cette grâce de pardonner , alors oui bien sur je sais aimer mes ennemis sans être fausse dans mes pensées . |
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