Capucine MODERATION
Date d'inscription : 12/12/2011 Messages : 7534 Pays : France R E L I G I O N : catholique
| Sujet: Brexit, les Vingt-Sept se prononcent pour un report jusqu’au 31 octobre Jeu 11 Avr 2019, 1:29 am | |
| Brexit, les Vingt-Sept se prononcent pour un report jusqu’au 31 octobreLes faits La date officielle du Brexit, prévue d’abord au 30 mars puis repoussée au 12 avril, est remplacée par celle du 31 octobre. Mais le gouvernement britannique espère tout de même une séparation avant les élections européennes.
- Céline Schoen, correspondante à Bruxelles,
- le 11/04/2019 à 08:14
- Modifié le 11/04/2019 à 13:32
Après s’être fait peur en laissant devenir réellement plausible l’hypothèse d’un « no deal », c’est-à-dire d’une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE) sans accord, les Vingt-sept ont finalement choisi de repousser une nouvelle fois la date du Brexit jusqu’à Halloween, soit jusqu’au 31 octobre prochain, au maximum. Du 30 mars 2019, ils s’étaient déjà entendus pour la renvoyer au 12 avril. Cette décision a été prise au petit matin, le jeudi 11 avril 2019 à Bruxelles, à l’issue d’un sommet extraordinaire convoqué par le président du Conseil européen, Donald Tusk, qui, pour sa part, préconisait une extension « longue » de la période prévue par l’article 50 du Traité sur l’UE, celui-là même qui a ouvert la voie au Brexit. Et bon nombre de pays – l’Allemagne en tête – s’étaient rangés derrière l’ancien premier ministre polonais.
Mais pas la France. Au contraire. Paris a d’emblée adopté la posture inverse, selon laquelle une extension longue serait trop profitable à Londres, craignant notamment qu’un Royaume-Uni ayant un pied dans l’UE mais l’autre en dehors puisse – ce sont les mots du président Emmanuel Macron – « nous bloquer dans des décisions à venir qui engagent notre futur », en s’interposant sur des dossiers clefs comme les négociations autour du prochain budget de l’UE post-2020. Mais hormis la Belgique, le Luxembourg, l’Espagne et Malte, la France ne comptait pas beaucoup d’alliés au Conseil. Pour Angela Merkel, ce compromis « démontre une nouvelle fois l’unité de l’Europe »Paris a donc dû accepter la solution intermédiaire du 31 octobre, juste avant l’entrée en fonction de la prochaine Commission européenne, à mi-chemin entre l’extension longue d’un an maximum et le Brexit au 30 juin tel que réclamé par la première ministre britannique Theresa May. Les conclusions du Conseil européen mentionnent clairement que « si l’accord de retrait est ratifié par les deux parties avant cette date, le retrait interviendra le premier jour du mois suivant ». La validation côté UE ne devrait pas poser problème, mais outre-Manche, les députés britanniques ont déjà rejeté par trois fois l’accord de divorce conclu dans la douleur par Bruxelles et Londres en novembre dernier.Pour la chancelière allemande Angela Merkel, ce compromis « démontre une nouvelle fois l’unité de l’Europe ». Une source de l’Élysée était pourtant allée jusqu’à dire, alors que les pourparlers étaient lancés entre les 27 dirigeants, que « tout n’est pas préférable au « no-deal » ». Il n’en reste pas moins qu’une sortie brutale n’est dans l’intérêt ni des Européens, ni des Britanniques. Dès lors, Paris aurait difficilement pu endosser la responsabilité d’entraîner l’ensemble du Vieux continent sur cette pente glissante. Des élections européennes au Royaume-Uni ? « Il appartient maintenant aux Britanniques d’être clairs avec eux-mêmes et avec leur peuple », a lancé Emmanuel Macron en quittant le sommet, questionnant : « Est-ce qu’ils veulent organiser des élections européennes ? Ça a un caractère un peu baroque… » Le droit de l’UE oblige chaque État membre à organiser ce scrutin. Il est prévu entre le 23 et le 26 mai cette année. Et les conclusions disposent que « si le Royaume-Uni ne respecte pas cette obligation, le retrait interviendra le 1er juin 2019 ».
Theresa May espère que l’accord sera ratifié avant cette date. Si ce n’est pas le cas, la recomposition post-séparation du Parlement européen devra attendre, et des députés britanniques devront bel et bien siéger à Strasbourg et à Bruxelles, jusqu’à ce que le Brexit soit effectif. Et ce n’est qu’ensuite que la France pourra disposer de 79 fauteuils dans l’hémicycle au lieu des 74 actuels. D’où, peut-être aussi, l’empressement de Paris.https://www.la-croix.com/Monde/Europe/Vingt-Sept-decideront-dun-Brexit-31-octobre-2019-04-11-
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